Parents : survivre à 2022 !

Pandémie, fermeture des écoles, confinements, télétravail, école à la maison… Les années 2020 et 2021 ont mis à l’épreuve les parents. Mais ce début d’année 2022 n’est pas simple non plus, et les familles sont à bout : entre le virus qui circule toujours, les cas contact et les tests à infliger à ses enfants… On commence chaque semaine sans aucune certitude au sujet de leur garde, guettant avec anxiété les mails de l’école ou de la crèche, cherchant des solutions de garde de dernière minute… La charge mentale des parents explose !

Comment tenir le coup pendant cette période compliquée qui semble ne plus finir ? Comment rester bienveillant avec ses enfants quand on doit s’en occuper tout en travaillant ? Comment trouver du temps pour soi quand on doit tout mener de front ? Comment réussir à supporter ce climat anxiogène et à protéger au mieux ses enfants ?

Respirer

cohérence cardiaque

Quand on sent le stress monter, qu’on se sent débordé et incapable de se concentrer, on commence par respirer un bon coup ! La respiration est le meilleur outil que vous ayez à votre disposition pour vous calmer. Il suffit pour cela de la rendre consciente.
L’application Respirelax + est une aubaine pour les parents pressés. Elle vous propose de retrouver le calme intérieur en 5 minutes chrono. La méthode est simple : pendant 5 minutes, on inspire pendant 5 secondes puis on expire pendant 5 secondes. On peut choisir de se laisser guider par le visuel à l’écran ou par la musique si l’on préfère fermer les yeux.
Cet exercice, rapide et à la portée de tous, permet d’entrer en cohérence cardiaque, avec à la clef baisse du stress, augmentation du niveau de bien-être, amélioration des états dépressifs… Dans votre quotidien surchargé, il peut vous faire l’effet d’une micro-sieste revigorante !
Gratuite, made in France (elle a été développée par les Thermes d’Allevard) et ergonomique, cette application a tout bon et deviendra vite votre alliée !

En parler (et en rire !)

Lorsque l’on vit une situation compliquée, rien de tel que d’échanger avec d’autres personnes qui la vivent ou l’ont vécu aussi. Cette période est difficile, mais vous n’êtes pas seul à la vivre ! Au quotidien, n’hésitez pas à vider votre sac lorsque vous en éprouvez le besoin. Amis, membres de la famille, parents d’école… sans doute avez-vous autour de vous d’autres parents avec qui échanger.
Vous pouvez aussi vous renseigner auprès des associations à la parentalité les plus proches de chez vous. Beaucoup tentent en ce moment de briser le tabou du burn-out parental en organisant des tables rondes à ce sujet.
Sur les réseaux sociaux, suivez des comptes qui vous font du bien, vous décomplexent et vous inspirent dans votre vie de parent. Désabonnez-vous des comptes de familles parfaites dont les publications peuvent à long terme peser sur votre moral. Ecoutez vos ressentis !
Enfin pour vous aider à prendre du recul, essayez de rire de cette situation… On est tous dans le même bateau et les humoristes l’ont bien compris. Filez voir les vidéos de Diane Seg si ce n’est pas déjà fait : ses personnages de mamans au bout du rouleau sont drôles et décomplexant à souhait.

Lâcher-prise

On le sait, c’est un conseil toujours plus facile à donner qu’à appliquer ! En tant que parent, vous faites surement de votre mieux pour vos enfants : 5 fruits et légumes frais par jour, suivi minutieux des devoirs, limitation des écrans… Oui mais voilà, cette pandémie nous met tous à l’épreuve et invite les parents à plus de lâcher-prise.
Alors oui, les temps d’écran doivent être limités mais les règles sont faites pour être enfreintes ! Votre enfant ne va pas perdre tous ses neurones parce que vous l’aurez mis devant un dessin animé le temps de votre réunion en visio. Il ne deviendra pas obèse car il aura mangé des coquillettes deux soirs de suite. Faire preuve de souplesse, cela fait du bien !
Difficile aussi de garder un intérieur parfait quand votre foyer est aussi un bureau pour vous et régulièrement une école pour vos enfants… Lâchez aussi du lest sur le ménage, votre santé mentale vous dira merci !

