Des boîtes à sons Montessori pour le Carnaval

Des boîtes à sons
Montessori pour le Carnaval

Mardi 1er mars 2022, c’est mardi gras, et donc traditionnellement le dernier jour pour fêter le Carnaval ! N’hésitez pas à profiter de cette occasion pour proposer de petits ateliers à vos enfants pendant les vacances de février : fabriquer des masques et/ou des confettis, confectionner des bugnes, crêpes ou beignets… Les idées ne manquent pas ! 

Parce que chez Domissori on aime proposer aux parents des idées ludiques ET pédagogiques, on vous propose aujourd’hui un tutoriel très facile et à moindre coût pour fabriquer des boîtes à sons d’inspiration Montessori. Elles pourront servir en guise de maracas pour faire la fête mais aussi être utilisées lors d’un atelier Montessori dont on vous explique ci-dessous les différentes étapes de la présentation. 

Si vous souhaitez confectionner les boîtes à sons Montessori avec vos enfants, nous vous conseillons de prévoir un peu plus de matériel pour pouvoir laisser les plus petits s’amuser et exprimer leur créativité en les décorant à leurs goûts pendant que vous confectionnerez des boîtes à sons identiques pour votre atelier Montessori.

Le matériel nécessaire

Pour les boîtes à sons Montessori : une paire de ciseaux, des rouleaux vides d’essuie-tout, du chatterton et/ou du masking-tape.

Pour le contenu des boîtes à sons Montessori : du riz, des coquillettes, de la semoule fine, du quinoa, des haricots secs, des pois chiches… de quoi créer différents bruits en variant la quantité et le contenu.

Pour décorer les boîtes à sons Montessori : de la peinture, des gommettes, des tampons encreurs, des paillettes…

Fabriquer les boîtes à sons avec les enfants

Couper le rouleau d’essuie-tout en 2 dans le sens de la largeur.

Pincer un des bords du rouleau obtenu pour fermer la boîte.

Souder les bords à l’aide de chatterton puis le recouvrir avec du masking-tape, ou directement avec votre masking-tape si son adhérence au carton est suffisante.

Remplir la boîte en y versant le riz par exemple.

Replier la deuxième extrémité du rouleau dans l’autre sens pour former un berlingot.

Souder les bords au chatterton et/ou au masking-tape.

Décorer les boîtes à sons Montessori selon l’inspiration avec de la peinture, des gommettes…

Fabriquer les boîtes à sons Montessori

La démarche est la même mais il faut respecter quelques spécificités pour pouvoir présenter cet atelier Montessori à votre enfant :

Présenter l’atelier Montessori des boîtes à sons

Pour aller plus loin...

Vous pouvez aussi proposer un peu plus tard à votre enfant de réaliser une gradation si vous pensez que les vôtres ont des sons d’une intensité de plus en plus forte pour pouvoir les classer de manière logique.

La présentation des boîtes à sons Montessori se fait à partir de 3 ans et demi environ dans les écoles Montessori. Cette activité fait partie de l’aire du matériel sensoriel.
On profite de ce matériel pour introduire le langage du concept de « fort » et « faible » ainsi que son comparatif et son superlatif.
Une fois votre enfant familier de ces termes, vous pouvez réaliser avec lui des jeux à distance en lui demandant d’aller chercher « la boîte dont le bruit est plus fort que celui-ci » (comparatif), « la boîte dont le bruit est le plus faible » (superlatif), etc.

Les boîtes à sons Montessori permettent de développer les compétences de votre enfant, notamment la concentration à partir du raffinement du mouvement, l’autonomie, la volonté, la confiance en soi
Les exercices de mises en paire et de gradation permettent le développement de la pensée logique et de l’esprit mathématique chez l’enfant.

6 caractéristiques de l’environnement préparé Montessori

Dans la pédagogie Montessori on ne parle pas d’école maternelle, mais de Maison des Enfants. On ne parle pas d’élèves, mais d’enfants. On ne parle pas de professeur des écoles, mais d’éducateur. Et on ne parle pas de classe, mais d’ambiance ou environnement préparé(e).

La notion d’environnement préparé est fondamentale dans la vision montessorienne. Il s’agit d’une matérialisation concrète de ce que nous avons compris des grands principes de psychopédagogie de Maria Montessori. Le terme de classe serait trop réducteur pour parler du lieu qui accueillera le développement du potentiel humain dans toutes ses dimensions !

Contrairement à certaines idées reçues, rien n’est laissé au hasard dans l’environnement préparé Montessorien. Oui, les enfants évoluent librement au sein de cet espace, mais dans un cadre soigneusement préparé, précis et riche. Alors de quels outils disposent l’éducateur pour imaginer sa future ambiance ? Quels pièges doit-il éviter pour ne pas entraver le développement naturel de l’enfant ? Quelles sont les caractéristiques de l’environnement préparé Montessorien ?

L’environnement préparé doit être complet

C’est un des critères définis par l’AMI pour être une école Montessori digne de ce nom : l’ambiance doit mettre à la disposition l’ensemble du matériel destiné aux enfants du plan de développement qu’elle accueille, complet et en bon état. Maria Montessori a elle-même étalonné scientifiquement l’ensemble du matériel proposé aujourd’hui dans les écoles Montessori, reprenant notamment les travaux d’Edouard Seguin et Jean Itard.

A la Maison des Enfants doivent être disposés sur les étagères le matériel de vie pratique, le matériel sensoriel, le matériel de langage et de mathématiques. Ces aides au développement suivent un processus précis que doit respecter l’éducateur lors de ses présentations. Il est donc indispensable qu’il les ait toutes à sa disposition.

Du matériel peut être rajouté s’il représente une réelle aide au développement de l’enfant et s’il respecte les critères principaux du matériel Montessori : le matériel doit être en exemplaire unique dans l’environnement préparé et pouvoir être présenté à l’enfant de manière individuelle. Il doit inviter à la répétition, à l’autonomie et au raffinement du mouvement. C’est le cas notamment avec le matériel d’art ou de botanique.

Mais point trop n’en faut ! Rajouter du matériel risque de gêner la concentration de l’enfant. L’éducateur Montessori doit se retenir d’y rajouter du matériel didactique. Selon Maria Montessori :

« Le matériel doit être limité en qualité et en quantité. »

L’environnement préparé doit être ordonné

L’ordre est extrêmement important pour les enfants en bas âge. Ils ont besoin de repères et de rituels. Les adultes doivent garder en tête que la période sensible de l’ordre les aide dans leur développement en les poussant à classer les choses qui les entourent.

L’ordre dans l’environnement préparé aide l’enfant dans son développement psychique. Il lui permet de faire face à son propre désordre intérieur d’être en construction. Il lui permet de se repérer dans l’ambiance, favorisant le libre-choix et le travail autonome.

« Les enfants de nos écoles sont libres, mais l’organisation y est nécessaire : une organisation plus serrée que dans les autres écoles, et qui doit permettre aux enfants d’être libres de travailler. »

L’ordre est présent partout dans l’ambiance. Le matériel est réparti en quatre aires distinctes et séparées : l’aire de vie pratique, l’aire du matériel sensoriel, l’aire des mathématiques et l’aire du langage. Au sein même de ces quatre aires, le matériel est disposé selon une progression logique. Dans chaque boite ou plateau de matériel, tout doit être propre et ordonné. Pour les activités complexes, le matériel est disposé par ordre d’utilisation pour favoriser le développement de l’esprit logique.

L’ordre passe aussi par les présentations, pendant lesquelles on met en avant le début (inviter l’enfant, nommer le matériel), le milieu (la présentation en elle-même) et la fin (ranger le matériel sur l’étagère). Les rituels qui rythment la journée à la Maison des Enfants aide aussi l’enfant dans la construction de son ordre intérieur. Quand on vous dit que rien n’est laissé au hasard !

L’environnement préparé doit être adapté à l’enfant

Saviez-vous que c’est à Maria Montessori qu’on doit les petites chaises et les petites tables présentes dans toutes les écoles aujourd’hui ? Avant elle, les élèves de maternelle devaient s’adapter aux tables des écoles élémentaires, plus hautes et trop lourdes pour eux.

Le matériel proposé dans l’ambiance, et notamment le mobilier, doit être adapté à la taille et à la force des enfants. Ils doivent pouvoir être capables de déplacer leurs tables et leurs chaises, prendre eux-mêmes le matériel sur les étagères, suspendre leurs manteaux seuls en arrivant à l’école… Les objets de la vie courante (verres, balayettes, pelles…) doivent aussi être adaptés à leur taille.

