Les frais de garde des enfants de moins de 6 ans

La vie de parents n’est pas seulement pleine d’amour inconditionnel et de moments de tendresse. Elle est aussi faite de choix et de calcul budgétaire ! Dès les premiers mois de bébé, et même dès la grossesse pour certaines communes, il va falloir vous renseigner sur les modes de garde possibles.

Ce choix n’est pas simple et toutes les options ne sont pas forcément disponibles selon votre localité, entre places en crèches insuffisantes et nounous sur-sollicitées. Comme si cela ne suffisait pas, il va aussi vous falloir considérer le coût des frais de garde des enfants de moins de 6 ans pour pouvoir établir votre budget.     

Évoquons aujourd’hui le montant des frais de garde des moins de 6 ans sans langue de bois !

Mon enfant a moins de 3 ans

La durée du congé maternité post natal en France est de 10 semaines. Vous avez ensuite la possibilité d’opter pour un congé parental, mais le montant de sa rémunération (405,98 euros) peut être décourageant…

Il vous faudra alors sélectionner votre mode de garde idéal : celui qui vous convient le mieux, à vous et à votre enfant. Mais c’est également celui qui ne pèsera pas trop lourd dans votre budget ! Voilà les différentes possibilités qui s’offrent à vous ainsi que les aides disponibles pour les frais de garde des enfants de moins de 6 ans :

La crèche collective

C’est le mode de garde le plus plébiscité par les français. Ces structures accueillent jusqu’à 60 enfants. Elles sont gérées par une collectivité territoriale ou un gestionnaire privé. Les prix pratiqués sont encadrés par la CAF : le tarif appliqué est indexé sur la situation et les revenus familiaux.

La crèche est réputée comme étant le mode de garde le plus économique. Cela est vrai pour les familles modestes, mais pas toujours pour les familles plus aisées. Mieux vaut la comparer aux autres structures pour estimer les frais de garde des enfants de moins de 6 ans.

Au moment de déclarer vos revenus, n’oubliez pas la déclaration de vos frais de garde pour vos impôts. En effet, faire garder son enfant dans une crèche collective ouvre le droit à un crédit d’impôt de 50% des frais engendrés.

A noter : La crèche parentale est une crèche collective gérée par une association de parents, dans laquelle les familles s’engagent à participer à tour de rôle à l’accueil des enfants. Les tarifs sont donc également indexés sur le barème de la CAF. Ce mode d’accueil permet de bénéficier du crédit d’impôt sur les frais de garde des enfants de moins de 6 ans.

La micro-crèche

Dans une micro-crèche, le nombre maximum d’enfants accueillis est de 10. Le tarif n’est pas encadré par la CAF et varie donc d’une structure à l’autre.

Le coût est donc plus élevé, mais ces frais de garde pour un enfant de moins de 6 ans ouvre le droit au crédit d’impôt comme pour la crèche collective, mais également à l’aide CMG de la CAF si le tarif horaire est inférieur à 10 euros.

L’assistant.e maternel.le

Une assistante maternelle est une professionnelle de la petite enfance qui accueille les enfants à son domicile. Le nombre d’enfant maximum accueillis est stipulé sur son agrément (jusqu’à 4 enfants).

Les parents et l’assistante maternelle se mettent d’accord sur un salaire horaire brut. Celui-ci ne peut pas être inférieur à 3,49 euros. A ce salaire s’ajoutent d’éventuelles majorations, des primes d’entretien, de repas et de congés payés.

Les parents sont l’employeur de l’assistante maternelle. Il faut donc déclarer sa nounou sur le site de Pajemploi. Les frais de garde des enfants de moins de 6 ans à l’extérieur de votre domicile ouvrent le droit à l’aide CMG de la CAF.

Enfin, n’oubliez pas la déclaration de votre nounou aux impôts : votre « assmat » vous donne droit au crédit d’impôt !

A noter : les Maisons d’Assistants Maternels (MAM) ont le vent en poupe ces dernières années. Elles permettent à plusieurs assistant(es) maternel(les) de se regrouper dans un local loué ou prêté par la commune. Les droits et devoirs des parents restent les mêmes que pour une assistante maternelle exerçant à son domicile. Vous aurez également droit au CMG et au crédit d’impôt portant sur les frais de garde des enfants de moins de 6 ans.

La garde d'enfant à domicile

Pour une garde d’enfant plus cocooning, plus adaptée notamment aux tout-petits, vous pouvez faire garder votre enfant chez vous. Les parents peuvent employer directement un professionnel à domicile ou passer par une structure de garde d’enfant à domicile.

La bonne nouvelle, c’est que la garde d’enfant à domicile ouvre le droit à l’aide CMG de la CAF et au crédit d’impôt de 50% sur les frais de garde des enfants de moins de 6 ans. Pensez à déclarer votre nounou à domicile lors de votre déclaration de revenus !

Mon enfant a entre 3 et 6 ans

A partir de 3 ans, la scolarité est obligatoire en France. Si vous étiez habitué à récupérer votre enfant chez la nounou ou à la crèche à 18h et que celui-ci était gardé 5 jours par semaine, il va falloir vous réorganiser pour gérer les sorties d’école et les mercredis après son entrée à l’école maternelle.

Les parents travaillant à plein temps doivent donc trouver une garde périscolaire. Voilà les solutions à envisager ainsi que les aides possibles pour les frais de garde des enfants de moins de 6 ans :

Le service périscolaire de votre commune

Le service périscolaire permet d’accueillir les enfants scolarisés avant et après l’école, afin d’encadrer des activités ludiques ou de l’aide aux devoirs. Le coût varie selon les communes. Le tarif médian est de 3,5 euros par heure et par enfant.

Vous pourrez bénéficier d’un crédit d’impôt de 50% en déclarant vos frais de garde périscolaire aux impôts.

L'assistant.e maternel.le

Si votre enfant était gardé par une assistante maternelle avant de rentrer à l’école, vous avez la possibilité de modifier son contrat si elle est d’accord pour assurer sa garde périscolaire.

Le CMG de la CAF s’applique toujours afin de réduire vos dépenses. Pensez aussi à la déclaration de vos frais de garde pour bénéficier du crédit d’impôt.

La garde d'enfant à domicile

Les horaires à rallonge en collectivité sont fatigants pour les enfants, en particulier en maternelle. En employant une personne qui ira chercher votre enfant à l’école pour le ramener chez vous, vous gagnez en sérénité.

Vous pouvez employer directement un baby-sitter, ou passer par Domissori pour trouver la perle rare. L’offre « Je suis » s’adapte à votre enfant et à votre emploi du temps. Notre équipe vous accompagne également dans vos démarches afin de bénéficier de l’aide CMG et du crédit d’impôt sur les frais de garde des enfants de moins de 6 ans !   

Innovation en éducation

Nous le savons, les enfants d’aujourd’hui grandissent et évoluent dans un monde qui n’a rien à voir avec celui des générations précédentes. De ce fait, il est devenu nécessaire de changer notre manière de transmettre afin de permettre à chacun de se développer sereinement, et ainsi, de contribuer à une amélioration de la société. Dans ce cadre, le Congrès de l’Innovation en éducation a pour vocation de vous inspirer !

Parce que nous avons tous un rôle à jouer pour le monde de demain, rendez-vous au Congrès de l’Innovation en éducation !

C’est quoi le Congrès de l’Innovation en Éducation ?

Sans forcément être connus, de nombreux acteurs de l’éducation étudient et œuvrent pour son évolution. Le congrès Innovation en éducation a pour vocation de vous les faire découvrir. Cet événement est un point de départ, une porte ouverte pour échanger, envisager de nouvelles options et continuer à avancer dans cette voie qui nous rassemble : tendre vers une éducation meilleure. 10 conférenciers sont présents durant un week-end afin de partager leurs connaissances dans des domaines divers et variés autour de l’éducation.

C’est quand ?

Le 5 ème Congrès de l’Innovation en éducation se tiendra pour la première fois à Bordeaux, au Rocher de Palmer, les 18 & 19 Février 2023.

L’éducation, actrice principale de l’histoire de notre vie

Mise en œuvre dès la naissance par nos parents puis poursuivie en étroite collaboration avec les enseignants, l’éducation que nous recevons influe sur ce que nous devenons en grandissant, les chemins que nous empruntons, et par voie de conséquence, l’adulte que nous sommes. C’est pour cette raison qu’il est primordial pour l’épanouissement des êtres humains de prêter la plus grande attention à ce domaine, qui définit littéralement la société de demain.

Pour nous, une éducation novatrice serait une éducation qui enseignerait à chaque enfant à aimer et rire, à apprendre et à grandir au-delà de ses limites actuelles. Nous aimerions les convaincre de leur valeur, les motiver à développer leur plein potentiel et leur autonomie, afin d’en faire des êtres épanouis mais également responsables et concernés par le monde dans lequel ils évoluent. 

Et bonne nouvelle, il existe une multitude de possibilités, de méthodes, de recherches, de points de vue qui gravitent autour de l’éducation ! Et le Congrès Innovation en éducation a été créé pour vous les faire découvrir, durant 2 jours inspirants autour de cette thématique, au cours desquels vous aurez l’occasion de rencontrer des personnes qui se posent les mêmes questions que vous, des exposants qui proposent des outils concrets, et des conférenciers experts dans leur domaine comme Thomas d’Ansembourg, Stéphanie Brillant, Héléne Bonhomme ou encore les jeunes de l’école Ikigaï ! 


