Montessori, c'est pour les riches ?

Comme tout jeune parent, vous avez envie de faire les bons choix. Depuis la naissance de votre progéniture, vous voulez le meilleur pour elle, et c’est bien normal !

Au moment des premières questions concernant l’éveil de votre bambin, vous avez peut-être découvert la pédagogie Montessori. Après quelques recherches (peut-être même quelques ouvrages achetés sur le sujet ?), vous avez découvert les grands principes de Maria Montessori. Une éducation qui respecte le développement naturel de l’enfant, laissant la part belle à l’exploration libre et aux découvertes sensorielles : « Voilà ce que je veux pour mon enfant ! ». Pour les premiers jeux d’éveil, un mobile fabriqué par vos blanches mains, un hochet ou deux en passant chez Nature et découvertes, les premiers jeux d’encastrement en cadeau d’anniversaire : budget maitrisé !

Mais au moment d’inscrire votre enfant à l’école maternelle, c’est la douche froide ! Entre 5 000 et 10 000 euros pour une année à la Maison des Enfants, l’école maternelle Montessori. Vous qui voyiez déjà votre rejeton scolarisé dans un cadre intime et bienveillant, pratiquant l’anglais et le yoga au quotidien… C’est râpé.

Pourquoi les frais de scolarité en école Montessori sont-ils si élevés ? La pédagogie Montessori est-elle élitiste ? Quelles sont les alternatives lorsqu’on a un budget limité ? Faut-il être riche pour élever son enfant dans le respect des valeurs montessoriennes ?

Le coût des écoles Montessori en France

Les écoles alternatives inspirées de la pédagogie Montessori sont de plus en plus nombreuses, même en zone rurale. Mais la grande majorité de ces écoles sont des écoles hors-contrat, c’est-à-dire qu’elles ne reçoivent aucune subvention de l’État. Les locaux, le matériel, le salaire des éducateurs sont donc financés par les frais de scolarité des familles. Et ils sont très élevés, dès l’école maternelle… Il faut compter entre 5 000 et 10 000 euros pour une année scolaire selon la région.

Peu de familles peuvent envisager sereinement d’investir entre 15 000 et 30 000 euros uniquement pour l’école maternelle de leur rejeton. On vous laisse faire le calcul en cas de fratrie avec des enfants rapprochés ! Et quand bien même on peut se le permettre financièrement, est-ce une bonne stratégie ? Ne vaudrait-il pas mieux mettre cette somme de côté pour d’éventuelles études supérieures plutôt que pour l’école maternelle ? Un vrai casse-tête pour les parents.

Mais s’il y a des écoles hors contrat, c’est bien qu’il existe des écoles sous contrat ? Il existe en effet quelques écoles Montessori sous contrat avec l’État, peu nombreuses malheureusement. Il s’agit pour la plupart d’écoles privées catholiques ayant eu la chance d’être reconnue par l’État . C’est le cas par exemple de l’école Jeanne d’Arc de Roubaix où a été tourné le film « Le Maître est l’Enfant ». Mais pour accéder à ces rares écoles sous contrat, à moins d’un gros coup de chance, il va falloir vous armer de patience car vous risquez de rester sur liste d’attente…

Pour certains parents convaincus par cette approche mais n’ayant pas le budget nécessaire, la seule solution reste l’Instruction En Famille (IEF). Mais ils se confrontent alors à d’autres difficultés, l’État ayant pour but de faire baisser le nombre d’enfants non-scolarisés en France dans les années à venir.

Le coût du matériel

Une des raisons qui expliquent le montant des frais de scolarité dans les écoles Montessori est le coût d’achat et d’entretien du matériel. Soigneusement élaboré et étalonné scientifiquement par Maria Montessori, ce matériel doit être complet pour qu’une école puisse être reconnue par l’AMI (Association Montessori Internationale). Il doit être de qualité et ne peut pas être acheté n’importe où, sous peine de devoir être renouvelé bien trop souvent ! Rien que pour l’aire du matériel sensoriel, on compte une cinquantaine d’activités différentes. Et le matériel doit aussi être complet pour l’aire de vie pratique, de mathématiques et de langage… Même si l’on choisit de faire l’école à la maison avec ses enfants, choisir la pédagogie Montessori nécessite donc un investissement financier.

Bien sûr les grandes enseignes démocratisent un peu le matériel Montessori aujourd’hui… Pour le meilleur et pour le pire ! Maria Montessori n’ayant jamais déposé son nom, n’importe qui peut aujourd’hui estampiller un produit avec le nom « Montessori ». Ce n’est donc pas un gage de qualité. On vend aujourd’hui des produits « Montessori » plus ou moins précis (quand les boutons de préhension des puzzles de géographie ne se trouvent pas sur les capitales par exemple), plus ou moins adaptés (des applications mobiles pour une pédagogie axée sur l’éducation par le toucher, on en parle ?) ou plus ou moins ridicules (des jouets en forme de chaussures en plastique « Montessori » pour apprendre à faire ses lacets, quand Maria Montessori préconisait de mettre l’enfant au contact d’objets réels…).

Bref, avec Montessori aujourd’hui, on peut vite se ruiner sans même réellement enrichir le quotidien de son enfant.

La première école Montessori créée pour les enfants défavorisés

Aujourd’hui en France, les écoles Montessori et leur matériel sont dans leur grande majorité réservées à une élite. Mais rappelons que ça n’a pas toujours été le cas et surtout que ce n’était pas le projet de Maria Montessori !

En effet Maria Montessori a créé en 1907 la première Maison des Enfants avec comme mission d’accueillir les enfants pauvres du quartier défavorisé de San Lorenzo. Il s’agissait des enfants des ouvriers immigrés embauchés pour l’expansion urbaine de la ville de Rome. Ceux-ci étaient livrés à eux-mêmes pendant que leurs parents travaillaient, jusqu’à ce qu’ils soient en âge de travailler, dès 8 ans…

« Soixante gosses peureux et larmoyants, si timides qu’on ne peut les faire parler ; visages inexpressifs aux regards hébétés comme s’ils n’avaient jamais rien vu… pauvres abandonnés qui ont poussé dans l’obscurité et le désordre des taudis, sans que rien vienne stimuler leur intelligence. Il n’est pas besoin d’être médecin pour découvrir sur eux les traces de la dénutrition et du manque d’air et de lumière. Boutons fanés avant d’avoir éclos, ils cachent leur âme dans une cellule hermétique ».

C’est ainsi que Maria Montessori décrit les écoliers de la première école Montessori… On est bien loin de l’élite n’est-ce pas ? Tout au long de sa vie, Maria Montessori a défendu les droits de l’enfant, prônant une éducation pour la paix. Mais les écoles privées d’aujourd’hui réservées aux plus riches peuvent-elles vraiment être un outil au service de la paix dans le monde ?

L’essence de la pédagogie Montessori

Et si pour enfin démocratiser la pédagogie Montessori, il suffisait de revenir à sa vraie nature ? Car avant d’être une pédagogie qui s’appuie sur du matériel, Montessori, c’est avant tout une philosophie de vie issue des grandes découvertes de Maria Montessori en psychopédagogie. Pour comprendre et utiliser des phénomènes tels que les périodes sensibles ou l’esprit absorbant de l’enfant, pas besoin de matériel ou d’école hors de prix !

« Faire du Montessori », c’est avant tout adapter sa posture au quotidien avec l’enfant : respecter son rythme (arrêtons de le harceler avec nos « viiiite ! » et autres « Dépêche-toi ! »), lui permettre d’explorer sensoriellement son environnement, favoriser son autonomie dès que possible, le considérer comme un humain à part entière.

Vous aurez beau avoir tout le matériel Montessori à la maison, si vous ne travaillez pas sur votre manière d’être avec votre enfant, que vous abordez les concepts de manière purement didactique ou pensez tout savoir et devoir tout lui apprendre, cela ne servira à rien ! N’oubliez pas que « le maître est l’enfant ! ». Votre rôle est de mettre à disposition de l’enfant un environnement adapté et sans entrave, puis de l’accompagner. Vous n’avez rien à lui enseigner. Laissez-le explorer.

Faire entrer Montessori dans les foyers

De la même manière, si votre enfant est scolarisé dans une école Montessori mais que vous n’adaptez pas votre posture à la maison, votre « investissement » ne servira à rien.

Si ses éducateurs travaillent chaque jour à rendre votre enfant autonome mais qu’à la maison vous l’habillez ou lui mettez ses chaussures vous-même, ce sera inutile. Si on lui montre à l’école qu’on a confiance en lui en lui permettant d’utiliser de la vaisselle cassable mais qu’à la maison son repas se fait uniquement dans des contenants en plastique, vous risquez de l’embrouiller.

Maria Montessori parlait d’éducation « comme une aide à la vie ». Et la vie d’un enfant ne se résume pas à la vie scolaire ! Pour réussir à mettre réellement à profit la pédagogie Montessori, il faut qu’une continuité pédagogique existe entre l’école et la maison.

Ce n’est pas toujours facile pour de jeunes parents on vous l’accorde ! Alors comment faire ?

