6 caractéristiques de l’environnement préparé Montessori

Dans la pédagogie Montessori on ne parle pas d’école maternelle, mais de Maison des Enfants. On ne parle pas d’élèves, mais d’enfants. On ne parle pas de professeur des écoles, mais d’éducateur. Et on ne parle pas de classe, mais d’ambiance ou environnement préparé(e).

La notion d’environnement préparé est fondamentale dans la vision montessorienne. Il s’agit d’une matérialisation concrète de ce que nous avons compris des grands principes de psychopédagogie de Maria Montessori. Le terme de classe serait trop réducteur pour parler du lieu qui accueillera le développement du potentiel humain dans toutes ses dimensions !

Contrairement à certaines idées reçues, rien n’est laissé au hasard dans l’environnement préparé Montessorien. Oui, les enfants évoluent librement au sein de cet espace, mais dans un cadre soigneusement préparé, précis et riche. Alors de quels outils disposent l’éducateur pour imaginer sa future ambiance ? Quels pièges doit-il éviter pour ne pas entraver le développement naturel de l’enfant ? Quelles sont les caractéristiques de l’environnement préparé Montessorien ?

L’environnement préparé doit être complet

C’est un des critères définis par l’AMI pour être une école Montessori digne de ce nom : l’ambiance doit mettre à la disposition l’ensemble du matériel destiné aux enfants du plan de développement qu’elle accueille, complet et en bon état. Maria Montessori a elle-même étalonné scientifiquement l’ensemble du matériel proposé aujourd’hui dans les écoles Montessori, reprenant notamment les travaux d’Edouard Seguin et Jean Itard.

A la Maison des Enfants doivent être disposés sur les étagères le matériel de vie pratique, le matériel sensoriel, le matériel de langage et de mathématiques. Ces aides au développement suivent un processus précis que doit respecter l’éducateur lors de ses présentations. Il est donc indispensable qu’il les ait toutes à sa disposition.

Du matériel peut être rajouté s’il représente une réelle aide au développement de l’enfant et s’il respecte les critères principaux du matériel Montessori : le matériel doit être en exemplaire unique dans l’environnement préparé et pouvoir être présenté à l’enfant de manière individuelle. Il doit inviter à la répétition, à l’autonomie et au raffinement du mouvement. C’est le cas notamment avec le matériel d’art ou de botanique.

Mais point trop n’en faut ! Rajouter du matériel risque de gêner la concentration de l’enfant. L’éducateur Montessori doit se retenir d’y rajouter du matériel didactique. Selon Maria Montessori :

« Le matériel doit être limité en qualité et en quantité. »

L’environnement préparé doit être ordonné

L’ordre est extrêmement important pour les enfants en bas âge. Ils ont besoin de repères et de rituels. Les adultes doivent garder en tête que la période sensible de l’ordre les aide dans leur développement en les poussant à classer les choses qui les entourent.

L’ordre dans l’environnement préparé aide l’enfant dans son développement psychique. Il lui permet de faire face à son propre désordre intérieur d’être en construction. Il lui permet de se repérer dans l’ambiance, favorisant le libre-choix et le travail autonome.

« Les enfants de nos écoles sont libres, mais l’organisation y est nécessaire : une organisation plus serrée que dans les autres écoles, et qui doit permettre aux enfants d’être libres de travailler. »

L’ordre est présent partout dans l’ambiance. Le matériel est réparti en quatre aires distinctes et séparées : l’aire de vie pratique, l’aire du matériel sensoriel, l’aire des mathématiques et l’aire du langage. Au sein même de ces quatre aires, le matériel est disposé selon une progression logique. Dans chaque boite ou plateau de matériel, tout doit être propre et ordonné. Pour les activités complexes, le matériel est disposé par ordre d’utilisation pour favoriser le développement de l’esprit logique.

L’ordre passe aussi par les présentations, pendant lesquelles on met en avant le début (inviter l’enfant, nommer le matériel), le milieu (la présentation en elle-même) et la fin (ranger le matériel sur l’étagère). Les rituels qui rythment la journée à la Maison des Enfants aide aussi l’enfant dans la construction de son ordre intérieur. Quand on vous dit que rien n’est laissé au hasard !

L’environnement préparé doit être adapté à l’enfant

Saviez-vous que c’est à Maria Montessori qu’on doit les petites chaises et les petites tables présentes dans toutes les écoles aujourd’hui ? Avant elle, les élèves de maternelle devaient s’adapter aux tables des écoles élémentaires, plus hautes et trop lourdes pour eux.

Le matériel proposé dans l’ambiance, et notamment le mobilier, doit être adapté à la taille et à la force des enfants. Ils doivent pouvoir être capables de déplacer leurs tables et leurs chaises, prendre eux-mêmes le matériel sur les étagères, suspendre leurs manteaux seuls en arrivant à l’école… Les objets de la vie courante (verres, balayettes, pelles…) doivent aussi être adaptés à leur taille.

Pour ne pas entraver l’enfant dans son développement, l’environnement préparé doit répondre au besoin de mouvement de l’enfant. Il a donc besoin d’espace, car le développement de son esprit est intimement lié à au mouvement.

Cet environnement adapté à l’enfant soutient le développement de l’indépendance et de l’autonomie puisque l’enfant n’a pas besoin de l’adulte pour porter, attraper ou se servir du matériel.

L’environnement préparé doit être agréable

Pour que l’enfant soit attiré par le matériel et qu’il se sente bien dans l’ambiance, celle-ci doit être esthétique et lumineuse. L’esthétisme montessorien ressemble à celui du Japon : la beauté dans la simplicité, avec des matières premières de qualité et un esprit minimaliste. La plupart du matériel Montessori est fabriqué en bois, car cette matière est noble et dure dans le temps. La décoration doit rester épurée, on conseille de ne pas trop surcharger les murs. Cette simplicité repose l’esprit mais laisse émerger la pensée. Pour l’ambiance comme pour le comportement de l’adulte, on met le meilleur à disposition de l’enfant.