Se parler comme à un ami

Vous êtes-vous déjà rendu compte à quel point vous pouviez être dur envers vous-même ? La culpabilité, les injonctions, ne jamais être « assez » … on s’impose soi-même la plus grosse partie de ce qui nous pourrit la vie !
Cette petite voix dans votre tête n’est certainement pas tendre avec vous. Fabrice Midal, philosophe et auteur à succès, conseille de se parler comme on parlerait à un ami. Si un ami vous racontait une situation que vous avez vécu, est-ce que vous lui diriez qu’il est nul, qu’il est un mauvais parent, qu’il n’est pas capable ? Bien sûr que non. Alors pourquoi communiquer avec soi-même de cette façon ? Apprenez à être bienveillant avec vous-même.

se parler comme à un ami

Se faire aider

On a beau être bien entouré, on a beau être conscient de ses faiblesses, parfois on a besoin d’une aide extérieure pour sortir la tête de l’eau. Vous prenez rendez-vous chez le médecin lorsque vous avez mal quelque part ? Cela devrait être aussi évident lorsqu’il s’agit de votre santé mentale. Ces deux dernières années nous ont poussé dans nos retranchements et il est bien normal d’avoir besoin d’un coup de pouce pour y voir plus clair.
Vous n’avez jamais consulté de thérapeute ? Et si c’était le bon moment ? N’attendez pas de ne plus en pouvoir pour cela. L’idée de vous allonger sur le divan vous met mal à l’aise ? Il existe beaucoup de type de thérapies différentes (PNL, hypnose…) et il y en a forcément une qui vous conviendra. Renseignez vous pour voir quelle approche vous ressemble le plus puis prenez rendez-vous, essayer est la seule façon d’en être sûr !
Il existe aussi une multitude de disciplines holistiques de médecine douce qui peuvent vous aider à vous alléger en passant par votre ressenti corporel : ostéopathie, sophrologie, kinésiologie, reiki…

Communiquer

N’hésitez pas à exprimer davantage vos ressentis et vos attentes. Cette période difficile peut être l’occasion d’améliorer la communication au sein de votre foyer. N’oubliez pas que votre famille ne lit pas dans vos pensées ! Alors exprimez-vous.
Les enfants, même petits, sont capables de comprendre beaucoup de choses si on leur explique. Leurs parents aussi ont le droit à l’erreur, et c’est sain pour eux de le comprendre. Vous avez élevé le ton avec votre progéniture et le regrettez ? Dites-le-lui. Profitez-en pour lui expliquer que vous êtes fatigué et/ou stressé car vous avez beaucoup de chose à gérer.
Exprimez vos besoins et vos attentes, puis laissez vos enfants exprimer les leur et faire des propositions. Ont-ils une idée pour faire revenir le calme à la maison ? Pour vous aider à gérer la logistique de la maison ? Ils vous étonneront sans doute !

Trouver du temps pour soi

On le sait, c’est l’éternel défi des parents ! Comme vous jonglez actuellement entre travail et vie de famille, le tout régulièrement dans le même espace (merci Covid et cas contact…) vous pensez ne pas avoir de temps à vous consacrer. C’est pourtant en ce moment que vous en avez le plus besoin !
Il suffit parfois d’une petite demi-heure pour recharger ses batteries : quelques pages d’un livre au calme, une petite balade au grand air seul, une tasse de thé ou de café bu en pleine conscience… Profitez de la sieste pour les plus petits ou d’un temps d’écran pour les plus grands pour vous octroyer une pause. Apprenez à être plus égoïste et n’hésitez pas à mettre d’autres personnes à contribution : une visite des grands-parents, un service rendu entre parents d’école…
Lorsque vous n’avez pas vos enfants, vous avez du travail à rattraper nous direz-vous… Oui, on le sait, mais vous risquez de perdre bien plus de temps au final si vous finissez en burn-out ! Mieux vaut prévenir que guérir.

