Comment vaincre les difficultés de l'allaitement ?

Douleurs lors des tétées, crevasses, engorgement… Certaines mamans se retrouvent confrontées à des difficultés de l’allaitement, et ce, dès les premiers jours… Eh oui, allaiter son bébé est loin d’être inné malgré ce que l’on pourrait penser. C’est un processus biologique et naturel, mais ce n’est pas instinctif ! L’allaitement est une réelle compétence à développer. Et comme toute autre compétence, il faut du temps et de la pratique pour y arriver.

Sophie du blog Maman Radieuse, infirmière puéricultrice et conseillère en allaitement, nous explique comment surmonter les problèmes les plus récurrents de l’allaitement.

Que votre désir soit d’allaiter quelques semaines ou quelques années, l’allaitement est une aventure pleine d’inconnues et on ne sait jamais où elle va nous mener. C’est une réelle expérience d’apprentissage (surtout pour les nouvelles mamans) !

C’est pourquoi, dans cet article, je vous partage plusieurs astuces pour vaincre les 5 problèmes d’allaitement les plus courants.
L’objectif étant que vous puissiez allaiter aussi longtemps que vous et votre bébé le désirez…

Les problèmes d'allaitement les plus courants

Les douleurs aux mamelons

Aie… Je crois bien qu’il s’agit d’une des premières difficultés qui découragent les mamans de poursuivre l’allaitement. Mais alors, qu’est-ce qui cause les mamelons douloureux ?

Tout d’abord, je voulais vous prévenir qu’il est normal d’avoir une petite sensibilité au niveau des tétons lors des débuts de l’allaitement. Eh oui, il faut toujours un petit temps pour s’habituer à cette nouvelle sensation. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’au bout de quelques jours les mamelons s’endurcissent.

Conséquence ? La plupart des mamans ne ressentent plus ce léger inconfort du début.
En revanche, si une gêne ou une douleur persiste, c’est probablement parce que la position d’allaitement ou la prise de sein de bébé n’est pas correcte.

Et donc, la meilleure chose à faire est de revoir la conduite de l’allaitement avec un(e) professionnel(le) formé(e) : consultant(e) en lactation, accompagnant(e) à l’allaitement…

Les crevasses aux mamelons

Les crevasses d’allaitement sont aussi une grande appréhension des mamans allaitantes. Pourtant, lorsqu’un allaitement se passe bien, il n’y a aucune raison d’avoir des crevasses !
Si une lésion au mamelon apparaît, il est indispensable de déterminer la cause. Par exemple, cela peut être lié à :

• Une mauvaise position de bébé au sein et/ou une mauvaise prise du sein
• Une particularité anatomique (frein de langue…)
• Une mauvaise utilisation du matériel
• Une hygiène excessive

Si la crevasse est déjà présente, il existe des solutions pour la soulager et la soigner.

Saviez-vous que votre lait maternel regorge d’innombrables bienfaits ? Il s’agit du meilleur remède naturel pour guérir les crevasses.

Pour cela, vous avez juste à faire perler une goutte de lait puis appliquer un film étirable pour que la crevasse au mamelon reste humide. Cette technique permet de limiter les douleurs et aussi de favoriser la cicatrisation des crevasses d’allaitement.
Bien sûr, il est aussi possible d’appliquer cette technique en guise de prévention !

Vous pouvez également appliquer une crème de type non-allergisante (Lanoline) pour créer un film de protection et apaiser les tétons douloureux.

Une mauvaise prise du sein

Les débuts de l’allaitement ne sont pas toujours simples !
Certaines mamans se retrouvent un peu embêtées lorsque bébé n’ouvre pas suffisamment grand sa bouche ou place mal sa langue…

Il faut savoir qu’une bonne prise du sein est INDISPENSABLE pour permettre des tétées efficaces et une bonne extraction du lait. Votre bébé doit englober à la fois le mamelon et l’aréole pour extraire le lait correctement : il doit avoir une prise du sein profonde.