Pour ne pas entraver l’enfant dans son développement, l’environnement préparé doit répondre au besoin de mouvement de l’enfant. Il a donc besoin d’espace, car le développement de son esprit est intimement lié à au mouvement.

Cet environnement adapté à l’enfant soutient le développement de l’indépendance et de l’autonomie puisque l’enfant n’a pas besoin de l’adulte pour porter, attraper ou se servir du matériel.

L’environnement préparé doit être agréable

Pour que l’enfant soit attiré par le matériel et qu’il se sente bien dans l’ambiance, celle-ci doit être esthétique et lumineuse. L’esthétisme montessorien ressemble à celui du Japon : la beauté dans la simplicité, avec des matières premières de qualité et un esprit minimaliste. La plupart du matériel Montessori est fabriqué en bois, car cette matière est noble et dure dans le temps. La décoration doit rester épurée, on conseille de ne pas trop surcharger les murs. Cette simplicité repose l’esprit mais laisse émerger la pensée. Pour l’ambiance comme pour le comportement de l’adulte, on met le meilleur à disposition de l’enfant.

L’ambiance doit aussi être spacieuse puisque que le travail des écoles Montessori encourage la liberté : le libre-choix, le mouvement libre et la libre circulation ! Certaines activités nécessitent beaucoup d’espace : il faut 8 mètres devant soi pour dérouler la « chaîne de 1000 » de l’aire des mathématiques. Les enfants ont besoin d’espace pour installer leurs tapis au sol pour certaines activités (jusqu’à 4 tapis nécessaires pour les opérations du système décimal !).

« C’est pour cela qu’il faut autant d’espace libre que celui que tous les enfants occupent lorsqu’ils sont assis, afin de faciliter le déplacement des personnes et des objets ».

L’enfant doit se sentir chez lui à la Maison des Enfants. C’est sa deuxième maison !

L’environnement préparé doit contenir des objets de la vie réelle

En ce qui concerne la vie quotidienne des enfants dans l’ambiance ainsi que l’aire de vie pratique, on doit mettre à leur disposition de vrais objets et non des objets à toute épreuve destinés aux bambins. Pas de gobelets en plastique à la Maison des Enfants, mais de vrais verres et de vraies carafes, cassables.

« Les meubles des enfants, tables et chaises, doivent être légers, non seulement pour être transportés facilement par des bras enfantins, mais parce que leur fragilité même devient éducative. C’est par la même raison qu’on donne aux enfants des assiettes de céramique, des verres de cristal, des vase friables. En effet, ces objets sont les dénonciateurs des mouvements brusques, maladroits, inéduqués. »

On offre à l’enfant l’occasion de manipuler des objets de son environnement culturel, comme un lien entre la maison et l’école. Comme à la maison, lorsqu’on casse quelque chose, on utilise une pelle et une balayette pour ramasser.

Les objets de la vie réelle, en particulier les objets cassables, fournissent un aspect qu’on appelle « dénonciateur de l’erreur » dans le jargon Montessori. L’objet fragile dénonce l’utilisation inadéquate et appelle à un effort de précision chez l’enfant. Parfait pour le travail du raffinement du mouvement !

L’environnement préparé doit être vivant

Le lieu qui accueille des enfants pour une éducation « comme une aide à la vie » se doit de laisser s’épanouir celle-ci.

Malgré les exigences d’ordre, l’ambiance préparée ne doit pas non plus rester figée. C’est avant tout une maison qui doit avoir une âme et vivre. L’éducateur doit savoir la faire évoluer au fil de l’année et des saisons, mais subtilement pour ne pas déboussoler les enfants.

Un avantage non négligeable pour une équipe pédagogique est de pouvoir proposer aux enfants un espace extérieur qu’ils auront l’occasion d’aider à entretenir. Rien de tel pour célébrer la vie. A défaut, la nature doit être présente dans l’ambiance avec des végétaux à l’intérieur. Composer un bouquet, entretenir les plantes ou se préparer un encas fruité font partie des activités proposées aux enfants des écoles montessoriennes.

Comme dans tous les lieux de vie, on doit apprendre les règles de la vie en communauté pour une ambiance harmonieuse. Dès le début de l’année, ces règles sont transmises aux enfants grâce à des exercices préliminaires de vie pratique (pour apprendre à déplacer sa chaise sans bruit ou communiquer à voix basse) et des saynètes de « grâce et courtoisie » jouées par l’éducateur et son assistant. En montrant aux enfants ce qu’il faut faire ou ne pas faire, on leur apprend les codes du vivre-ensemble.

L’environnement préparé montessorien est un lieu où l’on attache autant d’importance à ce que l’on peut apporter à l’enfant en termes d’expériences qu’à ce qu’il faut éviter pour ne pas entraver son développement naturel.

Le mot « travail » est souvent un mot très positif dans la bouche des enfants des écoles Montessori, car on n’oppose pas le travail à la vraie vie dans la vision de Maria Montessori, qui voyait l’éducation « comme une aide à la vie ». Dans une ambiance Montessori, cirer des chaussures, se préparer un encas, laver le linge, prendre soin des plantes… fait partie du « travail » des enfants.

Comme on essaie dans les écoles de créer du lien avec la vie quotidienne à la maison pour les enfants, on peut aussi facilement créer chez soi une continuité avec la vie à l’école. L’environnement préparé est une notion adaptable au sein des foyers : faire en sorte que les objets soient accessibles et adaptés à l’enfant, ne pas entraver son besoin de mouvement en exploitant au mieux l’espace dont on dispose, l’impliquer dans les tâches de la vie quotidienne dès le plus jeune âge, le laisser s’habiller seul le plus tôt possible… Tous ces principes peuvent être mis en place par les parents à la maison. Il suffit d‘un peu de patience, et de faire confiance à votre enfant !

Sources

Maria Montessori, Pédagogie scientifique Tome 2, Editions Desclée de Brouwer ; Paris, 2007.
Maria Montessori, Le manuel pratique de la méthode Montessori, Editions Desclée de Brouwer ; Paris, 2016.
Maria Montessori, L’esprit absorbant de l’enfant, Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2010.

8 critères pour bien choisirson école Montessori

En 10 ans, le nombre d’établissements scolaires hors contrat a augmenté de près de 110 % en France. Leurs effectifs sont encore amenés à augmenter dans le futur au vu des lois visant à limiter l’instruction en famille.

La plupart de ces écoles alternatives se disent issues de la pédagogie Montessori. Discours marketing pour répondre à un effet de mode ou réelle envie de mettre en pratique les découvertes du docteur Maria Montessori ? Pour les parents, il est parfois difficile de le savoir… Alors comment choisir une école alternative pour son enfant ? Comment être sûr(e) qu’il s’agisse d’une « vraie » école Montessori ? Domissori vous aide à y voir plus clair.

Les caractéristiques énoncées par l’AMI

L’Association Montessori Internationale a listé les caractéristiques essentielles qui font d’une école une réelle ambiance Montessori. Les voici :

Un groupe d’enfants nombreux…

C’est une idée reçue courante en ce qui concerne les écoles Montessori : les enfants y seraient « mieux suivis » car les effectifs y seraient faibles. C’est faux ! Maria Montessori préconisait que la classe soit nombreuse. Une ambiance compte en général une trentaine d’enfants. Ils étaient même une soixantaine lors de l’ouverture de la première Maison des Enfants à Rome en 1907 !

Ce groupe nombreux permet que l’activité soit suffisamment dense au sein de l’ambiance, permettant ainsi aux enfants de multiplier les interactions sociales, de développer leur autonomie, leur indépendance et leur concentration.

« Quand la classe est nombreuse, les différences de caractères se révèlent mieux, et les expériences sont plus faciles. Elles viennent à manquer quand les enfants sont peu nombreux. Or le plus grand perfectionnement d’une classe survient grâce aux expériences sociales. »

perfectionnement d’une classe survient grâce aux expériences sociales. »

…et d’âges mélangés !

Pas de Montessori sans mélange des âges ! Cette notion est essentielle dans une ambiance Montessori. Les enfants de 3 à 6 ans font partie du même plan de développement selon Maria Montessori, ce qui leur permet d’être proche malgré leur différence d’âge. Idem pour les 6-12 ans !

L’activité des plus grands est un moteur naturel chez les plus jeunes, qui apprendront parfois simplement en les regardant faire. Et cette relation n’est pas à sens unique ! Les enfants plus âgés s’enrichissent aussi au contact des plus jeunes en consolidant leurs connaissances, ravis de pouvoir leur montrer « leur petit patrimoine de sciences » comme le disait Maria Montessori.

