Innovation en éducation

Nous le savons, les enfants d’aujourd’hui grandissent et évoluent dans un monde qui n’a rien à voir avec celui des générations précédentes. De ce fait, il est devenu nécessaire de changer notre manière de transmettre afin de permettre à chacun de se développer sereinement, et ainsi, de contribuer à une amélioration de la société. Dans ce cadre, le Congrès de l’Innovation en éducation a pour vocation de vous inspirer !

Parce que nous avons tous un rôle à jouer pour le monde de demain, rendez-vous au Congrès de l’Innovation en éducation !

C’est quoi le Congrès de l’Innovation en Éducation ?

Sans forcément être connus, de nombreux acteurs de l’éducation étudient et œuvrent pour son évolution. Le congrès Innovation en éducation a pour vocation de vous les faire découvrir. Cet événement est un point de départ, une porte ouverte pour échanger, envisager de nouvelles options et continuer à avancer dans cette voie qui nous rassemble : tendre vers une éducation meilleure. 10 conférenciers sont présents durant un week-end afin de partager leurs connaissances dans des domaines divers et variés autour de l’éducation.

C’est quand ?

Le 5 ème Congrès de l’Innovation en éducation se tiendra pour la première fois à Bordeaux, au Rocher de Palmer, les 18 & 19 Février 2023.

L’éducation, actrice principale de l’histoire de notre vie

Mise en œuvre dès la naissance par nos parents puis poursuivie en étroite collaboration avec les enseignants, l’éducation que nous recevons influe sur ce que nous devenons en grandissant, les chemins que nous empruntons, et par voie de conséquence, l’adulte que nous sommes. C’est pour cette raison qu’il est primordial pour l’épanouissement des êtres humains de prêter la plus grande attention à ce domaine, qui définit littéralement la société de demain.

Pour nous, une éducation novatrice serait une éducation qui enseignerait à chaque enfant à aimer et rire, à apprendre et à grandir au-delà de ses limites actuelles. Nous aimerions les convaincre de leur valeur, les motiver à développer leur plein potentiel et leur autonomie, afin d’en faire des êtres épanouis mais également responsables et concernés par le monde dans lequel ils évoluent. 

Et bonne nouvelle, il existe une multitude de possibilités, de méthodes, de recherches, de points de vue qui gravitent autour de l’éducation ! Et le Congrès Innovation en éducation a été créé pour vous les faire découvrir, durant 2 jours inspirants autour de cette thématique, au cours desquels vous aurez l’occasion de rencontrer des personnes qui se posent les mêmes questions que vous, des exposants qui proposent des outils concrets, et des conférenciers experts dans leur domaine comme Thomas d’Ansembourg, Stéphanie Brillant, Héléne Bonhomme ou encore les jeunes de l’école Ikigaï ! 


Tout part de l’éducation ! C’est la seule conviction qui nous anime, et celle qui a donné naissance à cet événement. En effet, il nous paraît primordial de nous réunir afin de repenser ensemble le monde de demain. Et la période que nous vivons actuellement nous motive encore plus, pour que le plus grand nombre accède à ces informations positives : Car oui, les solutions existent, et parce qu’ensemble on va plus loin, venez nous retrouver au congrès 🙂

Dès le plus jeune âge, l’adulte doit montrer l’exemple à l’enfant pour l’aider à trouver la paix intérieure : lui apprendre à mettre des mots sur ses émotions, à les gérer et à les exprimer.

Cela passe par la mise en place d’activités artistiques, qui permettent aux enfants d’exprimer leur sensibilité et d’apprendre à se connaitre aussi.

Il existe beaucoup d’outils de développement personnel accessibles même aux plus petits. De plus en plus d’écoles instaurent des moments de yoga, de méditation, de sophrologie… Ces pratiques aident l’enfant à gérer son anxiété et à se calmer, ce qui est indispensable pour devenir un adulte épanoui. On ne peut être en paix avec les autres sans être en paix avec soi-même.

Pour atteindre la paix intérieure, l’enfant doit aussi, selon Maria Montessori, être connecté avec le vivant. Cela passe par des moments de sortie dans la nature, d’expérience sur les plantations et la germination, ou simplement la présence de végétaux au sein de la classe.