Chez Domissori, nous pensons qu’il faut faire entrer la pédagogie Montessori dans les foyers pour améliorer notre société. Accompagner l’enfant chez lui grâce à des éducateurs formés pour l’aider à se sentir bien dans cette invention géniale qu’est l’école gratuite et obligatoire ! Soutenir les familles dans la grande aventure de la parentalité, grâce à des formations dispensées gratuitement. Profiter des temps de garde à la maison le mercredi ou après l’école pour adapter l’environnement de l’enfant et utiliser les pédagogies actives de manière ludique.

Et si pour conclure on vous disait que votre budget restreint n’était pas une entrave à la mise en place d’une éducation montessorienne pour votre enfant, mais plutôt une force ?

Peut-être en avez-vous fait l’expérience vous-même pendant le premier confinement avec l’école à la maison : lorsqu’on n’a pas forcément le matériel nécessaire pour enseigner, on est obligé de revoir sa posture, en laissant l’enfant plus libre, plus autonome. On est plus créatif aussi, et finalement le résultat est là ! L’enfant collabore, s’épanouit, est heureux d’apprendre par lui-même.

Chez Domissori, nous travaillons jour après jour au développement du bien-être des enfants chez eux et à l’école grâce à la pédagogie Montessori, et pourtant 90% des familles que nous accompagnons ont des revenus modestes.

Nous mettons à leur disposition des éducateurs formés et expérimentés qui interviennent à leur domicile et partagent leur vision de l’éducation avec les parents. Grâce aux aides de l’état, 80 à 100% de leur facture leur est remboursée !

Intervenir dans les foyers permet de se concentrer sur l’essentiel de la pédagogie Montessori : la posture. Créer du lien entre les éducateurs et les familles est essentiel pour développer le bien-être de l’enfant et lui donner envie d’apprendre. Si l’éducation Montessori est malheureusement devenue élitiste au fil du temps, elle ne demande aujourd’hui qu’à être démocratisée.

C’est la raison d’être de Domissori !

Retour d’expérience sur le parcours de formation « Libérer le potentiel de l’enfant » de Edacademy

Depuis 2020 et le début de la crise sanitaire, Domissori a dû faire face à de beaux challenges pour répondre à des besoins grandissants : en deux ans l’entreprise sociale et solidaire est passée de 30 à 250 salariés. Parallèlement, les confinements successifs ont redistribué les cartes dans le secteur du service à la personne, en prise à tous les défis en lien avec la crise sanitaire. Familles et intervenants à domicile ont vu leurs engagements et besoins de soutien s’accroître.

C’est dans ce contexte que Domissori a déployé une politique de formation interne ambitieuse. Deux fois par an, les intervenants bénéficient de formations adaptées réalisées par Edacademy, centre de formation certifié dédié aux professionnels de la petite enfance et de l’éducation, mais aussi aux parents.

Les deux structures évoluent avec une même intention : démocratiser les connaissances autour de l’enfant et développer une posture bienveillante à son égard.

Notre ambition : construire un parcours adapté pour nos intervenants

Afin de répondre aux besoins croissants du secteur des services à la personne, les équipes de Domissori ont fait appel à l’équipe de formateurs de Edacademy pour concevoir un parcours adapté au contexte.

L’équipe d’Edacademy propose de créer un parcours de formation sur mesure en fonction des attentes et des besoins, et un suivi pendant toute la durée des apprentissages. Le responsable de formation accompagne également les stagiaires dans les démarches administratives liées à la prise en charge.

Les formations sont dispensées par des professionnels passionnés et bienveillants qui utilisent les pédagogies actives pour une meilleure compréhension et assimilation du sujet et des outils. Ecoute active, communication attentive, respect et non-jugement sont au cœur de leur pratique.

Edacademy c'est quoi ?

Edacademy est un centre de formation certifié et datadocké, dont les formations individuelles ou collectives sont finançables jusqu’à 100% via l’OPCO ou le CPF. Edacademy est également agréé Kairos (accompagnements via le Pôle Emploi).

Le centre de formation dédié aux professionnels de la petite enfance, de l’éducation, mais aussi aux parents propose un accompagnement en ligne via une plateforme de e-learning (les replays sont disponibles 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Il suffit d’être équipé d’un ordinateur, tablette, ou smartphone et de disposer d’une connexion internet). Les formations sont ainsi accessibles à tous (en poste ou en recherche d’emploi, parent…), partout dans le monde.

Parce que le e-learning est accessible mais ne suffit pas à la montée en compétences, des temps de mentorat en live viennent compléter la formation : les apprenants ont ainsi une espace pour échanger sur leur ressenti, poser des questions spécifiques et échanger avec leurs pairs. Dans le cas de l’offre intra (au sein de Domissori), cette option permet de renforcer les liens au sein des équipes.

Tous alignés à un même objectif

Parce que le rôle de nos éducateurs et maria.mario sitters est d’aider les enfants à grandir (et pas seulement de les garder !), les formations proposées par Edacademy viennent renforcer la promotion d’une nouvelle posture : poser un autre regard sur l’enfant et favoriser des environnements épanouissants pour lui est aujourd’hui crucial.

C’est ainsi que Edacademy s’adresse à toutes les personnes en contact avec les adultes de demain souhaitant développer des compétences et une posture adaptée pour s’épanouir dans des métiers du care et de l’éducation qui sont avant tout une passion !

Vous êtes :

Et les parents dans tout ça ?

Les parcours de formation de Edacademy s’adressent également aux parents désireux d’acquérir des connaissances théoriques et pratiques pour mieux accompagner leur(s) enfant(s). Nous avons tous besoin d’un coup de pouce pour appréhender les problématiques liées à la parentalité, l’éducation étant un enjeu de société qui implique aussi la famille.

« A l’issue de cette formation, je suis capable de prendre du recul par rapport à mes émotions face à mes enfants et d’essayer de les accueillir pour mieux les comprendre. D’observer davantage sans intervenir, avec patience. » Amandine G.

Les formations disponibles

Educateur Montessori 0 à 3 ans :

Educateur Montessori 3 à 6 ans :

MBTI :

Le test MBTI est l’outil le plus utilisé dans le monde entier pour déterminer des traits de caractère dominants à un moment donné, l’évolution selon le temps et l’environnement.

Cette formation s’adresse aux professionnels de l’enfance et aux parents. Mieux cerner le caractère de l’enfant permet de l’accompagner de manière plus personnalisée et de mieux communiquer avec lui. On favorise ainsi l’épanouissement et le bien-être de l’enfant comme de l’adulte.

Cette offre n’est pas exhaustive puisque de nombreuses formations seront disponibles en septembre 2022. Pour toute information, contactez directement le centre de formation hello@edacademy.fr

Ce que l'équipe de Domissori en a pensé

L’équipe de Domissori est ressortie grandie de l’expérience du parcours de formation proposé par Edacademy. Nous avons pu bénéficier de tous les avantages d’une plateforme d’e-learning et d’un espace ressource à disposition. Quelle que soit la situation personnelle de nos intervenants ou des membres de notre équipe support, la plateforme a permis de s’adapter à l’emploi du temps et au rythme de chacun.

Nous avons particulièrement apprécié que l’humain soit central dans cette expérience avec des programmes créés sur mesure et un suivi de progression, un accompagnement dans les démarches administratives, des réponses concrètes et pertinentes aux questions posées lors des lives ainsi qu’un accès à une communauté qui partage nos valeurs.

L’accessibilité financière de cette plateforme nous a permis à notre tour de démocratiser le savoir autour de l’enfant auprès des familles accompagnées par nos intervenants, œuvrant ainsi pour une société plus égalitaire.

« J’ai appris à mieux comprendre l’enfant et l’importance de l’observer afin de déterminer ses besoins et lui permettre de répondre à son besoin de développement. » Khaola H.

« C’est un magnifique chemin et ça donne du sens à ce qu’on vit je trouve. On utilise toutes nos capacités pour un but noble : être libre et heureux. » Nathalie D.

« Les échanges m’ont permis de prendre confiance en moi, en ce que je voulais mettre en place et d’aller au bout des choses. De tout simplement mieux me connaître. Cela me permettra par la suite d’identifier les peurs des enfants et de les aider à gérer leur stress. » Maelys D.

Edacademy a su créer des formations sur mesure et alignées avec nos valeurs pour nous offrir un épanouissement qui rayonnera bien au-delà du parcours professionnel de chacun.

Des boîtes à sons Montessori pour le Carnaval

Des boîtes à sons
Montessori pour le Carnaval

Mardi 1er mars 2022, c’est mardi gras, et donc traditionnellement le dernier jour pour fêter le Carnaval ! N’hésitez pas à profiter de cette occasion pour proposer de petits ateliers à vos enfants pendant les vacances de février : fabriquer des masques et/ou des confettis, confectionner des bugnes, crêpes ou beignets… Les idées ne manquent pas ! 

Parce que chez Domissori on aime proposer aux parents des idées ludiques ET pédagogiques, on vous propose aujourd’hui un tutoriel très facile et à moindre coût pour fabriquer des boîtes à sons d’inspiration Montessori. Elles pourront servir en guise de maracas pour faire la fête mais aussi être utilisées lors d’un atelier Montessori dont on vous explique ci-dessous les différentes étapes de la présentation. 

Si vous souhaitez confectionner les boîtes à sons Montessori avec vos enfants, nous vous conseillons de prévoir un peu plus de matériel pour pouvoir laisser les plus petits s’amuser et exprimer leur créativité en les décorant à leurs goûts pendant que vous confectionnerez des boîtes à sons identiques pour votre atelier Montessori.