Les enfants doivent idéalement être répartis de manière homogène entre les âges. A la Maison des Enfants, l’équivalent de l’école maternelle, il devrait y avoir une dizaine d’enfants ayant entre 3 et 4 ans, une dizaine entre 4 et 5 ans et une dizaine entre 5 et 6 ans.
Bien sûr, si l’école qui vous intéresse vient d’ouvrir, pas de panique si ce critère n’est pas respecté ! Une école Montessori peut accueillir une dizaine d’enfants lors de sa première année d’exercice.

L'ensemble du matériel Montessori

Une école qui accueille des enfants d’âges différents doit pouvoir leur proposer l’ensemble du matériel étalonné scientifiquement par Maria Montessori, qui n’avait rien laissé au hasard en ce qui concerne ce qu’elle appelait les « aides au développement de l’enfant« .

« L’instrument scientifique doit être construit suivant un critérium d’exactitude. De même que les lentilles du physicien sont construites d’après des lois de réfraction de la lumière, de même l’instrument pédagogique doit être construit d’après les manifestations psychiques de l’enfant. »

Les quatre aires (vie pratique, aire des mathématiques, du matériel sensoriel et du langage) doivent être présentes dans l’ambiance, ainsi que du matériel lié à la musique, à l’art, à la botanique… Le tout complet, en bon état et en exemplaire unique.

Le cadre dans lequel évolue les enfants, appelé environnement préparé dans la pédagogie Montessori, doit être ordonné, clair et spacieux pour qu’ils puissent y évoluer librement et s’y construire.

Des plages de travail suffisantes

Dans une école Montessori, on estime que les enfants doivent disposer de cycles d’activité compris entre deux heures et demi et trois heures.

« Pour assurer la constance de cette attitude et pour que la personnalité continue à se développer, il est nécessaire qu’un véritable travail soit accompli tous les jours. »

L’enfant doit avoir du temps devant lui pour pouvoir choisir une activité, l’investir puis la répéter, car c’est du processus de la répétition qu’émerge la concentration.
Il y a une règle d’or pour les enfants comme pour les adultes : on n’interrompt pas un enfant qui travaille ! C’est pour cela que la récréation n’est en général pas de mise dans une ambiance Montessori. Elle n’est pas forcément utile car l’enfant travaille à son propre rythme tout en étant libre de ses mouvements.

Des temps collectifs existent bien sûr dans les écoles Montessori, mais il s’agit de regroupements en début ou fin de demi-journée, pour des temps de lecture, de musique, ou de présentation de saynètes de Grâce et Courtoisie par les éducateurs, visant à apprendre le vivre ensemble aux enfants.

Un éducateur formé

S’il n’y avait qu’un seul critère à retenir, ce serait celui-ci. Plus important encore que le matériel, l’espace ou le nombre d’enfants, l’éducateur tient un rôle central car il est le garant de l’application de la philosophie de Maria Montessori : respect de l’Enfant et de ses périodes sensibleséducation sensorielleliberté de mouvement, encouragement de l’autonomie…

La plupart des écoles exigent un diplôme reconnu par l’Association Montessori Internationale, qui est un gage de la formation reçue par l’éducateur : il doit avoir de solides connaissances théoriques des principes de psychopédagogie de Maria Montessori, ainsi que du matériel et de son utilisation. Il reçoit également une formation pratique en tant que stagiaire dans une école Montessori, où il apprend l’art de la présentation du matériel ainsi que le soin de l’ambiance.

Le travail des adultes d’une école Montessori est généralement réparti entre un éducateur et un assistant formé à cette pédagogie, mais l’équipe éducative peut aussi être composée de deux éducateurs.

D’autres atouts non-négligeables

Un espace extérieur

La nature est également très présente dans la pédagogie de Maria Montessori, qui déplorait le manque de contact des enfants avec l’extérieur et faisait l’éloge du scoutisme…

« Le plus important, c’est de libérer l’enfant des liens qui l’isolent dans la vie artificielle des villes. »

Ce n’est pas toujours le cas, en particulier dans les écoles citadines, mais un espace extérieur est grandement appréciable. Quoi de mieux que de faire l’expérience de la culture ou de la botanique avec un petit potager qu’on soigne au quotidien ?

Si l’école ne dispose pas de son coin de verdure à l’extérieur, les éducateurs doivent essayer de rendre la nature présente par tous les moyens à l’intérieur avec de nombreuses plantes que les enfants pourront soigner chaque jour, des bouquets sur les tables… Ils devront aussi prévoir des sorties tout au long de l’année, au fil des saisons.

Une ambiance bilingue

Il est courant dans les ambiances Montessori de travailler en équipe bilingue, avec un éducateur francophone et un assistant anglophone par exemple.

Le bilinguisme est vécu par l’enfant comme une expérience quotidienne, car la personne qui n’est pas francophone n’est pas autorisée à parler français dans l’ambiance : les enfants savent qu’ils doivent s’adresser à elle dans sa langue. Cette personne enrichit chaque jour la vie des enfants avec des lectures, chansons et présentation d’activité Montessori dans sa langue natale.

Un tarif abordable

Un tarif abordable

C’est malheureusement le plus gros défaut des écoles Montessori en France : il s’agit pour la plus grande majorité d’écoles hors contrat, c’est-à-dire qu’elles ne reçoivent aucune aide financière de l’état. Ces écoles ont donc besoin des contributions financières des familles pour exister, ce qui explique leurs tarifs élevés : il faut compter entre 5000 et 10 000 euros l’année selon la position géographique de l’école.

Quelques rares écoles Montessori ont la chance de travailler sous contrat avec l’état. Il s’agit pour la plupart d’écoles de l’enseignement privé catholique. Les frais de scolarité y sont bien plus bas, mais les places sont rares, mieux vaut être patient !

Certaines écoles ont développé des systèmes de frais de scolarité basés sur le quotient familial, pour permettre une plus grande mixité sociale. C‘est le cas notamment du réseau d’écoles Montessori 21, principalement présent en région parisienne.

Si comme beaucoup de français vous êtes attiré par la pédagogie Montessori mais n’avez pas les moyens d’inscrire votre enfant dans une de ces écoles, sachez que des alternatives existent ! Domissori travaille jour après jour à démocratiser cette pédagogie en la rendant accessible à toutes les familles, en profitant des temps de garde extra-scolaires pour proposer des ateliers pédagogiques animés par des éducateurs Montessori au domicile des familles. Ce service de garde d’enfant innovant peut aussi vous permettre d’assurer une continuité pédagogique entre l’école Montessori de votre enfant et son mode de garde pour le mercredi notamment. 

Nous espérons vous avoir aider à comprendre ce qui fait d’une école une école Montessori avec les critères énumérés ci-dessus. Mais ne perdez pas de vue qu’il n’y a pas d’école parfaite et que la scolarité de votre enfant est avant tout une aventure humaine ! Dialoguez avec l’équipe pédagogique, exprimez vos attentes, écoutez votre ressenti.

Vous seul pouvez savoir si une école correspond à votre enfant et aux valeurs de votre famille. Vous devez être à l’aise avec les personnes qui prendront soin de votre enfant, afin de créer une véritable équipe éducative enseignants-parents.

Sources :

Maria Montessori, L’Esprit absorbant de l’Enfant, Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2010.

Maria Montessori, L’Education élementaire (Pédagogie scientifique Tome 2), Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2007.

Maria Montessori, La Découverte de l’Enfant (Pédagogie scientifique Tome 1), Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2016.

Trouver son mode de gardepour la rentrée

L’année scolaire s’achève et vous oblige peut-être à revoir votre organisation familiale pour la prochaine rentrée. Votre petit dernier fait sa rentrée en petite section en septembre ? Il va donc falloir vous organiser pour les mercredis qui ne seront plus inclus comme à la crèche ou chez une assistante maternelle, voire pour les soirées si vous n’avez pas la possibilité d’aller le chercher à la sortie de l’école.
Vos enfants sont désormais un peu plus grands et c’est vous qui ne serez plus disponible les mercredis pour les garder ? Mais comment faire pour leur permettre de poursuivre leurs activités extra-scolaires ?
Vous aviez une étudiante qui gérait les sorties d’école pour vous mais son emploi du temps change en septembre ? Il va à nouveau falloir trouver une baby-sitter, ou encore mieux, une Maria-sitter ! On vous donne un coup de main ?

Mon enfant a moins de 3 ans et je reprends le travail

Pas facile de laisser son enfant pour la première fois… Pas facile d’obtenir une place en crèche… Pas facile de trouver une nounou formée aux pédagogies actives… Un vrai casse-tête et une source de stress pour les parents ! Et si on vous aidait pour que cette nouvelle étape se fasse en douceur ?