Déléguer

Vous avez essayé, mais non, vraiment, vous accorder du temps personnel tout en gérant vos enfants, c’est mission impossible ? Vous avez besoin de prendre du temps pour vous, pour vous divertir, pratiquer une activité physique ou tout simplement vous reposer ?
Vous voulez bien faire avec vos têtes blondes mais les devoirs virent au conflit, vos enfants ne prennent pas au sérieux les activités pédagogiques que vous leur proposez ? Vous avez besoin de temps pour gérer la logistique de la maison sans enfant ?
Savez-vous que jusqu’aux 6 ans de votre enfant, vous pouvez bénéficier d’aides de la CAF, et cela même si votre enfant est déjà scolarisé ? Avec le Complément de Mode de Garde (CMG), vous pouvez bénéficier de 4h de garde d’enfant par semaine pour souffler.
De leurs côtés, vos enfants peuvent profiter avec Domissori d’un temps de garde personnalisé avec ateliers pédagogiques d’inspiration Montessori ou d’immersion linguistique, le tout à domicile ! Pourquoi s’en priver ?

S’il est vrai qu’on n’est plus sûr que de cette période inédite puisse naitre du positif à l’échelle de la planète, ce qui est certain, c’est que vous pouvez choisir d’y voir des avantages à titre personnel. C’est peut-être l’occasion de mieux vous connaitre, de mieux connaitre le parent que vous êtes… et celui que vous voulez devenir ! Mais attention à ne pas faire du développement personnel une nouvelle injonction… Fuyez les « il faut… », « je dois… » et choisissez d’utiliser seulement les outils qui vous attirent vraiment.

Gardez à l’esprit que l’adage « it takes a village to raise a child » (« il faut un village pour élever un enfant ») est plus que jamais d’actualité : nous l’avons bien ressenti pendant les confinements… Acceptez enfin que tout ne repose pas sur vous, soyez à l’affut de tout ce qui peut vous aider à alléger votre charge mentale, faites-vous aider de diverses façons. Croyez-le ou non, cela ne fera pas de vous un mauvais parent, bien au contraire !

Parentalité positive : La sophrologie pour les enfants et les parents

Etre parent est un métier passionnant… mais pas toujours facile ! Les tout petits réclament du temps, de l’attention, les plus grands chahutent, les ados sont en pleine « crise »… Nous nous entendons régulièrement dire « Tiens-toi tranquille », « Calme-toi », « Arrête de bouger » ou encore « Concentre-toi » ou « Fais donc attention ». Et notre enfant de nous interroger du regard « Se calmer ? Se concentrer ? Oui, mais comment ? »

Et si la sophrologie – vécue ici comme une philosophie de vie – nous invitait à l’apprentissage de la sérénité, de la concentration, à trouver une autre façon d’être en relation avec nos enfants ?
Florence Pays, sophrologue, nous explique pourquoi et comment cette discipline peut nous aider dans notre parentalité.

La sophrologie est une méthode psychocorporelle qui permet de prendre conscience de nos capacités et de nos potentiels. Pour ce faire, elle s’appuie sur des exercices simples et accessibles à tous utilisant notre capacité à ressentir notre corps, à être conscient de notre respiration, à activer la détente musculaire et la visualisation positive.

La sophrologie parent-enfant se veut ludique. Au travers d’exercices de respiration, de relaxation, d’écoute du corps, d’éveil des sens, la sophrologie se vit sous forme de jeux et d’exercices simples.
Par la sophrologie, l’enfant apprend à exprimer ses émotions, ses peurs, ses colères, sa tristesse, sa joie aussi. Elle l’aide à renforcer sa sécurité intérieure, sa confiance en lui, son sentiment d’identité.
Mais aussi, elle peut le soutenir dans ses apprentissages, l’aider à dépasser l’anxiété, un choc affectif, une crise, ou encore un changement de vie familiale ou scolaire. L’aider à désamorcer les différents stress qu’il peut rencontrer dans sa vie. Apprendre à mieux se connaitre.