Comment savoir si bébé est bien mis au sein ?

• Le bout de son nez touche votre sein.
• Ses lèvres sont repliées (comme un poisson).
• Son nez est bien dégagé.
• Ses oreilles bougent pendant la tétée.
• Sa langue est située au niveau du palais mou.

Aussi, vous devez entendre et voir votre enfant déglutir, ne ressentir aucune douleur pendant la tétée et enfin sentir vos seins vidés après la tétée.

Une petite astuce pour faciliter le positionnement de bébé au sein est de venir chatouiller sa joue pour stimuler le réflexe de fouissement, ce qui l’amène à ouvrir grand la bouche.

Pensez à demander l’avis d’un(e) professionnel(e) formé(e) dès le premier jour. Il (elle) vous guidera pour la mise au sein et pourra réajuster avec vous au besoin.

L'engorgement des seins

Quelques jours après l’accouchement, certaines femmes se retrouvent avec des seins durs comme de la pierre… À ce stade, on parle plutôt de montée de lait (à ne pas confondre avec l’engorgement).

Mais alors qu’est-ce que l’engorgement mammaire ?
Eh bien, un engorgement se produit lorsque le lait n’est pas extrait suffisamment (ou correctement) des seins. Et cela peut se produire à n’importe quel moment !
Alors, afin d’éviter l’engorgement, la meilleure chose à faire est de drainer vos seins aussi souvent que possibles. C’est-à-dire ?

L’allaitement à la demande est la meilleure prévention pour soulager l’engorgement.

Aussi, il est important de s’assurer de la bonne prise du sein et/ou la position de bébé.

Par contre, si votre nourrisson n’est pas en capacité de téter, il sera nécessaire de tirer votre lait (soit en faisant de l’expression manuelle, soit à l’aide d’un tire-lait).
L’expression du lait n’aggrave pas l’engorgement, à condition de ne pas surcalibrer la production de lait.

Les massages aréolaires peuvent aussi aider le lait à s’écouler… Tout comme le froid qui permet aussi de soulager l’engorgement entre les tétées ! Peut-être avez-vous entendu parler de l’application de feuille de choux ? À savoir, aucune étude n’a été réalisée, mais l’application de feuille de choux sur la poitrine aurait un impact positif sur l’allaitement.

Si l’engorgement n’est pas résolu rapidement, le risque est que cela évolue vers une mastite (inflammation du sein qui peut aller jusqu’à l’infection).
Alors, afin d’éviter cette complication, il est indispensable d’optimiser votre conduite de l’allaitement.

La faible production de lait

« Je n’ai pas assez de lait »… Malheureusement, c’est un discours que l’on entend (trop) régulièrement…
Et c’est aussi la raison la plus courante pour laquelle les mères arrêtent d’allaiter : elles pensent que leur bébé ne reçoit pas assez de lait. Ce qui est dommage, c’est que ce n’est généralement pas le cas !

Eh oui, il y a toujours une bonne explication et une baisse de la production de lait peut être facilement corrigée (voir évitée !).
La règle d’OR à connaître lorsqu’on allaite, c’est :

Plus bébé sera mis au sein et fera des tétées efficaces, plus la production de lait s’adaptera à ses besoins.

Eh oui, l’allaitement a beaucoup à voir avec l’offre et la demande. Alors si vous prolongez l’intervalle entre les tétées (ou introduisez du lait maternisé), en particulier avec un nouveau-né, vos seins ne seront pas suffisamment stimulés pour produire assez de lait.
Un bel indicateur pour savoir si votre production de lait est suffisante est de surveiller le poids de votre bébé. Pour information, un bébé allaité prend en moyenne entre 28 et 35 grammes par jour pendant les 2 premiers mois de sa vie.
Si votre bébé ne prend pas assez de poids ou qu’il perd du poids, cela indique probablement qu’il ne reçoit pas suffisamment de lait maternel.
Aussi, si vous êtes inquiète concernant votre production de lait, vous pouvez toujours vous référer à un(e) consultant(e) en lactation qui vous donnera plein d’astuces pour optimiser la conduite de votre allaitement.