Le matériel nécessaire

Pour les boîtes à sons Montessori : une paire de ciseaux, des rouleaux vides d’essuie-tout, du chatterton et/ou du masking-tape.

Pour le contenu des boîtes à sons Montessori : du riz, des coquillettes, de la semoule fine, du quinoa, des haricots secs, des pois chiches… de quoi créer différents bruits en variant la quantité et le contenu.

Pour décorer les boîtes à sons Montessori : de la peinture, des gommettes, des tampons encreurs, des paillettes…

Fabriquer les boîtes à sons avec les enfants

Couper le rouleau d’essuie-tout en 2 dans le sens de la largeur.

Pincer un des bords du rouleau obtenu pour fermer la boîte.

Souder les bords à l’aide de chatterton puis le recouvrir avec du masking-tape, ou directement avec votre masking-tape si son adhérence au carton est suffisante.

Remplir la boîte en y versant le riz par exemple.

Replier la deuxième extrémité du rouleau dans l’autre sens pour former un berlingot.

Souder les bords au chatterton et/ou au masking-tape.

Décorer les boîtes à sons Montessori selon l’inspiration avec de la peinture, des gommettes…

Fabriquer les boîtes à sons Montessori

La démarche est la même mais il faut respecter quelques spécificités pour pouvoir présenter cet atelier Montessori à votre enfant :

Présenter l’atelier Montessori des boîtes à sons

Pour aller plus loin...

Vous pouvez aussi proposer un peu plus tard à votre enfant de réaliser une gradation si vous pensez que les vôtres ont des sons d’une intensité de plus en plus forte pour pouvoir les classer de manière logique.

La présentation des boîtes à sons Montessori se fait à partir de 3 ans et demi environ dans les écoles Montessori. Cette activité fait partie de l’aire du matériel sensoriel.
On profite de ce matériel pour introduire le langage du concept de « fort » et « faible » ainsi que son comparatif et son superlatif.
Une fois votre enfant familier de ces termes, vous pouvez réaliser avec lui des jeux à distance en lui demandant d’aller chercher « la boîte dont le bruit est plus fort que celui-ci » (comparatif), « la boîte dont le bruit est le plus faible » (superlatif), etc.

Les boîtes à sons Montessori permettent de développer les compétences de votre enfant, notamment la concentration à partir du raffinement du mouvement, l’autonomie, la volonté, la confiance en soi
Les exercices de mises en paire et de gradation permettent le développement de la pensée logique et de l’esprit mathématique chez l’enfant.

8 critères pour bien choisirson école Montessori

En 10 ans, le nombre d’établissements scolaires hors contrat a augmenté de près de 110 % en France. Leurs effectifs sont encore amenés à augmenter dans le futur au vu des lois visant à limiter l’instruction en famille.

La plupart de ces écoles alternatives se disent issues de la pédagogie Montessori. Discours marketing pour répondre à un effet de mode ou réelle envie de mettre en pratique les découvertes du docteur Maria Montessori ? Pour les parents, il est parfois difficile de le savoir… Alors comment choisir une école alternative pour son enfant ? Comment être sûr(e) qu’il s’agisse d’une « vraie » école Montessori ? Domissori vous aide à y voir plus clair.

Les caractéristiques énoncées par l’AMI

L’Association Montessori Internationale a listé les caractéristiques essentielles qui font d’une école une réelle ambiance Montessori. Les voici :

Un groupe d’enfants nombreux…

C’est une idée reçue courante en ce qui concerne les écoles Montessori : les enfants y seraient « mieux suivis » car les effectifs y seraient faibles. C’est faux ! Maria Montessori préconisait que la classe soit nombreuse. Une ambiance compte en général une trentaine d’enfants. Ils étaient même une soixantaine lors de l’ouverture de la première Maison des Enfants à Rome en 1907 !

Ce groupe nombreux permet que l’activité soit suffisamment dense au sein de l’ambiance, permettant ainsi aux enfants de multiplier les interactions sociales, de développer leur autonomie, leur indépendance et leur concentration.

« Quand la classe est nombreuse, les différences de caractères se révèlent mieux, et les expériences sont plus faciles. Elles viennent à manquer quand les enfants sont peu nombreux. Or le plus grand perfectionnement d’une classe survient grâce aux expériences sociales. »

perfectionnement d’une classe survient grâce aux expériences sociales. »

…et d’âges mélangés !

Pas de Montessori sans mélange des âges ! Cette notion est essentielle dans une ambiance Montessori. Les enfants de 3 à 6 ans font partie du même plan de développement selon Maria Montessori, ce qui leur permet d’être proche malgré leur différence d’âge. Idem pour les 6-12 ans !

L’activité des plus grands est un moteur naturel chez les plus jeunes, qui apprendront parfois simplement en les regardant faire. Et cette relation n’est pas à sens unique ! Les enfants plus âgés s’enrichissent aussi au contact des plus jeunes en consolidant leurs connaissances, ravis de pouvoir leur montrer « leur petit patrimoine de sciences » comme le disait Maria Montessori.

Les enfants doivent idéalement être répartis de manière homogène entre les âges. A la Maison des Enfants, l’équivalent de l’école maternelle, il devrait y avoir une dizaine d’enfants ayant entre 3 et 4 ans, une dizaine entre 4 et 5 ans et une dizaine entre 5 et 6 ans.
Bien sûr, si l’école qui vous intéresse vient d’ouvrir, pas de panique si ce critère n’est pas respecté ! Une école Montessori peut accueillir une dizaine d’enfants lors de sa première année d’exercice.

L'ensemble du matériel Montessori

Une école qui accueille des enfants d’âges différents doit pouvoir leur proposer l’ensemble du matériel étalonné scientifiquement par Maria Montessori, qui n’avait rien laissé au hasard en ce qui concerne ce qu’elle appelait les « aides au développement de l’enfant« .

« L’instrument scientifique doit être construit suivant un critérium d’exactitude. De même que les lentilles du physicien sont construites d’après des lois de réfraction de la lumière, de même l’instrument pédagogique doit être construit d’après les manifestations psychiques de l’enfant. »

Les quatre aires (vie pratique, aire des mathématiques, du matériel sensoriel et du langage) doivent être présentes dans l’ambiance, ainsi que du matériel lié à la musique, à l’art, à la botanique… Le tout complet, en bon état et en exemplaire unique.

Le cadre dans lequel évolue les enfants, appelé environnement préparé dans la pédagogie Montessori, doit être ordonné, clair et spacieux pour qu’ils puissent y évoluer librement et s’y construire.

Des plages de travail suffisantes

Dans une école Montessori, on estime que les enfants doivent disposer de cycles d’activité compris entre deux heures et demi et trois heures.

« Pour assurer la constance de cette attitude et pour que la personnalité continue à se développer, il est nécessaire qu’un véritable travail soit accompli tous les jours. »

L’enfant doit avoir du temps devant lui pour pouvoir choisir une activité, l’investir puis la répéter, car c’est du processus de la répétition qu’émerge la concentration.
Il y a une règle d’or pour les enfants comme pour les adultes : on n’interrompt pas un enfant qui travaille ! C’est pour cela que la récréation n’est en général pas de mise dans une ambiance Montessori. Elle n’est pas forcément utile car l’enfant travaille à son propre rythme tout en étant libre de ses mouvements.

Des temps collectifs existent bien sûr dans les écoles Montessori, mais il s’agit de regroupements en début ou fin de demi-journée, pour des temps de lecture, de musique, ou de présentation de saynètes de Grâce et Courtoisie par les éducateurs, visant à apprendre le vivre ensemble aux enfants.

Un éducateur formé

S’il n’y avait qu’un seul critère à retenir, ce serait celui-ci. Plus important encore que le matériel, l’espace ou le nombre d’enfants, l’éducateur tient un rôle central car il est le garant de l’application de la philosophie de Maria Montessori : respect de l’Enfant et de ses périodes sensibleséducation sensorielleliberté de mouvement, encouragement de l’autonomie…

La plupart des écoles exigent un diplôme reconnu par l’Association Montessori Internationale, qui est un gage de la formation reçue par l’éducateur : il doit avoir de solides connaissances théoriques des principes de psychopédagogie de Maria Montessori, ainsi que du matériel et de son utilisation. Il reçoit également une formation pratique en tant que stagiaire dans une école Montessori, où il apprend l’art de la présentation du matériel ainsi que le soin de l’ambiance.

Le travail des adultes d’une école Montessori est généralement réparti entre un éducateur et un assistant formé à cette pédagogie, mais l’équipe éducative peut aussi être composée de deux éducateurs.

D’autres atouts non-négligeables

Un espace extérieur

La nature est également très présente dans la pédagogie de Maria Montessori, qui déplorait le manque de contact des enfants avec l’extérieur et faisait l’éloge du scoutisme…

« Le plus important, c’est de libérer l’enfant des liens qui l’isolent dans la vie artificielle des villes. »

Ce n’est pas toujours le cas, en particulier dans les écoles citadines, mais un espace extérieur est grandement appréciable. Quoi de mieux que de faire l’expérience de la culture ou de la botanique avec un petit potager qu’on soigne au quotidien ?