L’offre « Je m’éveille » vous propose de faire garder votre enfant à plein temps et à votre domicile par une professionnelle de la petite enfance formée à la pédagogie Montessori, en garde simple ou en garde partagée. Non seulement les besoins fondamentaux de votre enfant sont respectés, mais son éducatrice lui apporte des outils au quotidien pour le stimuler et l’éveiller… Elle vous aide au quotidien, en respectant les principes d’éducation que vous avez choisie pour votre famille. Le tout à partir de 3 euros de l’heure en garde partagée après déduction des aides. Tentant non ?

Mon enfant rentre en maternelle

S’il a seulement 3 ans, votre enfant encore trop petit pour rester à l’école pendant le temps périscolaire. Bien sûr, dans l’idéal, vous aimeriez être là pour lui chaque soir à la sortie de l’école, mais c’est souvent compliqué de partir du travail à 16h… Ce qu’il vous faut, c’est un mode de garde doudou, rassurant pour votre bambin… et pour vous ! Quelqu’un qui soit là pour aller le chercher à l’école, le faire goûter, jouer avec lui, lui faire prendre son bain… le tout avec douceur et bienveillance.

Nos intervenants, appelés « Maria-sitters », sont de futurs éducateurs sélectionnés avec rigueur pour leur alignement avec nos valeurs bienveillantes. Ils s’adaptent à vos besoins pour vous aider à installer des routines rassurantes pour votre enfant au quotidien. Quel plaisir et quelle sérénité de le savoir entre de bonnes mains !

Mon enfant a une/des activité(s) extra-scolaire(s) le mercredi

Là aussi, Domissori peut vous aider à trouver la perle rare qui accompagnera votre enfant tout au long de la journée. Votre Maria-sitter s’occupera de le conduire à ses différentes activités et lui proposera de s’occuper à la maison le reste du temps, avec des activités ludiques ou créatives selon ses envies.

Pourquoi ne pas en profiter pour offrir à votre enfant une immersion en langue étrangère avec une nounou native d’un autre pays ? C’est possible dès le plus jeune âge avec Domissori. Le mercredi se déroulera toujours selon l’emploi du temps de votre enfant, entre jeux, activités ou atelier pâtisserie… mais le tout dans une nouvelle langue ! Une belle façon de booster la confiance en soi de votre enfant et de développer son ouverture d’esprit. N’hésitez pas à préciser la langue souhaitée lors de votre demande de devis…

Vous souhaitez offrir à votre enfant des atelier pédagogiques

Vous vous intéressez aux pédagogies actives, mais vous ne vous reconnaissez pas dans les écoles alternatives hors de prix ? Vous n’avez pas d’école Montessori à proximité de chez vous ? Vous aimeriez que votre enfant puisse approfondir certains apprentissages grâce à la pédagogie Montessori tout en restant au sein de l’éducation nationale ? Vous avez choisi l’instruction en famille et avez envie de souffler quelques heures dans la semaine en déléguant certains apprentissages à un professionnel ?

Domissori est la première société de service à la personne à proposer une garde d’enfant éducative. Nos éducatrices formées et diplômées proposent des ateliers inspirés de la pédagogie Montessori à votre domicile sur le format souhaité (le mercredi, le samedi ou après l’école). Elles s’adaptent à votre enfant pour lui proposer une approche ludique, renforcer et développer ses apprentissages scolaires. Nous travaillons dans une démarche inclusive pour proposer cette garde éducative à tous les enfants, y compris ceux à besoins spécifiques ou porteurs de handicap.

Vous avec une place en crèche publique

Vous faites partie des heureux élus qui ont eu la chance d’obtenir une place en crèche ? Mazel Tov ! Vous savez donc votre enfant entre de bonnes mains pendant que vous êtes au travail.

Mais le temps pour vous, y avez-vous pensé ? Du temps pour gérer la logistique de la maison sans enfant, pour faire du sport, prendre soin de vous, ou souffler, tout simplement ? Savez-vous que vous avez le droit à 16 heures de garde d’enfant supplémentaires par mois payée par la CAF dans le cadre du CMG (Complément de Mode de Garde) pour vos enfants âgés de moins de 6 ans ?

Pendant que votre enfant s’épanouit grâce à un atelier Montessori ou d’immersion en langue étrangère à la maison, vous pourriez vous aussi bénéficier d’un moment de qualité pour recharger vos batteries. Ce serait dommage de s’en priver non ?

Vous l’aurez compris : tout a été prévu chez Domissori pour vous aider à trouver la solution de garde parfaite pour vous et vos enfants. Des nounous bienveillantes, bilingues, formées aux pédagogies actives… Cela vous parait trop beau pour être vrai, et peut-être pas adapté à votre budget ?

Mais saviez-vous que Domissori est une société engagée sur l’impact social, qui a pour but de démocratiser les pédagogies actives en les rendant accessibles à tous ? Grâce à nos habilitations, vous pouvez bénéficier d’aides de la CAF comme le CMG (Complément de Mode de Garde) ou la PAJE (Prestation d’Accueil du Jeune Enfant) ainsi que le remboursement par crédit d’impôts, allégeant considérablement votre facture. N’hésitez pas à demander votre devis pour en avoir la preuve !

Des cadeaux Montessori pour Noël

On vous le dit et répète chez Domissori : la pédagogie Montessori, c’est avant tout une histoire de posture ! Nul besoin d’avoir l’ensemble du matériel à la maison pour offrir une éducation bienveillante à votre enfant, qui passe par le mouvement, les sens et l’autonomie.

Il y a pourtant des indispensables qu’on est bien content d’avoir à la maison lorsque son enfant arrive à l’âge de s’y intéresser. Les fêtes de Noël sont une belle occasion de s’équiper et d’acquérir du matériel Montessori. Pour les plus achats les plus onéreux, n’hésitez pas à vous grouper avec d’autres membres de la famille… Vous n’êtes pas les seuls à avoir besoin d’idées cadeaux pour vos enfants !

Pour les nourrissons

Le topponcino :

parfait aussi en cadeau de naissance, ce petit matelas permet d’installer le bébé pour l’allaiter, le réchauffer, le sécuriser et surtout l’endormir dans vos bras sans le réveiller en le reposant dans son lit, grâce à sa chaleur et son odeur… Pour les plus manuels d’entre nous, il est possible de le coudre soi-même.

Les mobiles Montessori :

il s’agit du premier matériel présenté au tout petit dans la pédagogie Montessori. Il existe 4 mobiles à introduire au fil du temps : le mobile de Murani (à partir de 3 semaines de vie), le mobile des octaèdres (à partir de 6 semaines), le mobile de Gobbi (à partir de 2/3 mois) et le mobile des danseurs (à partir de 3/4 mois). De beaux tutoriels sont disponibles pour les fabriquer soi-même, mais si ça ne vous tente pas, n’hésitez pas à faire un tour sur Etsy !

Les images et livres d’images en noir et blanc :

la vision du bébé étant floue lors de ses premiers mois, le contraste des images en noir et blanc permet d’attirer son attention et de participer à son éveil. Il existe des sets de cartes prévus à cet effet ainsi que des livres d’images. Les livres n’ont pas besoin de textes pour le nourisson, mais si vous souhaitez pouvoir les utiliser durant les premières années de vie de votre enfant, nous vous conseillons la collection « Bon pour les bébés » de l’illustrateur Thierry Dedieu.

Les premiers jouets :

les balles de préhension en tissus et les hochets (à disques liés, à grelot) sont à présenter à votre enfant quand il commence à vouloir attraper les objets, aux alentours de 3 mois . Ils permettent de travailler la motricité, la coordination main-œil et la relation de cause à effet pour les hochets sonores. On les trouve maintenant facilement dans le commerce, mais veillez à leur qualité pour la sécurité des tout-petits !

Pour les bébés à partir de 9 mois

La barre de brachiation :

autour de ses 9 mois, le bébé cherche à se mettre debout et s’appuie sur tout ce qu’il trouve dans ce but. Pour l’aider et le sécuriser dans cette acquisition, vous pouvez lui offrir une barre de brachiation, idéalement couplée à un miroir incassable. Elle doit être fixée à 10 cm du mur et à 45 cm de hauteur environ (à adapter à votre enfant). Il sera fier de réussir à se mettre debout seul et commencera ainsi à développer la confiance en soi, valeur fondamentale de la pédagogie Montessori !

Les modules de psychomotricité (triangle de Pikler…) :

parfait à offrir ou à se faire offrir à Noël car assez onéreux, ils ont l’avantage de servir pendant plusieurs années, à partir du moment où l’enfant commence à avoir envie de grimper, se hisser… Ce matériel issu de la pédagogie développée par Emmi Pikler est en adéquation avec celle de Maria Montessori puisqu’il s’appuie sur la motricité libre.