Pour vivre en paix avec la nature, il faut apprendre à respecter le vivant et à expérimenter le rapport entre soi-même et son environnement. Comprendre l’importance de la faune et la flore dans sa propre existence.

Maria Montessori était, comme sur beaucoup de points, visionnaire en ce qui concerne la conscience écologique des enfants. Aujourd’hui plus que jamais, la notion de paix est interconnectée au respect du monde qui nous entoure.

« L’amour pour l’environnement est un sentiment spirituel dont l’homme fait l’expérience, comme d’une force qui l’élève, qui lui donne des éclairs de gloire ».

Sources

Toutes les infos par ici : http://www.innovation-en-education.fr/

Comment éduquer à la paix ?

Pour Maria Montessori, qui voit l’éducation « comme une aide à la vie », le but ultime de l’éducation devrait être d’atteindre la paix dans le monde. Pour celle qui a connu deux guerres mondiales et a été nominée 3 fois au Prix Nobel de la paix, la réponse réside dans l’enfant : « L’enfant apparaîtrait parmi nous comme celui qui peut nous enseigner la paix. »

Mais pour la pédagogue, la paix ne se résume pas à l’absence de guerre. Il s’agit aussi d’un état d’harmonie intérieure qui doit être recherché dès la petite enfance pour construire les adultes épanouis qui deviendront les citoyens de demain.

Mais comment fait-on concrètement pour insuffler l’idée de paix aux enfants ? Comment leur donner l’exemple ? Quels aspects de l’éducation Montessori soutiennent la notion de paix ? Quels outils devrait-on offrir aux enfants pour leur permettre de nous montrer la voie ?

Mettre fin à la bataille entre l’enfant et l’adulte

Pour Maria Montessori, la paix dans le monde passe forcément par le fait de reconsidérer la relation de l’adulte envers l’enfant, qu’elle appelle « le citoyen oublié ». Il faut mettre fin aux rapports de force, à l’éducation disciplinaire, à l’obéissance contrainte.

Au contraire, l’adulte, qu’il s’agisse du parent ou de l’éducateur, doit être dans une posture d’écoute, d’égal à égal avec l’enfant, avec pour but de l’accompagner sur le chemin de l’auto-éducation. Il ne doit pas considérer qu’il doit tout enseigner à l’enfant, car c’est ce dernier qui possède les clefs de sa propre éducation.

L’enfant doit apprendre à obéir à lui-même et non aux autres, à exercer son esprit critique dès le plus jeune âge. Le but à atteindre est l’auto-discipline et non l’obéissance.

« L’obéissance contrainte de l’enfant à la maison et à l’école, une obéissance qui ne prend pas en compte les droits de la raison ou de la justice, prépare un adulte qui se résignera à n’importe quoi et à tout. »

Montrer l'exemple

Pour apprendre le vivre-ensemble aux enfants, nous devons être un exemple pour eux. C’est en nous regardant évoluer que l’enfant apprend, bien plus qu’en nous écoutant.

À nous donc de leur montrer l’exemple dans nos interactions avec les autres adultes. Dans une école Montessori, l’éducateur doit être un modèle pour l’enfant dans les relations qu’il entretient avec les autres membres de l’équipe pédagogique ou avec les parents. L’enfant absorbera alors les notions de communication positive et de diplomatie nécessaires pour vivre en société.

Dans le décalogue de Maria Montessori, on retrouve « Ne dites jamais de mal d’un enfant devant lui ou en son absence ». Il en va de même pour les adultes. Pour apprendre la bienveillance, l’enfant doit en être témoin.

À la Maison des Enfants, l’éducateur et son assistant jouent des saynètes appelées « Grâce et courtoisie » devant les enfants. Elles leur permettent d’apprendre les codes de la vie en communauté, mais ne font qu’accentuer l’exemple donné par les adultes dans l’ambiance tout au long de la journée.