Si l’école ne dispose pas de son coin de verdure à l’extérieur, les éducateurs doivent essayer de rendre la nature présente par tous les moyens à l’intérieur avec de nombreuses plantes que les enfants pourront soigner chaque jour, des bouquets sur les tables… Ils devront aussi prévoir des sorties tout au long de l’année, au fil des saisons.

Une ambiance bilingue

Il est courant dans les ambiances Montessori de travailler en équipe bilingue, avec un éducateur francophone et un assistant anglophone par exemple.

Le bilinguisme est vécu par l’enfant comme une expérience quotidienne, car la personne qui n’est pas francophone n’est pas autorisée à parler français dans l’ambiance : les enfants savent qu’ils doivent s’adresser à elle dans sa langue. Cette personne enrichit chaque jour la vie des enfants avec des lectures, chansons et présentation d’activité Montessori dans sa langue natale.

Un tarif abordable

Un tarif abordable

C’est malheureusement le plus gros défaut des écoles Montessori en France : il s’agit pour la plus grande majorité d’écoles hors contrat, c’est-à-dire qu’elles ne reçoivent aucune aide financière de l’état. Ces écoles ont donc besoin des contributions financières des familles pour exister, ce qui explique leurs tarifs élevés : il faut compter entre 5000 et 10 000 euros l’année selon la position géographique de l’école.

Quelques rares écoles Montessori ont la chance de travailler sous contrat avec l’état. Il s’agit pour la plupart d’écoles de l’enseignement privé catholique. Les frais de scolarité y sont bien plus bas, mais les places sont rares, mieux vaut être patient !

Certaines écoles ont développé des systèmes de frais de scolarité basés sur le quotient familial, pour permettre une plus grande mixité sociale. C‘est le cas notamment du réseau d’écoles Montessori 21, principalement présent en région parisienne.

Si comme beaucoup de français vous êtes attiré par la pédagogie Montessori mais n’avez pas les moyens d’inscrire votre enfant dans une de ces écoles, sachez que des alternatives existent ! Domissori travaille jour après jour à démocratiser cette pédagogie en la rendant accessible à toutes les familles, en profitant des temps de garde extra-scolaires pour proposer des ateliers pédagogiques animés par des éducateurs Montessori au domicile des familles. Ce service de garde d’enfant innovant peut aussi vous permettre d’assurer une continuité pédagogique entre l’école Montessori de votre enfant et son mode de garde pour le mercredi notamment. 

Nous espérons vous avoir aider à comprendre ce qui fait d’une école une école Montessori avec les critères énumérés ci-dessus. Mais ne perdez pas de vue qu’il n’y a pas d’école parfaite et que la scolarité de votre enfant est avant tout une aventure humaine ! Dialoguez avec l’équipe pédagogique, exprimez vos attentes, écoutez votre ressenti.

Vous seul pouvez savoir si une école correspond à votre enfant et aux valeurs de votre famille. Vous devez être à l’aise avec les personnes qui prendront soin de votre enfant, afin de créer une véritable équipe éducative enseignants-parents.

Sources :

Maria Montessori, L’Esprit absorbant de l’Enfant, Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2010.

Maria Montessori, L’Education élementaire (Pédagogie scientifique Tome 2), Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2007.

Maria Montessori, La Découverte de l’Enfant (Pédagogie scientifique Tome 1), Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2016.

Des cadeaux Montessori pour Noël

On vous le dit et répète chez Domissori : la pédagogie Montessori, c’est avant tout une histoire de posture ! Nul besoin d’avoir l’ensemble du matériel à la maison pour offrir une éducation bienveillante à votre enfant, qui passe par le mouvement, les sens et l’autonomie.

Il y a pourtant des indispensables qu’on est bien content d’avoir à la maison lorsque son enfant arrive à l’âge de s’y intéresser. Les fêtes de Noël sont une belle occasion de s’équiper et d’acquérir du matériel Montessori. Pour les plus achats les plus onéreux, n’hésitez pas à vous grouper avec d’autres membres de la famille… Vous n’êtes pas les seuls à avoir besoin d’idées cadeaux pour vos enfants !

Pour les nourrissons

Le topponcino :

parfait aussi en cadeau de naissance, ce petit matelas permet d’installer le bébé pour l’allaiter, le réchauffer, le sécuriser et surtout l’endormir dans vos bras sans le réveiller en le reposant dans son lit, grâce à sa chaleur et son odeur… Pour les plus manuels d’entre nous, il est possible de le coudre soi-même.

Les mobiles Montessori :

il s’agit du premier matériel présenté au tout petit dans la pédagogie Montessori. Il existe 4 mobiles à introduire au fil du temps : le mobile de Murani (à partir de 3 semaines de vie), le mobile des octaèdres (à partir de 6 semaines), le mobile de Gobbi (à partir de 2/3 mois) et le mobile des danseurs (à partir de 3/4 mois). De beaux tutoriels sont disponibles pour les fabriquer soi-même, mais si ça ne vous tente pas, n’hésitez pas à faire un tour sur Etsy !

Les images et livres d’images en noir et blanc :

la vision du bébé étant floue lors de ses premiers mois, le contraste des images en noir et blanc permet d’attirer son attention et de participer à son éveil. Il existe des sets de cartes prévus à cet effet ainsi que des livres d’images. Les livres n’ont pas besoin de textes pour le nourisson, mais si vous souhaitez pouvoir les utiliser durant les premières années de vie de votre enfant, nous vous conseillons la collection « Bon pour les bébés » de l’illustrateur Thierry Dedieu.

Les premiers jouets :

les balles de préhension en tissus et les hochets (à disques liés, à grelot) sont à présenter à votre enfant quand il commence à vouloir attraper les objets, aux alentours de 3 mois . Ils permettent de travailler la motricité, la coordination main-œil et la relation de cause à effet pour les hochets sonores. On les trouve maintenant facilement dans le commerce, mais veillez à leur qualité pour la sécurité des tout-petits !

Pour les bébés à partir de 9 mois

La barre de brachiation :

autour de ses 9 mois, le bébé cherche à se mettre debout et s’appuie sur tout ce qu’il trouve dans ce but. Pour l’aider et le sécuriser dans cette acquisition, vous pouvez lui offrir une barre de brachiation, idéalement couplée à un miroir incassable. Elle doit être fixée à 10 cm du mur et à 45 cm de hauteur environ (à adapter à votre enfant). Il sera fier de réussir à se mettre debout seul et commencera ainsi à développer la confiance en soi, valeur fondamentale de la pédagogie Montessori !

Les modules de psychomotricité (triangle de Pikler…) :

parfait à offrir ou à se faire offrir à Noël car assez onéreux, ils ont l’avantage de servir pendant plusieurs années, à partir du moment où l’enfant commence à avoir envie de grimper, se hisser… Ce matériel issu de la pédagogie développée par Emmi Pikler est en adéquation avec celle de Maria Montessori puisqu’il s’appuie sur la motricité libre.

La boite de notion de permanence de l’objet :

un classique de la pédagogie Montessori indispensable ! Elle permet au bébé de comprendre que ce que nous ne voyons plus n’a pas disparu, puis de travailler au fil des mois la motricité fine, la coordination main-œil, la relation de cause à effet, la discrimination des formes…

Les premiers jeux d’encastrement :

à partir de 1 an, vous pouvez proposer à votre enfant des jeux et puzzles à encastrement en bois pour l’aider à développer sa motricité fine et sa discrimination des formes et couleurs. Vous pouvez le lui présenter en retirant toutes les pièces puis en les replaçant une à une, mais ensuite laissez-le faire seul !

Pour les bambins à partir de 18 mois

La tour d'observation :

il s’agit d’une sorte de marche-pied entouré de barrières qui permet à l’enfant d’accéder au plan de travail de manière sécurisée. A partir de 18 mois, l’enfant cherche à imiter l’adulte en reproduisant chacun de ses gestes. Grâce à ce cadeau, votre enfant pourra cuisiner ou faire la vaisselle avec vous pour son plus grand plaisir ! La tour d’observation peut aussi être utile dans la salle de bain où les meubles sont rarement adaptables aux plus petits.

Une petite table et chaise :

Maria Montessori a été la première à introduire dans les classes maternelles des tables et chaises adaptées à la taille et à la force des enfants. Elles sont aussi indispensables à la maison, pour que l’enfant puisse vaquer à ses occupations en toute autonomie, qu’il s’agisse de dessiner, jouer, manger son goûter… ou se lancer dans un atelier Montessori. De la table Ikea basique à la jolie création française, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses !

Un kit de nettoyage :

s’il a plus de 18 mois, votre enfant veut sûrement tout faire comme vous, c’est le moment de lui apprendre à nettoyer. Cela peut avoir l’air d’un drôle de cadeau à déposer sous le sapin, mais votre enfant sera ravi de recevoir un balai, une balayette et une pelle adaptés à sa taille !