Pour conclure...

Il y a des jours où l’allaitement sera peut-être plus difficile que d’autres (entre la fatigue, les hormones…). Et il est possible que certains jours, vous remettiez tout en question. Vous rencontrerez peut-être aussi des petits couacs et/ou des galères…

Si je vous en parle, c’est avant tout pour que vous preniez conscience qu’il est important d’anticiper des solutions en amont si une difficulté se présente.
Eh oui, la plupart des problèmes d’allaitement peuvent être résolus !
Alors, quand (ou si) vous les rencontrez, n’abandonnez pas. Cela dit, il est important de ne pas rester seule. L’aide des autres peut être inestimable.

Ce que je peux vous proposer, c’est de faire une liste des personnes ressources avant l’accouchement pour avoir déjà un répertoire bien fourni si besoin.
Le plus important est de vous entourer des personnes bienveillantes qui pourront vous apporter leur soutien. Cela peut-être :

• Votre médecin ou sage-femme.
• Le pédiatre de votre bébé.
• Un(e) consultant(e) en lactation ou un(e) professionnel(le) formée à l’allaitement.
• Un(e) membre d’une association (comme la Leche League).
• Votre partenaire.

[pour la petite information, les recherches montrent que lorsqu’une maman bénéficie du soutien et des encouragements de son/sa partenaire, elle a plus de chances de réussir à allaiter et à nourrir son enfant pendant une plus longue période.]

• Un groupe de soutien entre mamans.
• Des amis, de la famille ou toute autre personne en qui vous avez confiance.

Peu importe à quel point l’allaitement peut être difficile au début, avec beaucoup de patience et beaucoup de pratique, il viendra un jour où l’allaitement deviendra instinctif pour vous deux.

Dans tous les cas, je vous souhaite d’allaiter aussi longtemps que vous et votre bébé le désirez !

10 clés pour bien démarrer son allaitement

En France deux nouveau-nés sur trois sont allaités à la naissance, mais à l’âge de trois mois ils ne sont déjà plus que 10% à être allaités de manière exclusive. Pourtant l’OMS recommande l’allaitement exclusif jusqu’aux 6 mois de l’enfant. La cause de ce faible taux ? Un congé maternité trop court et des mères peu ou mal conseillées, pas assez préparées en amont, et pas assez soutenues. Dans de nombreux cas par exemple, le premier pic de croissance entraîne un arrêt de l’allaitement car les femmes ne sont pas assez informées et prennent les symptômes du pic de croissance pour une lactation insuffisante. L’inquiétude l’emporte et c’est la fin de leur allaitement.

Nous vous proposons ici quelques conseils pour bien démarrer votre aventure lactée et vous permettre de la vivre sereinement aussi longtemps que vous en aurez envie.

Pendant la grossesse

1. S'informer

Pour un allaitement réussi, il est essentiel de vous informer pendant votre grossesse s’il s’agit d’une première fois pour vous. Allaiter est naturel mais pas si instinctif que ça, vous avez besoin d’apprendre !
Pics de croissance, colostrum, position de la madone, de la louve ou du ballon de rugby, D.A.L, crevasses, engorgement, mastites… Il va falloir vous familiariser avec un nouvel univers.
Entre la fatigue de l’accouchement, les douleurs du post-partum et la découverte de votre enfant, vous aurez autre chose à faire une fois votre bébé né !

Les ressources ne manquent pas entre les sites web (La Leche League regroupe toutes les informations nécessaires et des études fiables), les ouvrages (pour s’informer de manière ludique, nous vous conseillons le Manuel très illustré de l’allaitement) et les professionnels de santé.

