Montessori, c'est pour les riches ?

Comme tout jeune parent, vous avez envie de faire les bons choix. Depuis la naissance de votre progéniture, vous voulez le meilleur pour elle, et c’est bien normal !

Au moment des premières questions concernant l’éveil de votre bambin, vous avez peut-être découvert la pédagogie Montessori. Après quelques recherches (peut-être même quelques ouvrages achetés sur le sujet ?), vous avez découvert les grands principes de Maria Montessori. Une éducation qui respecte le développement naturel de l’enfant, laissant la part belle à l’exploration libre et aux découvertes sensorielles : « Voilà ce que je veux pour mon enfant ! ». Pour les premiers jeux d’éveil, un mobile fabriqué par vos blanches mains, un hochet ou deux en passant chez Nature et découvertes, les premiers jeux d’encastrement en cadeau d’anniversaire : budget maitrisé !

Mais au moment d’inscrire votre enfant à l’école maternelle, c’est la douche froide ! Entre 5 000 et 10 000 euros pour une année à la Maison des Enfants, l’école maternelle Montessori. Vous qui voyiez déjà votre rejeton scolarisé dans un cadre intime et bienveillant, pratiquant l’anglais et le yoga au quotidien… C’est râpé.

Pourquoi les frais de scolarité en école Montessori sont-ils si élevés ? La pédagogie Montessori est-elle élitiste ? Quelles sont les alternatives lorsqu’on a un budget limité ? Faut-il être riche pour élever son enfant dans le respect des valeurs montessoriennes ?

Le coût des écoles Montessori en France

Les écoles alternatives inspirées de la pédagogie Montessori sont de plus en plus nombreuses, même en zone rurale. Mais la grande majorité de ces écoles sont des écoles hors-contrat, c’est-à-dire qu’elles ne reçoivent aucune subvention de l’État. Les locaux, le matériel, le salaire des éducateurs sont donc financés par les frais de scolarité des familles. Et ils sont très élevés, dès l’école maternelle… Il faut compter entre 5 000 et 10 000 euros pour une année scolaire selon la région.

Peu de familles peuvent envisager sereinement d’investir entre 15 000 et 30 000 euros uniquement pour l’école maternelle de leur rejeton. On vous laisse faire le calcul en cas de fratrie avec des enfants rapprochés ! Et quand bien même on peut se le permettre financièrement, est-ce une bonne stratégie ? Ne vaudrait-il pas mieux mettre cette somme de côté pour d’éventuelles études supérieures plutôt que pour l’école maternelle ? Un vrai casse-tête pour les parents.

Mais s’il y a des écoles hors contrat, c’est bien qu’il existe des écoles sous contrat ? Il existe en effet quelques écoles Montessori sous contrat avec l’État, peu nombreuses malheureusement. Il s’agit pour la plupart d’écoles privées catholiques ayant eu la chance d’être reconnue par l’État . C’est le cas par exemple de l’école Jeanne d’Arc de Roubaix où a été tourné le film « Le Maître est l’Enfant ». Mais pour accéder à ces rares écoles sous contrat, à moins d’un gros coup de chance, il va falloir vous armer de patience car vous risquez de rester sur liste d’attente…

Pour certains parents convaincus par cette approche mais n’ayant pas le budget nécessaire, la seule solution reste l’Instruction En Famille (IEF). Mais ils se confrontent alors à d’autres difficultés, l’État ayant pour but de faire baisser le nombre d’enfants non-scolarisés en France dans les années à venir.

Le coût du matériel

Une des raisons qui expliquent le montant des frais de scolarité dans les écoles Montessori est le coût d’achat et d’entretien du matériel. Soigneusement élaboré et étalonné scientifiquement par Maria Montessori, ce matériel doit être complet pour qu’une école puisse être reconnue par l’AMI (Association Montessori Internationale). Il doit être de qualité et ne peut pas être acheté n’importe où, sous peine de devoir être renouvelé bien trop souvent ! Rien que pour l’aire du matériel sensoriel, on compte une cinquantaine d’activités différentes. Et le matériel doit aussi être complet pour l’aire de vie pratique, de mathématiques et de langage… Même si l’on choisit de faire l’école à la maison avec ses enfants, choisir la pédagogie Montessori nécessite donc un investissement financier.

Bien sûr les grandes enseignes démocratisent un peu le matériel Montessori aujourd’hui… Pour le meilleur et pour le pire ! Maria Montessori n’ayant jamais déposé son nom, n’importe qui peut aujourd’hui estampiller un produit avec le nom « Montessori ». Ce n’est donc pas un gage de qualité. On vend aujourd’hui des produits « Montessori » plus ou moins précis (quand les boutons de préhension des puzzles de géographie ne se trouvent pas sur les capitales par exemple), plus ou moins adaptés (des applications mobiles pour une pédagogie axée sur l’éducation par le toucher, on en parle ?) ou plus ou moins ridicules (des jouets en forme de chaussures en plastique « Montessori » pour apprendre à faire ses lacets, quand Maria Montessori préconisait de mettre l’enfant au contact d’objets réels…).

Bref, avec Montessori aujourd’hui, on peut vite se ruiner sans même réellement enrichir le quotidien de son enfant.

La première école Montessori créée pour les enfants défavorisés

Aujourd’hui en France, les écoles Montessori et leur matériel sont dans leur grande majorité réservées à une élite. Mais rappelons que ça n’a pas toujours été le cas et surtout que ce n’était pas le projet de Maria Montessori !

En effet Maria Montessori a créé en 1907 la première Maison des Enfants avec comme mission d’accueillir les enfants pauvres du quartier défavorisé de San Lorenzo. Il s’agissait des enfants des ouvriers immigrés embauchés pour l’expansion urbaine de la ville de Rome. Ceux-ci étaient livrés à eux-mêmes pendant que leurs parents travaillaient, jusqu’à ce qu’ils soient en âge de travailler, dès 8 ans…

« Soixante gosses peureux et larmoyants, si timides qu’on ne peut les faire parler ; visages inexpressifs aux regards hébétés comme s’ils n’avaient jamais rien vu… pauvres abandonnés qui ont poussé dans l’obscurité et le désordre des taudis, sans que rien vienne stimuler leur intelligence. Il n’est pas besoin d’être médecin pour découvrir sur eux les traces de la dénutrition et du manque d’air et de lumière. Boutons fanés avant d’avoir éclos, ils cachent leur âme dans une cellule hermétique ».

C’est ainsi que Maria Montessori décrit les écoliers de la première école Montessori… On est bien loin de l’élite n’est-ce pas ? Tout au long de sa vie, Maria Montessori a défendu les droits de l’enfant, prônant une éducation pour la paix. Mais les écoles privées d’aujourd’hui réservées aux plus riches peuvent-elles vraiment être un outil au service de la paix dans le monde ?

L’essence de la pédagogie Montessori

Et si pour enfin démocratiser la pédagogie Montessori, il suffisait de revenir à sa vraie nature ? Car avant d’être une pédagogie qui s’appuie sur du matériel, Montessori, c’est avant tout une philosophie de vie issue des grandes découvertes de Maria Montessori en psychopédagogie. Pour comprendre et utiliser des phénomènes tels que les périodes sensibles ou l’esprit absorbant de l’enfant, pas besoin de matériel ou d’école hors de prix !

« Faire du Montessori », c’est avant tout adapter sa posture au quotidien avec l’enfant : respecter son rythme (arrêtons de le harceler avec nos « viiiite ! » et autres « Dépêche-toi ! »), lui permettre d’explorer sensoriellement son environnement, favoriser son autonomie dès que possible, le considérer comme un humain à part entière.

Vous aurez beau avoir tout le matériel Montessori à la maison, si vous ne travaillez pas sur votre manière d’être avec votre enfant, que vous abordez les concepts de manière purement didactique ou pensez tout savoir et devoir tout lui apprendre, cela ne servira à rien ! N’oubliez pas que « le maître est l’enfant ! ». Votre rôle est de mettre à disposition de l’enfant un environnement adapté et sans entrave, puis de l’accompagner. Vous n’avez rien à lui enseigner. Laissez-le explorer.

Faire entrer Montessori dans les foyers

De la même manière, si votre enfant est scolarisé dans une école Montessori mais que vous n’adaptez pas votre posture à la maison, votre « investissement » ne servira à rien.

Si ses éducateurs travaillent chaque jour à rendre votre enfant autonome mais qu’à la maison vous l’habillez ou lui mettez ses chaussures vous-même, ce sera inutile. Si on lui montre à l’école qu’on a confiance en lui en lui permettant d’utiliser de la vaisselle cassable mais qu’à la maison son repas se fait uniquement dans des contenants en plastique, vous risquez de l’embrouiller.

Maria Montessori parlait d’éducation « comme une aide à la vie ». Et la vie d’un enfant ne se résume pas à la vie scolaire ! Pour réussir à mettre réellement à profit la pédagogie Montessori, il faut qu’une continuité pédagogique existe entre l’école et la maison.