Encourager l'ouverture sur le monde

Un des points clés de la pédagogie Montessori consiste à fournir à l’enfant un environnement riche, capable de stimuler sa curiosité et de l’amener vers le développement de son plein potentiel. On apprend dès le plus jeune âge l’existence d’autres pays, d’autres langues, d’autres religions, d’autres coutumes grâce aux puzzles de géographie, aux activités sur les drapeaux, aux différentes lectures…

Les ambiances Montessori sont souvent bilingues, pour offrir à l’enfant une plus grande ouverture sur le monde. Les parents issus d’autres pays sont invités à venir partager avec les enfants des moments d’éveil autour de leur culture.

En apprenant dès la maternelle ce qui nous relie et ce qui nous différencie les uns des autres, on cultive la tolérance chez l’enfant.

Favoriser l'autonomie

En mettant à la disposition de l’enfant un environnement dans lequel il peut évoluer seul, on l’aide au quotidien à devenir de plus en plus autonome. C’est pour cela que dans les écoles Montessori, tout le matériel est à la portée des enfants, et le mobilier à leur échelle.

Il n’y a pas plus grande satisfaction pour le jeune enfant que d’être capable de faire seul. Ne pas avoir besoin de l’adulte l’aide à développer sa confiance et son estime de lui-même.

En favorisant l’autonomie de l’enfant, on évite des frustrations inutiles et on l’aide à construire son ordre intérieur. Il gagne en indépendance et en dignité. C’est pour Maria Montessori une clé pour que ces enfants deviennent des adultes épanouis, qui ne soient pas à la merci de leaders malintentionnés.

Privilégier la coopération plutôt que la compétition

« Tout le monde parle de paix mais personne n’éduque à la paix. On éduque pour la compétition, et la compétition marque le début de toutes les guerres. Quand on éduquera pour la coopération et pour nous offrir les uns les autres de la solidarité, ce jour-là alors on éduquera pour la paix. »

Cela semble si évident, et pourtant… L’esprit de compétition est encore bien présent dans le système scolaire classique. Dans les écoles Montessori, il n’y a pas de système de notation, pour éviter d’évaluer les élèves les uns par rapport aux autres.

Chaque activité est présente en un unique exemplaire dans l’ambiance, ce qui permet à l’enfant de ne pas se comparer à ses camarades. L’enfant commence sa scolarité avec des cycles de travail autonome, puis lorsqu’il est en âge de travailler avec ses pairs, on lui propose des activités de coopération comme des recherches et des exposés à préparer.

De plus le mélange des âges au sein d’une même classe (3-6 ans puis 6-12 ans) permet aux enfants d’apprendre la coopération plutôt que la compétition. Les plus grands sont ravis de montrer aux plus petits ce qu’ils savent déjà faire. Chacun évolue à son propre rythme, sans injonction à avoir acquis telle ou telle compétence à un âge donné.

Transmettre des outils

Maria Montessori déplorait la recherche de conformité au sein des écoles. Le but de son éducation « comme une aide à la vie » est d’apprendre à l’enfant à faire par lui-même, puis à penser par lui-même. C’est cette indépendance d’esprit qui doit être privilégiée pour former le citoyen de demain.

Il ne s’agit pas de les éduquer dans un univers parfait où tout le monde est toujours du même avis. Au contraire, les enfants ont besoin d‘apprendre les codes de la résolution de conflit dès le plus jeune âge. Valoriser la parole de chacun, apprendre à écouter, à exprimer ses émotions calmement, à défendre ses arguments, à arbitrer.

La participation démocratique est encouragée au sein de la classe, en particulier à partir de 7 ans, un âge où la notion de justice devient essentielle pour l’enfant. A la maison, au sein de la fratrie, on peut aussi mettre en place une forme de démocratie, pour que l’enfant sente que son opinion compte.

Cultiver la paix intérieure

Pour Maria Montessori, la paix n’est pas seulement l’absence de guerre mais le résultat d’une harmonie intérieure propre à chaque individu. Et c’est le rôle de l’éducation d’aider l’enfant à atteindre cette tranquillité d’âme.

« L’établissement d’une paix durable est l’objet même de l’éducation, la responsabilité de la politique n’étant que de nous protéger de la guerre ».