Une belle ferme en bois :

Noël peut être l’occasion d’investir dans ce jeu solide qui amusera votre enfant pendant de longues années. La ferme fait partie du matériel présent sur les étagères des ambiances Montessori car elle permet de développer le langage : le nom des animaux, leurs cris, les prépositions lorsqu’on installe les animaux dans la ferme, etc. Vous pouvez accompagner ce cadeau de quelques animaux, et ainsi débuter une jolie collection à étoffer au fil des années…

Pour les enfants à partir de 3 ans

Des figurines d'animaux :

idéalement celles de la marque Schleich : réalistes et de qualité, ce sont elles qu’on utilise dans les écoles Montessori pour l’enrichissement du langage. Au fur à à mesure des années et des passions de votre enfant, vous pourrez construire sa collection avec les animaux de la ferme, les animaux sauvages, les mammifères marins, les oiseaux… ainsi que les indispensables dinosaures ! Pour répondre à la période sensible de l’ordre de votre enfant, vous pouvez lui proposer de les classer par catégorie ou par continent, ils adorent ça !

Un planisphère ou un puzzle de géographie :

selon l’âge de votre enfant, vous pouvez lui offrir un beau puzzle façon planisphère ou celui d’un continent en particulier en commençant par celui de l’Europe. Des marques grand public en proposent désormais mais attention, les boutons de préhension doivent être placés sur les capitales des pays : l’enfant va absorber cette information de manière inconsciente. 

Des images classifiées :

pour que ce cadeau n’ait pas l’air trop scolaire pour votre enfant, il suffit de l’adapter à sa passion du moment. Il existe de beaux coffrets grand public chez Nathan à des prix très abordables et sur de nombreux thèmes : dinosaures, minéraux, animaux, astronomie… Les images classifiées s’utilisent lorsque l’enfant ne lit pas encore seul puis ont une nouvelle utilisation après la lecture, ce qui leur permet de durer dans le temps.

Une boîte de couleurs :

c’est un matériel emblématique de la pédagogie Montessori qui est aussi très ludique, donc parfait pour un cadeau de Noël. Nous vous conseillons celle appelée troisième boîte de couleurs qui proposent toutes les nuances de couleurs : des heures de jeu en perspective avec la construction de dégradés, l’association avec les couleurs de l’environnement…

L’éveil musical : une activité essentielle pour le développement de votre enfant

Nous sommes tous des musiciens, équipés de cordes vocales, d’un cœur qui bat, et comme les oiseaux nous chantons quand nous sommes heureux et gazouillons dès le plus jeune âge.

Crystel, musicienne et pédagogue, nous explique aujourd’hui pourquoi la musique est un outil précieux pour éveiller et stimuler nos enfants dès le plus jeune âge.

Un beau cadeau pour son avenir

Participer avec votre enfant à un atelier d’éveil musical, c’est vous immerger dans un bain de sons, rythmes, découvrir l’alphabet musical, jouer avec de vrais instruments, aiguiser votre oreille.

La langue française est une langue dont les fréquences sont assez basses. Ce qui explique les difficultés d’apprentissage de nouvelles langues, l’oreille n’étant pas habituée à des fréquences plus hautes comme celles émises par la langue anglaise.

Habituer votre enfant dès le plus jeune âge à écouter et chanter des chansons en langue étrangère avec une diversité d’instruments aux timbres variés, c’est lui permettre d’affiner son ouïe et faciliter son accès au langage.

Si dans votre famille plusieurs origines coexistent, mettez à profit cette richesse culturelle pour imprégner votre enfant dès le plus jeune âge de musiques et comptines de là-bas.

Une astuce pour bien les mémoriser : chantez toujours au minimum trois fois la chanson, lentement, si possible en associant le geste au chant, et ne vous privez pas d’une dernière répétition au moment du coucher.

Une activité adaptée aux tout-petits

Le tout-petit aime naturellement chanter et danser, c’est pour lui un univers chaleureux et vivant dans lequel il peut s’exprimer avec tous ses sens. Les cordes du ukulélé vibrent, la flûte ulule comme le hibou, le bâton de pluie l’émerveille et il court avec plaisir faire tinter les cloches colorées ou jouer sa musique au xylophone.

Ce n’est pas un hasard si on utilise le terme « jouer de la musique ». La musique a tous les ingrédients pour devenir son jeu favori : les découvertes sont nombreuses, les instruments d’éveil musical d’aujourd’hui particulièrement bien adaptés à ses petites mains, les musiciens ont développé avec créativité des activités qui suscitent leur intérêt.

Connaissez-vous monsieur Métronome qui donne le rythme ? Connaissez-vous l’arc-en-ciel des couleurs et le bruit de ses notes ? Savez-vous ce qui fait « Boum Boum » dans votre corps et rythme vos pas, votre vie ? Autant de petits jeux narratifs qui vont faire prendre conscience à votre enfant des notions musicales d’aigu, de grave, de rythme, de nuances qui l’accompagnent au quotidien (le chant des oiseaux, le tic-tac des horloges, le « PinPon » du camion de pompier, le chant du thé qui s’écoule de la théière, oui, tout a une musique).

Un chemin vers l'autonomie

L’enfant, apprenant par mimétisme, va toucher du doigt des compétences importantes : maîtriser son geste (et oui il peut découvrir qu’il n’a pas besoin de taper aussi fort pour émettre un joli son), découvrir sa voix, écouter celle des autres, jouer en groupe, attendre un tout petit peu son tour, éprouver toute une gamme d’émotions, faire comme et aussi bien que les grands, ranger les instruments, se concentrer, progresser. Sans oublier le sens du rythme et de l’harmonie propres à tous les musiciens en herbe.

Les enfants qui fréquentent un atelier d’éveil musical trouvent un autre moyen d’expression, et pour les natures timides, cela peut être libérateur !

Des souvenirs magiques

Le plus important étant les souvenirs indélébiles que ses premières expériences musicales vont graver en lui. « Tu te rappelles quand on chantait  à tue-tête ‘ Le lion est mort ce soir ? ‘, j’adorais piocher le triangle dans le sac d’instrument. L’atelier d’éveil musical j’y allais en courant, une fois on a même inventé une chanson sur ma mamie ou pour mon anniversaire, j’adorais la ronde à la fin ! ».

Ces bonnes vibrations emmagasinées pendant la petite enfance en feront des adultes plus heureux et épanouis, et tous les indices récoltés seront un accès à une meilleure connaissance de lui-même.

Bien choisir son atelier

Avant 6 ans, et l’âge d’acquisition de la lecture, la notion d’éveil est capitale. L’approche doit rester ludique, sans pression ni attente de résultats, l’apprentissage théorique précoce risque de dégoûter l’enfant démotivé par une approche trop rigide et scolaire.

Vous avez choisi le bon atelier d’éveil musical si :

. Votre enfant ne veut pas en partir.
. Votre enfant veut y revenir.
. Votre enfant prolonge les réjouissances en jouant à la maison ou en faisant la démonstration de ce qu’il appris à ses copains.

Sinon, fuyez, la petite enfance doit rester ce terrain de jeu privilégié pour expérimenter la joie de vivre !

Crystel Rahamefy anime des ateliers d’éveil musical parents-enfants :

Où ? 7, rue des cinq diamants 75013 PARIS
Quand ? Tous les samedis à 10h15
Tarif : 30 euros TTC le duo un parent + un enfant

Réservations et informations sur son site ou par mail.

Possibilité d’intervention dans les structures petite enfance et jeunesse.

Rencontre avec Jane, éducatrice Domissori

Cette semaine nous sommes partis à la rencontre de Jane, éducatrice Domissori dans la région grenobloise. L’occasion pour nous de recueillir son ressenti sur l’offre « Je m’éveille ».
Cette britannique d’origine est passionnée par la pédagogie Montessori et l’enseignement des langues vivantes. Last but not least, c’est une pro de la communication non-violente et de l’intelligence émotionnelle.
Nous nous devions de vous la présenter !

Peux-tu nous parler de ton parcours jusqu’à Domissori ?

Je suis originaire du Nord-Est du Royaume Uni, près de Newcastle, j’ai ensuite étudié la littérature à Londres. J’y ai rencontré mon mari, un français venu étudié en Erasmus. Après ma licence, nous nous sommes installés à Paris où j’ai étudié l’anglais langue étrangère, puis j’ai suivi une maîtrise de lettres à la Sorbonne.

Après avoir élevé mes trois enfants à Grenoble, j’ai commencé à donner des cours d’anglais, et j’ai notamment travaillé dans plusieurs écoles Montessori. J’ai eu le coup de foudre pour cette pédagogie !

J’y ai en fait retrouvé beaucoup de ce que j’avais connu en Angleterre. J’ai l’impression que là-bas on applique naturellement cette pédagogie depuis longtemps…

J’ai enchaîné les formations Montessori : le diplôme d’assistante 3-6 ans de l’AMI (Association Montessori Internationale), les formations d’éducatrice 0-3 ans et 3-6 ans de la NAMC (North American Montessori Center, au Canada). J’ai travaillé dans des écoles de langues comme Les Petits Bilingues, dans des collèges, avec des enfants autistes. J’ai aussi fait du théâtre en anglais pour une association.

Mais ce que je préfère, c’est vraiment travailler en individuel en intervenant au domicile des familles. C’est la raison pour laquelle je me suis rapprochée de Domissori.

Comment fonctionnent tes ateliers linguistiques ?

Je travaille en immersion dans ma langue natale, en utilisant Montessori mais pas seulement. On cuisine, on fait des expériences scientifiques, de l’art plastique, du bricolage, du jardinage… in English ! Le langage est partout.

Chaque moment de la journée peut devenir une occasion d’apprendre.