Ce n’est pas toujours facile pour de jeunes parents on vous l’accorde ! Alors comment faire ?

Chez Domissori, nous pensons qu’il faut faire entrer la pédagogie Montessori dans les foyers pour améliorer notre société. Accompagner l’enfant chez lui grâce à des éducateurs formés pour l’aider à se sentir bien dans cette invention géniale qu’est l’école gratuite et obligatoire ! Soutenir les familles dans la grande aventure de la parentalité, grâce à des formations dispensées gratuitement. Profiter des temps de garde à la maison le mercredi ou après l’école pour adapter l’environnement de l’enfant et utiliser les pédagogies actives de manière ludique.

Et si pour conclure on vous disait que votre budget restreint n’était pas une entrave à la mise en place d’une éducation montessorienne pour votre enfant, mais plutôt une force ?

Peut-être en avez-vous fait l’expérience vous-même pendant le premier confinement avec l’école à la maison : lorsqu’on n’a pas forcément le matériel nécessaire pour enseigner, on est obligé de revoir sa posture, en laissant l’enfant plus libre, plus autonome. On est plus créatif aussi, et finalement le résultat est là ! L’enfant collabore, s’épanouit, est heureux d’apprendre par lui-même.

Chez Domissori, nous travaillons jour après jour au développement du bien-être des enfants chez eux et à l’école grâce à la pédagogie Montessori, et pourtant 90% des familles que nous accompagnons ont des revenus modestes.

Nous mettons à leur disposition des éducateurs formés et expérimentés qui interviennent à leur domicile et partagent leur vision de l’éducation avec les parents. Grâce aux aides de l’état, 80 à 100% de leur facture leur est remboursée !

Intervenir dans les foyers permet de se concentrer sur l’essentiel de la pédagogie Montessori : la posture. Créer du lien entre les éducateurs et les familles est essentiel pour développer le bien-être de l’enfant et lui donner envie d’apprendre. Si l’éducation Montessori est malheureusement devenue élitiste au fil du temps, elle ne demande aujourd’hui qu’à être démocratisée.

C’est la raison d’être de Domissori !

6 idées pour occuper son enfant à la maison le mercredi

Organiser la rentrée scolaire, c’est aussi décider du programme dédié aux temps extra-scolaires ! Parmi eux, le mercredi, jour des enfants par excellence. Activités musicales, créatives, artistiques, sports collectifs, sports individuels, sports de combat… Le choix ne manque pas, que l’on habite en ville ou à la campagne.

Mais les enfants ne sont pas toujours attirés par une de ces activités, ou sont encore trop petits, ou trop fatigués par le rythme scolaire déjà conséquent. Et parfois on ne peut pas se permettre de jouer le taxi toute la journée !

Alors comment occuper sa petite tribu le mercredi lorsqu’on reste à la maison ? Nous vous proposons aujourd’hui quelques idées originales et enrichissantes pour vos marmots. Attention spoiler : certaines peuvent même se passer de votre présence !

1. Le laisser vivre à son rythme… mais dans une autre langue !

On a trop souvent tendance à vouloir pousser nos enfants à multiplier les activités le mercredi. C’est vrai, cette journée sans école peut être l’occasion de se défouler grâce à une activité sportive, de voir naître des talents créatifs ou musicaux… Mais si les mercredis bien remplis conviennent à certains enfants, il n’en est pas de même pour d’autres. Selon leur âge et leur sensibilité, certains enfants préfèrent rester à la maison et vivre à leur propre rythme.

Si on vous disait que vous pouvez permettre à votre enfant de passer le mercredi dans votre cocon, à son rythme et en suivant ses envies, tout en apprenant une nouvelle langue ? C’est possible grâce aux ateliers d’immersion linguistique.

Le principe est simple : chaque mercredi, un éducateur bilingue intervient à votre domicile pendant 4h. Il suit la personnalité et les besoins de votre enfant pour lui proposer des activités de vie pratique, ludiques ou créatives… tout en communiquant avec lui dans sa langue natale. La seule règle commune est de ne pas parler français en présence de l’éducateur. A part cela, les ateliers sont 100% personnalisés, pour être sûr que votre enfant y adhère… Un simple atelier pâtisserie, un jeu de construction, une balade au parc… peuvent être autant d’occasion d’acquérir du vocabulaire sans s’en rendre compte ! N’hésitez pas à découvrir notre offre Je fais en immersion linguistique.

2. Vivre au fil des saisons

Au fil des décennies, nous nous sommes éloignés du ressenti des différentes saisons du calendrier, en particulier dans les grandes villes… Et si on profitait du mercredi pour redonner aux saisons l’importance qu’elles méritent ?

Chaque mercredi peut être l’occasion d’une activité liée à la nature et aux saisons. En septembre, on part cueillir des mûres. En revenant à la maison, on peut confectionner un gâteau ou de la confiture selon l’importance du butin ! Idem au fil des mois avec les champignons, les châtaignes, les jonquilles… C’est aussi l’occasion à chaque fois de confectionner des nomenclatures classifiées sur les fruits des bois, les fruits à coques, les fleurs…

Pendant l’hiver, même s’il fait froid, on n’hésite pas à continuer les activités en plein air. C’est bon pour l’immunité de toute la famille ! Laissons les enfants sauter dans les flaques, toucher la terre, marcher pieds nus dans l’herbe… Si on a la chance de vivre dans une région où il neige, on équipe toute la famille pour pouvoir profiter des batailles de boules de neige, des créations d’igloo et de bonhommes de neige, et des courses en luge !

On pense aussi à toutes les activités manuelles à base d’objets de la nature : feuilles rousses de l’automne, pommes de pains, fleurs séchées… On crée des herbiers, des cartes de vœux, des couronnes à fixer sur la porte… Et bien sûr on n’oublie pas d’utiliser les différentes fêtes et célébrations (Halloween, Noël, Pâques…) qui aident également l’enfant à se situer dans le temps. Si on a l’espace suffisant à la maison, on peut créer une table ou une étagère qui évolue au fil des saisons.    

Au fil des années, ces différentes activités deviendront de vrais rituels pour vos enfants, leur permettant de se situer dans le calendrier. On est prêt à parier qu’elles feront aussi partie de leurs plus beaux souvenirs d’enfance !   

Si vous n’avez pas la possibilité d’être avec vos enfants le mercredi, ne vous inquiétez pas, on a pensé à tout ! Nos Maria-sitters se feront un plaisir de proposer ces activités ludiques à vos enfants pendant leur temps de garde à la maison grâce à l’offre « Je Suis »

3. Explorer la pédagogie Montessori

On ne présente plus la pédagogie Montessori, très en vogue depuis plusieurs années ! Vous êtes peut-être même déjà convaincu par ses vertus. Et pourtant… écoles trop chères, matériel à acheter, manque de temps… Vous n’avez pas réussi à la mettre en place pour vos enfants.

Cessez de vous culpabiliser et souvenez-vous qu’il faut un village pour élever un enfant. Ce qu’il vous manque, c’est la perle rare qui fera rentrer la pédagogie Montessori chez vous !

Avec notre offre d’ateliers Montessori pendant les temps de garde, les pédagogies alternatives deviennent accessibles à tous ! Un éducateur formé intervient chez vous 4 heures par semaine et propose à votre/vos enfant(s) des activités pédagogiques tout en utilisant la posture bienveillante prônée par Maria Montessori. Parfait pour occuper votre tribu le mercredi tout en vous évitant de vous déplacer !

Une belle occasion pour votre enfant de développer son autonomie et de mieux comprendre certaines notions vues à l’école à la lumière des pédagogies actives. Ces ateliers renforceront sa confiance et son estime de lui-même, tout en l’amusant.

De votre côté, après une pause bien méritée pendant la séance, vous bénéficierez des conseils d’un professionnel pour appliquer la pédagogie Montessori au quotidien : aménagement de l’espace, mise à disposition de matériel favorisant l’autonomie de l’enfant… Sûrement le coup de boost dont vous aviez besoin !

4. Prendre soin de soi en famille

Oui, le mercredi est le jour des enfants, mais on n’est pas pour autant obligé de s’oublier soi-même ! SI vous avez la chance d’être avec votre ou vos enfant(s) ce jour-là, vous pouvez organiser des moments de détente en famille pour faire le plein d’énergie pour finir la semaine.

Pourquoi ne pas découvrir le yoga ou la sophrologie en famille ? Des ateliers parent/enfant sont organisés un peu partout en France pour vous lancer si vous êtes novices. Vous y obtiendrez de précieux conseils pour reproduire certains exercices à la maison. En ce qui concerne le yoga, les postures les plus basiques peuvent être réalisées par les enfants dès 3 ans. N’hésitez pas à télécharger et imprimer des cartes de yoga des animaux pour les intéresser à coup sûr.