Dès le plus jeune âge, l’adulte doit montrer l’exemple à l’enfant pour l’aider à trouver la paix intérieure : lui apprendre à mettre des mots sur ses émotions, à les gérer et à les exprimer.

Cela passe par la mise en place d’activités artistiques, qui permettent aux enfants d’exprimer leur sensibilité et d’apprendre à se connaitre aussi.

Il existe beaucoup d’outils de développement personnel accessibles même aux plus petits. De plus en plus d’écoles instaurent des moments de yoga, de méditation, de sophrologie… Ces pratiques aident l’enfant à gérer son anxiété et à se calmer, ce qui est indispensable pour devenir un adulte épanoui. On ne peut être en paix avec les autres sans être en paix avec soi-même.

Prendre soin de son environnement

Pour atteindre la paix intérieure, l’enfant doit aussi, selon Maria Montessori, être connecté avec le vivant. Cela passe par des moments de sortie dans la nature, d’expérience sur les plantations et la germination, ou simplement la présence de végétaux au sein de la classe.

Pour vivre en paix avec la nature, il faut apprendre à respecter le vivant et à expérimenter le rapport entre soi-même et son environnement. Comprendre l’importance de la faune et la flore dans sa propre existence.

Maria Montessori était, comme sur beaucoup de points, visionnaire en ce qui concerne la conscience écologique des enfants. Aujourd’hui plus que jamais, la notion de paix est interconnectée au respect du monde qui nous entoure.

« L’amour pour l’environnement est un sentiment spirituel dont l’homme fait l’expérience, comme d’une force qui l’élève, qui lui donne des éclairs de gloire ».

Sources

Maria Montessori, L’éducation et la paix, Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2001

Montessori, c'est pour les riches ?

Comme tout jeune parent, vous avez envie de faire les bons choix. Depuis la naissance de votre progéniture, vous voulez le meilleur pour elle, et c’est bien normal !

Au moment des premières questions concernant l’éveil de votre bambin, vous avez peut-être découvert la pédagogie Montessori. Après quelques recherches (peut-être même quelques ouvrages achetés sur le sujet ?), vous avez découvert les grands principes de Maria Montessori. Une éducation qui respecte le développement naturel de l’enfant, laissant la part belle à l’exploration libre et aux découvertes sensorielles : « Voilà ce que je veux pour mon enfant ! ». Pour les premiers jeux d’éveil, un mobile fabriqué par vos blanches mains, un hochet ou deux en passant chez Nature et découvertes, les premiers jeux d’encastrement en cadeau d’anniversaire : budget maitrisé !

Mais au moment d’inscrire votre enfant à l’école maternelle, c’est la douche froide ! Entre 5 000 et 10 000 euros pour une année à la Maison des Enfants, l’école maternelle Montessori. Vous qui voyiez déjà votre rejeton scolarisé dans un cadre intime et bienveillant, pratiquant l’anglais et le yoga au quotidien… C’est râpé.

Pourquoi les frais de scolarité en école Montessori sont-ils si élevés ? La pédagogie Montessori est-elle élitiste ? Quelles sont les alternatives lorsqu’on a un budget limité ? Faut-il être riche pour élever son enfant dans le respect des valeurs montessoriennes ?

Le coût des écoles Montessori en France

Les écoles alternatives inspirées de la pédagogie Montessori sont de plus en plus nombreuses, même en zone rurale. Mais la grande majorité de ces écoles sont des écoles hors-contrat, c’est-à-dire qu’elles ne reçoivent aucune subvention de l’État. Les locaux, le matériel, le salaire des éducateurs sont donc financés par les frais de scolarité des familles. Et ils sont très élevés, dès l’école maternelle… Il faut compter entre 5 000 et 10 000 euros pour une année scolaire selon la région.

Peu de familles peuvent envisager sereinement d’investir entre 15 000 et 30 000 euros uniquement pour l’école maternelle de leur rejeton. On vous laisse faire le calcul en cas de fratrie avec des enfants rapprochés ! Et quand bien même on peut se le permettre financièrement, est-ce une bonne stratégie ? Ne vaudrait-il pas mieux mettre cette somme de côté pour d’éventuelles études supérieures plutôt que pour l’école maternelle ? Un vrai casse-tête pour les parents.