Tout part de l’éducation ! C’est la seule conviction qui nous anime, et celle qui a donné naissance à cet événement. En effet, il nous paraît primordial de nous réunir afin de repenser ensemble le monde de demain. Et la période que nous vivons actuellement nous motive encore plus, pour que le plus grand nombre accède à ces informations positives : Car oui, les solutions existent, et parce qu’ensemble on va plus loin, venez nous retrouver au congrès 🙂

Dès le plus jeune âge, l’adulte doit montrer l’exemple à l’enfant pour l’aider à trouver la paix intérieure : lui apprendre à mettre des mots sur ses émotions, à les gérer et à les exprimer.

Cela passe par la mise en place d’activités artistiques, qui permettent aux enfants d’exprimer leur sensibilité et d’apprendre à se connaitre aussi.

Il existe beaucoup d’outils de développement personnel accessibles même aux plus petits. De plus en plus d’écoles instaurent des moments de yoga, de méditation, de sophrologie… Ces pratiques aident l’enfant à gérer son anxiété et à se calmer, ce qui est indispensable pour devenir un adulte épanoui. On ne peut être en paix avec les autres sans être en paix avec soi-même.

Pour atteindre la paix intérieure, l’enfant doit aussi, selon Maria Montessori, être connecté avec le vivant. Cela passe par des moments de sortie dans la nature, d’expérience sur les plantations et la germination, ou simplement la présence de végétaux au sein de la classe.

Pour vivre en paix avec la nature, il faut apprendre à respecter le vivant et à expérimenter le rapport entre soi-même et son environnement. Comprendre l’importance de la faune et la flore dans sa propre existence.

Maria Montessori était, comme sur beaucoup de points, visionnaire en ce qui concerne la conscience écologique des enfants. Aujourd’hui plus que jamais, la notion de paix est interconnectée au respect du monde qui nous entoure.

« L’amour pour l’environnement est un sentiment spirituel dont l’homme fait l’expérience, comme d’une force qui l’élève, qui lui donne des éclairs de gloire ».

Sources

Toutes les infos par ici : http://www.innovation-en-education.fr/

Comment éduquer à la paix ?

Pour Maria Montessori, qui voit l’éducation « comme une aide à la vie », le but ultime de l’éducation devrait être d’atteindre la paix dans le monde. Pour celle qui a connu deux guerres mondiales et a été nominée 3 fois au Prix Nobel de la paix, la réponse réside dans l’enfant : « L’enfant apparaîtrait parmi nous comme celui qui peut nous enseigner la paix. »

Mais pour la pédagogue, la paix ne se résume pas à l’absence de guerre. Il s’agit aussi d’un état d’harmonie intérieure qui doit être recherché dès la petite enfance pour construire les adultes épanouis qui deviendront les citoyens de demain.

Mais comment fait-on concrètement pour insuffler l’idée de paix aux enfants ? Comment leur donner l’exemple ? Quels aspects de l’éducation Montessori soutiennent la notion de paix ? Quels outils devrait-on offrir aux enfants pour leur permettre de nous montrer la voie ?

Mettre fin à la bataille entre l’enfant et l’adulte

Pour Maria Montessori, la paix dans le monde passe forcément par le fait de reconsidérer la relation de l’adulte envers l’enfant, qu’elle appelle « le citoyen oublié ». Il faut mettre fin aux rapports de force, à l’éducation disciplinaire, à l’obéissance contrainte.

Au contraire, l’adulte, qu’il s’agisse du parent ou de l’éducateur, doit être dans une posture d’écoute, d’égal à égal avec l’enfant, avec pour but de l’accompagner sur le chemin de l’auto-éducation. Il ne doit pas considérer qu’il doit tout enseigner à l’enfant, car c’est ce dernier qui possède les clefs de sa propre éducation.

L’enfant doit apprendre à obéir à lui-même et non aux autres, à exercer son esprit critique dès le plus jeune âge. Le but à atteindre est l’auto-discipline et non l’obéissance.

« L’obéissance contrainte de l’enfant à la maison et à l’école, une obéissance qui ne prend pas en compte les droits de la raison ou de la justice, prépare un adulte qui se résignera à n’importe quoi et à tout. »

Montrer l'exemple

Pour apprendre le vivre-ensemble aux enfants, nous devons être un exemple pour eux. C’est en nous regardant évoluer que l’enfant apprend, bien plus qu’en nous écoutant.

À nous donc de leur montrer l’exemple dans nos interactions avec les autres adultes. Dans une école Montessori, l’éducateur doit être un modèle pour l’enfant dans les relations qu’il entretient avec les autres membres de l’équipe pédagogique ou avec les parents. L’enfant absorbera alors les notions de communication positive et de diplomatie nécessaires pour vivre en société.

Dans le décalogue de Maria Montessori, on retrouve « Ne dites jamais de mal d’un enfant devant lui ou en son absence ». Il en va de même pour les adultes. Pour apprendre la bienveillance, l’enfant doit en être témoin.

À la Maison des Enfants, l’éducateur et son assistant jouent des saynètes appelées « Grâce et courtoisie » devant les enfants. Elles leur permettent d’apprendre les codes de la vie en communauté, mais ne font qu’accentuer l’exemple donné par les adultes dans l’ambiance tout au long de la journée.

Encourager l'ouverture sur le monde

Un des points clés de la pédagogie Montessori consiste à fournir à l’enfant un environnement riche, capable de stimuler sa curiosité et de l’amener vers le développement de son plein potentiel. On apprend dès le plus jeune âge l’existence d’autres pays, d’autres langues, d’autres religions, d’autres coutumes grâce aux puzzles de géographie, aux activités sur les drapeaux, aux différentes lectures…

Les ambiances Montessori sont souvent bilingues, pour offrir à l’enfant une plus grande ouverture sur le monde. Les parents issus d’autres pays sont invités à venir partager avec les enfants des moments d’éveil autour de leur culture.

En apprenant dès la maternelle ce qui nous relie et ce qui nous différencie les uns des autres, on cultive la tolérance chez l’enfant.

Favoriser l'autonomie

En mettant à la disposition de l’enfant un environnement dans lequel il peut évoluer seul, on l’aide au quotidien à devenir de plus en plus autonome. C’est pour cela que dans les écoles Montessori, tout le matériel est à la portée des enfants, et le mobilier à leur échelle.

Il n’y a pas plus grande satisfaction pour le jeune enfant que d’être capable de faire seul. Ne pas avoir besoin de l’adulte l’aide à développer sa confiance et son estime de lui-même.

En favorisant l’autonomie de l’enfant, on évite des frustrations inutiles et on l’aide à construire son ordre intérieur. Il gagne en indépendance et en dignité. C’est pour Maria Montessori une clé pour que ces enfants deviennent des adultes épanouis, qui ne soient pas à la merci de leaders malintentionnés.

Privilégier la coopération plutôt que la compétition

« Tout le monde parle de paix mais personne n’éduque à la paix. On éduque pour la compétition, et la compétition marque le début de toutes les guerres. Quand on éduquera pour la coopération et pour nous offrir les uns les autres de la solidarité, ce jour-là alors on éduquera pour la paix. »

Cela semble si évident, et pourtant… L’esprit de compétition est encore bien présent dans le système scolaire classique. Dans les écoles Montessori, il n’y a pas de système de notation, pour éviter d’évaluer les élèves les uns par rapport aux autres.

Chaque activité est présente en un unique exemplaire dans l’ambiance, ce qui permet à l’enfant de ne pas se comparer à ses camarades. L’enfant commence sa scolarité avec des cycles de travail autonome, puis lorsqu’il est en âge de travailler avec ses pairs, on lui propose des activités de coopération comme des recherches et des exposés à préparer.

De plus le mélange des âges au sein d’une même classe (3-6 ans puis 6-12 ans) permet aux enfants d’apprendre la coopération plutôt que la compétition. Les plus grands sont ravis de montrer aux plus petits ce qu’ils savent déjà faire. Chacun évolue à son propre rythme, sans injonction à avoir acquis telle ou telle compétence à un âge donné.

Transmettre des outils

Maria Montessori déplorait la recherche de conformité au sein des écoles. Le but de son éducation « comme une aide à la vie » est d’apprendre à l’enfant à faire par lui-même, puis à penser par lui-même. C’est cette indépendance d’esprit qui doit être privilégiée pour former le citoyen de demain.

Il ne s’agit pas de les éduquer dans un univers parfait où tout le monde est toujours du même avis. Au contraire, les enfants ont besoin d‘apprendre les codes de la résolution de conflit dès le plus jeune âge. Valoriser la parole de chacun, apprendre à écouter, à exprimer ses émotions calmement, à défendre ses arguments, à arbitrer.

La participation démocratique est encouragée au sein de la classe, en particulier à partir de 7 ans, un âge où la notion de justice devient essentielle pour l’enfant. A la maison, au sein de la fratrie, on peut aussi mettre en place une forme de démocratie, pour que l’enfant sente que son opinion compte.

Cultiver la paix intérieure

Pour Maria Montessori, la paix n’est pas seulement l’absence de guerre mais le résultat d’une harmonie intérieure propre à chaque individu. Et c’est le rôle de l’éducation d’aider l’enfant à atteindre cette tranquillité d’âme.

« L’établissement d’une paix durable est l’objet même de l’éducation, la responsabilité de la politique n’étant que de nous protéger de la guerre ».

Dès le plus jeune âge, l’adulte doit montrer l’exemple à l’enfant pour l’aider à trouver la paix intérieure : lui apprendre à mettre des mots sur ses émotions, à les gérer et à les exprimer.