La sophrologie est aussi accessible aux enfants dès 4 ans, ou à partir du moment où ils sont capables de reproduire une consigne d’exercice simple. Vous pouvez retrouver les conseils d’une sophrologue sur notre blog.

Le yoga, la méditation, la relaxation ou la sophrologie sont des outils que l’on peut utiliser pour mettre en place des rituels qui apprennent aux enfants à se calmer, à maîtriser leur mouvement, leur respiration, leurs émotions. Ces moments partagés en famille vous permettront vous aussi de retrouver calme et sérénité.

Si vous trouvez votre enfant trop jeune ou peu réceptif aux exercices proposés, n’hésitez pas à lui proposer pour commencer d’autres activités de retour au calme comme le modelage ou le coloriage. Le travail des mains est aussi une forme de méditation !

5. Se retrouver en cuisine

S’il y a une activité fédératrice et capable de lier l’utile à l’agréable, c’est bien la cuisine ! Sucré ou salé, l’éventail des possibilités est infini… On peut chaque semaine se fixer un nouveau défi avec une recette à réaliser ensemble.

Cela permet de passer du temps en famille, et on travaille mine de rien un tas de compétence avec les enfants : la motricité fine (« il faut que tu casses l’œuf en séparant le blanc du jaune »), la lecture avec la recette à comprendre (« tu peux me dire s’il y a de la farine dans la recette ? »), les maths (« la recette dit ½ litre, ça fait combien en décilitres ? »), et bien sûr l’autonomie et le développement de la confiance en soi et de l’estime de soi. Les enfants sont si fiers de faire déguster à leurs proches ce qu’ils ont fait eux-mêmes !

On obtient tout en s’amusant un bon petit plat pour le dîner ou une belle pâtisserie maison pour le goûter. On commence par des gâteaux simples à réaliser avec les touts petits, comme un bon vieux gâteau au yaourt, puis au fur et à mesure des années on va pouvoir impliquer l’enfant dans le choix des recettes en lui demandant ce qu’il voudrait apprendre à faire.

C’est aussi l’occasion d’apprendre la persévérance avec les recettes les plus difficiles, qu’il va falloir réaliser plusieurs fois avant d’être vraiment satisfait du résultat. On montre à l’enfant comment accepter l’échec, en prenant du recul et en riant de la situation (« on va se casser une dent en mangeant nos cookies ! »). Bref, la cuisine, c’est l’école de la vie !

6. Travailler sur un grand projet

Ce n’est pas parce qu’on reste à la maison le mercredi qu’on ne peut pas être créatif ! Les activités isolées le mercredi c’est bien, mais pourquoi ne pas trouver un fil conducteur pour s’amuser en famille pendant plusieurs semaines ?

On peut choisir de créer un livre ou un magazine par exemple. Votre marmot est fan de petites bêtes ? Offrez-lui un appareil photo adapté à son âge, et c’est parti pour des heures passées à la recherche d’insectes à photographier ! Les mercredis suivants peuvent être consacrés au tri des photos puis aux recherches sur les petites bêtes en question : les enfants, curieux de nature, sont souvent ravis de mieux connaître les insectes (ou autres animaux), leurs habitudes, leur taille, ce dont ils se nourrissent, etc. Ensuite on réunit le tout en travaillant ensemble avec un logiciel sur tablette ou ordinateur. Au bout de quelques semaines, on peut enfin imprimer son œuvre : quel bonheur !

Planifier un projet sur plusieurs semaines permet aux enfants d’apprendre à s’organiser et à anticiper. Savoir faire preuve de patience, et ne pas se laisser impressionner par une tâche conséquente sont des atouts pour leur futur. Sans parler de tout ce temps passé avec vous, qui représente un cadeau précieux.

Dans le même esprit, on peut monter une pièce de théâtre ou réaliser un petit film. On part de la création d’une histoire, on écrit un scénario, on distribue les rôles, on crée des costumes et des décors… On peut ensuite programmer une représentation pour Noël ou pour un anniversaire, ou offrir le petit film comme cadeau à un être cher.

Un coup de pouce pour les familles en IEF

Il n’existe pas de chiffres officiels, mais en France le nombre d’enfants instruits par le biais de l’Instruction En Famille (IEF), aussi appelée homeschooling, se situerait entre 30 000 et 50 000 à l’heure actuelle. Pour les parents qui ont opté pour cette solution, il peut s’agir d’une nécessité, comme dans le cas des familles nomades ou accompagnant un enfant malade ou porteur de handicap, ou d’un choix engagé visant à éviter les VEOs, à respecter le rythme propre à chaque enfant ou à ne pas se conformer à un mode de vie imposé par la société.

Mais parfois ce choix peut venir alourdir la charge mentale des parents déjà conséquente à l’heure actuelle, puisqu’il faut à la fois endosser le rôle du parent et celui de l’enseignant… Ces familles ont parfois tendance à oublier qu’elles peuvent aussi faire le choix de la garde éducative quelques heures par semaine pour leurs enfants, même s’ils ne sont pas scolarisés, et que des aides de l’état existent pour cela.

Vous avez fait le choix de l’instruction en famille mais auriez parfois besoin d’un peu de temps et d’espace pour vous ? Vous n’êtes pas seuls ! Savez-vous que la garde éducative peut non seulement vous permettre de souffler mais aussi de rencontrer d’autres familles dans le même cas, susceptibles d’enrichir votre quotidien et celui de vos enfants ? Domissori vous propose aujourd’hui un tour d’horizon des avantages de la garde éducative pour vous.

Déléguer une partie des apprentissages

Même lorsqu’on est un super-parent en IEF, on ne peut pas être expert partout ! Chacun ses spécialités, et chacun ses failles. Certains apprentissages demandent beaucoup plus de travail et de patience à certaines personnes. Vous avez fait le tour de la numération et du système décimal en un temps record et avec un plaisir partagé par vos enfants ? Il n’en est peut-être pas de même avec l’apprentissage de la lecture ou de la géographie par exemple.

Vous savez déjà que les enfants sont des éponges, et que vous forcer à passer du temps sur un sujet peut être contre-productif. Alors pourquoi ne pas vous offrir le luxe d’une garde éducative de quelques heures par semaine à votre domicile pendant laquelle vous confierez à un intervenant la tâche qui vous enthousiasme le moins ? L’occasion pour vous d’un sas de décompression qui vous permettra de recharger vos batteries et de faire émerger de nouvelles idées d’activités pédagogiques.

Découvrir ou approfondir la pédagogie Montessori

Peut-être avez-vous comme de nombreux parents découvert les pédagogies actives telles que celle de Maria Montessori au moment de faire les premiers choix en matière d’éducation pour votre enfant. Mais après un coup d’œil aux options proposées du côté des écoles alternatives, l’idée de l’IEF s’est peut-être imposée, faute de budget !

Chez Domissori, nous pensons que ces pédagogies ne devraient pas être réservées à une seule partie de la population. C’est pour cette raison que nous proposons des ateliers Montessori pendant les temps de garde au domicile des familles, avec des éducateurs formés et expérimentés.

Quel parent en IEF n’a jamais rêvé d’avoir un interlocuteur expert en pédagogies actives à qui il pourrait poser ses questions ? Votre enfant pourrait ainsi développer ou consolider ses apprentissages à la lumière des pédagogies actives, accompagné par un intervenant utilisant la posture bienveillante prônée par Maria Montessori.

Sociabiliser votre enfant

Les personnes non-sensibilisés au principe de l’IEF pensent souvent que les enfants risquent de manquer de sociabilisation en restant à la maison. Pourtant les parents adeptes du homeschooling ont l’habitude de multiplier les occasions pour leurs enfants de rencontrer leurs pairs grâce aux rencontres organisées par les différents groupes autour de l’IEF. Cependant cette mission est plus ou moins aisée selon les régions !

Les prestations pédagogiques en garde partagée peuvent vous permettre de rencontrer d’autres familles proches de chez vous, permettant ainsi à votre enfant d’évoluer au sein d’un petit groupe d’enfants quelques heures par semaine. Il peut ainsi multiplier les expériences d’interaction sociale tout en conservant les bénéfices de l’école à la maison. Et, point non négligeable, ce système de garde partagée permet d’appliquer un tarif inférieur à celui de la garde simple pour vos prestations à domicile.

Lui offrir l'expérience de l'immersion linguistique

En IEF, vous avez un luxe que tous les autres parents vous envient : pouvoir voyager en dehors des périodes de vacances scolaires (et donc moins cher ) pour faire découvrir le monde à votre tribu ! Pourquoi ne pas commencer à préparer dès maintenant vos futures vacances à l’étranger en organisant pour votre enfant des ateliers d’immersion linguistique à la maison ?

Nos équipes support sont à votre écoute pour vous proposer un intervenant natif d’un pays où est parlée une autre langue. Pendant nos gardes en immersion, la règle est simple mais efficace : on ne parle pas français jusqu’au départ de l’éducateur !