L’ambiance doit aussi être spacieuse puisque que le travail des écoles Montessori encourage la liberté : le libre-choix, le mouvement libre et la libre circulation ! Certaines activités nécessitent beaucoup d’espace : il faut 8 mètres devant soi pour dérouler la « chaîne de 1000 » de l’aire des mathématiques. Les enfants ont besoin d’espace pour installer leurs tapis au sol pour certaines activités (jusqu’à 4 tapis nécessaires pour les opérations du système décimal !).

« C’est pour cela qu’il faut autant d’espace libre que celui que tous les enfants occupent lorsqu’ils sont assis, afin de faciliter le déplacement des personnes et des objets ».

L’enfant doit se sentir chez lui à la Maison des Enfants. C’est sa deuxième maison !

L’environnement préparé doit contenir des objets de la vie réelle

En ce qui concerne la vie quotidienne des enfants dans l’ambiance ainsi que l’aire de vie pratique, on doit mettre à leur disposition de vrais objets et non des objets à toute épreuve destinés aux bambins. Pas de gobelets en plastique à la Maison des Enfants, mais de vrais verres et de vraies carafes, cassables.

« Les meubles des enfants, tables et chaises, doivent être légers, non seulement pour être transportés facilement par des bras enfantins, mais parce que leur fragilité même devient éducative. C’est par la même raison qu’on donne aux enfants des assiettes de céramique, des verres de cristal, des vase friables. En effet, ces objets sont les dénonciateurs des mouvements brusques, maladroits, inéduqués. »

On offre à l’enfant l’occasion de manipuler des objets de son environnement culturel, comme un lien entre la maison et l’école. Comme à la maison, lorsqu’on casse quelque chose, on utilise une pelle et une balayette pour ramasser.

Les objets de la vie réelle, en particulier les objets cassables, fournissent un aspect qu’on appelle « dénonciateur de l’erreur » dans le jargon Montessori. L’objet fragile dénonce l’utilisation inadéquate et appelle à un effort de précision chez l’enfant. Parfait pour le travail du raffinement du mouvement !

L’environnement préparé doit être vivant

Le lieu qui accueille des enfants pour une éducation « comme une aide à la vie » se doit de laisser s’épanouir celle-ci.

Malgré les exigences d’ordre, l’ambiance préparée ne doit pas non plus rester figée. C’est avant tout une maison qui doit avoir une âme et vivre. L’éducateur doit savoir la faire évoluer au fil de l’année et des saisons, mais subtilement pour ne pas déboussoler les enfants.

Un avantage non négligeable pour une équipe pédagogique est de pouvoir proposer aux enfants un espace extérieur qu’ils auront l’occasion d’aider à entretenir. Rien de tel pour célébrer la vie. A défaut, la nature doit être présente dans l’ambiance avec des végétaux à l’intérieur. Composer un bouquet, entretenir les plantes ou se préparer un encas fruité font partie des activités proposées aux enfants des écoles montessoriennes.

Comme dans tous les lieux de vie, on doit apprendre les règles de la vie en communauté pour une ambiance harmonieuse. Dès le début de l’année, ces règles sont transmises aux enfants grâce à des exercices préliminaires de vie pratique (pour apprendre à déplacer sa chaise sans bruit ou communiquer à voix basse) et des saynètes de « grâce et courtoisie » jouées par l’éducateur et son assistant. En montrant aux enfants ce qu’il faut faire ou ne pas faire, on leur apprend les codes du vivre-ensemble.

L’environnement préparé montessorien est un lieu où l’on attache autant d’importance à ce que l’on peut apporter à l’enfant en termes d’expériences qu’à ce qu’il faut éviter pour ne pas entraver son développement naturel.

Le mot « travail » est souvent un mot très positif dans la bouche des enfants des écoles Montessori, car on n’oppose pas le travail à la vraie vie dans la vision de Maria Montessori, qui voyait l’éducation « comme une aide à la vie ». Dans une ambiance Montessori, cirer des chaussures, se préparer un encas, laver le linge, prendre soin des plantes… fait partie du « travail » des enfants.

Comme on essaie dans les écoles de créer du lien avec la vie quotidienne à la maison pour les enfants, on peut aussi facilement créer chez soi une continuité avec la vie à l’école. L’environnement préparé est une notion adaptable au sein des foyers : faire en sorte que les objets soient accessibles et adaptés à l’enfant, ne pas entraver son besoin de mouvement en exploitant au mieux l’espace dont on dispose, l’impliquer dans les tâches de la vie quotidienne dès le plus jeune âge, le laisser s’habiller seul le plus tôt possible… Tous ces principes peuvent être mis en place par les parents à la maison. Il suffit d‘un peu de patience, et de faire confiance à votre enfant !

Sources

Maria Montessori, Pédagogie scientifique Tome 2, Editions Desclée de Brouwer ; Paris, 2007.
Maria Montessori, Le manuel pratique de la méthode Montessori, Editions Desclée de Brouwer ; Paris, 2016.
Maria Montessori, L’esprit absorbant de l’enfant, Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2010.

Parents : survivre à 2022 !

Pandémie, fermeture des écoles, confinements, télétravail, école à la maison… Les années 2020 et 2021 ont mis à l’épreuve les parents. Mais ce début d’année 2022 n’est pas simple non plus, et les familles sont à bout : entre le virus qui circule toujours, les cas contact et les tests à infliger à ses enfants… On commence chaque semaine sans aucune certitude au sujet de leur garde, guettant avec anxiété les mails de l’école ou de la crèche, cherchant des solutions de garde de dernière minute… La charge mentale des parents explose !

Comment tenir le coup pendant cette période compliquée qui semble ne plus finir ? Comment rester bienveillant avec ses enfants quand on doit s’en occuper tout en travaillant ? Comment trouver du temps pour soi quand on doit tout mener de front ? Comment réussir à supporter ce climat anxiogène et à protéger au mieux ses enfants ?