La boite de notion de permanence de l’objet :

un classique de la pédagogie Montessori indispensable ! Elle permet au bébé de comprendre que ce que nous ne voyons plus n’a pas disparu, puis de travailler au fil des mois la motricité fine, la coordination main-œil, la relation de cause à effet, la discrimination des formes…

Les premiers jeux d’encastrement :

à partir de 1 an, vous pouvez proposer à votre enfant des jeux et puzzles à encastrement en bois pour l’aider à développer sa motricité fine et sa discrimination des formes et couleurs. Vous pouvez le lui présenter en retirant toutes les pièces puis en les replaçant une à une, mais ensuite laissez-le faire seul !

Pour les bambins à partir de 18 mois

La tour d'observation :

il s’agit d’une sorte de marche-pied entouré de barrières qui permet à l’enfant d’accéder au plan de travail de manière sécurisée. A partir de 18 mois, l’enfant cherche à imiter l’adulte en reproduisant chacun de ses gestes. Grâce à ce cadeau, votre enfant pourra cuisiner ou faire la vaisselle avec vous pour son plus grand plaisir ! La tour d’observation peut aussi être utile dans la salle de bain où les meubles sont rarement adaptables aux plus petits.

Une petite table et chaise :

Maria Montessori a été la première à introduire dans les classes maternelles des tables et chaises adaptées à la taille et à la force des enfants. Elles sont aussi indispensables à la maison, pour que l’enfant puisse vaquer à ses occupations en toute autonomie, qu’il s’agisse de dessiner, jouer, manger son goûter… ou se lancer dans un atelier Montessori. De la table Ikea basique à la jolie création française, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses !

Un kit de nettoyage :

s’il a plus de 18 mois, votre enfant veut sûrement tout faire comme vous, c’est le moment de lui apprendre à nettoyer. Cela peut avoir l’air d’un drôle de cadeau à déposer sous le sapin, mais votre enfant sera ravi de recevoir un balai, une balayette et une pelle adaptés à sa taille !

Une belle ferme en bois :

Noël peut être l’occasion d’investir dans ce jeu solide qui amusera votre enfant pendant de longues années. La ferme fait partie du matériel présent sur les étagères des ambiances Montessori car elle permet de développer le langage : le nom des animaux, leurs cris, les prépositions lorsqu’on installe les animaux dans la ferme, etc. Vous pouvez accompagner ce cadeau de quelques animaux, et ainsi débuter une jolie collection à étoffer au fil des années…

Pour les enfants à partir de 3 ans

Des figurines d'animaux :

idéalement celles de la marque Schleich : réalistes et de qualité, ce sont elles qu’on utilise dans les écoles Montessori pour l’enrichissement du langage. Au fur à à mesure des années et des passions de votre enfant, vous pourrez construire sa collection avec les animaux de la ferme, les animaux sauvages, les mammifères marins, les oiseaux… ainsi que les indispensables dinosaures ! Pour répondre à la période sensible de l’ordre de votre enfant, vous pouvez lui proposer de les classer par catégorie ou par continent, ils adorent ça !

Un planisphère ou un puzzle de géographie :

selon l’âge de votre enfant, vous pouvez lui offrir un beau puzzle façon planisphère ou celui d’un continent en particulier en commençant par celui de l’Europe. Des marques grand public en proposent désormais mais attention, les boutons de préhension doivent être placés sur les capitales des pays : l’enfant va absorber cette information de manière inconsciente. 

Des images classifiées :

pour que ce cadeau n’ait pas l’air trop scolaire pour votre enfant, il suffit de l’adapter à sa passion du moment. Il existe de beaux coffrets grand public chez Nathan à des prix très abordables et sur de nombreux thèmes : dinosaures, minéraux, animaux, astronomie… Les images classifiées s’utilisent lorsque l’enfant ne lit pas encore seul puis ont une nouvelle utilisation après la lecture, ce qui leur permet de durer dans le temps.

Une boîte de couleurs :

c’est un matériel emblématique de la pédagogie Montessori qui est aussi très ludique, donc parfait pour un cadeau de Noël. Nous vous conseillons celle appelée troisième boîte de couleurs qui proposent toutes les nuances de couleurs : des heures de jeu en perspective avec la construction de dégradés, l’association avec les couleurs de l’environnement…

Rencontre avec Jane, éducatrice Domissori

Cette semaine nous sommes partis à la rencontre de Jane, éducatrice Domissori dans la région grenobloise. L’occasion pour nous de recueillir son ressenti sur l’offre « Je m’éveille ».
Cette britannique d’origine est passionnée par la pédagogie Montessori et l’enseignement des langues vivantes. Last but not least, c’est une pro de la communication non-violente et de l’intelligence émotionnelle.
Nous nous devions de vous la présenter !

Peux-tu nous parler de ton parcours jusqu’à Domissori ?

Je suis originaire du Nord-Est du Royaume Uni, près de Newcastle, j’ai ensuite étudié la littérature à Londres. J’y ai rencontré mon mari, un français venu étudié en Erasmus. Après ma licence, nous nous sommes installés à Paris où j’ai étudié l’anglais langue étrangère, puis j’ai suivi une maîtrise de lettres à la Sorbonne.

Après avoir élevé mes trois enfants à Grenoble, j’ai commencé à donner des cours d’anglais, et j’ai notamment travaillé dans plusieurs écoles Montessori. J’ai eu le coup de foudre pour cette pédagogie !

J’y ai en fait retrouvé beaucoup de ce que j’avais connu en Angleterre. J’ai l’impression que là-bas on applique naturellement cette pédagogie depuis longtemps…

J’ai enchaîné les formations Montessori : le diplôme d’assistante 3-6 ans de l’AMI (Association Montessori Internationale), les formations d’éducatrice 0-3 ans et 3-6 ans de la NAMC (North American Montessori Center, au Canada). J’ai travaillé dans des écoles de langues comme Les Petits Bilingues, dans des collèges, avec des enfants autistes. J’ai aussi fait du théâtre en anglais pour une association.

Mais ce que je préfère, c’est vraiment travailler en individuel en intervenant au domicile des familles. C’est la raison pour laquelle je me suis rapprochée de Domissori.

Comment fonctionnent tes ateliers linguistiques ?

Je travaille en immersion dans ma langue natale, en utilisant Montessori mais pas seulement. On cuisine, on fait des expériences scientifiques, de l’art plastique, du bricolage, du jardinage… in English ! Le langage est partout.

Chaque moment de la journée peut devenir une occasion d’apprendre.

Je m’adapte aux enfants et aux parents. C’est génial de pouvoir suivre le rythme et l’intérêt des enfants. Quel luxe de pouvoir aller au fond des choses, d’approfondir sur leurs passions ! Ce n’est pas possible lorsqu’on travaille avec un groupe d’enfants. Si l’on suit les envies de l’enfant, il se passionne, donc il apprend…

Que penses-tu de la nouvelle offre « Je m'éveille » pour les 0-3 ans ?

C’est parfait car c’est là qu’il faut commencer ! On a enfin compris que tout se joue très tôt. L’enfant a un incroyable potentiel dès la naissance : ce que disait Maria Montessori est maintenant prouvé scientifiquement. Et c’est particulièrement vrai pour l’enseignement des langues vivantes : plus on commence tôt et plus c’est facile.

De plus j’aime l’idée que cette offre, mais aussi les gardes éducatives de Domissori pour les plus grands, soit accessible à toutes les bourses grâce au partenariat avec la CAF. L’aspect financier était jusqu’ici le problème de la pédagogie Montessori en France. Je suis heureuse de pouvoir aider à changer cela avec Domissori.

J’aime aussi l’idée d’apporter du soutien aux parents en tant qu’éducatrice à plein temps dans une famille. C’est en aidant les familles qu’on aidera la société à évoluer dans le bon sens.

C’est ça, l’éducation pour la paix de Maria Montessori !

Quel sont les petits plus que tu souhaites apporter aux familles ?

Je m’intéresse à ce qu’on appelle l’ESL : Emotional and Social Learning. Je pense qu’on doit donner d’autres clés aux enfants que ce que contiennent les programmes actuels, à travers le yoga, la méditation, la pleine conscience, la communication non- violente.

C’est ce qui manque dans notre système actuel. Selon moi, on pourrait enlever la moitié du programme en maths pour enfin parler de santé mentale à l’école !

Que préfères-tu dans la proposition pédagogique de Maria Montessori ?