Cela passe par la mise en place d’activités artistiques, qui permettent aux enfants d’exprimer leur sensibilité et d’apprendre à se connaitre aussi.

Il existe beaucoup d’outils de développement personnel accessibles même aux plus petits. De plus en plus d’écoles instaurent des moments de yoga, de méditation, de sophrologie… Ces pratiques aident l’enfant à gérer son anxiété et à se calmer, ce qui est indispensable pour devenir un adulte épanoui. On ne peut être en paix avec les autres sans être en paix avec soi-même.

Prendre soin de son environnement

Pour atteindre la paix intérieure, l’enfant doit aussi, selon Maria Montessori, être connecté avec le vivant. Cela passe par des moments de sortie dans la nature, d’expérience sur les plantations et la germination, ou simplement la présence de végétaux au sein de la classe.

Pour vivre en paix avec la nature, il faut apprendre à respecter le vivant et à expérimenter le rapport entre soi-même et son environnement. Comprendre l’importance de la faune et la flore dans sa propre existence.

Maria Montessori était, comme sur beaucoup de points, visionnaire en ce qui concerne la conscience écologique des enfants. Aujourd’hui plus que jamais, la notion de paix est interconnectée au respect du monde qui nous entoure.

« L’amour pour l’environnement est un sentiment spirituel dont l’homme fait l’expérience, comme d’une force qui l’élève, qui lui donne des éclairs de gloire ».

Sources

Maria Montessori, L’éducation et la paix, Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2001

Un coup de pouce pour les familles en IEF

Il n’existe pas de chiffres officiels, mais en France le nombre d’enfants instruits par le biais de l’Instruction En Famille (IEF), aussi appelée homeschooling, se situerait entre 30 000 et 50 000 à l’heure actuelle. Pour les parents qui ont opté pour cette solution, il peut s’agir d’une nécessité, comme dans le cas des familles nomades ou accompagnant un enfant malade ou porteur de handicap, ou d’un choix engagé visant à éviter les VEOs, à respecter le rythme propre à chaque enfant ou à ne pas se conformer à un mode de vie imposé par la société.

Mais parfois ce choix peut venir alourdir la charge mentale des parents déjà conséquente à l’heure actuelle, puisqu’il faut à la fois endosser le rôle du parent et celui de l’enseignant… Ces familles ont parfois tendance à oublier qu’elles peuvent aussi faire le choix de la garde éducative quelques heures par semaine pour leurs enfants, même s’ils ne sont pas scolarisés, et que des aides de l’état existent pour cela.

Vous avez fait le choix de l’instruction en famille mais auriez parfois besoin d’un peu de temps et d’espace pour vous ? Vous n’êtes pas seuls ! Savez-vous que la garde éducative peut non seulement vous permettre de souffler mais aussi de rencontrer d’autres familles dans le même cas, susceptibles d’enrichir votre quotidien et celui de vos enfants ? Domissori vous propose aujourd’hui un tour d’horizon des avantages de la garde éducative pour vous.

Déléguer une partie des apprentissages

Même lorsqu’on est un super-parent en IEF, on ne peut pas être expert partout ! Chacun ses spécialités, et chacun ses failles. Certains apprentissages demandent beaucoup plus de travail et de patience à certaines personnes. Vous avez fait le tour de la numération et du système décimal en un temps record et avec un plaisir partagé par vos enfants ? Il n’en est peut-être pas de même avec l’apprentissage de la lecture ou de la géographie par exemple.

Vous savez déjà que les enfants sont des éponges, et que vous forcer à passer du temps sur un sujet peut être contre-productif. Alors pourquoi ne pas vous offrir le luxe d’une garde éducative de quelques heures par semaine à votre domicile pendant laquelle vous confierez à un intervenant la tâche qui vous enthousiasme le moins ? L’occasion pour vous d’un sas de décompression qui vous permettra de recharger vos batteries et de faire émerger de nouvelles idées d’activités pédagogiques.

Découvrir ou approfondir la pédagogie Montessori

Peut-être avez-vous comme de nombreux parents découvert les pédagogies actives telles que celle de Maria Montessori au moment de faire les premiers choix en matière d’éducation pour votre enfant. Mais après un coup d’œil aux options proposées du côté des écoles alternatives, l’idée de l’IEF s’est peut-être imposée, faute de budget !

Chez Domissori, nous pensons que ces pédagogies ne devraient pas être réservées à une seule partie de la population. C’est pour cette raison que nous proposons des ateliers Montessori pendant les temps de garde au domicile des familles, avec des éducateurs formés et expérimentés.

Quel parent en IEF n’a jamais rêvé d’avoir un interlocuteur expert en pédagogies actives à qui il pourrait poser ses questions ? Votre enfant pourrait ainsi développer ou consolider ses apprentissages à la lumière des pédagogies actives, accompagné par un intervenant utilisant la posture bienveillante prônée par Maria Montessori.

Sociabiliser votre enfant

Les personnes non-sensibilisés au principe de l’IEF pensent souvent que les enfants risquent de manquer de sociabilisation en restant à la maison. Pourtant les parents adeptes du homeschooling ont l’habitude de multiplier les occasions pour leurs enfants de rencontrer leurs pairs grâce aux rencontres organisées par les différents groupes autour de l’IEF. Cependant cette mission est plus ou moins aisée selon les régions !

Les prestations pédagogiques en garde partagée peuvent vous permettre de rencontrer d’autres familles proches de chez vous, permettant ainsi à votre enfant d’évoluer au sein d’un petit groupe d’enfants quelques heures par semaine. Il peut ainsi multiplier les expériences d’interaction sociale tout en conservant les bénéfices de l’école à la maison. Et, point non négligeable, ce système de garde partagée permet d’appliquer un tarif inférieur à celui de la garde simple pour vos prestations à domicile.

Lui offrir l'expérience de l'immersion linguistique

En IEF, vous avez un luxe que tous les autres parents vous envient : pouvoir voyager en dehors des périodes de vacances scolaires (et donc moins cher ) pour faire découvrir le monde à votre tribu ! Pourquoi ne pas commencer à préparer dès maintenant vos futures vacances à l’étranger en organisant pour votre enfant des ateliers d’immersion linguistique à la maison ?

Nos équipes support sont à votre écoute pour vous proposer un intervenant natif d’un pays où est parlée une autre langue. Pendant nos gardes en immersion, la règle est simple mais efficace : on ne parle pas français jusqu’au départ de l’éducateur !

Pendant ces quelques heures passées avec votre enfant, l’intervenant lui proposera des activités ludiques, créatives ou de vie pratique en fonction de ses goûts, tout en lui parlant dans sa langue natale. L’esprit absorbant de votre enfant fera le reste du travail…

Ouvrir un dialogue pédagogique

On peut parfois se sentir seul lorsqu’on pratique l’IEF. Les groupes de discussion sur Internet ne suffisent pas toujours à nous rassurer sur nos problématiques.

En souscrivant à une offre d’ateliers éducatifs, vous faites rentrer dans votre vie et dans celle de votre enfant une personne formée et surtout passionnée par les pédagogiques alternatives, et donc bien placée pour comprendre vos choix d’éducation. De quoi vous sentir épaulé et écouté !

En plus de sa prestation auprès votre enfant, votre éducateur peut vous accompagner dans la mise en place d’un environnement montessorien à la maison, pour plus de continuité pédagogique. Il partagera avec vous ses astuces et conseils pour accompagner au mieux votre enfant dans le développement de son plein potentiel. Ces échanges enrichissent aussi l’éducateur !

Résoudre un blocage

On a beau être à l’écoute de son enfant et lui donner le meilleur de soi-même, on doit parfois faire face à un blocage pédagogique qu’on n’arrive pas à résoudre.

Pour cela un regard extérieur est parfois nécessaire, pour retirer le côté affectif et émotionnel de l’apprentissage en question. Votre enfant peut parfois avoir peur de vous décevoir… N’hésitez pas à solliciter une aide extérieure !

Avec son recul et son expérience, un éducateur peut vous donner le coup de pouce nécessaire pour vous aider à comprendre le blocage. Après avoir fait connaissance avec votre enfant et déterminer son profil d’apprentissage, il vous fournira les outils pour aborder la problématique de manière différente grâce aux pédagogies actives.

Avoir enfin du temps pour soi !

Même si faire l’école à la maison pour votre/vos enfant(s) est un choix que vous avez fait et que vous êtes heureux de partager votre quotidien avec eux, vous avez aussi le droit de rêver parfois d’un peu de silence…

Avec les ateliers éducatifs à domicile, vous avez l’occasion de vous octroyer un peu de temps pour vous pendant la journée, pour prendre vos rendez-vous, travailler au calme ou tout simplement vous reposer ! Vous partez en toute sérénité, sachant que vos enfants sont accompagnés par un expert bienveillant en accord avec vos principes d’éducation.

De plus, grâce à l’Ed’solidaire de Domissori qui permet de cumuler le Complément de Mode de Garde de la CAF, le crédit d’impôts et une aide d’Educ-up, votre facture pour l’offre d’ateliers pédagogiques « Je fais » ou de baby-sitting bienveillant (possible en immersion linguistique) « Je suis » peut être jusqu’à 100% remboursée.

8 bonnes raisons de souscrire àl’offre de soutien scolaire « Je pense »

Grâce au service « Je pense » de Domissori, vous avez la possibilité de faire bénéficier votre enfant de la première offre de soutien scolaire d’inspiration Montessori !