Pendant ces quelques heures passées avec votre enfant, l’intervenant lui proposera des activités ludiques, créatives ou de vie pratique en fonction de ses goûts, tout en lui parlant dans sa langue natale. L’esprit absorbant de votre enfant fera le reste du travail…

Ouvrir un dialogue pédagogique

On peut parfois se sentir seul lorsqu’on pratique l’IEF. Les groupes de discussion sur Internet ne suffisent pas toujours à nous rassurer sur nos problématiques.

En souscrivant à une offre d’ateliers éducatifs, vous faites rentrer dans votre vie et dans celle de votre enfant une personne formée et surtout passionnée par les pédagogiques alternatives, et donc bien placée pour comprendre vos choix d’éducation. De quoi vous sentir épaulé et écouté !

En plus de sa prestation auprès votre enfant, votre éducateur peut vous accompagner dans la mise en place d’un environnement montessorien à la maison, pour plus de continuité pédagogique. Il partagera avec vous ses astuces et conseils pour accompagner au mieux votre enfant dans le développement de son plein potentiel. Ces échanges enrichissent aussi l’éducateur !

Résoudre un blocage

On a beau être à l’écoute de son enfant et lui donner le meilleur de soi-même, on doit parfois faire face à un blocage pédagogique qu’on n’arrive pas à résoudre.

Pour cela un regard extérieur est parfois nécessaire, pour retirer le côté affectif et émotionnel de l’apprentissage en question. Votre enfant peut parfois avoir peur de vous décevoir… N’hésitez pas à solliciter une aide extérieure !

Avec son recul et son expérience, un éducateur peut vous donner le coup de pouce nécessaire pour vous aider à comprendre le blocage. Après avoir fait connaissance avec votre enfant et déterminer son profil d’apprentissage, il vous fournira les outils pour aborder la problématique de manière différente grâce aux pédagogies actives.

Avoir enfin du temps pour soi !

Même si faire l’école à la maison pour votre/vos enfant(s) est un choix que vous avez fait et que vous êtes heureux de partager votre quotidien avec eux, vous avez aussi le droit de rêver parfois d’un peu de silence…

Avec les ateliers éducatifs à domicile, vous avez l’occasion de vous octroyer un peu de temps pour vous pendant la journée, pour prendre vos rendez-vous, travailler au calme ou tout simplement vous reposer ! Vous partez en toute sérénité, sachant que vos enfants sont accompagnés par un expert bienveillant en accord avec vos principes d’éducation.

De plus, grâce à l’Ed’solidaire de Domissori qui permet de cumuler le Complément de Mode de Garde de la CAF, le crédit d’impôts et une aide d’Educ-up, votre facture pour l’offre d’ateliers pédagogiques « Je fais » ou de baby-sitting bienveillant (possible en immersion linguistique) « Je suis » peut être jusqu’à 100% remboursée.

Retour d’expérience sur le parcours de formation « Libérer le potentiel de l’enfant » de Edacademy

Depuis 2020 et le début de la crise sanitaire, Domissori a dû faire face à de beaux challenges pour répondre à des besoins grandissants : en deux ans l’entreprise sociale et solidaire est passée de 30 à 250 salariés. Parallèlement, les confinements successifs ont redistribué les cartes dans le secteur du service à la personne, en prise à tous les défis en lien avec la crise sanitaire. Familles et intervenants à domicile ont vu leurs engagements et besoins de soutien s’accroître.

C’est dans ce contexte que Domissori a déployé une politique de formation interne ambitieuse. Deux fois par an, les intervenants bénéficient de formations adaptées réalisées par Edacademy, centre de formation certifié dédié aux professionnels de la petite enfance et de l’éducation, mais aussi aux parents.

Les deux structures évoluent avec une même intention : démocratiser les connaissances autour de l’enfant et développer une posture bienveillante à son égard.

Notre ambition : construire un parcours adapté pour nos intervenants

Afin de répondre aux besoins croissants du secteur des services à la personne, les équipes de Domissori ont fait appel à l’équipe de formateurs de Edacademy pour concevoir un parcours adapté au contexte.

L’équipe d’Edacademy propose de créer un parcours de formation sur mesure en fonction des attentes et des besoins, et un suivi pendant toute la durée des apprentissages. Le responsable de formation accompagne également les stagiaires dans les démarches administratives liées à la prise en charge.

Les formations sont dispensées par des professionnels passionnés et bienveillants qui utilisent les pédagogies actives pour une meilleure compréhension et assimilation du sujet et des outils. Ecoute active, communication attentive, respect et non-jugement sont au cœur de leur pratique.

Edacademy c'est quoi ?

Edacademy est un centre de formation certifié et datadocké, dont les formations individuelles ou collectives sont finançables jusqu’à 100% via l’OPCO ou le CPF. Edacademy est également agréé Kairos (accompagnements via le Pôle Emploi).

Le centre de formation dédié aux professionnels de la petite enfance, de l’éducation, mais aussi aux parents propose un accompagnement en ligne via une plateforme de e-learning (les replays sont disponibles 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Il suffit d’être équipé d’un ordinateur, tablette, ou smartphone et de disposer d’une connexion internet). Les formations sont ainsi accessibles à tous (en poste ou en recherche d’emploi, parent…), partout dans le monde.

Parce que le e-learning est accessible mais ne suffit pas à la montée en compétences, des temps de mentorat en live viennent compléter la formation : les apprenants ont ainsi une espace pour échanger sur leur ressenti, poser des questions spécifiques et échanger avec leurs pairs. Dans le cas de l’offre intra (au sein de Domissori), cette option permet de renforcer les liens au sein des équipes.

Tous alignés à un même objectif

Parce que le rôle de nos éducateurs et maria.mario sitters est d’aider les enfants à grandir (et pas seulement de les garder !), les formations proposées par Edacademy viennent renforcer la promotion d’une nouvelle posture : poser un autre regard sur l’enfant et favoriser des environnements épanouissants pour lui est aujourd’hui crucial.

C’est ainsi que Edacademy s’adresse à toutes les personnes en contact avec les adultes de demain souhaitant développer des compétences et une posture adaptée pour s’épanouir dans des métiers du care et de l’éducation qui sont avant tout une passion !

Vous êtes :

Et les parents dans tout ça ?

Les parcours de formation de Edacademy s’adressent également aux parents désireux d’acquérir des connaissances théoriques et pratiques pour mieux accompagner leur(s) enfant(s). Nous avons tous besoin d’un coup de pouce pour appréhender les problématiques liées à la parentalité, l’éducation étant un enjeu de société qui implique aussi la famille.

« A l’issue de cette formation, je suis capable de prendre du recul par rapport à mes émotions face à mes enfants et d’essayer de les accueillir pour mieux les comprendre. D’observer davantage sans intervenir, avec patience. » Amandine G.

Les formations disponibles

Educateur Montessori 0 à 3 ans :

Educateur Montessori 3 à 6 ans :

MBTI :

Le test MBTI est l’outil le plus utilisé dans le monde entier pour déterminer des traits de caractère dominants à un moment donné, l’évolution selon le temps et l’environnement.

Cette formation s’adresse aux professionnels de l’enfance et aux parents. Mieux cerner le caractère de l’enfant permet de l’accompagner de manière plus personnalisée et de mieux communiquer avec lui. On favorise ainsi l’épanouissement et le bien-être de l’enfant comme de l’adulte.

Cette offre n’est pas exhaustive puisque de nombreuses formations seront disponibles en septembre 2022. Pour toute information, contactez directement le centre de formation hello@edacademy.fr

Ce que l'équipe de Domissori en a pensé

L’équipe de Domissori est ressortie grandie de l’expérience du parcours de formation proposé par Edacademy. Nous avons pu bénéficier de tous les avantages d’une plateforme d’e-learning et d’un espace ressource à disposition. Quelle que soit la situation personnelle de nos intervenants ou des membres de notre équipe support, la plateforme a permis de s’adapter à l’emploi du temps et au rythme de chacun.

Nous avons particulièrement apprécié que l’humain soit central dans cette expérience avec des programmes créés sur mesure et un suivi de progression, un accompagnement dans les démarches administratives, des réponses concrètes et pertinentes aux questions posées lors des lives ainsi qu’un accès à une communauté qui partage nos valeurs.

L’accessibilité financière de cette plateforme nous a permis à notre tour de démocratiser le savoir autour de l’enfant auprès des familles accompagnées par nos intervenants, œuvrant ainsi pour une société plus égalitaire.

« J’ai appris à mieux comprendre l’enfant et l’importance de l’observer afin de déterminer ses besoins et lui permettre de répondre à son besoin de développement. » Khaola H.

« C’est un magnifique chemin et ça donne du sens à ce qu’on vit je trouve. On utilise toutes nos capacités pour un but noble : être libre et heureux. » Nathalie D.

« Les échanges m’ont permis de prendre confiance en moi, en ce que je voulais mettre en place et d’aller au bout des choses. De tout simplement mieux me connaître. Cela me permettra par la suite d’identifier les peurs des enfants et de les aider à gérer leur stress. » Maelys D.