Respirer

cohérence cardiaque

Quand on sent le stress monter, qu’on se sent débordé et incapable de se concentrer, on commence par respirer un bon coup ! La respiration est le meilleur outil que vous ayez à votre disposition pour vous calmer. Il suffit pour cela de la rendre consciente.
L’application Respirelax + est une aubaine pour les parents pressés. Elle vous propose de retrouver le calme intérieur en 5 minutes chrono. La méthode est simple : pendant 5 minutes, on inspire pendant 5 secondes puis on expire pendant 5 secondes. On peut choisir de se laisser guider par le visuel à l’écran ou par la musique si l’on préfère fermer les yeux.
Cet exercice, rapide et à la portée de tous, permet d’entrer en cohérence cardiaque, avec à la clef baisse du stress, augmentation du niveau de bien-être, amélioration des états dépressifs… Dans votre quotidien surchargé, il peut vous faire l’effet d’une micro-sieste revigorante !
Gratuite, made in France (elle a été développée par les Thermes d’Allevard) et ergonomique, cette application a tout bon et deviendra vite votre alliée !

En parler (et en rire !)

Lorsque l’on vit une situation compliquée, rien de tel que d’échanger avec d’autres personnes qui la vivent ou l’ont vécu aussi. Cette période est difficile, mais vous n’êtes pas seul à la vivre ! Au quotidien, n’hésitez pas à vider votre sac lorsque vous en éprouvez le besoin. Amis, membres de la famille, parents d’école… sans doute avez-vous autour de vous d’autres parents avec qui échanger.
Vous pouvez aussi vous renseigner auprès des associations à la parentalité les plus proches de chez vous. Beaucoup tentent en ce moment de briser le tabou du burn-out parental en organisant des tables rondes à ce sujet.
Sur les réseaux sociaux, suivez des comptes qui vous font du bien, vous décomplexent et vous inspirent dans votre vie de parent. Désabonnez-vous des comptes de familles parfaites dont les publications peuvent à long terme peser sur votre moral. Ecoutez vos ressentis !
Enfin pour vous aider à prendre du recul, essayez de rire de cette situation… On est tous dans le même bateau et les humoristes l’ont bien compris. Filez voir les vidéos de Diane Seg si ce n’est pas déjà fait : ses personnages de mamans au bout du rouleau sont drôles et décomplexant à souhait.

Lâcher-prise

On le sait, c’est un conseil toujours plus facile à donner qu’à appliquer ! En tant que parent, vous faites surement de votre mieux pour vos enfants : 5 fruits et légumes frais par jour, suivi minutieux des devoirs, limitation des écrans… Oui mais voilà, cette pandémie nous met tous à l’épreuve et invite les parents à plus de lâcher-prise.
Alors oui, les temps d’écran doivent être limités mais les règles sont faites pour être enfreintes ! Votre enfant ne va pas perdre tous ses neurones parce que vous l’aurez mis devant un dessin animé le temps de votre réunion en visio. Il ne deviendra pas obèse car il aura mangé des coquillettes deux soirs de suite. Faire preuve de souplesse, cela fait du bien !
Difficile aussi de garder un intérieur parfait quand votre foyer est aussi un bureau pour vous et régulièrement une école pour vos enfants… Lâchez aussi du lest sur le ménage, votre santé mentale vous dira merci !

Se parler comme à un ami

Vous êtes-vous déjà rendu compte à quel point vous pouviez être dur envers vous-même ? La culpabilité, les injonctions, ne jamais être « assez » … on s’impose soi-même la plus grosse partie de ce qui nous pourrit la vie !
Cette petite voix dans votre tête n’est certainement pas tendre avec vous. Fabrice Midal, philosophe et auteur à succès, conseille de se parler comme on parlerait à un ami. Si un ami vous racontait une situation que vous avez vécu, est-ce que vous lui diriez qu’il est nul, qu’il est un mauvais parent, qu’il n’est pas capable ? Bien sûr que non. Alors pourquoi communiquer avec soi-même de cette façon ? Apprenez à être bienveillant avec vous-même.

se parler comme à un ami

Se faire aider

On a beau être bien entouré, on a beau être conscient de ses faiblesses, parfois on a besoin d’une aide extérieure pour sortir la tête de l’eau. Vous prenez rendez-vous chez le médecin lorsque vous avez mal quelque part ? Cela devrait être aussi évident lorsqu’il s’agit de votre santé mentale. Ces deux dernières années nous ont poussé dans nos retranchements et il est bien normal d’avoir besoin d’un coup de pouce pour y voir plus clair.
Vous n’avez jamais consulté de thérapeute ? Et si c’était le bon moment ? N’attendez pas de ne plus en pouvoir pour cela. L’idée de vous allonger sur le divan vous met mal à l’aise ? Il existe beaucoup de type de thérapies différentes (PNL, hypnose…) et il y en a forcément une qui vous conviendra. Renseignez vous pour voir quelle approche vous ressemble le plus puis prenez rendez-vous, essayer est la seule façon d’en être sûr !
Il existe aussi une multitude de disciplines holistiques de médecine douce qui peuvent vous aider à vous alléger en passant par votre ressenti corporel : ostéopathie, sophrologie, kinésiologie, reiki…

Communiquer

N’hésitez pas à exprimer davantage vos ressentis et vos attentes. Cette période difficile peut être l’occasion d’améliorer la communication au sein de votre foyer. N’oubliez pas que votre famille ne lit pas dans vos pensées ! Alors exprimez-vous.
Les enfants, même petits, sont capables de comprendre beaucoup de choses si on leur explique. Leurs parents aussi ont le droit à l’erreur, et c’est sain pour eux de le comprendre. Vous avez élevé le ton avec votre progéniture et le regrettez ? Dites-le-lui. Profitez-en pour lui expliquer que vous êtes fatigué et/ou stressé car vous avez beaucoup de chose à gérer.
Exprimez vos besoins et vos attentes, puis laissez vos enfants exprimer les leur et faire des propositions. Ont-ils une idée pour faire revenir le calme à la maison ? Pour vous aider à gérer la logistique de la maison ? Ils vous étonneront sans doute !