L’idée du respect de l’enfant. On a encore beaucoup de travail à ce sujet malheureusement. On leur crie dessus, on les humilie, et on leur demande ensuite de nous respecter ? C’est surprenant.

Je crois vraiment que nous devons être des modèles pour l’enfant. C’est à travers notre comportement que l’enfant apprend : parlons-lui correctement, faisons preuve d’empathie, bannissons toute violence si nous voulons qu’il en fasse de même.

Nul ne sert de blâmer les anciennes méthodes d’éducation. Il faut plutôt aider la nouvelle génération de parents à enfin mettre en place ce respect.

Mais je suis très optimiste au sujet de ce changement dans les méthodes éducatives ! Les choses sont en train de bouger. Domissori en est la preuve.

Un grand merci à Jane de s’être prêtée au jeu de l’interview !

Les périodes sensibles 2/2

Nous avons eu le plaisir la semaine dernière de revenir pour vous sur les périodes sensibles, une des découvertes fondamentales de Maria Montessori. Continuons ensemble aujourd’hui notre tour d’horizon avec la période sensible des perceptions sensorielles, du langage, du développement social, pour finir sur celle des petits objets. Elles représentent un savoir utile pour les parents, pour peu qu’on apprenne à reconnaitre leurs manifestations et qu’on fasse en sorte de les respecter.

Retrouvez la première partie de cet article ici

La période sensible des perceptions sensorielles

C’est une notion fondamentale dans la pédagogie Montessori : l’enfant découvre le monde à travers ses perceptions sensorielles.

Le fœtus est protégé dans le ventre de sa mère et ses impressions sont atténuées. Mais la naissance est un choc pour lui qui découvre en même temps toutes les sensations : bruits, odeurs, différence de température, faim, apesanteur… Pour s’orienter dans ce monde nouveau pour lui, le nouveau-né va être guidé par cette période sensible afin de s’imprégner et classer ces sensations.

Le nourrisson va ensuite rapidement attraper tout ce qu’il peut et tout porter à sa bouche pour découvrir le monde. Offrons-lui dès le plus jeune âge des expériences sensorielles. Pour cela pas besoin de matériel onéreux ! Laissons le bébé expérimenter la sensation de ses pieds nus sur l’herbe, faisons-lui sentir l’odeur des aliments ou des herbes aromatiques en cuisinant… Puis offrons très tôt au jeune enfant la possibilité de manipuler les objets de la vie quotidienne. Quand il aura assez explorer son monde, il sera en mesure de construire des images mentales qui lui permettront progressivement de passer du concret à l’abstraction.

Comme la période sensible du mouvement, avec laquelle elle est intimement liée, la période sensible des perceptions sensorielles se décompose en deux phases : le développement des perceptions de 0 à 3 ans puis leur raffinement jusqu’à l’âge de cinq/six ans.

La période sensible du langage

Le langage de l’enfant connaît comme son mouvement un développement fulgurant dans les premières années de vie de l’enfant.

Dès ses premières semaines de vie, le nourrisson reconnaît les voix de ses parents et s’y intéresse particulièrement. Vers 6 mois, il va commencer à absorber le langage présent dans son environnement. Les balbutiements apparaissent, puis il prononcera ses premiers mots intentionnels vers son premier anniversaire. Vers 18 mois, il comprend que chaque objet a un nom particulier. Il développe son vocabulaire jusqu’à l’explosion du langage oral que Maria Montessori situe vers l’âge de deux ans.

Ses progrès sont fulgurants, pourtant personne ne lui enseigne à parler. Il lui suffit de vivre, soutenu par cette période sensible essentielle.

Il ne faut pas sous estimer cette période sensible et la puissance de la frustration que l’enfant peut ressentir avant de réussir à se faire comprendre. Elle est à l’origine de beaucoup de crises dans la petite enfance :

« La période pendant laquelle l’intelligence a beaucoup d’idées et où elle est incapable de les communiquer parce qu’elle ne sait pas s’exprimer par le langage, est une période dramatique dans la vie de l’enfant ; elle lui apporte les premières désillusions de la vie. Dans son subconscient, il essaie de toutes ses forces de s’exprimer. »

Mais c’est aussi cette frustration qui motivera l’enfant dans ses apprentissages ! L’enfant va continuer à absorber le langage, et sa période sensible accompagnera une nouvelle explosion, celle du langage écrit, vers l’âge de quatre ans et demi.

Cette période sensible accompagnera l’enfant jusqu’à l’âge de six ou sept ans où il vivra une troisième explosion, celle de l’exploration de la grammaire. C’est pour cette raison qu’on aborde la nature des mots à partir de 5 ans et demi dans les écoles Montessori. Il s’agit encore d’une occasion à ne pas rater !

La période du développement social

Cette période sensible ne connaît pas d’explosion comme nous avons pu le voir auparavant, mais accompagne l’enfant de manière très progressive jusqu’à ses six ans.

A sa naissance, l’enfant n’est pas encore construit psychiquement, donc bien loin de s’intéresser aux comportements sociaux de son espèces.
Jusqu’à l’âge de deux mois, le nouveau-né ne réalise même pas qu’il est un être indépendant de sa mère ! Il est un embryon psychique selon Maria Montessori, et doit se construire avant de pouvoir devenir un embryon social à l’âge de trois ans. C’est grâce à la période sensible du développement social qu’il va pouvoir, à partir de cet âge-là, développer des comportements sociaux appropriés pour pouvoir plus tard entrer en relation avec ses pairs et vivre en harmonie avec eux.

Le nombre d’enfants par classe est une des fausses croyances répandues concernant les écoles Montessori. On pense souvent que les enfants sont moins nombreux que dans le système classique. Pourtant Maria Montessori insiste sur le groupe nombreux. La première Maison des Enfants à San Lorenzo comptait même une soixantaine d’enfants !

« Quand la classe est nombreuse, les différences de caractère se révèlent mieux et les expériences sont plus faciles. (…) Le plus grand perfectionnement d’une classe survient grâce aux expériences sociales. »

Le mélange des âges est aussi selon elle important pour soutenir cette période sensible. Les plus jeunes apprennent beaucoup au contact des plus grands, et les plus grands renforcent leurs connaissances en aidant les plus petits.

La période sensibles des petits objets

Entre l’âge de 15 mois et celui de trois ans, l’enfant devient sensible aux petits objets qui l’entourent, aux touts petits détails qu’il va rechercher dans son environnement.

« Dès le début de sa seconde année, l’enfant n’est plus attiré avec la fascination propre aux périodes sensibles par les choses clinquantes, par les couleurs vives, mais plutôt par de petites choses qui nous échappent. On dirait que ce qui l’intéresse, c’est l’invisible : ce qui se trouve aux confins de la conscience.»

L’œil de l’enfant entre dans une nouvelle phase de maturité et il a maintenant la capacité de changer de focale entre la vision globale des choses et la vision fine. Un nouveau monde s’offre à lui ! Il va être prendre un plaisir intense à percevoir les petites poussières qui volent dans une pièce et que l’on perçoit quand il y a un rayon de soleil qui la traverse, un grain de riz coincé entre deux lattes d’un parquet, ou encore les petits insectes qui ont une taille quasi-microscopique.

A nouveau, la patience est de rigueur chez les parents et les éducateurs… Laissons l’enfant libre d’explorer le monde, offrons-lui du temps, et apprenons à partager sa joie. Pour nous il s’agira sans doute seulement d’un tout petit caillou, mais pour lui il s’agit d’un trésor, ne l’oublions pas !

Pour aller plus loin :

Maria Montessori, l’Enfant, nouvelle édition, aux éditions Desclée de Brouwer.

Maria Montessori, l’Esprit Absorbant de l’Enfant, aux éditions Desclée de Brouwer. 

10 clés pour bien démarrer son allaitement

En France deux nouveau-nés sur trois sont allaités à la naissance, mais à l’âge de trois mois ils ne sont déjà plus que 10% à être allaités de manière exclusive. Pourtant l’OMS recommande l’allaitement exclusif jusqu’aux 6 mois de l’enfant. La cause de ce faible taux ? Un congé maternité trop court et des mères peu ou mal conseillées, pas assez préparées en amont, et pas assez soutenues. Dans de nombreux cas par exemple, le premier pic de croissance entraîne un arrêt de l’allaitement car les femmes ne sont pas assez informées et prennent les symptômes du pic de croissance pour une lactation insuffisante. L’inquiétude l’emporte et c’est la fin de leur allaitement.

Nous vous proposons ici quelques conseils pour bien démarrer votre aventure lactée et vous permettre de la vivre sereinement aussi longtemps que vous en aurez envie.