Mais s’il y a des écoles hors contrat, c’est bien qu’il existe des écoles sous contrat ? Il existe en effet quelques écoles Montessori sous contrat avec l’État, peu nombreuses malheureusement. Il s’agit pour la plupart d’écoles privées catholiques ayant eu la chance d’être reconnue par l’État . C’est le cas par exemple de l’école Jeanne d’Arc de Roubaix où a été tourné le film « Le Maître est l’Enfant ». Mais pour accéder à ces rares écoles sous contrat, à moins d’un gros coup de chance, il va falloir vous armer de patience car vous risquez de rester sur liste d’attente…

Pour certains parents convaincus par cette approche mais n’ayant pas le budget nécessaire, la seule solution reste l’Instruction En Famille (IEF). Mais ils se confrontent alors à d’autres difficultés, l’État ayant pour but de faire baisser le nombre d’enfants non-scolarisés en France dans les années à venir.

Le coût du matériel

Une des raisons qui expliquent le montant des frais de scolarité dans les écoles Montessori est le coût d’achat et d’entretien du matériel. Soigneusement élaboré et étalonné scientifiquement par Maria Montessori, ce matériel doit être complet pour qu’une école puisse être reconnue par l’AMI (Association Montessori Internationale). Il doit être de qualité et ne peut pas être acheté n’importe où, sous peine de devoir être renouvelé bien trop souvent ! Rien que pour l’aire du matériel sensoriel, on compte une cinquantaine d’activités différentes. Et le matériel doit aussi être complet pour l’aire de vie pratique, de mathématiques et de langage… Même si l’on choisit de faire l’école à la maison avec ses enfants, choisir la pédagogie Montessori nécessite donc un investissement financier.

Bien sûr les grandes enseignes démocratisent un peu le matériel Montessori aujourd’hui… Pour le meilleur et pour le pire ! Maria Montessori n’ayant jamais déposé son nom, n’importe qui peut aujourd’hui estampiller un produit avec le nom « Montessori ». Ce n’est donc pas un gage de qualité. On vend aujourd’hui des produits « Montessori » plus ou moins précis (quand les boutons de préhension des puzzles de géographie ne se trouvent pas sur les capitales par exemple), plus ou moins adaptés (des applications mobiles pour une pédagogie axée sur l’éducation par le toucher, on en parle ?) ou plus ou moins ridicules (des jouets en forme de chaussures en plastique « Montessori » pour apprendre à faire ses lacets, quand Maria Montessori préconisait de mettre l’enfant au contact d’objets réels…).

Bref, avec Montessori aujourd’hui, on peut vite se ruiner sans même réellement enrichir le quotidien de son enfant.

La première école Montessori créée pour les enfants défavorisés

Aujourd’hui en France, les écoles Montessori et leur matériel sont dans leur grande majorité réservées à une élite. Mais rappelons que ça n’a pas toujours été le cas et surtout que ce n’était pas le projet de Maria Montessori !

En effet Maria Montessori a créé en 1907 la première Maison des Enfants avec comme mission d’accueillir les enfants pauvres du quartier défavorisé de San Lorenzo. Il s’agissait des enfants des ouvriers immigrés embauchés pour l’expansion urbaine de la ville de Rome. Ceux-ci étaient livrés à eux-mêmes pendant que leurs parents travaillaient, jusqu’à ce qu’ils soient en âge de travailler, dès 8 ans…

« Soixante gosses peureux et larmoyants, si timides qu’on ne peut les faire parler ; visages inexpressifs aux regards hébétés comme s’ils n’avaient jamais rien vu… pauvres abandonnés qui ont poussé dans l’obscurité et le désordre des taudis, sans que rien vienne stimuler leur intelligence. Il n’est pas besoin d’être médecin pour découvrir sur eux les traces de la dénutrition et du manque d’air et de lumière. Boutons fanés avant d’avoir éclos, ils cachent leur âme dans une cellule hermétique ».