Trouver du temps pour soi

On le sait, c’est l’éternel défi des parents ! Comme vous jonglez actuellement entre travail et vie de famille, le tout régulièrement dans le même espace (merci Covid et cas contact…) vous pensez ne pas avoir de temps à vous consacrer. C’est pourtant en ce moment que vous en avez le plus besoin !
Il suffit parfois d’une petite demi-heure pour recharger ses batteries : quelques pages d’un livre au calme, une petite balade au grand air seul, une tasse de thé ou de café bu en pleine conscience… Profitez de la sieste pour les plus petits ou d’un temps d’écran pour les plus grands pour vous octroyer une pause. Apprenez à être plus égoïste et n’hésitez pas à mettre d’autres personnes à contribution : une visite des grands-parents, un service rendu entre parents d’école…
Lorsque vous n’avez pas vos enfants, vous avez du travail à rattraper nous direz-vous… Oui, on le sait, mais vous risquez de perdre bien plus de temps au final si vous finissez en burn-out ! Mieux vaut prévenir que guérir.

Déléguer

Vous avez essayé, mais non, vraiment, vous accorder du temps personnel tout en gérant vos enfants, c’est mission impossible ? Vous avez besoin de prendre du temps pour vous, pour vous divertir, pratiquer une activité physique ou tout simplement vous reposer ?
Vous voulez bien faire avec vos têtes blondes mais les devoirs virent au conflit, vos enfants ne prennent pas au sérieux les activités pédagogiques que vous leur proposez ? Vous avez besoin de temps pour gérer la logistique de la maison sans enfant ?
Savez-vous que jusqu’aux 6 ans de votre enfant, vous pouvez bénéficier d’aides de la CAF, et cela même si votre enfant est déjà scolarisé ? Avec le Complément de Mode de Garde (CMG), vous pouvez bénéficier de 4h de garde d’enfant par semaine pour souffler.
De leurs côtés, vos enfants peuvent profiter avec Domissori d’un temps de garde personnalisé avec ateliers pédagogiques d’inspiration Montessori ou d’immersion linguistique, le tout à domicile ! Pourquoi s’en priver ?

S’il est vrai qu’on n’est plus sûr que de cette période inédite puisse naitre du positif à l’échelle de la planète, ce qui est certain, c’est que vous pouvez choisir d’y voir des avantages à titre personnel. C’est peut-être l’occasion de mieux vous connaitre, de mieux connaitre le parent que vous êtes… et celui que vous voulez devenir ! Mais attention à ne pas faire du développement personnel une nouvelle injonction… Fuyez les « il faut… », « je dois… » et choisissez d’utiliser seulement les outils qui vous attirent vraiment.

Gardez à l’esprit que l’adage « it takes a village to raise a child » (« il faut un village pour élever un enfant ») est plus que jamais d’actualité : nous l’avons bien ressenti pendant les confinements… Acceptez enfin que tout ne repose pas sur vous, soyez à l’affut de tout ce qui peut vous aider à alléger votre charge mentale, faites-vous aider de diverses façons. Croyez-le ou non, cela ne fera pas de vous un mauvais parent, bien au contraire !

8 critères pour bien choisirson école Montessori

En 10 ans, le nombre d’établissements scolaires hors contrat a augmenté de près de 110 % en France. Leurs effectifs sont encore amenés à augmenter dans le futur au vu des lois visant à limiter l’instruction en famille.

La plupart de ces écoles alternatives se disent issues de la pédagogie Montessori. Discours marketing pour répondre à un effet de mode ou réelle envie de mettre en pratique les découvertes du docteur Maria Montessori ? Pour les parents, il est parfois difficile de le savoir… Alors comment choisir une école alternative pour son enfant ? Comment être sûr(e) qu’il s’agisse d’une « vraie » école Montessori ? Domissori vous aide à y voir plus clair.

Les caractéristiques énoncées par l’AMI

L’Association Montessori Internationale a listé les caractéristiques essentielles qui font d’une école une réelle ambiance Montessori. Les voici :

Un groupe d’enfants nombreux…

C’est une idée reçue courante en ce qui concerne les écoles Montessori : les enfants y seraient « mieux suivis » car les effectifs y seraient faibles. C’est faux ! Maria Montessori préconisait que la classe soit nombreuse. Une ambiance compte en général une trentaine d’enfants. Ils étaient même une soixantaine lors de l’ouverture de la première Maison des Enfants à Rome en 1907 !

Ce groupe nombreux permet que l’activité soit suffisamment dense au sein de l’ambiance, permettant ainsi aux enfants de multiplier les interactions sociales, de développer leur autonomie, leur indépendance et leur concentration.

« Quand la classe est nombreuse, les différences de caractères se révèlent mieux, et les expériences sont plus faciles. Elles viennent à manquer quand les enfants sont peu nombreux. Or le plus grand perfectionnement d’une classe survient grâce aux expériences sociales. »

perfectionnement d’une classe survient grâce aux expériences sociales. »

…et d’âges mélangés !

Pas de Montessori sans mélange des âges ! Cette notion est essentielle dans une ambiance Montessori. Les enfants de 3 à 6 ans font partie du même plan de développement selon Maria Montessori, ce qui leur permet d’être proche malgré leur différence d’âge. Idem pour les 6-12 ans !

L’activité des plus grands est un moteur naturel chez les plus jeunes, qui apprendront parfois simplement en les regardant faire. Et cette relation n’est pas à sens unique ! Les enfants plus âgés s’enrichissent aussi au contact des plus jeunes en consolidant leurs connaissances, ravis de pouvoir leur montrer « leur petit patrimoine de sciences » comme le disait Maria Montessori.