Je m’adapte aux enfants et aux parents. C’est génial de pouvoir suivre le rythme et l’intérêt des enfants. Quel luxe de pouvoir aller au fond des choses, d’approfondir sur leurs passions ! Ce n’est pas possible lorsqu’on travaille avec un groupe d’enfants. Si l’on suit les envies de l’enfant, il se passionne, donc il apprend…

Que penses-tu de la nouvelle offre « Je m'éveille » pour les 0-3 ans ?

C’est parfait car c’est là qu’il faut commencer ! On a enfin compris que tout se joue très tôt. L’enfant a un incroyable potentiel dès la naissance : ce que disait Maria Montessori est maintenant prouvé scientifiquement. Et c’est particulièrement vrai pour l’enseignement des langues vivantes : plus on commence tôt et plus c’est facile.

De plus j’aime l’idée que cette offre, mais aussi les gardes éducatives de Domissori pour les plus grands, soit accessible à toutes les bourses grâce au partenariat avec la CAF. L’aspect financier était jusqu’ici le problème de la pédagogie Montessori en France. Je suis heureuse de pouvoir aider à changer cela avec Domissori.

J’aime aussi l’idée d’apporter du soutien aux parents en tant qu’éducatrice à plein temps dans une famille. C’est en aidant les familles qu’on aidera la société à évoluer dans le bon sens.

C’est ça, l’éducation pour la paix de Maria Montessori !

Quel sont les petits plus que tu souhaites apporter aux familles ?

Je m’intéresse à ce qu’on appelle l’ESL : Emotional and Social Learning. Je pense qu’on doit donner d’autres clés aux enfants que ce que contiennent les programmes actuels, à travers le yoga, la méditation, la pleine conscience, la communication non- violente.

C’est ce qui manque dans notre système actuel. Selon moi, on pourrait enlever la moitié du programme en maths pour enfin parler de santé mentale à l’école !

Que préfères-tu dans la proposition pédagogique de Maria Montessori ?

L’idée du respect de l’enfant. On a encore beaucoup de travail à ce sujet malheureusement. On leur crie dessus, on les humilie, et on leur demande ensuite de nous respecter ? C’est surprenant.

Je crois vraiment que nous devons être des modèles pour l’enfant. C’est à travers notre comportement que l’enfant apprend : parlons-lui correctement, faisons preuve d’empathie, bannissons toute violence si nous voulons qu’il en fasse de même.

Nul ne sert de blâmer les anciennes méthodes d’éducation. Il faut plutôt aider la nouvelle génération de parents à enfin mettre en place ce respect.

Mais je suis très optimiste au sujet de ce changement dans les méthodes éducatives ! Les choses sont en train de bouger. Domissori en est la preuve.

Un grand merci à Jane de s’être prêtée au jeu de l’interview !

Les périodes sensibles 2/2

Nous avons eu le plaisir la semaine dernière de revenir pour vous sur les périodes sensibles, une des découvertes fondamentales de Maria Montessori. Continuons ensemble aujourd’hui notre tour d’horizon avec la période sensible des perceptions sensorielles, du langage, du développement social, pour finir sur celle des petits objets. Elles représentent un savoir utile pour les parents, pour peu qu’on apprenne à reconnaitre leurs manifestations et qu’on fasse en sorte de les respecter.

Retrouvez la première partie de cet article ici

La période sensible des perceptions sensorielles

C’est une notion fondamentale dans la pédagogie Montessori : l’enfant découvre le monde à travers ses perceptions sensorielles.

Le fœtus est protégé dans le ventre de sa mère et ses impressions sont atténuées. Mais la naissance est un choc pour lui qui découvre en même temps toutes les sensations : bruits, odeurs, différence de température, faim, apesanteur… Pour s’orienter dans ce monde nouveau pour lui, le nouveau-né va être guidé par cette période sensible afin de s’imprégner et classer ces sensations.

Le nourrisson va ensuite rapidement attraper tout ce qu’il peut et tout porter à sa bouche pour découvrir le monde. Offrons-lui dès le plus jeune âge des expériences sensorielles. Pour cela pas besoin de matériel onéreux ! Laissons le bébé expérimenter la sensation de ses pieds nus sur l’herbe, faisons-lui sentir l’odeur des aliments ou des herbes aromatiques en cuisinant… Puis offrons très tôt au jeune enfant la possibilité de manipuler les objets de la vie quotidienne. Quand il aura assez explorer son monde, il sera en mesure de construire des images mentales qui lui permettront progressivement de passer du concret à l’abstraction.

Comme la période sensible du mouvement, avec laquelle elle est intimement liée, la période sensible des perceptions sensorielles se décompose en deux phases : le développement des perceptions de 0 à 3 ans puis leur raffinement jusqu’à l’âge de cinq/six ans.

La période sensible du langage

Le langage de l’enfant connaît comme son mouvement un développement fulgurant dans les premières années de vie de l’enfant.

Dès ses premières semaines de vie, le nourrisson reconnaît les voix de ses parents et s’y intéresse particulièrement. Vers 6 mois, il va commencer à absorber le langage présent dans son environnement. Les balbutiements apparaissent, puis il prononcera ses premiers mots intentionnels vers son premier anniversaire. Vers 18 mois, il comprend que chaque objet a un nom particulier. Il développe son vocabulaire jusqu’à l’explosion du langage oral que Maria Montessori situe vers l’âge de deux ans.

Ses progrès sont fulgurants, pourtant personne ne lui enseigne à parler. Il lui suffit de vivre, soutenu par cette période sensible essentielle.

Il ne faut pas sous estimer cette période sensible et la puissance de la frustration que l’enfant peut ressentir avant de réussir à se faire comprendre. Elle est à l’origine de beaucoup de crises dans la petite enfance :

« La période pendant laquelle l’intelligence a beaucoup d’idées et où elle est incapable de les communiquer parce qu’elle ne sait pas s’exprimer par le langage, est une période dramatique dans la vie de l’enfant ; elle lui apporte les premières désillusions de la vie. Dans son subconscient, il essaie de toutes ses forces de s’exprimer. »

Mais c’est aussi cette frustration qui motivera l’enfant dans ses apprentissages ! L’enfant va continuer à absorber le langage, et sa période sensible accompagnera une nouvelle explosion, celle du langage écrit, vers l’âge de quatre ans et demi.

Cette période sensible accompagnera l’enfant jusqu’à l’âge de six ou sept ans où il vivra une troisième explosion, celle de l’exploration de la grammaire. C’est pour cette raison qu’on aborde la nature des mots à partir de 5 ans et demi dans les écoles Montessori. Il s’agit encore d’une occasion à ne pas rater !

La période du développement social

Cette période sensible ne connaît pas d’explosion comme nous avons pu le voir auparavant, mais accompagne l’enfant de manière très progressive jusqu’à ses six ans.

A sa naissance, l’enfant n’est pas encore construit psychiquement, donc bien loin de s’intéresser aux comportements sociaux de son espèces.
Jusqu’à l’âge de deux mois, le nouveau-né ne réalise même pas qu’il est un être indépendant de sa mère ! Il est un embryon psychique selon Maria Montessori, et doit se construire avant de pouvoir devenir un embryon social à l’âge de trois ans. C’est grâce à la période sensible du développement social qu’il va pouvoir, à partir de cet âge-là, développer des comportements sociaux appropriés pour pouvoir plus tard entrer en relation avec ses pairs et vivre en harmonie avec eux.

Le nombre d’enfants par classe est une des fausses croyances répandues concernant les écoles Montessori. On pense souvent que les enfants sont moins nombreux que dans le système classique. Pourtant Maria Montessori insiste sur le groupe nombreux. La première Maison des Enfants à San Lorenzo comptait même une soixantaine d’enfants !

« Quand la classe est nombreuse, les différences de caractère se révèlent mieux et les expériences sont plus faciles. (…) Le plus grand perfectionnement d’une classe survient grâce aux expériences sociales. »

Le mélange des âges est aussi selon elle important pour soutenir cette période sensible. Les plus jeunes apprennent beaucoup au contact des plus grands, et les plus grands renforcent leurs connaissances en aidant les plus petits.

La période sensibles des petits objets

Entre l’âge de 15 mois et celui de trois ans, l’enfant devient sensible aux petits objets qui l’entourent, aux touts petits détails qu’il va rechercher dans son environnement.

« Dès le début de sa seconde année, l’enfant n’est plus attiré avec la fascination propre aux périodes sensibles par les choses clinquantes, par les couleurs vives, mais plutôt par de petites choses qui nous échappent. On dirait que ce qui l’intéresse, c’est l’invisible : ce qui se trouve aux confins de la conscience.»

L’œil de l’enfant entre dans une nouvelle phase de maturité et il a maintenant la capacité de changer de focale entre la vision globale des choses et la vision fine. Un nouveau monde s’offre à lui ! Il va être prendre un plaisir intense à percevoir les petites poussières qui volent dans une pièce et que l’on perçoit quand il y a un rayon de soleil qui la traverse, un grain de riz coincé entre deux lattes d’un parquet, ou encore les petits insectes qui ont une taille quasi-microscopique.

A nouveau, la patience est de rigueur chez les parents et les éducateurs… Laissons l’enfant libre d’explorer le monde, offrons-lui du temps, et apprenons à partager sa joie. Pour nous il s’agira sans doute seulement d’un tout petit caillou, mais pour lui il s’agit d’un trésor, ne l’oublions pas !