C’est ainsi que Maria Montessori décrit les écoliers de la première école Montessori… On est bien loin de l’élite n’est-ce pas ? Tout au long de sa vie, Maria Montessori a défendu les droits de l’enfant, prônant une éducation pour la paix. Mais les écoles privées d’aujourd’hui réservées aux plus riches peuvent-elles vraiment être un outil au service de la paix dans le monde ?

L’essence de la pédagogie Montessori

Et si pour enfin démocratiser la pédagogie Montessori, il suffisait de revenir à sa vraie nature ? Car avant d’être une pédagogie qui s’appuie sur du matériel, Montessori, c’est avant tout une philosophie de vie issue des grandes découvertes de Maria Montessori en psychopédagogie. Pour comprendre et utiliser des phénomènes tels que les périodes sensibles ou l’esprit absorbant de l’enfant, pas besoin de matériel ou d’école hors de prix !

« Faire du Montessori », c’est avant tout adapter sa posture au quotidien avec l’enfant : respecter son rythme (arrêtons de le harceler avec nos « viiiite ! » et autres « Dépêche-toi ! »), lui permettre d’explorer sensoriellement son environnement, favoriser son autonomie dès que possible, le considérer comme un humain à part entière.

Vous aurez beau avoir tout le matériel Montessori à la maison, si vous ne travaillez pas sur votre manière d’être avec votre enfant, que vous abordez les concepts de manière purement didactique ou pensez tout savoir et devoir tout lui apprendre, cela ne servira à rien ! N’oubliez pas que « le maître est l’enfant ! ». Votre rôle est de mettre à disposition de l’enfant un environnement adapté et sans entrave, puis de l’accompagner. Vous n’avez rien à lui enseigner. Laissez-le explorer.

Faire entrer Montessori dans les foyers

De la même manière, si votre enfant est scolarisé dans une école Montessori mais que vous n’adaptez pas votre posture à la maison, votre « investissement » ne servira à rien.

Si ses éducateurs travaillent chaque jour à rendre votre enfant autonome mais qu’à la maison vous l’habillez ou lui mettez ses chaussures vous-même, ce sera inutile. Si on lui montre à l’école qu’on a confiance en lui en lui permettant d’utiliser de la vaisselle cassable mais qu’à la maison son repas se fait uniquement dans des contenants en plastique, vous risquez de l’embrouiller.

Maria Montessori parlait d’éducation « comme une aide à la vie ». Et la vie d’un enfant ne se résume pas à la vie scolaire ! Pour réussir à mettre réellement à profit la pédagogie Montessori, il faut qu’une continuité pédagogique existe entre l’école et la maison.

Ce n’est pas toujours facile pour de jeunes parents on vous l’accorde ! Alors comment faire ?

Chez Domissori, nous pensons qu’il faut faire entrer la pédagogie Montessori dans les foyers pour améliorer notre société. Accompagner l’enfant chez lui grâce à des éducateurs formés pour l’aider à se sentir bien dans cette invention géniale qu’est l’école gratuite et obligatoire ! Soutenir les familles dans la grande aventure de la parentalité, grâce à des formations dispensées gratuitement. Profiter des temps de garde à la maison le mercredi ou après l’école pour adapter l’environnement de l’enfant et utiliser les pédagogies actives de manière ludique.

Et si pour conclure on vous disait que votre budget restreint n’était pas une entrave à la mise en place d’une éducation montessorienne pour votre enfant, mais plutôt une force ?

Peut-être en avez-vous fait l’expérience vous-même pendant le premier confinement avec l’école à la maison : lorsqu’on n’a pas forcément le matériel nécessaire pour enseigner, on est obligé de revoir sa posture, en laissant l’enfant plus libre, plus autonome. On est plus créatif aussi, et finalement le résultat est là ! L’enfant collabore, s’épanouit, est heureux d’apprendre par lui-même.

Chez Domissori, nous travaillons jour après jour au développement du bien-être des enfants chez eux et à l’école grâce à la pédagogie Montessori, et pourtant 90% des familles que nous accompagnons ont des revenus modestes.

Nous mettons à leur disposition des éducateurs formés et expérimentés qui interviennent à leur domicile et partagent leur vision de l’éducation avec les parents. Grâce aux aides de l’état, 80 à 100% de leur facture leur est remboursée !