Les enfants doivent idéalement être répartis de manière homogène entre les âges. A la Maison des Enfants, l’équivalent de l’école maternelle, il devrait y avoir une dizaine d’enfants ayant entre 3 et 4 ans, une dizaine entre 4 et 5 ans et une dizaine entre 5 et 6 ans.
Bien sûr, si l’école qui vous intéresse vient d’ouvrir, pas de panique si ce critère n’est pas respecté ! Une école Montessori peut accueillir une dizaine d’enfants lors de sa première année d’exercice.

L'ensemble du matériel Montessori

Une école qui accueille des enfants d’âges différents doit pouvoir leur proposer l’ensemble du matériel étalonné scientifiquement par Maria Montessori, qui n’avait rien laissé au hasard en ce qui concerne ce qu’elle appelait les « aides au développement de l’enfant« .

« L’instrument scientifique doit être construit suivant un critérium d’exactitude. De même que les lentilles du physicien sont construites d’après des lois de réfraction de la lumière, de même l’instrument pédagogique doit être construit d’après les manifestations psychiques de l’enfant. »

Les quatre aires (vie pratique, aire des mathématiques, du matériel sensoriel et du langage) doivent être présentes dans l’ambiance, ainsi que du matériel lié à la musique, à l’art, à la botanique… Le tout complet, en bon état et en exemplaire unique.

Le cadre dans lequel évolue les enfants, appelé environnement préparé dans la pédagogie Montessori, doit être ordonné, clair et spacieux pour qu’ils puissent y évoluer librement et s’y construire.

Des plages de travail suffisantes

Dans une école Montessori, on estime que les enfants doivent disposer de cycles d’activité compris entre deux heures et demi et trois heures.

« Pour assurer la constance de cette attitude et pour que la personnalité continue à se développer, il est nécessaire qu’un véritable travail soit accompli tous les jours. »

L’enfant doit avoir du temps devant lui pour pouvoir choisir une activité, l’investir puis la répéter, car c’est du processus de la répétition qu’émerge la concentration.
Il y a une règle d’or pour les enfants comme pour les adultes : on n’interrompt pas un enfant qui travaille ! C’est pour cela que la récréation n’est en général pas de mise dans une ambiance Montessori. Elle n’est pas forcément utile car l’enfant travaille à son propre rythme tout en étant libre de ses mouvements.

Des temps collectifs existent bien sûr dans les écoles Montessori, mais il s’agit de regroupements en début ou fin de demi-journée, pour des temps de lecture, de musique, ou de présentation de saynètes de Grâce et Courtoisie par les éducateurs, visant à apprendre le vivre ensemble aux enfants.

Un éducateur formé

S’il n’y avait qu’un seul critère à retenir, ce serait celui-ci. Plus important encore que le matériel, l’espace ou le nombre d’enfants, l’éducateur tient un rôle central car il est le garant de l’application de la philosophie de Maria Montessori : respect de l’Enfant et de ses périodes sensibleséducation sensorielleliberté de mouvement, encouragement de l’autonomie…

La plupart des écoles exigent un diplôme reconnu par l’Association Montessori Internationale, qui est un gage de la formation reçue par l’éducateur : il doit avoir de solides connaissances théoriques des principes de psychopédagogie de Maria Montessori, ainsi que du matériel et de son utilisation. Il reçoit également une formation pratique en tant que stagiaire dans une école Montessori, où il apprend l’art de la présentation du matériel ainsi que le soin de l’ambiance.

Le travail des adultes d’une école Montessori est généralement réparti entre un éducateur et un assistant formé à cette pédagogie, mais l’équipe éducative peut aussi être composée de deux éducateurs.

D’autres atouts non-négligeables

Un espace extérieur

La nature est également très présente dans la pédagogie de Maria Montessori, qui déplorait le manque de contact des enfants avec l’extérieur et faisait l’éloge du scoutisme…

« Le plus important, c’est de libérer l’enfant des liens qui l’isolent dans la vie artificielle des villes. »

Ce n’est pas toujours le cas, en particulier dans les écoles citadines, mais un espace extérieur est grandement appréciable. Quoi de mieux que de faire l’expérience de la culture ou de la botanique avec un petit potager qu’on soigne au quotidien ?

Si l’école ne dispose pas de son coin de verdure à l’extérieur, les éducateurs doivent essayer de rendre la nature présente par tous les moyens à l’intérieur avec de nombreuses plantes que les enfants pourront soigner chaque jour, des bouquets sur les tables… Ils devront aussi prévoir des sorties tout au long de l’année, au fil des saisons.

Une ambiance bilingue

Il est courant dans les ambiances Montessori de travailler en équipe bilingue, avec un éducateur francophone et un assistant anglophone par exemple.

Le bilinguisme est vécu par l’enfant comme une expérience quotidienne, car la personne qui n’est pas francophone n’est pas autorisée à parler français dans l’ambiance : les enfants savent qu’ils doivent s’adresser à elle dans sa langue. Cette personne enrichit chaque jour la vie des enfants avec des lectures, chansons et présentation d’activité Montessori dans sa langue natale.

Un tarif abordable

Un tarif abordable

C’est malheureusement le plus gros défaut des écoles Montessori en France : il s’agit pour la plus grande majorité d’écoles hors contrat, c’est-à-dire qu’elles ne reçoivent aucune aide financière de l’état. Ces écoles ont donc besoin des contributions financières des familles pour exister, ce qui explique leurs tarifs élevés : il faut compter entre 5000 et 10 000 euros l’année selon la position géographique de l’école.

Quelques rares écoles Montessori ont la chance de travailler sous contrat avec l’état. Il s’agit pour la plupart d’écoles de l’enseignement privé catholique. Les frais de scolarité y sont bien plus bas, mais les places sont rares, mieux vaut être patient !