Pour aller plus loin :

Maria Montessori, l’Enfant, nouvelle édition, aux éditions Desclée de Brouwer.

Maria Montessori, l’Esprit Absorbant de l’Enfant, aux éditions Desclée de Brouwer. 

10 clés pour bien démarrer son allaitement

En France deux nouveau-nés sur trois sont allaités à la naissance, mais à l’âge de trois mois ils ne sont déjà plus que 10% à être allaités de manière exclusive. Pourtant l’OMS recommande l’allaitement exclusif jusqu’aux 6 mois de l’enfant. La cause de ce faible taux ? Un congé maternité trop court et des mères peu ou mal conseillées, pas assez préparées en amont, et pas assez soutenues. Dans de nombreux cas par exemple, le premier pic de croissance entraîne un arrêt de l’allaitement car les femmes ne sont pas assez informées et prennent les symptômes du pic de croissance pour une lactation insuffisante. L’inquiétude l’emporte et c’est la fin de leur allaitement.

Nous vous proposons ici quelques conseils pour bien démarrer votre aventure lactée et vous permettre de la vivre sereinement aussi longtemps que vous en aurez envie.

Pendant la grossesse

1. S'informer

Pour un allaitement réussi, il est essentiel de vous informer pendant votre grossesse s’il s’agit d’une première fois pour vous. Allaiter est naturel mais pas si instinctif que ça, vous avez besoin d’apprendre !
Pics de croissance, colostrum, position de la madone, de la louve ou du ballon de rugby, D.A.L, crevasses, engorgement, mastites… Il va falloir vous familiariser avec un nouvel univers.
Entre la fatigue de l’accouchement, les douleurs du post-partum et la découverte de votre enfant, vous aurez autre chose à faire une fois votre bébé né !

Les ressources ne manquent pas entre les sites web (La Leche League regroupe toutes les informations nécessaires et des études fiables), les ouvrages (pour s’informer de manière ludique, nous vous conseillons le Manuel très illustré de l’allaitement) et les professionnels de santé.

Si vous trouvez que votre préparation à l’accouchement manque d’informations concernant l’allaitement, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec une sage-femme en libéral ou une conseillère en lactation IBCLC. Ce contact sera précieux lors de votre sortie de la maternité pour avoir une personne ressource à qui vous adresser.

2. Se faire confiance

La conséquence directe de votre recherche d’informations sera de gagner en confiance en vous. Si vous savez comment l’allaitement fonctionne, même pour un premier allaitement, vous pourrez faire face aux conseils parfois contradictoires du personnel soignant. Vous ne vous inquiéterez pas que votre nouveau-né perde du poids lors de ses premiers jours de vie. Vous pourrez rester ferme si l’on vous propose des biberons de complément sans attendre votre montée de lait.

On a toutes entendu des histoires d’allaitement avorté pour de multiples raisons… Mais savez-vous que seulement une femme sur mille est réellement incapable d’allaiter ? La plupart du temps, les mamans abandonnent à cause d’un manque d’informations et d’accompagnement. La fatigue n’aidant pas, si vous n’avez pas confiance en vous, vous risquez d’écouter le premier pédiatre qui vous proposera de passer au lait en poudre pour vous en mordre les doigts ensuite.

3. S'équiper

Pensez à glisser dans votre valise maternité un petit nécessaire pour l’allaitement :

N’oubliez pas aussi de glisser dans votre valise des langes, plus pratique que les bavoirs pour les bébés allaités puisqu’ils pourront vous servir pour vous couvrir, envelopper bébé et vous protéger des régurgitations… C’est un indispensable de votre valise maternité !

A la maternité

4. Opter pour le peau à peau

Les bénéfices du peau à peau dans les premiers mois de vie du bébé sont nombreux, et les professionnels de santé l’ont bien compris. On encourage désormais la maman et le papa à le pratiquer dès la naissance.

Le peau à peau vous aidera à la création du lien avec votre enfant grâce à la sécrétion d’ocytocine. En favorisant cette proximité et en pratiquant une mise au sein très régulière, vous n’aurez pas à vous inquiéter pour la montée de lait, qui arrivera vite.

Les débuts de l’allaitement sont parfois difficiles, le temps que la lactation se mette en route et de trouver vos marques avec votre bébé. Essayer de rester dans votre bulle aussi longtemps que vous en ressentirez le besoin. Bientôt tout sera plus fluide et facile !

5. Soigner les premières mises au sein

Pensez à glisser dans votre valise maternité un petit nécessaire pour l’allaitement :

N’oubliez pas aussi de glisser dans votre valise des langes, plus pratique que les bavoirs pour les bébés allaités puisqu’ils pourront vous servir pour vous couvrir, envelopper bébé et vous protéger des régurgitations… C’est un indispensable de votre valise maternité !

Au retour à la maison

6. Préparer son petit coin dédié à l'allaitement

Une fois rentrée de la maternité, vous serez contente d’avoir un endroit où vous serez installée confortablement pour allaiter.

Vous pouvez y réfléchir pendant votre grossesse, et aménager un endroit cosy pour les tétées qui reviendront très fréquemment pendant les premières semaines de vie de bébé !

Organisez-le autour du fauteuil ou du canapé dans lequel vous vous installerez pour allaiter, avec un repose-pied, un coussin d’allaitement et éventuellement un plaid selon la saison. A proximité, pour que vous puissiez vous servir même une fois bébé au sein, vous pouvez prévoir sur une meuble un plateau ou un panier avec une gourde d’eau (l’allaitement donne souvent soif, et c’est souvent une fois installée qu’on s’en rend compte !), des langes, de quoi grignoter et le petit nécessaire que vous aviez à la maternité.

7. Ne pas sous-estimer l'aide du tire-lait

Dans la projection mentale que vous vous faisiez de l’allaitement, vous vous imaginiez partager des moments de tendresse, en fusion avec votre bébé… Et sûrement pas branchée à une machine !

Pourtant le tire-lait peut vous aider dans de nombreuses situations et cela dès la naissance de votre enfant, en cas de prématurité, de problème de santé pour vous ou pour lui, ou simplement pour stimuler la lactation.

Plus tard, il pourra vous permettre de prendre un peu de repos pendant que votre partenaire prendra le relais.

Si vous souhaitez prolonger votre aventure lactée, il pourra même vous aider à cuisiner des petits plats maison pour votre bébé en ajoutant votre lait à ses purées ou même à lui fabriquer des esquimaux au lait maternel pour soulager ses poussées dentaires !

Si vous avez fait le choix d’allaiter, on vous remettra une ordonnance pour louer un tire-lait en pharmacie à votre sortie de la maternité. Vous pouvez aussi choisir d’avoir à la maison un plus petit modèle, manuel ou électrique.

8. Faire équipe avec son partenaire

Bien sûr, un papa ne peut pas allaiter à votre place même avec la meilleure volonté du monde ! Seuls les couples lesbiens peuvent avoir ce privilège grâce à la lactation induite, trop peu connue.

Mais dans tous les cas, le co-parent a son rôle à jouer dans l’allaitement. Votre partenaire doit être votre allié dans cette aventure. Pour cela, il doit être aussi informé que vous. N’hésitez pas à lui partager toutes les ressources que vous vous procurez. En temps normal, le co-parent est le bienvenu lors des séances de préparation à l’accouchement et à l’allaitement.

Son investissement vous sera parfois indispensable pour vous épauler ou vous remotiver au cours des journées plus difficiles que d’autres. Pendant les premiers mois du post-partum ou pendant les pics de croissance, votre partenaire jouera un rôle crucial en s’occupant de la logistique et en vous préparant un bon petit plat ou une tisane réconfortante…

9. Prendre soin de soi

On ne le dira jamais assez : le post-partum est une période particulière pendant laquelle on a besoin d’être chouchoutée. Vous venez de vivre un effort physique incroyable avec l’accouchement et vous allez continuer à vivre des bouleversements physiques, hormonaux et émotionnels.

Même si la grossesse et l’allaitement sont des événements naturels et heureux, ils demandent de gros efforts à votre corps. Vous aurez besoin de vous reposer, d’avoir une alimentation riche et équilibrée et de bien vous hydrater pour avoir une bonne lactation.

N’hésitez pas à demander de l’aide si vous vous sentez dépassée, et à déléguer la logistique de la maison pour pouvoir vous consacrer à votre bébé. N’oubliez pas que le repos est indispensable à un allaitement réussi : faites des siestes pour survivre aux nuits hachées dès que vous en avez la possibilité.

10. Dédramatiser

Quel que soit le problème que vous rencontrez pendant votre allaitement, il y a une solution ! N’hésitez pas à vous rapprocher de votre conseillère en allaitement ou de votre sage femme. Consultez un ostéopathe dans le mois qui suit l’accouchement. Ces professionnels seront en mesure de détecter des problèmes tels qu’un frein de langue ou une mauvaise succion chez votre enfant.

Demandez conseil à des mamans allaitantes, et si vous n’en avez pas autour de vous, inscrivez vous sur un groupe de soutien. Certains comptes banalisent l’allaitement avec beaucoup d’humour, faites-vous du bien !