Intervenir dans les foyers permet de se concentrer sur l’essentiel de la pédagogie Montessori : la posture. Créer du lien entre les éducateurs et les familles est essentiel pour développer le bien-être de l’enfant et lui donner envie d’apprendre. Si l’éducation Montessori est malheureusement devenue élitiste au fil du temps, elle ne demande aujourd’hui qu’à être démocratisée.

C’est la raison d’être de Domissori !

Des boîtes à sons Montessori pour le Carnaval

Des boîtes à sons
Montessori pour le Carnaval

Mardi 1er mars 2022, c’est mardi gras, et donc traditionnellement le dernier jour pour fêter le Carnaval ! N’hésitez pas à profiter de cette occasion pour proposer de petits ateliers à vos enfants pendant les vacances de février : fabriquer des masques et/ou des confettis, confectionner des bugnes, crêpes ou beignets… Les idées ne manquent pas ! 

Parce que chez Domissori on aime proposer aux parents des idées ludiques ET pédagogiques, on vous propose aujourd’hui un tutoriel très facile et à moindre coût pour fabriquer des boîtes à sons d’inspiration Montessori. Elles pourront servir en guise de maracas pour faire la fête mais aussi être utilisées lors d’un atelier Montessori dont on vous explique ci-dessous les différentes étapes de la présentation. 

Si vous souhaitez confectionner les boîtes à sons Montessori avec vos enfants, nous vous conseillons de prévoir un peu plus de matériel pour pouvoir laisser les plus petits s’amuser et exprimer leur créativité en les décorant à leurs goûts pendant que vous confectionnerez des boîtes à sons identiques pour votre atelier Montessori.

Le matériel nécessaire

Pour les boîtes à sons Montessori : une paire de ciseaux, des rouleaux vides d’essuie-tout, du chatterton et/ou du masking-tape.

Pour le contenu des boîtes à sons Montessori : du riz, des coquillettes, de la semoule fine, du quinoa, des haricots secs, des pois chiches… de quoi créer différents bruits en variant la quantité et le contenu.

Pour décorer les boîtes à sons Montessori : de la peinture, des gommettes, des tampons encreurs, des paillettes…

Fabriquer les boîtes à sons avec les enfants

Couper le rouleau d’essuie-tout en 2 dans le sens de la largeur.

Pincer un des bords du rouleau obtenu pour fermer la boîte.

Souder les bords à l’aide de chatterton puis le recouvrir avec du masking-tape, ou directement avec votre masking-tape si son adhérence au carton est suffisante.

Remplir la boîte en y versant le riz par exemple.

Replier la deuxième extrémité du rouleau dans l’autre sens pour former un berlingot.

Souder les bords au chatterton et/ou au masking-tape.

Décorer les boîtes à sons Montessori selon l’inspiration avec de la peinture, des gommettes…

Fabriquer les boîtes à sons Montessori

La démarche est la même mais il faut respecter quelques spécificités pour pouvoir présenter cet atelier Montessori à votre enfant :

Présenter l’atelier Montessori des boîtes à sons

Pour aller plus loin...

Vous pouvez aussi proposer un peu plus tard à votre enfant de réaliser une gradation si vous pensez que les vôtres ont des sons d’une intensité de plus en plus forte pour pouvoir les classer de manière logique.

La présentation des boîtes à sons Montessori se fait à partir de 3 ans et demi environ dans les écoles Montessori. Cette activité fait partie de l’aire du matériel sensoriel.
On profite de ce matériel pour introduire le langage du concept de « fort » et « faible » ainsi que son comparatif et son superlatif.
Une fois votre enfant familier de ces termes, vous pouvez réaliser avec lui des jeux à distance en lui demandant d’aller chercher « la boîte dont le bruit est plus fort que celui-ci » (comparatif), « la boîte dont le bruit est le plus faible » (superlatif), etc.

Les boîtes à sons Montessori permettent de développer les compétences de votre enfant, notamment la concentration à partir du raffinement du mouvement, l’autonomie, la volonté, la confiance en soi
Les exercices de mises en paire et de gradation permettent le développement de la pensée logique et de l’esprit mathématique chez l’enfant.