Mais la sophrologie vient aussi nous éclairer dans notre vécu de parent. Elle nous invite à décoder nos propres besoins et ceux de nos enfants pour désamorcer les conflits et installer une communication bienveillante dans le respect de chacun.

Les axes principaux

La corporalité

la pratique de la sophrologie stimule et affine les sensations corporelles. Le schéma corporel est la représentation que notre cerveau a de notre corps dans l’espace : il est évolutif, il s’adapte en permanence, il inclut les prolongements de notre corps (stylo, raquette…). Les exercices debout mettent l’accent sur les sensations d’ancrage, d’équilibre et de verticalité.

La détente

la sophrologie nous invite à mettre entre parenthèses les tensions physiques et mentales. Par le ralentissement de nos mouvements physiques, nous pouvons abaisser nos rythmes biologiques (respiratoire et cardiaque) et par là-même diminuer notre cogitation mentale. Quand tout s’agite, nous pouvons inviter l’enfant à faire comme l’escargot. Et si celui qui gagnait la course était le dernier arrivé ?!

La respiration

la respiration est « notre accélérateur » et « notre frein ». La respiration est la source d’oxygène pour toutes les cellules du corps donc aussi des fonctions cognitives. Bien respirer stimule notre capacité de concentration et de mémorisation. Et lorsque la respiration devient consciente, tout s’apaise, se calme.

Quelques exercices de sophrologie à vivre en famille

Le ballon de la respiration

la respiration abdominale calme les angoisses, apaise les tensions et évacue le stress. Une main sur le ventre de son enfant ou de son parent, sentir le ballon de la respiration qui se gonfle et se dégonfle. On connecte la respiration de « l’autre » pour mieux ressentir sa propre respiration.

L’arbre et le promeneur

l’enracinement est le premier ingrédient de la conscience d’être, la sagesse populaire le dit à travers les expressions comme « bien dans ses pompes » ou encore «  avoir les pieds sur terre ». La conscience du corps est stimulée par le jeu « l’arbre et le promeneur » : l’un des deux joueurs joue à faire l’arbre (immobilité, si possible les yeux sont fermés), l’autre est le promeneur qui vient s’appuyer sur l’arbre pour l’aider à se sentir solide et ancré, il peut y faire sa gym, la sieste. Puis les rôles s’inversent.

Jeu du miroir

face à face (l’adulte est assis sur une chaise ou au sol), l’un fait tous les mouvements qu’il souhaite mais lentement, l’autre reproduit chaque mouvement avec précision. Les mouvements sont quasi simultanés et donnent une sensation de grande complicité. Laisser libre cours à l’imagination, tous les mouvements sont permis, mais toujours avec lenteur. Puis on échange les rôles, le miroir devient créateur de mouvements. On peut aussi mettre de la musique (douce !).

Exercice du Polichinelle (ou bouteille d’Orangina)

debout, les pieds parallèles, les genoux légèrement fléchis, Dans un premier temps, on peut faire des petits mouvements d’avant en arrière sans perdre l’équilibre puis on laisse un tremblement naitre dans les jambes et se propager dans tout le corps.
Les pieds restent à plat sur le sol, on décolle très légèrement les talons. Si l’espace le permet, on peut aller jusqu’à faire des petits sauts sur place. On peut laisser sortir le son «  a » puis on arrête les tremblements ; quelques instants de silence pour aller à la rencontre des sensations corporelles puis on recommence une deuxième fois : on laisse remonter les tremblements jusqu’au sommet de la tête puis un nouveau un temps d’immobilité, de silence pour accueillir les sensations une troisième fois.

Enroulement du dos