Côté professeur, Domissori ne transige pas sur les profils de ses intervenants : bienveillance, connaissance des pédagogies actives et des profils d’apprentissage sont de rigueur pour accompagner l’enfant dans le développement de son plein potentiel. Côté élève, on mise sur l’autonomie, la méthodologie et l’écoute pour que l’enfant ou l’adolescent puisse se sentir unique et épaulé.

Domissori revient pour vous sur les bénéfices pour votre enfant de la souscription à cette offre de soutien scolaire innovante.

1. Pour offrir à votre enfant un coup de pouce personnalisé.

Le système scolaire français laisse peu de place à la relation élève/professeur malgré les bonnes volontés du corps enseignant. Certains élèves arrivent à tirer leur épingle du jeu même noyés dans une classe de 35 élèves, tandis que d’autres ont besoin qu’on leur accorde plus de temps et d’attention.

Sans entrer en relation avec l’enfant, il n’est pas possible de personnaliser l’enseignement qu’on lui offre. L’intérêt majeur du soutien scolaire est d’offrir une aide sur mesure pour chaque enfant. L’intervenant a le luxe de découvrir la personnalité de l’élève, de l’observer et d’essayer de le comprendre au mieux pour lui fournir les outils adaptés à son profil et à ses besoins.

Notre offre de soutien scolaire est entièrement personnalisée. Nos intervenants n’arrivent pas chez vous avec des fiches toutes prêtes ! Ils entrent en contact avec votre enfant et votre famille pour adapter leur aide à vos besoins réels.

2. Pour identifier son profil d’apprentissage.

Nos intervenants sont passionnés par la pédagogie, les neurosciences, la psychologie de l’enfant. Ils s’appuient sur les intelligences multiples pour identifier le profil d’apprentissage de l’élève. Il est aussi important pour eux de comprendre quel est le profil de motivation de l’élève, ainsi que son profil de compréhension. Malheureusement, la plupart des élèves arrivent au collège sans même connaître la méthode de mémorisation qui leur convient le mieux. 

Identifier ces profils permet à l’enseignant de mieux connaitre l’élève et donc de mieux comprendre ses blocages. Il fera ensuite preuve d’imagination pour proposer une approche différente, mieux adaptée à l’enfant. 

Pas la peine de s’acharner si une manière d’apprendre ne convient pas à l’enfant ! Pourquoi appuyer sur les points faibles plutôt que sur les points forts ? Il existe tant de ressources à notre disposition pour peu qu’on s’intéresse au sujet…

3. Pour travailler l’autonomie et la méthodologie.

Une fois le profil d’apprentissage de l’enfant déterminé, on lui offre des outils concrets pour travailler.

Le premier cadeau à lui faire est le développement de l’autonomie. L’élève doit pouvoir se sentir acteur plutôt que de subir sa scolarité. Pour Maria Montessori, l’autonomie est la clef du développement du potentiel de l’enfant et de ses apprentissages. Nos intervenants n’ont pas la volonté de rester indispensable à l’enfant. Leur but est de pouvoir s’effacer progressivement lorsque l’enfant se sentira prêt.

Mais avant toute chose, il faut apprendre à apprendre ! Pourtant dans notre système scolaire aux programmes surchargés, les professeurs ne disposent que de peu de temps pour enseigner la méthodologie, pourtant essentielle. Les élèves ont cruellement besoin d’apprendre à s’organiser dans leur travail, à gérer leur temps, à synthétiser l’information, à dompter leur stress et leurs émotions… Fournissons-leur ces outils avant qu’il ne soit trop tard !

4. Pour reprendre les bases à la lumière des pédagogies actives.

Votre enfant est fâché avec les maths ? Il a sans doute manqué d’une approche sensorielle avant de pouvoir passer à l’abstraction. « Rien n’est dans l’intellect qui ne soit préalablement passé par les sens » disait Aristote. Pour Maria Montessori, l’éducation doit avant toute chose être sensorielle. La manipulation d’un matériel concret permet à l’enfant de créer une image mentale qui va un jour lui permettre de passer à l’abstraction. Mais seulement dans un deuxième temps !

« C’est l’éducation physiologique qui prépare directement l’éducation psychique en perfectionnant les organes des sens et les voies nerveuses de projection et d’association. » (Maria Montessori)

Pourtant, dans le système traditionnel, on continue de penser qu’il faut comprendre un concept avant de pouvoir le manipuler, ce qui engendre des incompréhensions, des lacunes, des blocages…

Grâce aux pédagogies actives, nos intervenants peuvent réexpliquer des concepts de manière différente et inédite pour l’enfant, pour des bases plus solides, qu’il s’agisse de langage, de mathématiques ou de géométrie…

5. Pour répondre à un besoin spécifique.

Classe surchargée, programme identique pour tous, règles de vie de classe non adaptables… Notre système scolaire, malgré les quelques aménagements existants, ne tolère pas la différence.

Parmi nos intervenants pour l’offre de soutien scolaire « je pense », on trouve des personnes formées aux besoins spécifiques et au handicap (troubles DYS, Haut Potentiel, troubles du spectre autistique, TDAH…) afin d’offrir nos services à tous les enfants, quelle que soit leur particularité. N’hésitez pas à le préciser lors de votre demande de devis.

Grâce à notre service de soutien scolaire bienveillant, l’enfant peut s’épanouir avec l’aide d’un éducateur formé qui adaptera les séances de travail à ses besoins : certains enfants porteurs de troubles du spectre autistique supportent difficilement de rester assis, d’autres porteurs d’un trouble DYS apprennent mieux en dessinant ou en chantant… Chez Domissori, l’adulte s’adapte à l’enfant !

6. Pour booster la confiance en soi de votre enfant.

Repartir de zéro avec un intervenant extérieur qui n’a rien à voir avec l’école, le collège ou le lycée, c’est offrir à votre enfant la possibilité de reprendre confiance en lui grâce à une relation saine avec un intervenant bienveillant et à son écoute. Loin du stress de l’école et des notes… 

La confiance en soi est fondamentale dans le développement du potentiel de votre enfant. C’est même la base de ses apprentissages. Pourtant elle est souvent malmenée par le système scolaire.

En permettant à l’enfant de mieux se connaître, d’acquérir des outils efficaces et adaptés à son profil, d’apprendre à travailler en autonomie, on lui montre qu’il est capable de relever des défis et de faire face à la difficulté. Sa confiance en lui-même se renforce, jour après jour.

7. Pour gagner en motivation.

Le cercle vertueux ne s’arrête pas là ! En gagnant en autonomie et en confiance en lui, le degré de motivation de l’enfant grandit lui aussi au fil du temps.

Grâce à un accompagnement bienveillant et à une écoute active, nos intervenants aident l’enfant à se questionner, à donner du sens à son travail scolaire. Son avis compte ! Un enfant qui se sent compris et écouté gagne en motivation, rien de plus normal…

En tant qu’adulte, donneriez-vous le meilleur de vous-même dans une entreprise où vous ne vous sentiriez pas entendu et respecté ? 

8. Pour bénéficier de l’avance immédiate du crédit d’impôt.

Grâce au crédit d’impôt, vous bénéficiez déjà d’une remise de 50% sur votre devis de soutien scolaire « Je pense », Domissori étant un service agréé d’aide à la personne.

La bonne nouvelle, c’est qu’à partir de septembre 2022, l’Urssaf met en place le service « Avance immédiate » qui vous permet de déduire immédiatement votre crédit d’impôt du montant de votre facture Domissori pour les prestations réalisées à votre domicile. Il s’agit d’un service optionnel, gratuit et dématérialisé. Ce nouveau service de l’Urssaf vous permet de bénéficier immédiatement du crédit d’impôt : plus d’avance de trésorerie à faire

L’équipe de Domissori, prônant l’accessibilité depuis toujours, se réjouit de cette avancée qui représente encore un pas de plus vers la démocratisation des pédagogies actives ! Demandez votre devis dès maintenant pour en bénéficier.

Interview : Handicap et scolarité

Chez Domissori, on aime recruter des pépites, des autodidactes passionnés, des profils rares et atypiques dont le parcours professionnel et la vie personnelle sont parfois intimement liés.

C’est le cas d’Elisabeth qui, après s’être consacrée à des postes commerciaux, a vu sa vie chamboulée par l’arrivée d’un de ses enfants, porteur de handicap. Elle réalise alors la difficulté de la vie de parents d’enfant hors normes, entre système scolaire inadapté et marathon administratif pour des prises en charge aléatoires… Elisabeth voit depuis ce jour le monde autrement. Elle décide alors de consacrer sa carrière à accompagner les enfants dans le développement de leur potentiel et d’aider leurs parents à porter un autre regard sur eux.

Aujourd’hui éducatrice chez Domissori, elle s’occupe également de recruter, former et guider de nouvelles recrues. Nous sommes fiers de vous présenter aujourd’hui cette collaboratrice qui porte à elle seule toutes les valeurs d’Educ-up !

Bonjour Elisabeth ! Peux-tu revenir pour nous sur ton parcours ?

Après un bas S et un IUT dans la gestion des entreprises, j’ai occupé plusieurs postes dans le domaine commercial. J’ai ensuite bifurqué vers le monde de l’accompagnement scolaire un peu par hasard…

L’arrivée de mon fils porteur de handicap m’a poussé à voir le monde autrement. Je me suis rendu compte à quel point les adaptations du système scolaire étaient insuffisantes pour y accueillir les enfants à besoins spécifiques. J’ai alors commencé à m’intéresser aux diverses problématiques liées au handicap, côté parents et côté enfants.