Si vous trouvez que votre préparation à l’accouchement manque d’informations concernant l’allaitement, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec une sage-femme en libéral ou une conseillère en lactation IBCLC. Ce contact sera précieux lors de votre sortie de la maternité pour avoir une personne ressource à qui vous adresser.

2. Se faire confiance

La conséquence directe de votre recherche d’informations sera de gagner en confiance en vous. Si vous savez comment l’allaitement fonctionne, même pour un premier allaitement, vous pourrez faire face aux conseils parfois contradictoires du personnel soignant. Vous ne vous inquiéterez pas que votre nouveau-né perde du poids lors de ses premiers jours de vie. Vous pourrez rester ferme si l’on vous propose des biberons de complément sans attendre votre montée de lait.

On a toutes entendu des histoires d’allaitement avorté pour de multiples raisons… Mais savez-vous que seulement une femme sur mille est réellement incapable d’allaiter ? La plupart du temps, les mamans abandonnent à cause d’un manque d’informations et d’accompagnement. La fatigue n’aidant pas, si vous n’avez pas confiance en vous, vous risquez d’écouter le premier pédiatre qui vous proposera de passer au lait en poudre pour vous en mordre les doigts ensuite.

3. S'équiper

Pensez à glisser dans votre valise maternité un petit nécessaire pour l’allaitement :

N’oubliez pas aussi de glisser dans votre valise des langes, plus pratique que les bavoirs pour les bébés allaités puisqu’ils pourront vous servir pour vous couvrir, envelopper bébé et vous protéger des régurgitations… C’est un indispensable de votre valise maternité !

A la maternité

4. Opter pour le peau à peau

Les bénéfices du peau à peau dans les premiers mois de vie du bébé sont nombreux, et les professionnels de santé l’ont bien compris. On encourage désormais la maman et le papa à le pratiquer dès la naissance.

Le peau à peau vous aidera à la création du lien avec votre enfant grâce à la sécrétion d’ocytocine. En favorisant cette proximité et en pratiquant une mise au sein très régulière, vous n’aurez pas à vous inquiéter pour la montée de lait, qui arrivera vite.

Les débuts de l’allaitement sont parfois difficiles, le temps que la lactation se mette en route et de trouver vos marques avec votre bébé. Essayer de rester dans votre bulle aussi longtemps que vous en ressentirez le besoin. Bientôt tout sera plus fluide et facile !

5. Soigner les premières mises au sein

Pensez à glisser dans votre valise maternité un petit nécessaire pour l’allaitement :

N’oubliez pas aussi de glisser dans votre valise des langes, plus pratique que les bavoirs pour les bébés allaités puisqu’ils pourront vous servir pour vous couvrir, envelopper bébé et vous protéger des régurgitations… C’est un indispensable de votre valise maternité !

Au retour à la maison

6. Préparer son petit coin dédié à l'allaitement

Une fois rentrée de la maternité, vous serez contente d’avoir un endroit où vous serez installée confortablement pour allaiter.

Vous pouvez y réfléchir pendant votre grossesse, et aménager un endroit cosy pour les tétées qui reviendront très fréquemment pendant les premières semaines de vie de bébé !

Organisez-le autour du fauteuil ou du canapé dans lequel vous vous installerez pour allaiter, avec un repose-pied, un coussin d’allaitement et éventuellement un plaid selon la saison. A proximité, pour que vous puissiez vous servir même une fois bébé au sein, vous pouvez prévoir sur une meuble un plateau ou un panier avec une gourde d’eau (l’allaitement donne souvent soif, et c’est souvent une fois installée qu’on s’en rend compte !), des langes, de quoi grignoter et le petit nécessaire que vous aviez à la maternité.

7. Ne pas sous-estimer l'aide du tire-lait

Dans la projection mentale que vous vous faisiez de l’allaitement, vous vous imaginiez partager des moments de tendresse, en fusion avec votre bébé… Et sûrement pas branchée à une machine !