Pendant la grossesse

1. S'informer

Pour un allaitement réussi, il est essentiel de vous informer pendant votre grossesse s’il s’agit d’une première fois pour vous. Allaiter est naturel mais pas si instinctif que ça, vous avez besoin d’apprendre !
Pics de croissance, colostrum, position de la madone, de la louve ou du ballon de rugby, D.A.L, crevasses, engorgement, mastites… Il va falloir vous familiariser avec un nouvel univers.
Entre la fatigue de l’accouchement, les douleurs du post-partum et la découverte de votre enfant, vous aurez autre chose à faire une fois votre bébé né !

Les ressources ne manquent pas entre les sites web (La Leche League regroupe toutes les informations nécessaires et des études fiables), les ouvrages (pour s’informer de manière ludique, nous vous conseillons le Manuel très illustré de l’allaitement) et les professionnels de santé.

Si vous trouvez que votre préparation à l’accouchement manque d’informations concernant l’allaitement, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec une sage-femme en libéral ou une conseillère en lactation IBCLC. Ce contact sera précieux lors de votre sortie de la maternité pour avoir une personne ressource à qui vous adresser.

2. Se faire confiance

La conséquence directe de votre recherche d’informations sera de gagner en confiance en vous. Si vous savez comment l’allaitement fonctionne, même pour un premier allaitement, vous pourrez faire face aux conseils parfois contradictoires du personnel soignant. Vous ne vous inquiéterez pas que votre nouveau-né perde du poids lors de ses premiers jours de vie. Vous pourrez rester ferme si l’on vous propose des biberons de complément sans attendre votre montée de lait.

On a toutes entendu des histoires d’allaitement avorté pour de multiples raisons… Mais savez-vous que seulement une femme sur mille est réellement incapable d’allaiter ? La plupart du temps, les mamans abandonnent à cause d’un manque d’informations et d’accompagnement. La fatigue n’aidant pas, si vous n’avez pas confiance en vous, vous risquez d’écouter le premier pédiatre qui vous proposera de passer au lait en poudre pour vous en mordre les doigts ensuite.

3. S'équiper

Pensez à glisser dans votre valise maternité un petit nécessaire pour l’allaitement :

N’oubliez pas aussi de glisser dans votre valise des langes, plus pratique que les bavoirs pour les bébés allaités puisqu’ils pourront vous servir pour vous couvrir, envelopper bébé et vous protéger des régurgitations… C’est un indispensable de votre valise maternité !

A la maternité

4. Opter pour le peau à peau

Les bénéfices du peau à peau dans les premiers mois de vie du bébé sont nombreux, et les professionnels de santé l’ont bien compris. On encourage désormais la maman et le papa à le pratiquer dès la naissance.

Le peau à peau vous aidera à la création du lien avec votre enfant grâce à la sécrétion d’ocytocine. En favorisant cette proximité et en pratiquant une mise au sein très régulière, vous n’aurez pas à vous inquiéter pour la montée de lait, qui arrivera vite.

Les débuts de l’allaitement sont parfois difficiles, le temps que la lactation se mette en route et de trouver vos marques avec votre bébé. Essayer de rester dans votre bulle aussi longtemps que vous en ressentirez le besoin. Bientôt tout sera plus fluide et facile !

5. Soigner les premières mises au sein

Pensez à glisser dans votre valise maternité un petit nécessaire pour l’allaitement :

N’oubliez pas aussi de glisser dans votre valise des langes, plus pratique que les bavoirs pour les bébés allaités puisqu’ils pourront vous servir pour vous couvrir, envelopper bébé et vous protéger des régurgitations… C’est un indispensable de votre valise maternité !

Au retour à la maison

6. Préparer son petit coin dédié à l'allaitement

Une fois rentrée de la maternité, vous serez contente d’avoir un endroit où vous serez installée confortablement pour allaiter.

Vous pouvez y réfléchir pendant votre grossesse, et aménager un endroit cosy pour les tétées qui reviendront très fréquemment pendant les premières semaines de vie de bébé !

Organisez-le autour du fauteuil ou du canapé dans lequel vous vous installerez pour allaiter, avec un repose-pied, un coussin d’allaitement et éventuellement un plaid selon la saison. A proximité, pour que vous puissiez vous servir même une fois bébé au sein, vous pouvez prévoir sur une meuble un plateau ou un panier avec une gourde d’eau (l’allaitement donne souvent soif, et c’est souvent une fois installée qu’on s’en rend compte !), des langes, de quoi grignoter et le petit nécessaire que vous aviez à la maternité.

7. Ne pas sous-estimer l'aide du tire-lait

Dans la projection mentale que vous vous faisiez de l’allaitement, vous vous imaginiez partager des moments de tendresse, en fusion avec votre bébé… Et sûrement pas branchée à une machine !

Pourtant le tire-lait peut vous aider dans de nombreuses situations et cela dès la naissance de votre enfant, en cas de prématurité, de problème de santé pour vous ou pour lui, ou simplement pour stimuler la lactation.

Plus tard, il pourra vous permettre de prendre un peu de repos pendant que votre partenaire prendra le relais.

Si vous souhaitez prolonger votre aventure lactée, il pourra même vous aider à cuisiner des petits plats maison pour votre bébé en ajoutant votre lait à ses purées ou même à lui fabriquer des esquimaux au lait maternel pour soulager ses poussées dentaires !

Si vous avez fait le choix d’allaiter, on vous remettra une ordonnance pour louer un tire-lait en pharmacie à votre sortie de la maternité. Vous pouvez aussi choisir d’avoir à la maison un plus petit modèle, manuel ou électrique.

8. Faire équipe avec son partenaire

Bien sûr, un papa ne peut pas allaiter à votre place même avec la meilleure volonté du monde ! Seuls les couples lesbiens peuvent avoir ce privilège grâce à la lactation induite, trop peu connue.

Mais dans tous les cas, le co-parent a son rôle à jouer dans l’allaitement. Votre partenaire doit être votre allié dans cette aventure. Pour cela, il doit être aussi informé que vous. N’hésitez pas à lui partager toutes les ressources que vous vous procurez. En temps normal, le co-parent est le bienvenu lors des séances de préparation à l’accouchement et à l’allaitement.

Son investissement vous sera parfois indispensable pour vous épauler ou vous remotiver au cours des journées plus difficiles que d’autres. Pendant les premiers mois du post-partum ou pendant les pics de croissance, votre partenaire jouera un rôle crucial en s’occupant de la logistique et en vous préparant un bon petit plat ou une tisane réconfortante…

9. Prendre soin de soi

On ne le dira jamais assez : le post-partum est une période particulière pendant laquelle on a besoin d’être chouchoutée. Vous venez de vivre un effort physique incroyable avec l’accouchement et vous allez continuer à vivre des bouleversements physiques, hormonaux et émotionnels.

Même si la grossesse et l’allaitement sont des événements naturels et heureux, ils demandent de gros efforts à votre corps. Vous aurez besoin de vous reposer, d’avoir une alimentation riche et équilibrée et de bien vous hydrater pour avoir une bonne lactation.

N’hésitez pas à demander de l’aide si vous vous sentez dépassée, et à déléguer la logistique de la maison pour pouvoir vous consacrer à votre bébé. N’oubliez pas que le repos est indispensable à un allaitement réussi : faites des siestes pour survivre aux nuits hachées dès que vous en avez la possibilité.

10. Dédramatiser

Quel que soit le problème que vous rencontrez pendant votre allaitement, il y a une solution ! N’hésitez pas à vous rapprocher de votre conseillère en allaitement ou de votre sage femme. Consultez un ostéopathe dans le mois qui suit l’accouchement. Ces professionnels seront en mesure de détecter des problèmes tels qu’un frein de langue ou une mauvaise succion chez votre enfant.

Demandez conseil à des mamans allaitantes, et si vous n’en avez pas autour de vous, inscrivez vous sur un groupe de soutien. Certains comptes banalisent l’allaitement avec beaucoup d’humour, faites-vous du bien !

Enfin ne soyez pas trop dure avec vous-même, tous les allaitements ne se ressemblent pas. Vous avez aussi le droit de trouver cela difficile parfois. N’écoutez que vous en ce qui concerne la poursuite ou non de l’allaitement. Inutile de vous forcer si vous avez l’impression que cela ne vous convient pas. Écourter votre allaitement ne fera pas de vous une mauvais mère : félicitez-vous plutôt d’avoir essayer ! Fuyez les injonctions concernant l’allaitement en particulier et la maternité en général, écoutez-vous et soyez la mère que vous avez envie d’être !