Je suis devenu AESH (Accompagnante d’Elèves en Situation de Handicap) dans l’éducation nationale pendant 6 ans. J’aimais ce métier mais pour moi les conditions de travail n’étaient pas réunies pour aider les enfants à développer pleinement leur potentiel. Je souhaitais me sentir vraiment utile.

Comment as-tu complété tes compétences lors de cette reconversion ?

J’ai enchainé plusieurs formations après la naissance de mon fils et je n’ai jamais arrêté depuis car je suis de nature très curieuse !

J’ai passé un CAP petite enfance, puis une formation de conseillère en orientation et de coach scolaire.

Je me suis formée sur le handicap et les besoins spécifiques : les troubles DYS, le TDAH (Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité), les TSA (Troubles du Spectre de l’Autisme).

J’ai acquis des outils pour accompagner les enfants non verbaux : LSF (Langue des Signes Française) et méthode Makaton (langage composé de signes et de pictogrammes).

J’ai également suivi une formation sur le dossier MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) pour pouvoir accompagner au mieux les parents face à cette lourde tâche administrative.

Je suis actuellement en formation sur le HP (Haut Potentiel).

Tu as donc ensuite quitté l'éducation nationale ?

Oui. Riche de mes expériences et de mes nouvelles compétences, j’ai décidé de monter mon entreprise d’accompagnement scolaire. Les premières familles que j’ai suivies sont celles que j’avais rencontrées en tant qu’AESH.

Je me suis épanouie dans l’accompagnement individuel des enfants car celui-ci me permet de m’adapter à eux, en n’obligeant pas des élèves atypiques à s’assoir à une table pour apprendre par exemple. On passe par le biais des jeux, de la cuisine…

En tant qu’autodidacte, rien ne m’empêche de piocher dans différentes pédagogies : Montessori, Steiner, Freinet, etc. Je fais ma propre cuisine avec les outils qui m’inspirent !

Ma petite entreprise s’est peu à peu développée, passant de 2-3 élèves au départ à 35 élèves en 2021. Elle a commencé à prendre un peu trop d’ampleur pour moi seule…

C'est à ce moment qu'intervient Domissori ?

Oui, car je n’ai que deux bras et deux jambes ! Je ne pouvais plus gérer toutes les demandes moi-même. J’ai commencé à travailler pour Domissori en proposant des ateliers pédagogiques au domicile des familles. Puis j’ai rejoint le service support au sein duquel j’ai pu agrandir l’équipe pour ne pas avoir à refuser de demandes. J’ai ensuite basculé l’accompagnement de toutes mes familles chez Domissori.

Aujourd’hui j’alterne les ateliers pédagogiques auprès des familles et mon travail auprès de l’équipe support : je recrute, forme et soutiens de nouveaux intervenants en tant que référente handicap pour la région AURA.

Je bénéficie des nombreuses formations internes qui m’ont permis de développer mes compétences, sur la pédagogie Montessori entre autres. Moi qui suis si curieuse et adore apprendre, je suis servie !

Quelles sont tes valeurs communes avec Domissori ?

Nous travaillons dans la même posture bienveillante, que j’ai toujours eu et qui au final correspond à celle de Maria Montessori : considérer que l’adulte ne sait pas tout, respecter, écouter et observer l’enfant

Nous partageons cette notion de tolérance, en acceptant que tout le monde ne soit pas au même niveau et en nous adaptant à chaque individu. Nous avons le même but : aider l’enfant à développer son potentiel et son autonomie.

Je retrouve chez Domissori la même liberté pédagogique que j’ai eue en travaillant pour moi-même.

Je propose aux familles un accompagnement à la frontière des ateliers pédagogiques et du soutien scolaire. Je n’arrive jamais avec des fiches toutes faites, mais je m’adapte à l’enfant et à ses besoins du moment. Il faut être flexible pour pouvoir accueillir le chaos de certains enfants à besoins spécifiques.

Quels sont tes souhaits pour l’avenir ?

Continuer à accompagner les enfants ET les parents. Ces derniers ont aussi besoin d’être écoutés, formés, guidés. Lorsqu’on devient parent, et encore plus lorsqu’on est parent d’un enfant porteur de handicap, on est lâché en pleine nature, on peut ressentir une grande solitude. On a l’impression de ne pas comprendre son propre enfant, sur qui la société porte elle-même un regard négatif…

Je souhaite donner des clefs aux parents pour comprendre le fonctionnement de leur enfant. Les aider à changer le regard qu’ils portent sur lui.

Et je souhaite bien sûr continuer à accompagner les enfants dans le développement de leur potentiel. Selon le psychologue cognitiviste Howard Gardner, il existe 8 intelligences multiples. Dans le système scolaire français, on en exploite seulement 2…

Les enfants hors normes ont énormément de compétences, ils n’ont juste pas celles demandées par le système. Ils sont en échec scolaire car on appuie sur les points faibles au lieu d’appuyer sur les points forts !

Mon rôle est de les aider, à force de questionnements et d’observation, à développer leurs compétences et à trouver une orientation qui leur permette de trouver leur place dans la société.

Un grand merci Elisabeth pour ce partage d'expérience !

6 caractéristiques de l’environnement préparé Montessori

Dans la pédagogie Montessori on ne parle pas d’école maternelle, mais de Maison des Enfants. On ne parle pas d’élèves, mais d’enfants. On ne parle pas de professeur des écoles, mais d’éducateur. Et on ne parle pas de classe, mais d’ambiance ou environnement préparé(e).

La notion d’environnement préparé est fondamentale dans la vision montessorienne. Il s’agit d’une matérialisation concrète de ce que nous avons compris des grands principes de psychopédagogie de Maria Montessori. Le terme de classe serait trop réducteur pour parler du lieu qui accueillera le développement du potentiel humain dans toutes ses dimensions !

Contrairement à certaines idées reçues, rien n’est laissé au hasard dans l’environnement préparé Montessorien. Oui, les enfants évoluent librement au sein de cet espace, mais dans un cadre soigneusement préparé, précis et riche. Alors de quels outils disposent l’éducateur pour imaginer sa future ambiance ? Quels pièges doit-il éviter pour ne pas entraver le développement naturel de l’enfant ? Quelles sont les caractéristiques de l’environnement préparé Montessorien ?

L’environnement préparé doit être complet

C’est un des critères définis par l’AMI pour être une école Montessori digne de ce nom : l’ambiance doit mettre à la disposition l’ensemble du matériel destiné aux enfants du plan de développement qu’elle accueille, complet et en bon état. Maria Montessori a elle-même étalonné scientifiquement l’ensemble du matériel proposé aujourd’hui dans les écoles Montessori, reprenant notamment les travaux d’Edouard Seguin et Jean Itard.

A la Maison des Enfants doivent être disposés sur les étagères le matériel de vie pratique, le matériel sensoriel, le matériel de langage et de mathématiques. Ces aides au développement suivent un processus précis que doit respecter l’éducateur lors de ses présentations. Il est donc indispensable qu’il les ait toutes à sa disposition.

Du matériel peut être rajouté s’il représente une réelle aide au développement de l’enfant et s’il respecte les critères principaux du matériel Montessori : le matériel doit être en exemplaire unique dans l’environnement préparé et pouvoir être présenté à l’enfant de manière individuelle. Il doit inviter à la répétition, à l’autonomie et au raffinement du mouvement. C’est le cas notamment avec le matériel d’art ou de botanique.

Mais point trop n’en faut ! Rajouter du matériel risque de gêner la concentration de l’enfant. L’éducateur Montessori doit se retenir d’y rajouter du matériel didactique. Selon Maria Montessori :

« Le matériel doit être limité en qualité et en quantité. »

L’environnement préparé doit être ordonné

L’ordre est extrêmement important pour les enfants en bas âge. Ils ont besoin de repères et de rituels. Les adultes doivent garder en tête que la période sensible de l’ordre les aide dans leur développement en les poussant à classer les choses qui les entourent.

L’ordre dans l’environnement préparé aide l’enfant dans son développement psychique. Il lui permet de faire face à son propre désordre intérieur d’être en construction. Il lui permet de se repérer dans l’ambiance, favorisant le libre-choix et le travail autonome.

« Les enfants de nos écoles sont libres, mais l’organisation y est nécessaire : une organisation plus serrée que dans les autres écoles, et qui doit permettre aux enfants d’être libres de travailler. »

L’ordre est présent partout dans l’ambiance. Le matériel est réparti en quatre aires distinctes et séparées : l’aire de vie pratique, l’aire du matériel sensoriel, l’aire des mathématiques et l’aire du langage. Au sein même de ces quatre aires, le matériel est disposé selon une progression logique. Dans chaque boite ou plateau de matériel, tout doit être propre et ordonné. Pour les activités complexes, le matériel est disposé par ordre d’utilisation pour favoriser le développement de l’esprit logique.

L’ordre passe aussi par les présentations, pendant lesquelles on met en avant le début (inviter l’enfant, nommer le matériel), le milieu (la présentation en elle-même) et la fin (ranger le matériel sur l’étagère). Les rituels qui rythment la journée à la Maison des Enfants aide aussi l’enfant dans la construction de son ordre intérieur. Quand on vous dit que rien n’est laissé au hasard !

L’environnement préparé doit être adapté à l’enfant

Saviez-vous que c’est à Maria Montessori qu’on doit les petites chaises et les petites tables présentes dans toutes les écoles aujourd’hui ? Avant elle, les élèves de maternelle devaient s’adapter aux tables des écoles élémentaires, plus hautes et trop lourdes pour eux.