Certaines écoles ont développé des systèmes de frais de scolarité basés sur le quotient familial, pour permettre une plus grande mixité sociale. C‘est le cas notamment du réseau d’écoles Montessori 21, principalement présent en région parisienne.

Si comme beaucoup de français vous êtes attiré par la pédagogie Montessori mais n’avez pas les moyens d’inscrire votre enfant dans une de ces écoles, sachez que des alternatives existent ! Domissori travaille jour après jour à démocratiser cette pédagogie en la rendant accessible à toutes les familles, en profitant des temps de garde extra-scolaires pour proposer des ateliers pédagogiques animés par des éducateurs Montessori au domicile des familles. Ce service de garde d’enfant innovant peut aussi vous permettre d’assurer une continuité pédagogique entre l’école Montessori de votre enfant et son mode de garde pour le mercredi notamment. 

Nous espérons vous avoir aider à comprendre ce qui fait d’une école une école Montessori avec les critères énumérés ci-dessus. Mais ne perdez pas de vue qu’il n’y a pas d’école parfaite et que la scolarité de votre enfant est avant tout une aventure humaine ! Dialoguez avec l’équipe pédagogique, exprimez vos attentes, écoutez votre ressenti.

Vous seul pouvez savoir si une école correspond à votre enfant et aux valeurs de votre famille. Vous devez être à l’aise avec les personnes qui prendront soin de votre enfant, afin de créer une véritable équipe éducative enseignants-parents.

Sources :

Maria Montessori, L’Esprit absorbant de l’Enfant, Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2010.

Maria Montessori, L’Education élementaire (Pédagogie scientifique Tome 2), Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2007.

Maria Montessori, La Découverte de l’Enfant (Pédagogie scientifique Tome 1), Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2016.

Trouver son mode de gardepour la rentrée

L’année scolaire s’achève et vous oblige peut-être à revoir votre organisation familiale pour la prochaine rentrée. Votre petit dernier fait sa rentrée en petite section en septembre ? Il va donc falloir vous organiser pour les mercredis qui ne seront plus inclus comme à la crèche ou chez une assistante maternelle, voire pour les soirées si vous n’avez pas la possibilité d’aller le chercher à la sortie de l’école.
Vos enfants sont désormais un peu plus grands et c’est vous qui ne serez plus disponible les mercredis pour les garder ? Mais comment faire pour leur permettre de poursuivre leurs activités extra-scolaires ?
Vous aviez une étudiante qui gérait les sorties d’école pour vous mais son emploi du temps change en septembre ? Il va à nouveau falloir trouver une baby-sitter, ou encore mieux, une Maria-sitter ! On vous donne un coup de main ?

Mon enfant a moins de 3 ans et je reprends le travail

Pas facile de laisser son enfant pour la première fois… Pas facile d’obtenir une place en crèche… Pas facile de trouver une nounou formée aux pédagogies actives… Un vrai casse-tête et une source de stress pour les parents ! Et si on vous aidait pour que cette nouvelle étape se fasse en douceur ?

L’offre « Je m’éveille » vous propose de faire garder votre enfant à plein temps et à votre domicile par une professionnelle de la petite enfance formée à la pédagogie Montessori, en garde simple ou en garde partagée. Non seulement les besoins fondamentaux de votre enfant sont respectés, mais son éducatrice lui apporte des outils au quotidien pour le stimuler et l’éveiller… Elle vous aide au quotidien, en respectant les principes d’éducation que vous avez choisie pour votre famille. Le tout à partir de 3 euros de l’heure en garde partagée après déduction des aides. Tentant non ?

Mon enfant rentre en maternelle

S’il a seulement 3 ans, votre enfant encore trop petit pour rester à l’école pendant le temps périscolaire. Bien sûr, dans l’idéal, vous aimeriez être là pour lui chaque soir à la sortie de l’école, mais c’est souvent compliqué de partir du travail à 16h… Ce qu’il vous faut, c’est un mode de garde doudou, rassurant pour votre bambin… et pour vous ! Quelqu’un qui soit là pour aller le chercher à l’école, le faire goûter, jouer avec lui, lui faire prendre son bain… le tout avec douceur et bienveillance.

Nos intervenants, appelés « Maria-sitters », sont de futurs éducateurs sélectionnés avec rigueur pour leur alignement avec nos valeurs bienveillantes. Ils s’adaptent à vos besoins pour vous aider à installer des routines rassurantes pour votre enfant au quotidien. Quel plaisir et quelle sérénité de le savoir entre de bonnes mains !

Mon enfant a une/des activité(s) extra-scolaire(s) le mercredi

Là aussi, Domissori peut vous aider à trouver la perle rare qui accompagnera votre enfant tout au long de la journée. Votre Maria-sitter s’occupera de le conduire à ses différentes activités et lui proposera de s’occuper à la maison le reste du temps, avec des activités ludiques ou créatives selon ses envies.

Pourquoi ne pas en profiter pour offrir à votre enfant une immersion en langue étrangère avec une nounou native d’un autre pays ? C’est possible dès le plus jeune âge avec Domissori. Le mercredi se déroulera toujours selon l’emploi du temps de votre enfant, entre jeux, activités ou atelier pâtisserie… mais le tout dans une nouvelle langue ! Une belle façon de booster la confiance en soi de votre enfant et de développer son ouverture d’esprit. N’hésitez pas à préciser la langue souhaitée lors de votre demande de devis…

Vous souhaitez offrir à votre enfant des atelier pédagogiques

Vous vous intéressez aux pédagogies actives, mais vous ne vous reconnaissez pas dans les écoles alternatives hors de prix ? Vous n’avez pas d’école Montessori à proximité de chez vous ? Vous aimeriez que votre enfant puisse approfondir certains apprentissages grâce à la pédagogie Montessori tout en restant au sein de l’éducation nationale ? Vous avez choisi l’instruction en famille et avez envie de souffler quelques heures dans la semaine en déléguant certains apprentissages à un professionnel ?