Edacademy a su créer des formations sur mesure et alignées avec nos valeurs pour nous offrir un épanouissement qui rayonnera bien au-delà du parcours professionnel de chacun.

6 caractéristiques de l’environnement préparé Montessori

Dans la pédagogie Montessori on ne parle pas d’école maternelle, mais de Maison des Enfants. On ne parle pas d’élèves, mais d’enfants. On ne parle pas de professeur des écoles, mais d’éducateur. Et on ne parle pas de classe, mais d’ambiance ou environnement préparé(e).

La notion d’environnement préparé est fondamentale dans la vision montessorienne. Il s’agit d’une matérialisation concrète de ce que nous avons compris des grands principes de psychopédagogie de Maria Montessori. Le terme de classe serait trop réducteur pour parler du lieu qui accueillera le développement du potentiel humain dans toutes ses dimensions !

Contrairement à certaines idées reçues, rien n’est laissé au hasard dans l’environnement préparé Montessorien. Oui, les enfants évoluent librement au sein de cet espace, mais dans un cadre soigneusement préparé, précis et riche. Alors de quels outils disposent l’éducateur pour imaginer sa future ambiance ? Quels pièges doit-il éviter pour ne pas entraver le développement naturel de l’enfant ? Quelles sont les caractéristiques de l’environnement préparé Montessorien ?

L’environnement préparé doit être complet

C’est un des critères définis par l’AMI pour être une école Montessori digne de ce nom : l’ambiance doit mettre à la disposition l’ensemble du matériel destiné aux enfants du plan de développement qu’elle accueille, complet et en bon état. Maria Montessori a elle-même étalonné scientifiquement l’ensemble du matériel proposé aujourd’hui dans les écoles Montessori, reprenant notamment les travaux d’Edouard Seguin et Jean Itard.

A la Maison des Enfants doivent être disposés sur les étagères le matériel de vie pratique, le matériel sensoriel, le matériel de langage et de mathématiques. Ces aides au développement suivent un processus précis que doit respecter l’éducateur lors de ses présentations. Il est donc indispensable qu’il les ait toutes à sa disposition.

Du matériel peut être rajouté s’il représente une réelle aide au développement de l’enfant et s’il respecte les critères principaux du matériel Montessori : le matériel doit être en exemplaire unique dans l’environnement préparé et pouvoir être présenté à l’enfant de manière individuelle. Il doit inviter à la répétition, à l’autonomie et au raffinement du mouvement. C’est le cas notamment avec le matériel d’art ou de botanique.

Mais point trop n’en faut ! Rajouter du matériel risque de gêner la concentration de l’enfant. L’éducateur Montessori doit se retenir d’y rajouter du matériel didactique. Selon Maria Montessori :

« Le matériel doit être limité en qualité et en quantité. »

L’environnement préparé doit être ordonné

L’ordre est extrêmement important pour les enfants en bas âge. Ils ont besoin de repères et de rituels. Les adultes doivent garder en tête que la période sensible de l’ordre les aide dans leur développement en les poussant à classer les choses qui les entourent.

L’ordre dans l’environnement préparé aide l’enfant dans son développement psychique. Il lui permet de faire face à son propre désordre intérieur d’être en construction. Il lui permet de se repérer dans l’ambiance, favorisant le libre-choix et le travail autonome.

« Les enfants de nos écoles sont libres, mais l’organisation y est nécessaire : une organisation plus serrée que dans les autres écoles, et qui doit permettre aux enfants d’être libres de travailler. »

L’ordre est présent partout dans l’ambiance. Le matériel est réparti en quatre aires distinctes et séparées : l’aire de vie pratique, l’aire du matériel sensoriel, l’aire des mathématiques et l’aire du langage. Au sein même de ces quatre aires, le matériel est disposé selon une progression logique. Dans chaque boite ou plateau de matériel, tout doit être propre et ordonné. Pour les activités complexes, le matériel est disposé par ordre d’utilisation pour favoriser le développement de l’esprit logique.

L’ordre passe aussi par les présentations, pendant lesquelles on met en avant le début (inviter l’enfant, nommer le matériel), le milieu (la présentation en elle-même) et la fin (ranger le matériel sur l’étagère). Les rituels qui rythment la journée à la Maison des Enfants aide aussi l’enfant dans la construction de son ordre intérieur. Quand on vous dit que rien n’est laissé au hasard !

L’environnement préparé doit être adapté à l’enfant

Saviez-vous que c’est à Maria Montessori qu’on doit les petites chaises et les petites tables présentes dans toutes les écoles aujourd’hui ? Avant elle, les élèves de maternelle devaient s’adapter aux tables des écoles élémentaires, plus hautes et trop lourdes pour eux.

Le matériel proposé dans l’ambiance, et notamment le mobilier, doit être adapté à la taille et à la force des enfants. Ils doivent pouvoir être capables de déplacer leurs tables et leurs chaises, prendre eux-mêmes le matériel sur les étagères, suspendre leurs manteaux seuls en arrivant à l’école… Les objets de la vie courante (verres, balayettes, pelles…) doivent aussi être adaptés à leur taille.

Pour ne pas entraver l’enfant dans son développement, l’environnement préparé doit répondre au besoin de mouvement de l’enfant. Il a donc besoin d’espace, car le développement de son esprit est intimement lié à au mouvement.

Cet environnement adapté à l’enfant soutient le développement de l’indépendance et de l’autonomie puisque l’enfant n’a pas besoin de l’adulte pour porter, attraper ou se servir du matériel.

L’environnement préparé doit être agréable

Pour que l’enfant soit attiré par le matériel et qu’il se sente bien dans l’ambiance, celle-ci doit être esthétique et lumineuse. L’esthétisme montessorien ressemble à celui du Japon : la beauté dans la simplicité, avec des matières premières de qualité et un esprit minimaliste. La plupart du matériel Montessori est fabriqué en bois, car cette matière est noble et dure dans le temps. La décoration doit rester épurée, on conseille de ne pas trop surcharger les murs. Cette simplicité repose l’esprit mais laisse émerger la pensée. Pour l’ambiance comme pour le comportement de l’adulte, on met le meilleur à disposition de l’enfant.

L’ambiance doit aussi être spacieuse puisque que le travail des écoles Montessori encourage la liberté : le libre-choix, le mouvement libre et la libre circulation ! Certaines activités nécessitent beaucoup d’espace : il faut 8 mètres devant soi pour dérouler la « chaîne de 1000 » de l’aire des mathématiques. Les enfants ont besoin d’espace pour installer leurs tapis au sol pour certaines activités (jusqu’à 4 tapis nécessaires pour les opérations du système décimal !).

« C’est pour cela qu’il faut autant d’espace libre que celui que tous les enfants occupent lorsqu’ils sont assis, afin de faciliter le déplacement des personnes et des objets ».

L’enfant doit se sentir chez lui à la Maison des Enfants. C’est sa deuxième maison !

L’environnement préparé doit contenir des objets de la vie réelle

En ce qui concerne la vie quotidienne des enfants dans l’ambiance ainsi que l’aire de vie pratique, on doit mettre à leur disposition de vrais objets et non des objets à toute épreuve destinés aux bambins. Pas de gobelets en plastique à la Maison des Enfants, mais de vrais verres et de vraies carafes, cassables.

« Les meubles des enfants, tables et chaises, doivent être légers, non seulement pour être transportés facilement par des bras enfantins, mais parce que leur fragilité même devient éducative. C’est par la même raison qu’on donne aux enfants des assiettes de céramique, des verres de cristal, des vase friables. En effet, ces objets sont les dénonciateurs des mouvements brusques, maladroits, inéduqués. »

On offre à l’enfant l’occasion de manipuler des objets de son environnement culturel, comme un lien entre la maison et l’école. Comme à la maison, lorsqu’on casse quelque chose, on utilise une pelle et une balayette pour ramasser.

Les objets de la vie réelle, en particulier les objets cassables, fournissent un aspect qu’on appelle « dénonciateur de l’erreur » dans le jargon Montessori. L’objet fragile dénonce l’utilisation inadéquate et appelle à un effort de précision chez l’enfant. Parfait pour le travail du raffinement du mouvement !

L’environnement préparé doit être vivant

Le lieu qui accueille des enfants pour une éducation « comme une aide à la vie » se doit de laisser s’épanouir celle-ci.

Malgré les exigences d’ordre, l’ambiance préparée ne doit pas non plus rester figée. C’est avant tout une maison qui doit avoir une âme et vivre. L’éducateur doit savoir la faire évoluer au fil de l’année et des saisons, mais subtilement pour ne pas déboussoler les enfants.

Un avantage non négligeable pour une équipe pédagogique est de pouvoir proposer aux enfants un espace extérieur qu’ils auront l’occasion d’aider à entretenir. Rien de tel pour célébrer la vie. A défaut, la nature doit être présente dans l’ambiance avec des végétaux à l’intérieur. Composer un bouquet, entretenir les plantes ou se préparer un encas fruité font partie des activités proposées aux enfants des écoles montessoriennes.