Les périodes sensibles 1/2

Si vous vous intéressez au développement de l’enfant, vous avez sans doute déjà entendu parlé des périodes sensibles. Cette notion fait partie des découvertes majeures de Maria Montessori au sujet de l’enfance et est un pilier de la pédagogie qu’elle a développée. Nous vous proposons aujourd’hui de mieux les connaître, de vous aider à comprendre leur utilité et d’apprendre à reconnaître leurs manifestations. Tout un programme !

Maria Montessori a emprunté le terme de périodes sensibles au botaniste néerlandais Hugo de Vries qui avait mis en évidence une sensibilité particulière à la lumière chez la jeune chenille, qui permet de la guider vers les feuilles les plus appropriées à sa croissance. Pourtant une fois adultes, les chenilles deviennent indifférentes à la lumière. De la même façon, le jeune enfant va connaître au cours de ses six premières années des sensibilités particulières qui l’aideront à se développer.

Qu’est-ce qu’une période sensible ?

Maria Montessori décrit les périodes sensibles ainsi dans son livre L’Enfant :

« Il s’agit de sensibilités spéciales, qui se trouvent chez les êtres en voies d’évolution, c’est-à-dire dans les stades de l’enfance. Elles sont passagères et se limitent à l’acquisition d’un caractère déterminé. Une fois ce caractère développé, la sensibilité cesse. »

En d’autres termes, les périodes sensibles sont des laps de temps pendant lesquels le jeune enfant sera particulièrement sensible à certains aspects de son milieu, lui permettant de développer une capacité naturellement et sans effort conscient. Elles prouvent que le développement psychique n’arrive pas au hasard. Certains instincts dirigent l’enfant dans son développement en restant (presque) invisibles à nos yeux.

A quoi servent les périodes sensibles ?

Elles vont permettre à l’enfant de faire des acquisitions essentielles, comme la marche ou le langage, sans intervention de notre part ! Elles sont donc une formidable opportunité pour lui ainsi que pour ses parents ou ses éducateurs. Il suffit d’apprendre à reconnaître ces périodes sensibles et à les respecter, notamment en fournissant à l’enfant un environnement qui n’entrave pas son évolution naturelle, pour lui permettre d’apprendre avec enthousiasme et sans effort conscient. What else ?

Pourquoi est-il essentiel de connaître les périodes sensibles ?

Mieux comprendre l’enfant

Ce que nous appelions auparavant caprices sont en fait des manifestations virulentes dues au non-respect de ces périodes sensibles. La violence de ces manifestations est à la hauteur de l’intensité du besoin de développement de l’enfant.

Il y a plus d’un siècle, Maria Montessori pensait déjà que l’on se trompait avec le terme de caprices, qu’elle définissait elle-même comme les premières « maladies de l’âme » :

« Avant d’avoir étudié ces réactions nous jugions qu’elles étaient sans cause ; devant leur résistance, nous les avons traitées de caprices. Nous appelons de ce terme vague des phénomènes très différents entre eux. Pour nous, est caprice tout ce qui n’a pas une cause apparente, toute action illogique et invincible. »

Aujourd’hui les neurosciences ont démontré que l’enfant de moins de six ans est gouverné par ses émotions et a besoin de nous pour apprendre à les réguler. Il est donc important pour nous, parents, d’essayer de comprendre la cause des crises…

En connaissant les six périodes sensibles, nous serons plus en mesure de comprendre les crises traversées par l’enfant, nous pourrons en identifier certaines, mieux comprendre l’enfant et donc l’aider à s’apaiser. Nous pourrons aussi apprendre à les éviter en lui proposant un environnement adapté à son épanouissement, comme l’explique Maria Montessori :

« Les caprices de la période sensible sont l’expression extérieure de besoins insatisfaits ; ils constituent de véritables avertissements d’une situation fausse, d’un danger ; ils disparaissent immédiatement, quand il est possible de les comprendre et de les satisfaire. »

Un potentiel incroyable mais passager

Maria Montessori explique que la période sensible est une occasion en or pour aider l’enfant à se développer mais qu’une fois terminée, celle-ci disparaît pour toujours. Il nous faut donc être réactif pour pouvoir exploiter tout son potentiel :

« Si l’enfant n’a pas pu obéir aux directives de la période sensible, l’occasion d’une conquête naturelle est perdue, perdue à jamais. »

Prenons l’exemple de la période sensible du langage. Si on en a conscience , on peut facilement repérer l’attrait naturel de l’enfant pour les livres et les lettres. On pourra lui fournir des occasions de développer son potentiel, ce qui pourra aboutir à l’apprentissage de l’écriture et de la lecture avant ses cinq ans. Cet apprentissage, qu’on appelle précoce dans notre société, ne l’est pas selon Maria Montessori qui situe l’explosion du langage écrit vers l’âge de quatre ans et demi.

Bien sûr, une fois la période sensible terminée, l’enfant pourra toujours apprendre à lire en primaire. Alors quel intérêt à apprendre à lire si jeune me direz-vous ? L’enthousiasme, la joie, la facilité ! Souvenez-vous, avant six ans, l’enfant apprend sans effort conscient ! Pour lui ce n’est rien de plus qu’un jeu, il n’a pas conscience d’être en train de développer une acquisition fondamentale… Après six ans, l’enfant devra travailler consciemment pour apprendre à lire, et il associera davantage l’apprentissage à l’effort.

Les six périodes sensibles selon Maria Montessori

La période sensible de l’ordre

Votre enfant a décidé de classer tous ses jouets par couleur ? Il est en crise car vous n’avez pas rangé ses chaussures à leur place habituelle, ou parce que vous avez oublié un élément du rituel du coucher ? Il s’agit sûrement de manifestations de la période sensible de l’ordre.

Cela peut surprendre les adultes qui ont tendance à penser que l’enfant est désordonné par nature, mais celui-ci a besoin d’ordre dès son plus jeune âge. L’ordre est vital à l’enfant. Pour être sécurisantes pour lui, les choses doivent être ordonnées. Dès l’âge du Nido, le nourrisson a besoin de rituels qui lui permettent de se repérer dans le temps et d’anticiper les événements à venir. Il est important pendant le moment du change par exemple d’effectuer les mêmes gestes dans le même ordre. Nous devons offrir à l’enfant un cadre rassurant et logique pour l’aider dans son développement psychique. L’environnement que nous offrons à votre enfant doit être organisé, logique, pour lui permettre de se repérer :

« L’ordre des choses, c’est connaître la place de chacune d’elles ; c’est se rappeler l’endroit où chaque objet se trouve, c’est-à-dire être capable de s’orienter dans l’ambiance, la posséder dans tous ses détails »

Mais attention, on ne cherche pas ici à obtenir des enfants maniaques et ordonnés ! Comme toutes les périodes sensibles, l’ordre soutient la construction psychique de l’enfant : il a besoin d’avoir dans un premier temps une construction intérieure ordonnée pour pouvoir plus tard accepter la différence et le désordre.

Cette période sensible débute dès les premiers mois de l’enfant (même si elle est plus difficile à repérer avant que l’enfant puisse parler) et s’estompe aux alentours de deux ans pour s’exprimer ensuite de manière plus douce.

La période sensible du mouvement

Cette période sensible ne passe pas inaperçue… Nous avons tous déjà pu constater que les jeunes enfants ne tiennent pas en place. Et c’est tant mieux ! Pour Maria Montessori, le développement du mouvement est étroitement lié à celui de l’intelligence. Obliger l’enfant de moins de 6 ans à rester assis sur sa chaise pendant des heures n’a pas de sens à ses yeux. C’est pour cette raison qu’on laisse les enfants libres de leurs mouvements à la Maison des Enfants :

« Quand nous pensons à l’exercice de l’intelligence, nous imaginons tous les gens assis, immobiles ; mais le développement mental doit être relié au mouvement et dépendre de lui. »

Dès les premiers mois de l’enfant, l’idéal est donc d’opter pour la motricité libre afin de permettre à l’enfant de réaliser les mouvements que lui dicte son psychisme. Une fois arrivé l’âge de la marche, évitons le plus possible la poussette lorsque celle-ci n’est pas indispensable. Bien sûr ce n’est pas toujours facile, mais il faut essayer de respecter le rythme de l’enfant le plus souvent possible. Le trajet crèche-maison prendra sûrement deux fois plus de temps en le laissant marcher, mais il permettra à votre enfant de se construire !

« L’enfant, lui, marche pour élaborer ses propres fonctions. Son but est donc de se créer lui-même. »

La période sensible du mouvement dure particulièrement longtemps car elle comprend deux phases : celle du développement du mouvement, de la naissance à trois ans, puis celle du raffinement du mouvement, de trois à six ans.

Retrouvez prochainement la suite de notre article sur les périodes sensibles !