Domissori est la première société de service à la personne à proposer une garde d’enfant éducative. Nos éducatrices formées et diplômées proposent des ateliers inspirés de la pédagogie Montessori à votre domicile sur le format souhaité (le mercredi, le samedi ou après l’école). Elles s’adaptent à votre enfant pour lui proposer une approche ludique, renforcer et développer ses apprentissages scolaires. Nous travaillons dans une démarche inclusive pour proposer cette garde éducative à tous les enfants, y compris ceux à besoins spécifiques ou porteurs de handicap.

Vous avec une place en crèche publique

Vous faites partie des heureux élus qui ont eu la chance d’obtenir une place en crèche ? Mazel Tov ! Vous savez donc votre enfant entre de bonnes mains pendant que vous êtes au travail.

Mais le temps pour vous, y avez-vous pensé ? Du temps pour gérer la logistique de la maison sans enfant, pour faire du sport, prendre soin de vous, ou souffler, tout simplement ? Savez-vous que vous avez le droit à 16 heures de garde d’enfant supplémentaires par mois payée par la CAF dans le cadre du CMG (Complément de Mode de Garde) pour vos enfants âgés de moins de 6 ans ?

Pendant que votre enfant s’épanouit grâce à un atelier Montessori ou d’immersion en langue étrangère à la maison, vous pourriez vous aussi bénéficier d’un moment de qualité pour recharger vos batteries. Ce serait dommage de s’en priver non ?

Vous l’aurez compris : tout a été prévu chez Domissori pour vous aider à trouver la solution de garde parfaite pour vous et vos enfants. Des nounous bienveillantes, bilingues, formées aux pédagogies actives… Cela vous parait trop beau pour être vrai, et peut-être pas adapté à votre budget ?

Mais saviez-vous que Domissori est une société engagée sur l’impact social, qui a pour but de démocratiser les pédagogies actives en les rendant accessibles à tous ? Grâce à nos habilitations, vous pouvez bénéficier d’aides de la CAF comme le CMG (Complément de Mode de Garde) ou la PAJE (Prestation d’Accueil du Jeune Enfant) ainsi que le remboursement par crédit d’impôts, allégeant considérablement votre facture. N’hésitez pas à demander votre devis pour en avoir la preuve !

L’éveil musical : une activité essentielle pour le développement de votre enfant

Nous sommes tous des musiciens, équipés de cordes vocales, d’un cœur qui bat, et comme les oiseaux nous chantons quand nous sommes heureux et gazouillons dès le plus jeune âge.

Crystel, musicienne et pédagogue, nous explique aujourd’hui pourquoi la musique est un outil précieux pour éveiller et stimuler nos enfants dès le plus jeune âge.

Un beau cadeau pour son avenir

Participer avec votre enfant à un atelier d’éveil musical, c’est vous immerger dans un bain de sons, rythmes, découvrir l’alphabet musical, jouer avec de vrais instruments, aiguiser votre oreille.

La langue française est une langue dont les fréquences sont assez basses. Ce qui explique les difficultés d’apprentissage de nouvelles langues, l’oreille n’étant pas habituée à des fréquences plus hautes comme celles émises par la langue anglaise.

Habituer votre enfant dès le plus jeune âge à écouter et chanter des chansons en langue étrangère avec une diversité d’instruments aux timbres variés, c’est lui permettre d’affiner son ouïe et faciliter son accès au langage.

Si dans votre famille plusieurs origines coexistent, mettez à profit cette richesse culturelle pour imprégner votre enfant dès le plus jeune âge de musiques et comptines de là-bas.

Une astuce pour bien les mémoriser : chantez toujours au minimum trois fois la chanson, lentement, si possible en associant le geste au chant, et ne vous privez pas d’une dernière répétition au moment du coucher.

Une activité adaptée aux tout-petits

Le tout-petit aime naturellement chanter et danser, c’est pour lui un univers chaleureux et vivant dans lequel il peut s’exprimer avec tous ses sens. Les cordes du ukulélé vibrent, la flûte ulule comme le hibou, le bâton de pluie l’émerveille et il court avec plaisir faire tinter les cloches colorées ou jouer sa musique au xylophone.

Ce n’est pas un hasard si on utilise le terme « jouer de la musique ». La musique a tous les ingrédients pour devenir son jeu favori : les découvertes sont nombreuses, les instruments d’éveil musical d’aujourd’hui particulièrement bien adaptés à ses petites mains, les musiciens ont développé avec créativité des activités qui suscitent leur intérêt.

Connaissez-vous monsieur Métronome qui donne le rythme ? Connaissez-vous l’arc-en-ciel des couleurs et le bruit de ses notes ? Savez-vous ce qui fait « Boum Boum » dans votre corps et rythme vos pas, votre vie ? Autant de petits jeux narratifs qui vont faire prendre conscience à votre enfant des notions musicales d’aigu, de grave, de rythme, de nuances qui l’accompagnent au quotidien (le chant des oiseaux, le tic-tac des horloges, le « PinPon » du camion de pompier, le chant du thé qui s’écoule de la théière, oui, tout a une musique).

Un chemin vers l'autonomie

L’enfant, apprenant par mimétisme, va toucher du doigt des compétences importantes : maîtriser son geste (et oui il peut découvrir qu’il n’a pas besoin de taper aussi fort pour émettre un joli son), découvrir sa voix, écouter celle des autres, jouer en groupe, attendre un tout petit peu son tour, éprouver toute une gamme d’émotions, faire comme et aussi bien que les grands, ranger les instruments, se concentrer, progresser. Sans oublier le sens du rythme et de l’harmonie propres à tous les musiciens en herbe.

Les enfants qui fréquentent un atelier d’éveil musical trouvent un autre moyen d’expression, et pour les natures timides, cela peut être libérateur !