Comme dans tous les lieux de vie, on doit apprendre les règles de la vie en communauté pour une ambiance harmonieuse. Dès le début de l’année, ces règles sont transmises aux enfants grâce à des exercices préliminaires de vie pratique (pour apprendre à déplacer sa chaise sans bruit ou communiquer à voix basse) et des saynètes de « grâce et courtoisie » jouées par l’éducateur et son assistant. En montrant aux enfants ce qu’il faut faire ou ne pas faire, on leur apprend les codes du vivre-ensemble.

L’environnement préparé montessorien est un lieu où l’on attache autant d’importance à ce que l’on peut apporter à l’enfant en termes d’expériences qu’à ce qu’il faut éviter pour ne pas entraver son développement naturel.

Le mot « travail » est souvent un mot très positif dans la bouche des enfants des écoles Montessori, car on n’oppose pas le travail à la vraie vie dans la vision de Maria Montessori, qui voyait l’éducation « comme une aide à la vie ». Dans une ambiance Montessori, cirer des chaussures, se préparer un encas, laver le linge, prendre soin des plantes… fait partie du « travail » des enfants.

Comme on essaie dans les écoles de créer du lien avec la vie quotidienne à la maison pour les enfants, on peut aussi facilement créer chez soi une continuité avec la vie à l’école. L’environnement préparé est une notion adaptable au sein des foyers : faire en sorte que les objets soient accessibles et adaptés à l’enfant, ne pas entraver son besoin de mouvement en exploitant au mieux l’espace dont on dispose, l’impliquer dans les tâches de la vie quotidienne dès le plus jeune âge, le laisser s’habiller seul le plus tôt possible… Tous ces principes peuvent être mis en place par les parents à la maison. Il suffit d‘un peu de patience, et de faire confiance à votre enfant !

Sources

Maria Montessori, Pédagogie scientifique Tome 2, Editions Desclée de Brouwer ; Paris, 2007.
Maria Montessori, Le manuel pratique de la méthode Montessori, Editions Desclée de Brouwer ; Paris, 2016.
Maria Montessori, L’esprit absorbant de l’enfant, Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2010.

10 conseils pour aborder sereinement la rentrée

L’été a filé à toute vitesse et il est déjà temps de se préparer pour la rentrée… Comme tous les moments importants pour vous et votre famille, elle risque de générer du stress. Mais rien n’est figé ! Avec une bonne dose d’organisation, la rentrée peut aussi être un moment agréable qui sonne comme un nouveau départ, où tout est possible.
Voici nos conseils pour une rentrée douce et positive !

1. On trie les fournitures dès la fin de l'année scolaire

On fait le point dès le mois de juin pour s’alléger l’esprit et éviter de racheter des choses inutiles. Si vous avez misé sur du costaud pour le cartable et la trousse, vous éviterez peut-être de devoir en racheter. Peut-être aurez-vous aussi la chance de pouvoir réutiliser certaines affaires au sein de la fratrie ?

La plupart des cahiers n’ont pas besoin d’être conservés d’une année à l’autre, alors on fait une (petite) sélection souvenir pour les plus petits avec les premiers dessins et les premiers mots qu’on range avec les photos de classe dans une jolie boîte. Et on n’hésite pas à jeter le reste, c’est tellement libérateur !
Côté trousse, on implique les enfants dès le plus jeune âge pour tester les feutres et jeter les plus abîmés, ou tailler les crayons de couleurs.

On barre sur la liste ce qui n’aura pas besoin d’être racheté et on donne un coup de frais aux cartables et trousses s’ils sont lavables, c’est toujours ça de fait !

2. On se débarrasse dès que possible de l’achat des fournitures

Si on a reçu la liste de fournitures dès le mois de juin, inutile de se rajouter du stress de dernière minute pour réunir le matériel nécessaire… Idéalement on peut le faire avant même de partir en vacances, mais dans tous les cas on n’attend pas la veille de la rentrée ! Cela vous permettra de commander ce que vous n’aurez pas pu trouver ou ce qui a besoin d’être personnalisé.

Il existe aujourd’hui de multiples façons de se faciliter la vie : des sites internet spécialisés ont vu le jour si l’idée d’arpenter les rayons bondés des grandes surfaces vous donne de l’urticaire… Certaines librairies proposent de préparer votre matériel : il suffit de leur déposer votre liste puis de passer récupérer leur sélection. Tentant non ?

En plus du matériel défini par la sacro-sainte liste de fournitures, on n’oublie pas :

● Les étiquettes au nom de votre/vos enfants pour les vêtements, chaussures…
● Les chaussons pour les plus petits.
● Les gobelets/gourdes selon les classes.
● Les boîtes à goûter si besoin.
● Les équipements sportifs selon les activités.

3. On anticipe sur l’administratif

La rentrée et sa cohorte de papiers à remplir pour nos chères têtes blondes… Que du bonheur hein ?

Pour ne pas se laisser déborder la semaine de la rentrée, on profite de la fin du mois d’août pour anticiper au maximum :

On prend RDV chez le médecin pour avoir des certificats médicaux pour les inscriptions aux activités sportives.
● On passe par la case photomaton/photographe pour les photos d’identité.
● On demande ou on imprime les attestations d’assurances.
● On note les dates des forums d’associations ou des inscriptions en club.

4. On organise la logistique

C’est le moment ou jamais de faire le plein pour les courses alimentaires au drive ou sur internet pour ne rien avoir à acheter pendant la semaine de la rentrée.

Si on n’a jamais tenté le batch-cooking, c’est peut-être le moment d’essayer ? Imaginez le gain de temps et votre tranquillité d’esprit de savoir que le repas est déjà prêt quand reprendrons les marathons sortie d’école/goûter/devoirs/bains…
Pas forcément besoin de passer la semaine précédente en cuisine, mais on peut simplement penser à doubler certaines recettes pour en congeler une part par exemple. Cela vous évitera de manger des coquillettes ou de la pizza surgelée 3 fois de suite la semaine de la rentrée !

On pense aussi au petits déjeuners pour donner du courage aux petits écoliers avec une bonne brioche maison, des pancakes… On peut profiter de la dernière semaine avant la rentrée pour faire de la pâtisserie avec les enfants. Sablés ou cookies se conserveront très bien dans une boite hermétique. C’est l’occasion de passer un moment agréable en famille avant le rush de la rentrée.

5. On tire les dressing

Rien de plus énervant quand on est pressé et stressé le matin avant de partir à l’école et au travail que de s’apercevoir qu’un vêtement est trop petit ou abîmé !

Mieux vaut donc prévoir un petit tri, qui nous permettra aussi de faire le point sur ce qu’on a besoin de racheter pour la rentrée. On peut le faire en même temps que le tri des affaires scolaires pour les plus grands, ou attendre le mois d’août pour les plus petits qui peuvent encore prendre une taille de chaussures pendant l’été !

Si on a un peu de temps, l’idéal est de donner ou vendre immédiatement les vêtements qu’on n’utilisera plus et qui ne pourront pas servir à un autre membre de la fratrie. Grâce aux sites de vente de vêtements de seconde main, vous pourrez même racheter des vêtements à la bonne taille avec ce que vous aurez vendu. Économique et écologique !

6. On recadre les horaires

Pendant l’été, on est souvent plus souple en ce qui concerne les horaires de coucher ou de repas, alors mieux vaut anticiper pour que les enfants ne s’endorment pas à 22h la veille de la rentrée…

Une semaine avant le jour J, on essaie de décaler l’heure du coucher (et donc du repas!) progressivement selon les besoins.

On peut aussi profiter de la rentrée pour adapter le rituel du coucher ou le mettre en place si on n’en a pas encore. Les rituels sont importants pour assurer la sécurité affective de votre/vos enfant(s) et lui/leur permettre de se repérer dans le temps. Mais ils doivent aussi évoluer avec l’enfant au fil des années. La rentrée peut être le bon moment pour réadapter le rituel à l’âge de l’enfant.

7. On organise les mercredis

Les mercredis sont parfois compliqués à gérer quand on a plusieurs enfants, que l’on travaille ou pas !

Si vous travaillez, il faut s’organiser pour faire garder votre/vos enfants ce jour-là. A vous de décider de la meilleure solution en fonction de leurs âges, de vos besoins et de votre budget : chez de la famille à proximité ? Le centre aéré ? Chez une assistante maternelle ? Une garde à domicile ? Dans ce dernier cas, pourquoi ne pas profiter de cette garde pour éveiller votre enfant avec des ateliers pédagogiques ou d’immersion linguistique ? Beaucoup de parents l’ignorent, mais il existe une aide de la CAF, appelée Complément de Mode de Garde (CMG) qui peut vous servir à financer la garde de vos enfants de moins de 6 ans à raison de 16h par mois. Renseignez-vous !