Le matériel proposé dans l’ambiance, et notamment le mobilier, doit être adapté à la taille et à la force des enfants. Ils doivent pouvoir être capables de déplacer leurs tables et leurs chaises, prendre eux-mêmes le matériel sur les étagères, suspendre leurs manteaux seuls en arrivant à l’école… Les objets de la vie courante (verres, balayettes, pelles…) doivent aussi être adaptés à leur taille.

Pour ne pas entraver l’enfant dans son développement, l’environnement préparé doit répondre au besoin de mouvement de l’enfant. Il a donc besoin d’espace, car le développement de son esprit est intimement lié à au mouvement.

Cet environnement adapté à l’enfant soutient le développement de l’indépendance et de l’autonomie puisque l’enfant n’a pas besoin de l’adulte pour porter, attraper ou se servir du matériel.

L’environnement préparé doit être agréable

Pour que l’enfant soit attiré par le matériel et qu’il se sente bien dans l’ambiance, celle-ci doit être esthétique et lumineuse. L’esthétisme montessorien ressemble à celui du Japon : la beauté dans la simplicité, avec des matières premières de qualité et un esprit minimaliste. La plupart du matériel Montessori est fabriqué en bois, car cette matière est noble et dure dans le temps. La décoration doit rester épurée, on conseille de ne pas trop surcharger les murs. Cette simplicité repose l’esprit mais laisse émerger la pensée. Pour l’ambiance comme pour le comportement de l’adulte, on met le meilleur à disposition de l’enfant.

L’ambiance doit aussi être spacieuse puisque que le travail des écoles Montessori encourage la liberté : le libre-choix, le mouvement libre et la libre circulation ! Certaines activités nécessitent beaucoup d’espace : il faut 8 mètres devant soi pour dérouler la « chaîne de 1000 » de l’aire des mathématiques. Les enfants ont besoin d’espace pour installer leurs tapis au sol pour certaines activités (jusqu’à 4 tapis nécessaires pour les opérations du système décimal !).

« C’est pour cela qu’il faut autant d’espace libre que celui que tous les enfants occupent lorsqu’ils sont assis, afin de faciliter le déplacement des personnes et des objets ».

L’enfant doit se sentir chez lui à la Maison des Enfants. C’est sa deuxième maison !

L’environnement préparé doit contenir des objets de la vie réelle

En ce qui concerne la vie quotidienne des enfants dans l’ambiance ainsi que l’aire de vie pratique, on doit mettre à leur disposition de vrais objets et non des objets à toute épreuve destinés aux bambins. Pas de gobelets en plastique à la Maison des Enfants, mais de vrais verres et de vraies carafes, cassables.

« Les meubles des enfants, tables et chaises, doivent être légers, non seulement pour être transportés facilement par des bras enfantins, mais parce que leur fragilité même devient éducative. C’est par la même raison qu’on donne aux enfants des assiettes de céramique, des verres de cristal, des vase friables. En effet, ces objets sont les dénonciateurs des mouvements brusques, maladroits, inéduqués. »

On offre à l’enfant l’occasion de manipuler des objets de son environnement culturel, comme un lien entre la maison et l’école. Comme à la maison, lorsqu’on casse quelque chose, on utilise une pelle et une balayette pour ramasser.

Les objets de la vie réelle, en particulier les objets cassables, fournissent un aspect qu’on appelle « dénonciateur de l’erreur » dans le jargon Montessori. L’objet fragile dénonce l’utilisation inadéquate et appelle à un effort de précision chez l’enfant. Parfait pour le travail du raffinement du mouvement !

L’environnement préparé doit être vivant

Le lieu qui accueille des enfants pour une éducation « comme une aide à la vie » se doit de laisser s’épanouir celle-ci.

Malgré les exigences d’ordre, l’ambiance préparée ne doit pas non plus rester figée. C’est avant tout une maison qui doit avoir une âme et vivre. L’éducateur doit savoir la faire évoluer au fil de l’année et des saisons, mais subtilement pour ne pas déboussoler les enfants.

Un avantage non négligeable pour une équipe pédagogique est de pouvoir proposer aux enfants un espace extérieur qu’ils auront l’occasion d’aider à entretenir. Rien de tel pour célébrer la vie. A défaut, la nature doit être présente dans l’ambiance avec des végétaux à l’intérieur. Composer un bouquet, entretenir les plantes ou se préparer un encas fruité font partie des activités proposées aux enfants des écoles montessoriennes.

Comme dans tous les lieux de vie, on doit apprendre les règles de la vie en communauté pour une ambiance harmonieuse. Dès le début de l’année, ces règles sont transmises aux enfants grâce à des exercices préliminaires de vie pratique (pour apprendre à déplacer sa chaise sans bruit ou communiquer à voix basse) et des saynètes de « grâce et courtoisie » jouées par l’éducateur et son assistant. En montrant aux enfants ce qu’il faut faire ou ne pas faire, on leur apprend les codes du vivre-ensemble.

L’environnement préparé montessorien est un lieu où l’on attache autant d’importance à ce que l’on peut apporter à l’enfant en termes d’expériences qu’à ce qu’il faut éviter pour ne pas entraver son développement naturel.

Le mot « travail » est souvent un mot très positif dans la bouche des enfants des écoles Montessori, car on n’oppose pas le travail à la vraie vie dans la vision de Maria Montessori, qui voyait l’éducation « comme une aide à la vie ». Dans une ambiance Montessori, cirer des chaussures, se préparer un encas, laver le linge, prendre soin des plantes… fait partie du « travail » des enfants.

Comme on essaie dans les écoles de créer du lien avec la vie quotidienne à la maison pour les enfants, on peut aussi facilement créer chez soi une continuité avec la vie à l’école. L’environnement préparé est une notion adaptable au sein des foyers : faire en sorte que les objets soient accessibles et adaptés à l’enfant, ne pas entraver son besoin de mouvement en exploitant au mieux l’espace dont on dispose, l’impliquer dans les tâches de la vie quotidienne dès le plus jeune âge, le laisser s’habiller seul le plus tôt possible… Tous ces principes peuvent être mis en place par les parents à la maison. Il suffit d‘un peu de patience, et de faire confiance à votre enfant !

Sources

Maria Montessori, Pédagogie scientifique Tome 2, Editions Desclée de Brouwer ; Paris, 2007.
Maria Montessori, Le manuel pratique de la méthode Montessori, Editions Desclée de Brouwer ; Paris, 2016.
Maria Montessori, L’esprit absorbant de l’enfant, Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2010.

Le rôle de l’éducateur Montessori

« Apprendre à faire par soi-même », développement de l’autonomie, matériel pédagogique en libre accès, contrôle de l’erreur permettant l’auto-correction… Quand on commence à s’intéresser à la pédagogie Montessori, on peut avoir l’impression que les enfants travaillent seuls dans les petites fourmilières que sont les écoles Montessori.

Pourtant même si le rôle de l’éducateur Montessori est différent de celui du professeur des écoles du système d’enseignement classique, il n’en demeure pas moins primordial dans les ambiances Montessori. Il s’agit même d’un métier exigeant qui demande en plus des connaissances théoriques et pratiques une bonne dose d’humilité et de remise en question de ce que l’on pensait savoir sur l’enfant.

Alors quel est le rôle de l’éducateur Montessori ? Quelles sont ses missions au sein de l’ambiance préparée ? Quelle place tient celle que Maria Montessori appelait « la nouvelle maîtresse » dans la vie de l’enfant ?

La préparation de l’ambiance

Maria Montessori décrit dans ses ouvrages la maîtresse comme une sorte de gardienne du temple qu’est la classe Montessori, appelée ambiance. C’est elle qui choisit la répartition des 4 aires (aire de vie pratique, aire du matériel sensoriel, aire des mathématiques, aire du langage) au sein de l’espace et y dispose le matériel pédagogique.

Troisième boîte de triangles constructeurs, cube du binôme, table de Seguin… Elle doit connaître les activités de la Maison des Enfants sur le bout des doigts et pouvoir les situer en un coup d’œil sur les étagères de l’ambiance. Mais elle doit surtout aider les enfants à se repérer eux-mêmes dans l’ambiance, répondant ainsi à leur besoin d’ordre et d’autonomie. Pour être un lieu de construction pour les individus en devenir, l’ambiance doit être spacieuse, lumineuse, épurée, ordonnée et esthétique. Tout un art…

L’éducateur Montessori doit aussi mettre à disposition des enfants de quoi vivre au quotidien en autonomie : un vestiaire adapté pour faciliter la séparation avec les parents, des verres pour qu’ils puissent se servir à boire, des récipients, économes et couteaux adaptés pour se préparer un fruit en guise d’encas, des balais, balayettes et pelles adaptés à leur taille pour pouvoir nettoyer si besoin… Les enfants doivent se sentir comme à la maison à la « Maison des Enfants » !