Pourtant le tire-lait peut vous aider dans de nombreuses situations et cela dès la naissance de votre enfant, en cas de prématurité, de problème de santé pour vous ou pour lui, ou simplement pour stimuler la lactation.

Plus tard, il pourra vous permettre de prendre un peu de repos pendant que votre partenaire prendra le relais.

Si vous souhaitez prolonger votre aventure lactée, il pourra même vous aider à cuisiner des petits plats maison pour votre bébé en ajoutant votre lait à ses purées ou même à lui fabriquer des esquimaux au lait maternel pour soulager ses poussées dentaires !

Si vous avez fait le choix d’allaiter, on vous remettra une ordonnance pour louer un tire-lait en pharmacie à votre sortie de la maternité. Vous pouvez aussi choisir d’avoir à la maison un plus petit modèle, manuel ou électrique.

8. Faire équipe avec son partenaire

Bien sûr, un papa ne peut pas allaiter à votre place même avec la meilleure volonté du monde ! Seuls les couples lesbiens peuvent avoir ce privilège grâce à la lactation induite, trop peu connue.

Mais dans tous les cas, le co-parent a son rôle à jouer dans l’allaitement. Votre partenaire doit être votre allié dans cette aventure. Pour cela, il doit être aussi informé que vous. N’hésitez pas à lui partager toutes les ressources que vous vous procurez. En temps normal, le co-parent est le bienvenu lors des séances de préparation à l’accouchement et à l’allaitement.

Son investissement vous sera parfois indispensable pour vous épauler ou vous remotiver au cours des journées plus difficiles que d’autres. Pendant les premiers mois du post-partum ou pendant les pics de croissance, votre partenaire jouera un rôle crucial en s’occupant de la logistique et en vous préparant un bon petit plat ou une tisane réconfortante…

9. Prendre soin de soi

On ne le dira jamais assez : le post-partum est une période particulière pendant laquelle on a besoin d’être chouchoutée. Vous venez de vivre un effort physique incroyable avec l’accouchement et vous allez continuer à vivre des bouleversements physiques, hormonaux et émotionnels.

Même si la grossesse et l’allaitement sont des événements naturels et heureux, ils demandent de gros efforts à votre corps. Vous aurez besoin de vous reposer, d’avoir une alimentation riche et équilibrée et de bien vous hydrater pour avoir une bonne lactation.

N’hésitez pas à demander de l’aide si vous vous sentez dépassée, et à déléguer la logistique de la maison pour pouvoir vous consacrer à votre bébé. N’oubliez pas que le repos est indispensable à un allaitement réussi : faites des siestes pour survivre aux nuits hachées dès que vous en avez la possibilité.

10. Dédramatiser

Quel que soit le problème que vous rencontrez pendant votre allaitement, il y a une solution ! N’hésitez pas à vous rapprocher de votre conseillère en allaitement ou de votre sage femme. Consultez un ostéopathe dans le mois qui suit l’accouchement. Ces professionnels seront en mesure de détecter des problèmes tels qu’un frein de langue ou une mauvaise succion chez votre enfant.

Demandez conseil à des mamans allaitantes, et si vous n’en avez pas autour de vous, inscrivez vous sur un groupe de soutien. Certains comptes banalisent l’allaitement avec beaucoup d’humour, faites-vous du bien !

Enfin ne soyez pas trop dure avec vous-même, tous les allaitements ne se ressemblent pas. Vous avez aussi le droit de trouver cela difficile parfois. N’écoutez que vous en ce qui concerne la poursuite ou non de l’allaitement. Inutile de vous forcer si vous avez l’impression que cela ne vous convient pas. Écourter votre allaitement ne fera pas de vous une mauvais mère : félicitez-vous plutôt d’avoir essayer ! Fuyez les injonctions concernant l’allaitement en particulier et la maternité en général, écoutez-vous et soyez la mère que vous avez envie d’être !