Si vous avez plusieurs enfants et la chance d’être auprès d’eux le mercredi, vous aurez quand même besoin de vous organiser afin de faire cohabiter harmonieusement les activités de chacun. Renseignez-vous dès que possible sur les horaires des activités sportives et culturelles susceptibles d’intéresser vos enfants. Peut-être pourrez-vous vous organiser avec un autre parent pour vous éviter des allers-retours ?

8. On reste bienveillant sur les activités

L’offre actuelle d’activités sportives, culturelles et artistiques pour les enfants étant très riche, il est parfois difficile de faire un choix car on aimerait tout pouvoir offrir à nos bambins !

Mais il faut avant tout faire un choix en fonction de la personnalité et des goûts de son enfant. S’il n’arrive pas à choisir lui-même, on peut lui proposer de tester plusieurs activités, la première séance étant souvent sans engagement. Soyez avant tout à l’écoute de son ressenti pour que son activité soit un réel plaisir pour lui.

N’oubliez pas que le rythme scolaire, qui plus est lorsqu’on y rajoute du temps périscolaire et de cantine, est déjà fatigant pour les enfants. Évitez d’y rajouter une activité par jour… Les enfants ont aussi besoin d’avoir du temps à eux pour s’ennuyer et ainsi développer leur imagination.

9. On dompte le stress

Si vous sentez le stress monter pour vous et/ou votre enfant la rentrée approchant, pensez à mettre en place rapidement des outils pour le gérer.

Des exercices de sophrologie peuvent par exemple vous aider à garder l’esprit clair et peuvent être pratiqués en famille avec les enfants dès 5 ans.

Instaurer des temps calmes en famille peut vous aider à rester zen face à la période qui arrive, tout en offrant à vos enfants de belles habitudes de gestion du stress et des émotions. Les idées ne manquent pas : méditation, massages, activité manuelle relaxante, lecture à voix haute…

Pensez aussi aux huiles essentielles et aux fleurs de Bach pour un coup de pouce supplémentaire en cas d’anxiété de pré-rentrée !

10. On instaure des rituels en famille

Comme nous, les enfants aiment avoir des événements heureux en perspective dans leur routine quotidienne.

La rentrée peut être l’occasion de mettre en place des rituels en famille : un balade dans la nature le dimanche, une pizza partagée le vendredi soir pour se raconter la semaine écoulée, le petit bonheur du jour qu’on se raconte au dîner… Pas besoin de beaucoup d’énergie ou d’argent pour créer des souvenirs qui resteront dans le cœur de vos enfants à l’âge adulte.

Pensez aussi à vous récompenser pour cette période chargée pour les parents : un bon bain chaud, une séance de sport ou de yoga, ou tout ce qui peut vous aider à vous faire du bien. Pourquoi ne pas poser un jour de congé une fois vos enfants à la crèche ou à l’école pour profiter d’un peu de temps pour vous ? N’oubliez pas que pour être capable de prendre soin des autres, il faut d’abord prendre soin de soi-même. Vous le méritez !

Parentalité positive : La sophrologie pour les enfants et les parents

Etre parent est un métier passionnant… mais pas toujours facile ! Les tout petits réclament du temps, de l’attention, les plus grands chahutent, les ados sont en pleine « crise »… Nous nous entendons régulièrement dire « Tiens-toi tranquille », « Calme-toi », « Arrête de bouger » ou encore « Concentre-toi » ou « Fais donc attention ». Et notre enfant de nous interroger du regard « Se calmer ? Se concentrer ? Oui, mais comment ? »

Et si la sophrologie – vécue ici comme une philosophie de vie – nous invitait à l’apprentissage de la sérénité, de la concentration, à trouver une autre façon d’être en relation avec nos enfants ?
Florence Pays, sophrologue, nous explique pourquoi et comment cette discipline peut nous aider dans notre parentalité.

La sophrologie est une méthode psychocorporelle qui permet de prendre conscience de nos capacités et de nos potentiels. Pour ce faire, elle s’appuie sur des exercices simples et accessibles à tous utilisant notre capacité à ressentir notre corps, à être conscient de notre respiration, à activer la détente musculaire et la visualisation positive.

La sophrologie parent-enfant se veut ludique. Au travers d’exercices de respiration, de relaxation, d’écoute du corps, d’éveil des sens, la sophrologie se vit sous forme de jeux et d’exercices simples.
Par la sophrologie, l’enfant apprend à exprimer ses émotions, ses peurs, ses colères, sa tristesse, sa joie aussi. Elle l’aide à renforcer sa sécurité intérieure, sa confiance en lui, son sentiment d’identité.
Mais aussi, elle peut le soutenir dans ses apprentissages, l’aider à dépasser l’anxiété, un choc affectif, une crise, ou encore un changement de vie familiale ou scolaire. L’aider à désamorcer les différents stress qu’il peut rencontrer dans sa vie. Apprendre à mieux se connaitre.

Mais la sophrologie vient aussi nous éclairer dans notre vécu de parent. Elle nous invite à décoder nos propres besoins et ceux de nos enfants pour désamorcer les conflits et installer une communication bienveillante dans le respect de chacun.

Les axes principaux

La corporalité

la pratique de la sophrologie stimule et affine les sensations corporelles. Le schéma corporel est la représentation que notre cerveau a de notre corps dans l’espace : il est évolutif, il s’adapte en permanence, il inclut les prolongements de notre corps (stylo, raquette…). Les exercices debout mettent l’accent sur les sensations d’ancrage, d’équilibre et de verticalité.

La détente

la sophrologie nous invite à mettre entre parenthèses les tensions physiques et mentales. Par le ralentissement de nos mouvements physiques, nous pouvons abaisser nos rythmes biologiques (respiratoire et cardiaque) et par là-même diminuer notre cogitation mentale. Quand tout s’agite, nous pouvons inviter l’enfant à faire comme l’escargot. Et si celui qui gagnait la course était le dernier arrivé ?!

La respiration

la respiration est « notre accélérateur » et « notre frein ». La respiration est la source d’oxygène pour toutes les cellules du corps donc aussi des fonctions cognitives. Bien respirer stimule notre capacité de concentration et de mémorisation. Et lorsque la respiration devient consciente, tout s’apaise, se calme.

Quelques exercices de sophrologie à vivre en famille

Le ballon de la respiration

la respiration abdominale calme les angoisses, apaise les tensions et évacue le stress. Une main sur le ventre de son enfant ou de son parent, sentir le ballon de la respiration qui se gonfle et se dégonfle. On connecte la respiration de « l’autre » pour mieux ressentir sa propre respiration.

L’arbre et le promeneur

l’enracinement est le premier ingrédient de la conscience d’être, la sagesse populaire le dit à travers les expressions comme « bien dans ses pompes » ou encore «  avoir les pieds sur terre ». La conscience du corps est stimulée par le jeu « l’arbre et le promeneur » : l’un des deux joueurs joue à faire l’arbre (immobilité, si possible les yeux sont fermés), l’autre est le promeneur qui vient s’appuyer sur l’arbre pour l’aider à se sentir solide et ancré, il peut y faire sa gym, la sieste. Puis les rôles s’inversent.

Jeu du miroir

face à face (l’adulte est assis sur une chaise ou au sol), l’un fait tous les mouvements qu’il souhaite mais lentement, l’autre reproduit chaque mouvement avec précision. Les mouvements sont quasi simultanés et donnent une sensation de grande complicité. Laisser libre cours à l’imagination, tous les mouvements sont permis, mais toujours avec lenteur. Puis on échange les rôles, le miroir devient créateur de mouvements. On peut aussi mettre de la musique (douce !).

Exercice du Polichinelle (ou bouteille d’Orangina)

debout, les pieds parallèles, les genoux légèrement fléchis, Dans un premier temps, on peut faire des petits mouvements d’avant en arrière sans perdre l’équilibre puis on laisse un tremblement naitre dans les jambes et se propager dans tout le corps.
Les pieds restent à plat sur le sol, on décolle très légèrement les talons. Si l’espace le permet, on peut aller jusqu’à faire des petits sauts sur place. On peut laisser sortir le son «  a » puis on arrête les tremblements ; quelques instants de silence pour aller à la rencontre des sensations corporelles puis on recommence une deuxième fois : on laisse remonter les tremblements jusqu’au sommet de la tête puis un nouveau un temps d’immobilité, de silence pour accueillir les sensations une troisième fois.

Enroulement du dos

10 clés pour bien démarrer son allaitement

En France deux nouveau-nés sur trois sont allaités à la naissance, mais à l’âge de trois mois ils ne sont déjà plus que 10% à être allaités de manière exclusive. Pourtant l’OMS recommande l’allaitement exclusif jusqu’aux 6 mois de l’enfant. La cause de ce faible taux ? Un congé maternité trop court et des mères peu ou mal conseillées, pas assez préparées en amont, et pas assez soutenues. Dans de nombreux cas par exemple, le premier pic de croissance entraîne un arrêt de l’allaitement car les femmes ne sont pas assez informées et prennent les symptômes du pic de croissance pour une lactation insuffisante. L’inquiétude l’emporte et c’est la fin de leur allaitement.