Le soin de l'ambiance

Une fois l’ambiance parfaite aux yeux de l’éducateur créée, il s’agit de la garder intacte… Pas une mince affaire lorsqu’une trentaine d’enfants y travaillent chaque jour !
Au quotidien, inlassablement, l’éducateur doit veiller à ce que sa classe conserve ses qualités constructrices pour l’enfant : le matériel rangé et en bon état, les crayons taillés, les réserves de papier pleines, les éponges humidifiées…

« Les agréments essentiels d’une maison sont la propreté et l’ordre (…) A l’école, le premier soin de la maîtresse doit être le même : ordre et soin du matériel, afin qu’il soit toujours beau, clair et en parfait état ; que rien ne manque ; pour l’enfant, tout doit paraître neuf, complet et prêt à servir. »

Des tâches ponctuelles se rajoutent à celles du quotidien. Il est important d’avoir une bibliothèque dans la classe mais elle ne doit pas contenir trop de livres pour ne pas éparpiller la concentration des enfants. L’éducateur doit donc en proposer de nouveaux ou faire tourner son stock très régulièrement. Certaines activités destinées à l’accueil des plus petits en tout début d’année scolaire comme les sets de piquage ou les perles à enfiler ne doivent pas restées trop longtemps sur les étagères pour que les enfants partent à la découverte d’autres activités. C’est à l’éducateur de décider du bon moment pour les retirer. L’éducateur est responsable de l’évolution de l’ambiance tout au long de l’année.

Le travail de l’éducateur commence donc avant l’arrivée des enfants le matin et se termine après leur départ, car il doit avoir l’esprit libéré de ces tâches pendant la journée pour se consacrer pleinement à l’observation et au développement du potentiel de l’enfant.

L’art de la présentation

Chaque activité Montessori doit être présentée à l’enfant de manière individuelle. L’éducateur Montessori consacre donc une bonne partie de sa journée à ses présentations.

« Son devoir, toutefois actif, peut s’apprendre clairement et facilement : être l’entité qui met l’enfant en rapport avec son réactif. Elle doit savoir choisir l’objet et le présenter de façon à susciter l’intérêt de l’enfant. »

Là aussi, rien n’est laissé au hasard. L’éducateur doit savoir quand présenter tel ou tel matériel selon le stade de développement de l’enfant en question. L’enfant commence à nommer les couleurs pendant les activités ? C’est sûrement le bon moment pour introduire la boite de couleur si ce n’est pas déjà fait ! Il tourne autour des activités de langage, est curieux des lettres utilisées par les plus grands ? Il doit vite être introduit aux lettres rugueuses, petit à petit, afin de toutes les connaitre avant l’explosion du langage écrit, que Maria Montessori situe vers 4 ans et demi.

La présentation doit être maitrisée, calme, précise, et l’éducateur doit utiliser le moins de mots possible. C’est un moment fort de transmission entre l’adulte et l’enfant. Pour que l’enfant puisse ensuite répéter l’activité en autonomie, l’éducateur doit être parfaitement concentré pendant la présentation pour lui donner les clefs de l’activité indépendante. Il reste ensuite auprès de l’enfant pour sa première utilisation du matériel, sans l’interrompre ni le juger. Il lui montre combien il est important en lui dédiant ce temps.

La protection du travail

C’est une des règles d’or dans une ambiance Montessori : on ne doit pas déranger un enfant concentré sur une activité, que l’on soit un adulte ou un autre enfant. Une des missions de l’éducateur consiste donc à protéger le travail en cours.

« La maîtresse « veille » à ce que l’enfant absorbé dans son travail ne soit dérangé par aucun autre ; et ce rôle d’« ange gardien » répond à un de ses devoirs les plus précieux. »

Pour pouvoir être parfaitement concentré pendant une présentation, l’éducateur doit être libéré de la surveillance du reste des élèves. Il ne doit pas avoir à s’interrompre pour répondre à une question ou aider à régler un conflit lorsqu’il travaille avec un enfant. Un autre adulte doit donc être le garant de la protection du travail des enfants pendant les temps de présentation.

C’est en général le rôle de l’assistant dans une ambiance Montessori, mais selon la configuration de l’équipe pédagogique, l’éducateur peut aussi être amené à effectuer cette tâche. C’est le cas s’il y a deux éducateurs et pas d’assistant dans l’ambiance par exemple. Mais il faut que les enfants comprennent facilement à qui ils doivent s’adresser pour recevoir de l’aide. Si les deux adultes échangent les rôles régulièrement, ils font en sorte de porter sur eux un signe distinctif, comme un tablier par exemple.

L’observation

Cette partie du travail de l’éducateur est primordiale, mais trop souvent oubliée dans le tumulte de la vie quotidienne des écoles…

Pour Maria Montessori, qui a travaillé tout au long de sa vie dans une démarche scientifique, il est nécessaire pour l’éducateur d’observer l’enfant pour pouvoir le situer sur le chemin de la concentration et dans ses apprentissages. Cela lui permet de prendre du recul sur sa pratique, d’éviter de juger ou de réagir de manière impulsive.

Concrètement, l’éducateur choisit un moment de la journée où il va se mettre en retrait dans l’ambiance pour observer un ou plusieurs enfants en prenant des notes. Les enfants savent qu’il ne doit pas être dérangé à ce moment-là. Et lui doit se retenir d’interagir avec eux ! Il doit auparavant avoir choisi un objectif pour son observation : le langage, la motricité fine ou globale, le degré d’ordre dans l’activité, le développement social, celui de l’indépendance…

Il analyse ensuite ses notes, si possible lors d’une session de travail en équipe, dans le but de situer l’enfant sur le chemin de sa construction intérieure. Il pourra ainsi lister les présentations à réaliser avec l’enfant, dans le but de lui apporter ce que Maria Montessori appelait « l’aide utile ».

Vous l’avez compris, les missions de l’éducateur Montessori sont multiples et à la fois concrètes, pédagogiques et scientifiques ! Elles ne se limitent pas aux horaires d’ouverture de l’école aux enfants. Elles commencent tôt le matin avant l’arrivée des élèves et se terminent parfois tard le soir. Car l’éducateur joue aussi un rôle dans la vie des familles : un autre aspect de son travail consiste à communiquer avec les parents, de manière informelle à la sortie de l’école ou lors de rendez-vous organisés par l’école. Il doit s’assurer que l’enfant reçoive à la maison une certaine continuité dans l’encouragement de l’autonomie, la stimulation de sa curiosité, le respect apporté à ses besoins…

Il doit également pouvoir échanger très régulièrement avec ses collègues lors de réunions d’équipe. Car l’éducateur est avant tout le garant de l’application de l’esprit montessorien dans l’école. Ayant reçu une solide formation théorique, il doit jour après jour pouvoir se sentir fidèle aux grands principes de psychopédagogie Montessoriens et œuvrer au quotidien pour le bien-être de celui que Maria Montessori appelait « le père de l’Homme ».

N’oubliez pas qu’en tant que parents, vous êtes les premiers éducateurs de votre/vos enfant(s) ! N’hésitez pas à vous inspirer des missions de l’éducateur dans votre parentalité : préparer dans votre foyer un environnement adapté à l’enfant, lui montrer les gestes du quotidien pour qu’il puisse les répéter, observer son évolution… Besoin d’un coup de pouce pour apprendre à appliquer les principes de la pédagogie Montessori à la maison ? Des formations sont disponibles pour vous aider, car oui, être parent, cela s’apprend !

Sources

Maria Montessori, L’Esprit absorbant de l’Enfant, Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2010.
Maria Montessori, La Découverte de l’Enfant (Pédagogie scientifique Tome 1), Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2016.

Rencontre avec Jane, éducatrice Domissori

Cette semaine nous sommes partis à la rencontre de Jane, éducatrice Domissori dans la région grenobloise. L’occasion pour nous de recueillir son ressenti sur l’offre « Je m’éveille ».
Cette britannique d’origine est passionnée par la pédagogie Montessori et l’enseignement des langues vivantes. Last but not least, c’est une pro de la communication non-violente et de l’intelligence émotionnelle.
Nous nous devions de vous la présenter !

Peux-tu nous parler de ton parcours jusqu’à Domissori ?

Je suis originaire du Nord-Est du Royaume Uni, près de Newcastle, j’ai ensuite étudié la littérature à Londres. J’y ai rencontré mon mari, un français venu étudié en Erasmus. Après ma licence, nous nous sommes installés à Paris où j’ai étudié l’anglais langue étrangère, puis j’ai suivi une maîtrise de lettres à la Sorbonne.

Après avoir élevé mes trois enfants à Grenoble, j’ai commencé à donner des cours d’anglais, et j’ai notamment travaillé dans plusieurs écoles Montessori. J’ai eu le coup de foudre pour cette pédagogie !

J’y ai en fait retrouvé beaucoup de ce que j’avais connu en Angleterre. J’ai l’impression que là-bas on applique naturellement cette pédagogie depuis longtemps…

J’ai enchaîné les formations Montessori : le diplôme d’assistante 3-6 ans de l’AMI (Association Montessori Internationale), les formations d’éducatrice 0-3 ans et 3-6 ans de la NAMC (North American Montessori Center, au Canada). J’ai travaillé dans des écoles de langues comme Les Petits Bilingues, dans des collèges, avec des enfants autistes. J’ai aussi fait du théâtre en anglais pour une association.

Mais ce que je préfère, c’est vraiment travailler en individuel en intervenant au domicile des familles. C’est la raison pour laquelle je me suis rapprochée de Domissori.

Comment fonctionnent tes ateliers linguistiques ?

Je travaille en immersion dans ma langue natale, en utilisant Montessori mais pas seulement. On cuisine, on fait des expériences scientifiques, de l’art plastique, du bricolage, du jardinage… in English ! Le langage est partout.

Chaque moment de la journée peut devenir une occasion d’apprendre.