Enfin ne soyez pas trop dure avec vous-même, tous les allaitements ne se ressemblent pas. Vous avez aussi le droit de trouver cela difficile parfois. N’écoutez que vous en ce qui concerne la poursuite ou non de l’allaitement. Inutile de vous forcer si vous avez l’impression que cela ne vous convient pas. Écourter votre allaitement ne fera pas de vous une mauvais mère : félicitez-vous plutôt d’avoir essayer ! Fuyez les injonctions concernant l’allaitement en particulier et la maternité en général, écoutez-vous et soyez la mère que vous avez envie d’être !

Les périodes sensibles 1/2

Si vous vous intéressez au développement de l’enfant, vous avez sans doute déjà entendu parlé des périodes sensibles. Cette notion fait partie des découvertes majeures de Maria Montessori au sujet de l’enfance et est un pilier de la pédagogie qu’elle a développée. Nous vous proposons aujourd’hui de mieux les connaître, de vous aider à comprendre leur utilité et d’apprendre à reconnaître leurs manifestations. Tout un programme !

Maria Montessori a emprunté le terme de périodes sensibles au botaniste néerlandais Hugo de Vries qui avait mis en évidence une sensibilité particulière à la lumière chez la jeune chenille, qui permet de la guider vers les feuilles les plus appropriées à sa croissance. Pourtant une fois adultes, les chenilles deviennent indifférentes à la lumière. De la même façon, le jeune enfant va connaître au cours de ses six premières années des sensibilités particulières qui l’aideront à se développer.

Qu’est-ce qu’une période sensible ?

Maria Montessori décrit les périodes sensibles ainsi dans son livre L’Enfant :

« Il s’agit de sensibilités spéciales, qui se trouvent chez les êtres en voies d’évolution, c’est-à-dire dans les stades de l’enfance. Elles sont passagères et se limitent à l’acquisition d’un caractère déterminé. Une fois ce caractère développé, la sensibilité cesse. »

En d’autres termes, les périodes sensibles sont des laps de temps pendant lesquels le jeune enfant sera particulièrement sensible à certains aspects de son milieu, lui permettant de développer une capacité naturellement et sans effort conscient. Elles prouvent que le développement psychique n’arrive pas au hasard. Certains instincts dirigent l’enfant dans son développement en restant (presque) invisibles à nos yeux.

A quoi servent les périodes sensibles ?

Elles vont permettre à l’enfant de faire des acquisitions essentielles, comme la marche ou le langage, sans intervention de notre part ! Elles sont donc une formidable opportunité pour lui ainsi que pour ses parents ou ses éducateurs. Il suffit d’apprendre à reconnaître ces périodes sensibles et à les respecter, notamment en fournissant à l’enfant un environnement qui n’entrave pas son évolution naturelle, pour lui permettre d’apprendre avec enthousiasme et sans effort conscient. What else ?

Pourquoi est-il essentiel de connaître les périodes sensibles ?

Mieux comprendre l’enfant

Ce que nous appelions auparavant caprices sont en fait des manifestations virulentes dues au non-respect de ces périodes sensibles. La violence de ces manifestations est à la hauteur de l’intensité du besoin de développement de l’enfant.

Il y a plus d’un siècle, Maria Montessori pensait déjà que l’on se trompait avec le terme de caprices, qu’elle définissait elle-même comme les premières « maladies de l’âme » :

« Avant d’avoir étudié ces réactions nous jugions qu’elles étaient sans cause ; devant leur résistance, nous les avons traitées de caprices. Nous appelons de ce terme vague des phénomènes très différents entre eux. Pour nous, est caprice tout ce qui n’a pas une cause apparente, toute action illogique et invincible. »

Aujourd’hui les neurosciences ont démontré que l’enfant de moins de six ans est gouverné par ses émotions et a besoin de nous pour apprendre à les réguler. Il est donc important pour nous, parents, d’essayer de comprendre la cause des crises…

En connaissant les six périodes sensibles, nous serons plus en mesure de comprendre les crises traversées par l’enfant, nous pourrons en identifier certaines, mieux comprendre l’enfant et donc l’aider à s’apaiser. Nous pourrons aussi apprendre à les éviter en lui proposant un environnement adapté à son épanouissement, comme l’explique Maria Montessori :

« Les caprices de la période sensible sont l’expression extérieure de besoins insatisfaits ; ils constituent de véritables avertissements d’une situation fausse, d’un danger ; ils disparaissent immédiatement, quand il est possible de les comprendre et de les satisfaire. »

Un potentiel incroyable mais passager

Maria Montessori explique que la période sensible est une occasion en or pour aider l’enfant à se développer mais qu’une fois terminée, celle-ci disparaît pour toujours. Il nous faut donc être réactif pour pouvoir exploiter tout son potentiel :

« Si l’enfant n’a pas pu obéir aux directives de la période sensible, l’occasion d’une conquête naturelle est perdue, perdue à jamais. »

Prenons l’exemple de la période sensible du langage. Si on en a conscience , on peut facilement repérer l’attrait naturel de l’enfant pour les livres et les lettres. On pourra lui fournir des occasions de développer son potentiel, ce qui pourra aboutir à l’apprentissage de l’écriture et de la lecture avant ses cinq ans. Cet apprentissage, qu’on appelle précoce dans notre société, ne l’est pas selon Maria Montessori qui situe l’explosion du langage écrit vers l’âge de quatre ans et demi.

Bien sûr, une fois la période sensible terminée, l’enfant pourra toujours apprendre à lire en primaire. Alors quel intérêt à apprendre à lire si jeune me direz-vous ? L’enthousiasme, la joie, la facilité ! Souvenez-vous, avant six ans, l’enfant apprend sans effort conscient ! Pour lui ce n’est rien de plus qu’un jeu, il n’a pas conscience d’être en train de développer une acquisition fondamentale… Après six ans, l’enfant devra travailler consciemment pour apprendre à lire, et il associera davantage l’apprentissage à l’effort.

Les six périodes sensibles selon Maria Montessori

La période sensible de l’ordre

Votre enfant a décidé de classer tous ses jouets par couleur ? Il est en crise car vous n’avez pas rangé ses chaussures à leur place habituelle, ou parce que vous avez oublié un élément du rituel du coucher ? Il s’agit sûrement de manifestations de la période sensible de l’ordre.

Cela peut surprendre les adultes qui ont tendance à penser que l’enfant est désordonné par nature, mais celui-ci a besoin d’ordre dès son plus jeune âge. L’ordre est vital à l’enfant. Pour être sécurisantes pour lui, les choses doivent être ordonnées. Dès l’âge du Nido, le nourrisson a besoin de rituels qui lui permettent de se repérer dans le temps et d’anticiper les événements à venir. Il est important pendant le moment du change par exemple d’effectuer les mêmes gestes dans le même ordre. Nous devons offrir à l’enfant un cadre rassurant et logique pour l’aider dans son développement psychique. L’environnement que nous offrons à votre enfant doit être organisé, logique, pour lui permettre de se repérer :

« L’ordre des choses, c’est connaître la place de chacune d’elles ; c’est se rappeler l’endroit où chaque objet se trouve, c’est-à-dire être capable de s’orienter dans l’ambiance, la posséder dans tous ses détails »

Mais attention, on ne cherche pas ici à obtenir des enfants maniaques et ordonnés ! Comme toutes les périodes sensibles, l’ordre soutient la construction psychique de l’enfant : il a besoin d’avoir dans un premier temps une construction intérieure ordonnée pour pouvoir plus tard accepter la différence et le désordre.

Cette période sensible débute dès les premiers mois de l’enfant (même si elle est plus difficile à repérer avant que l’enfant puisse parler) et s’estompe aux alentours de deux ans pour s’exprimer ensuite de manière plus douce.

La période sensible du mouvement

Cette période sensible ne passe pas inaperçue… Nous avons tous déjà pu constater que les jeunes enfants ne tiennent pas en place. Et c’est tant mieux ! Pour Maria Montessori, le développement du mouvement est étroitement lié à celui de l’intelligence. Obliger l’enfant de moins de 6 ans à rester assis sur sa chaise pendant des heures n’a pas de sens à ses yeux. C’est pour cette raison qu’on laisse les enfants libres de leurs mouvements à la Maison des Enfants :

« Quand nous pensons à l’exercice de l’intelligence, nous imaginons tous les gens assis, immobiles ; mais le développement mental doit être relié au mouvement et dépendre de lui. »

Dès les premiers mois de l’enfant, l’idéal est donc d’opter pour la motricité libre afin de permettre à l’enfant de réaliser les mouvements que lui dicte son psychisme. Une fois arrivé l’âge de la marche, évitons le plus possible la poussette lorsque celle-ci n’est pas indispensable. Bien sûr ce n’est pas toujours facile, mais il faut essayer de respecter le rythme de l’enfant le plus souvent possible. Le trajet crèche-maison prendra sûrement deux fois plus de temps en le laissant marcher, mais il permettra à votre enfant de se construire !

« L’enfant, lui, marche pour élaborer ses propres fonctions. Son but est donc de se créer lui-même. »

La période sensible du mouvement dure particulièrement longtemps car elle comprend deux phases : celle du développement du mouvement, de la naissance à trois ans, puis celle du raffinement du mouvement, de trois à six ans.

Retrouvez prochainement la suite de notre article sur les périodes sensibles !