Nous vous proposons ici quelques conseils pour bien démarrer votre aventure lactée et vous permettre de la vivre sereinement aussi longtemps que vous en aurez envie.

Pendant la grossesse

1. S'informer

Pour un allaitement réussi, il est essentiel de vous informer pendant votre grossesse s’il s’agit d’une première fois pour vous. Allaiter est naturel mais pas si instinctif que ça, vous avez besoin d’apprendre !
Pics de croissance, colostrum, position de la madone, de la louve ou du ballon de rugby, D.A.L, crevasses, engorgement, mastites… Il va falloir vous familiariser avec un nouvel univers.
Entre la fatigue de l’accouchement, les douleurs du post-partum et la découverte de votre enfant, vous aurez autre chose à faire une fois votre bébé né !

Les ressources ne manquent pas entre les sites web (La Leche League regroupe toutes les informations nécessaires et des études fiables), les ouvrages (pour s’informer de manière ludique, nous vous conseillons le Manuel très illustré de l’allaitement) et les professionnels de santé.

Si vous trouvez que votre préparation à l’accouchement manque d’informations concernant l’allaitement, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec une sage-femme en libéral ou une conseillère en lactation IBCLC. Ce contact sera précieux lors de votre sortie de la maternité pour avoir une personne ressource à qui vous adresser.

2. Se faire confiance

La conséquence directe de votre recherche d’informations sera de gagner en confiance en vous. Si vous savez comment l’allaitement fonctionne, même pour un premier allaitement, vous pourrez faire face aux conseils parfois contradictoires du personnel soignant. Vous ne vous inquiéterez pas que votre nouveau-né perde du poids lors de ses premiers jours de vie. Vous pourrez rester ferme si l’on vous propose des biberons de complément sans attendre votre montée de lait.

On a toutes entendu des histoires d’allaitement avorté pour de multiples raisons… Mais savez-vous que seulement une femme sur mille est réellement incapable d’allaiter ? La plupart du temps, les mamans abandonnent à cause d’un manque d’informations et d’accompagnement. La fatigue n’aidant pas, si vous n’avez pas confiance en vous, vous risquez d’écouter le premier pédiatre qui vous proposera de passer au lait en poudre pour vous en mordre les doigts ensuite.

3. S'équiper

Pensez à glisser dans votre valise maternité un petit nécessaire pour l’allaitement :

N’oubliez pas aussi de glisser dans votre valise des langes, plus pratique que les bavoirs pour les bébés allaités puisqu’ils pourront vous servir pour vous couvrir, envelopper bébé et vous protéger des régurgitations… C’est un indispensable de votre valise maternité !

A la maternité

4. Opter pour le peau à peau

Les bénéfices du peau à peau dans les premiers mois de vie du bébé sont nombreux, et les professionnels de santé l’ont bien compris. On encourage désormais la maman et le papa à le pratiquer dès la naissance.

Le peau à peau vous aidera à la création du lien avec votre enfant grâce à la sécrétion d’ocytocine. En favorisant cette proximité et en pratiquant une mise au sein très régulière, vous n’aurez pas à vous inquiéter pour la montée de lait, qui arrivera vite.

Les débuts de l’allaitement sont parfois difficiles, le temps que la lactation se mette en route et de trouver vos marques avec votre bébé. Essayer de rester dans votre bulle aussi longtemps que vous en ressentirez le besoin. Bientôt tout sera plus fluide et facile !

5. Soigner les premières mises au sein

Pensez à glisser dans votre valise maternité un petit nécessaire pour l’allaitement :

N’oubliez pas aussi de glisser dans votre valise des langes, plus pratique que les bavoirs pour les bébés allaités puisqu’ils pourront vous servir pour vous couvrir, envelopper bébé et vous protéger des régurgitations… C’est un indispensable de votre valise maternité !

Au retour à la maison

6. Préparer son petit coin dédié à l'allaitement

Une fois rentrée de la maternité, vous serez contente d’avoir un endroit où vous serez installée confortablement pour allaiter.

Vous pouvez y réfléchir pendant votre grossesse, et aménager un endroit cosy pour les tétées qui reviendront très fréquemment pendant les premières semaines de vie de bébé !

Organisez-le autour du fauteuil ou du canapé dans lequel vous vous installerez pour allaiter, avec un repose-pied, un coussin d’allaitement et éventuellement un plaid selon la saison. A proximité, pour que vous puissiez vous servir même une fois bébé au sein, vous pouvez prévoir sur une meuble un plateau ou un panier avec une gourde d’eau (l’allaitement donne souvent soif, et c’est souvent une fois installée qu’on s’en rend compte !), des langes, de quoi grignoter et le petit nécessaire que vous aviez à la maternité.

7. Ne pas sous-estimer l'aide du tire-lait

Dans la projection mentale que vous vous faisiez de l’allaitement, vous vous imaginiez partager des moments de tendresse, en fusion avec votre bébé… Et sûrement pas branchée à une machine !

Pourtant le tire-lait peut vous aider dans de nombreuses situations et cela dès la naissance de votre enfant, en cas de prématurité, de problème de santé pour vous ou pour lui, ou simplement pour stimuler la lactation.

Plus tard, il pourra vous permettre de prendre un peu de repos pendant que votre partenaire prendra le relais.

Si vous souhaitez prolonger votre aventure lactée, il pourra même vous aider à cuisiner des petits plats maison pour votre bébé en ajoutant votre lait à ses purées ou même à lui fabriquer des esquimaux au lait maternel pour soulager ses poussées dentaires !

Si vous avez fait le choix d’allaiter, on vous remettra une ordonnance pour louer un tire-lait en pharmacie à votre sortie de la maternité. Vous pouvez aussi choisir d’avoir à la maison un plus petit modèle, manuel ou électrique.

8. Faire équipe avec son partenaire

Bien sûr, un papa ne peut pas allaiter à votre place même avec la meilleure volonté du monde ! Seuls les couples lesbiens peuvent avoir ce privilège grâce à la lactation induite, trop peu connue.

Mais dans tous les cas, le co-parent a son rôle à jouer dans l’allaitement. Votre partenaire doit être votre allié dans cette aventure. Pour cela, il doit être aussi informé que vous. N’hésitez pas à lui partager toutes les ressources que vous vous procurez. En temps normal, le co-parent est le bienvenu lors des séances de préparation à l’accouchement et à l’allaitement.

Son investissement vous sera parfois indispensable pour vous épauler ou vous remotiver au cours des journées plus difficiles que d’autres. Pendant les premiers mois du post-partum ou pendant les pics de croissance, votre partenaire jouera un rôle crucial en s’occupant de la logistique et en vous préparant un bon petit plat ou une tisane réconfortante…

9. Prendre soin de soi

On ne le dira jamais assez : le post-partum est une période particulière pendant laquelle on a besoin d’être chouchoutée. Vous venez de vivre un effort physique incroyable avec l’accouchement et vous allez continuer à vivre des bouleversements physiques, hormonaux et émotionnels.

Même si la grossesse et l’allaitement sont des événements naturels et heureux, ils demandent de gros efforts à votre corps. Vous aurez besoin de vous reposer, d’avoir une alimentation riche et équilibrée et de bien vous hydrater pour avoir une bonne lactation.

N’hésitez pas à demander de l’aide si vous vous sentez dépassée, et à déléguer la logistique de la maison pour pouvoir vous consacrer à votre bébé. N’oubliez pas que le repos est indispensable à un allaitement réussi : faites des siestes pour survivre aux nuits hachées dès que vous en avez la possibilité.

10. Dédramatiser

Quel que soit le problème que vous rencontrez pendant votre allaitement, il y a une solution ! N’hésitez pas à vous rapprocher de votre conseillère en allaitement ou de votre sage femme. Consultez un ostéopathe dans le mois qui suit l’accouchement. Ces professionnels seront en mesure de détecter des problèmes tels qu’un frein de langue ou une mauvaise succion chez votre enfant.

Demandez conseil à des mamans allaitantes, et si vous n’en avez pas autour de vous, inscrivez vous sur un groupe de soutien. Certains comptes banalisent l’allaitement avec beaucoup d’humour, faites-vous du bien !

Enfin ne soyez pas trop dure avec vous-même, tous les allaitements ne se ressemblent pas. Vous avez aussi le droit de trouver cela difficile parfois. N’écoutez que vous en ce qui concerne la poursuite ou non de l’allaitement. Inutile de vous forcer si vous avez l’impression que cela ne vous convient pas. Écourter votre allaitement ne fera pas de vous une mauvais mère : félicitez-vous plutôt d’avoir essayer ! Fuyez les injonctions concernant l’allaitement en particulier et la maternité en général, écoutez-vous et soyez la mère que vous avez envie d’être !