Je m’adapte aux enfants et aux parents. C’est génial de pouvoir suivre le rythme et l’intérêt des enfants. Quel luxe de pouvoir aller au fond des choses, d’approfondir sur leurs passions ! Ce n’est pas possible lorsqu’on travaille avec un groupe d’enfants. Si l’on suit les envies de l’enfant, il se passionne, donc il apprend…

Que penses-tu de la nouvelle offre « Je m'éveille » pour les 0-3 ans ?

C’est parfait car c’est là qu’il faut commencer ! On a enfin compris que tout se joue très tôt. L’enfant a un incroyable potentiel dès la naissance : ce que disait Maria Montessori est maintenant prouvé scientifiquement. Et c’est particulièrement vrai pour l’enseignement des langues vivantes : plus on commence tôt et plus c’est facile.

De plus j’aime l’idée que cette offre, mais aussi les gardes éducatives de Domissori pour les plus grands, soit accessible à toutes les bourses grâce au partenariat avec la CAF. L’aspect financier était jusqu’ici le problème de la pédagogie Montessori en France. Je suis heureuse de pouvoir aider à changer cela avec Domissori.

J’aime aussi l’idée d’apporter du soutien aux parents en tant qu’éducatrice à plein temps dans une famille. C’est en aidant les familles qu’on aidera la société à évoluer dans le bon sens.

C’est ça, l’éducation pour la paix de Maria Montessori !

Quel sont les petits plus que tu souhaites apporter aux familles ?

Je m’intéresse à ce qu’on appelle l’ESL : Emotional and Social Learning. Je pense qu’on doit donner d’autres clés aux enfants que ce que contiennent les programmes actuels, à travers le yoga, la méditation, la pleine conscience, la communication non- violente.

C’est ce qui manque dans notre système actuel. Selon moi, on pourrait enlever la moitié du programme en maths pour enfin parler de santé mentale à l’école !

Que préfères-tu dans la proposition pédagogique de Maria Montessori ?

L’idée du respect de l’enfant. On a encore beaucoup de travail à ce sujet malheureusement. On leur crie dessus, on les humilie, et on leur demande ensuite de nous respecter ? C’est surprenant.

Je crois vraiment que nous devons être des modèles pour l’enfant. C’est à travers notre comportement que l’enfant apprend : parlons-lui correctement, faisons preuve d’empathie, bannissons toute violence si nous voulons qu’il en fasse de même.

Nul ne sert de blâmer les anciennes méthodes d’éducation. Il faut plutôt aider la nouvelle génération de parents à enfin mettre en place ce respect.

Mais je suis très optimiste au sujet de ce changement dans les méthodes éducatives ! Les choses sont en train de bouger. Domissori en est la preuve.

Un grand merci à Jane de s’être prêtée au jeu de l’interview !

Les périodes sensibles 2/2

Nous avons eu le plaisir la semaine dernière de revenir pour vous sur les périodes sensibles, une des découvertes fondamentales de Maria Montessori. Continuons ensemble aujourd’hui notre tour d’horizon avec la période sensible des perceptions sensorielles, du langage, du développement social, pour finir sur celle des petits objets. Elles représentent un savoir utile pour les parents, pour peu qu’on apprenne à reconnaitre leurs manifestations et qu’on fasse en sorte de les respecter.

Retrouvez la première partie de cet article ici

La période sensible des perceptions sensorielles

C’est une notion fondamentale dans la pédagogie Montessori : l’enfant découvre le monde à travers ses perceptions sensorielles.

Le fœtus est protégé dans le ventre de sa mère et ses impressions sont atténuées. Mais la naissance est un choc pour lui qui découvre en même temps toutes les sensations : bruits, odeurs, différence de température, faim, apesanteur… Pour s’orienter dans ce monde nouveau pour lui, le nouveau-né va être guidé par cette période sensible afin de s’imprégner et classer ces sensations.

Le nourrisson va ensuite rapidement attraper tout ce qu’il peut et tout porter à sa bouche pour découvrir le monde. Offrons-lui dès le plus jeune âge des expériences sensorielles. Pour cela pas besoin de matériel onéreux ! Laissons le bébé expérimenter la sensation de ses pieds nus sur l’herbe, faisons-lui sentir l’odeur des aliments ou des herbes aromatiques en cuisinant… Puis offrons très tôt au jeune enfant la possibilité de manipuler les objets de la vie quotidienne. Quand il aura assez explorer son monde, il sera en mesure de construire des images mentales qui lui permettront progressivement de passer du concret à l’abstraction.

Comme la période sensible du mouvement, avec laquelle elle est intimement liée, la période sensible des perceptions sensorielles se décompose en deux phases : le développement des perceptions de 0 à 3 ans puis leur raffinement jusqu’à l’âge de cinq/six ans.

La période sensible du langage

Le langage de l’enfant connaît comme son mouvement un développement fulgurant dans les premières années de vie de l’enfant.

Dès ses premières semaines de vie, le nourrisson reconnaît les voix de ses parents et s’y intéresse particulièrement. Vers 6 mois, il va commencer à absorber le langage présent dans son environnement. Les balbutiements apparaissent, puis il prononcera ses premiers mots intentionnels vers son premier anniversaire. Vers 18 mois, il comprend que chaque objet a un nom particulier. Il développe son vocabulaire jusqu’à l’explosion du langage oral que Maria Montessori situe vers l’âge de deux ans.

Ses progrès sont fulgurants, pourtant personne ne lui enseigne à parler. Il lui suffit de vivre, soutenu par cette période sensible essentielle.

Il ne faut pas sous estimer cette période sensible et la puissance de la frustration que l’enfant peut ressentir avant de réussir à se faire comprendre. Elle est à l’origine de beaucoup de crises dans la petite enfance :

« La période pendant laquelle l’intelligence a beaucoup d’idées et où elle est incapable de les communiquer parce qu’elle ne sait pas s’exprimer par le langage, est une période dramatique dans la vie de l’enfant ; elle lui apporte les premières désillusions de la vie. Dans son subconscient, il essaie de toutes ses forces de s’exprimer. »

Mais c’est aussi cette frustration qui motivera l’enfant dans ses apprentissages ! L’enfant va continuer à absorber le langage, et sa période sensible accompagnera une nouvelle explosion, celle du langage écrit, vers l’âge de quatre ans et demi.

Cette période sensible accompagnera l’enfant jusqu’à l’âge de six ou sept ans où il vivra une troisième explosion, celle de l’exploration de la grammaire. C’est pour cette raison qu’on aborde la nature des mots à partir de 5 ans et demi dans les écoles Montessori. Il s’agit encore d’une occasion à ne pas rater !

La période du développement social

Cette période sensible ne connaît pas d’explosion comme nous avons pu le voir auparavant, mais accompagne l’enfant de manière très progressive jusqu’à ses six ans.

A sa naissance, l’enfant n’est pas encore construit psychiquement, donc bien loin de s’intéresser aux comportements sociaux de son espèces.
Jusqu’à l’âge de deux mois, le nouveau-né ne réalise même pas qu’il est un être indépendant de sa mère ! Il est un embryon psychique selon Maria Montessori, et doit se construire avant de pouvoir devenir un embryon social à l’âge de trois ans. C’est grâce à la période sensible du développement social qu’il va pouvoir, à partir de cet âge-là, développer des comportements sociaux appropriés pour pouvoir plus tard entrer en relation avec ses pairs et vivre en harmonie avec eux.

Le nombre d’enfants par classe est une des fausses croyances répandues concernant les écoles Montessori. On pense souvent que les enfants sont moins nombreux que dans le système classique. Pourtant Maria Montessori insiste sur le groupe nombreux. La première Maison des Enfants à San Lorenzo comptait même une soixantaine d’enfants !

« Quand la classe est nombreuse, les différences de caractère se révèlent mieux et les expériences sont plus faciles. (…) Le plus grand perfectionnement d’une classe survient grâce aux expériences sociales. »

Le mélange des âges est aussi selon elle important pour soutenir cette période sensible. Les plus jeunes apprennent beaucoup au contact des plus grands, et les plus grands renforcent leurs connaissances en aidant les plus petits.

La période sensibles des petits objets

Entre l’âge de 15 mois et celui de trois ans, l’enfant devient sensible aux petits objets qui l’entourent, aux touts petits détails qu’il va rechercher dans son environnement.

« Dès le début de sa seconde année, l’enfant n’est plus attiré avec la fascination propre aux périodes sensibles par les choses clinquantes, par les couleurs vives, mais plutôt par de petites choses qui nous échappent. On dirait que ce qui l’intéresse, c’est l’invisible : ce qui se trouve aux confins de la conscience.»

L’œil de l’enfant entre dans une nouvelle phase de maturité et il a maintenant la capacité de changer de focale entre la vision globale des choses et la vision fine. Un nouveau monde s’offre à lui ! Il va être prendre un plaisir intense à percevoir les petites poussières qui volent dans une pièce et que l’on perçoit quand il y a un rayon de soleil qui la traverse, un grain de riz coincé entre deux lattes d’un parquet, ou encore les petits insectes qui ont une taille quasi-microscopique.

A nouveau, la patience est de rigueur chez les parents et les éducateurs… Laissons l’enfant libre d’explorer le monde, offrons-lui du temps, et apprenons à partager sa joie. Pour nous il s’agira sans doute seulement d’un tout petit caillou, mais pour lui il s’agit d’un trésor, ne l’oublions pas !

Pour aller plus loin :

Maria Montessori, l’Enfant, nouvelle édition, aux éditions Desclée de Brouwer.

Maria Montessori, l’Esprit Absorbant de l’Enfant, aux éditions Desclée de Brouwer.