Des souvenirs magiques

Le plus important étant les souvenirs indélébiles que ses premières expériences musicales vont graver en lui. « Tu te rappelles quand on chantait  à tue-tête ‘ Le lion est mort ce soir ? ‘, j’adorais piocher le triangle dans le sac d’instrument. L’atelier d’éveil musical j’y allais en courant, une fois on a même inventé une chanson sur ma mamie ou pour mon anniversaire, j’adorais la ronde à la fin ! ».

Ces bonnes vibrations emmagasinées pendant la petite enfance en feront des adultes plus heureux et épanouis, et tous les indices récoltés seront un accès à une meilleure connaissance de lui-même.

Bien choisir son atelier

Avant 6 ans, et l’âge d’acquisition de la lecture, la notion d’éveil est capitale. L’approche doit rester ludique, sans pression ni attente de résultats, l’apprentissage théorique précoce risque de dégoûter l’enfant démotivé par une approche trop rigide et scolaire.

Vous avez choisi le bon atelier d’éveil musical si :

. Votre enfant ne veut pas en partir.
. Votre enfant veut y revenir.
. Votre enfant prolonge les réjouissances en jouant à la maison ou en faisant la démonstration de ce qu’il appris à ses copains.

Sinon, fuyez, la petite enfance doit rester ce terrain de jeu privilégié pour expérimenter la joie de vivre !

Crystel Rahamefy anime des ateliers d’éveil musical parents-enfants :

Où ? 7, rue des cinq diamants 75013 PARIS
Quand ? Tous les samedis à 10h15
Tarif : 30 euros TTC le duo un parent + un enfant

Réservations et informations sur son site ou par mail.

Possibilité d’intervention dans les structures petite enfance et jeunesse.

10 conseils pour aborder sereinement la rentrée

L’été a filé à toute vitesse et il est déjà temps de se préparer pour la rentrée… Comme tous les moments importants pour vous et votre famille, elle risque de générer du stress. Mais rien n’est figé ! Avec une bonne dose d’organisation, la rentrée peut aussi être un moment agréable qui sonne comme un nouveau départ, où tout est possible.
Voici nos conseils pour une rentrée douce et positive !

1. On trie les fournitures dès la fin de l'année scolaire

On fait le point dès le mois de juin pour s’alléger l’esprit et éviter de racheter des choses inutiles. Si vous avez misé sur du costaud pour le cartable et la trousse, vous éviterez peut-être de devoir en racheter. Peut-être aurez-vous aussi la chance de pouvoir réutiliser certaines affaires au sein de la fratrie ?

La plupart des cahiers n’ont pas besoin d’être conservés d’une année à l’autre, alors on fait une (petite) sélection souvenir pour les plus petits avec les premiers dessins et les premiers mots qu’on range avec les photos de classe dans une jolie boîte. Et on n’hésite pas à jeter le reste, c’est tellement libérateur !
Côté trousse, on implique les enfants dès le plus jeune âge pour tester les feutres et jeter les plus abîmés, ou tailler les crayons de couleurs.

On barre sur la liste ce qui n’aura pas besoin d’être racheté et on donne un coup de frais aux cartables et trousses s’ils sont lavables, c’est toujours ça de fait !

2. On se débarrasse dès que possible de l’achat des fournitures

Si on a reçu la liste de fournitures dès le mois de juin, inutile de se rajouter du stress de dernière minute pour réunir le matériel nécessaire… Idéalement on peut le faire avant même de partir en vacances, mais dans tous les cas on n’attend pas la veille de la rentrée ! Cela vous permettra de commander ce que vous n’aurez pas pu trouver ou ce qui a besoin d’être personnalisé.

Il existe aujourd’hui de multiples façons de se faciliter la vie : des sites internet spécialisés ont vu le jour si l’idée d’arpenter les rayons bondés des grandes surfaces vous donne de l’urticaire… Certaines librairies proposent de préparer votre matériel : il suffit de leur déposer votre liste puis de passer récupérer leur sélection. Tentant non ?

En plus du matériel défini par la sacro-sainte liste de fournitures, on n’oublie pas :

● Les étiquettes au nom de votre/vos enfants pour les vêtements, chaussures…
● Les chaussons pour les plus petits.
● Les gobelets/gourdes selon les classes.
● Les boîtes à goûter si besoin.
● Les équipements sportifs selon les activités.

3. On anticipe sur l’administratif

La rentrée et sa cohorte de papiers à remplir pour nos chères têtes blondes… Que du bonheur hein ?

Pour ne pas se laisser déborder la semaine de la rentrée, on profite de la fin du mois d’août pour anticiper au maximum :

On prend RDV chez le médecin pour avoir des certificats médicaux pour les inscriptions aux activités sportives.
● On passe par la case photomaton/photographe pour les photos d’identité.
● On demande ou on imprime les attestations d’assurances.
● On note les dates des forums d’associations ou des inscriptions en club.

4. On organise la logistique

C’est le moment ou jamais de faire le plein pour les courses alimentaires au drive ou sur internet pour ne rien avoir à acheter pendant la semaine de la rentrée.

Si on n’a jamais tenté le batch-cooking, c’est peut-être le moment d’essayer ? Imaginez le gain de temps et votre tranquillité d’esprit de savoir que le repas est déjà prêt quand reprendrons les marathons sortie d’école/goûter/devoirs/bains…
Pas forcément besoin de passer la semaine précédente en cuisine, mais on peut simplement penser à doubler certaines recettes pour en congeler une part par exemple. Cela vous évitera de manger des coquillettes ou de la pizza surgelée 3 fois de suite la semaine de la rentrée !

On pense aussi au petits déjeuners pour donner du courage aux petits écoliers avec une bonne brioche maison, des pancakes… On peut profiter de la dernière semaine avant la rentrée pour faire de la pâtisserie avec les enfants. Sablés ou cookies se conserveront très bien dans une boite hermétique. C’est l’occasion de passer un moment agréable en famille avant le rush de la rentrée.

5. On tire les dressing

Rien de plus énervant quand on est pressé et stressé le matin avant de partir à l’école et au travail que de s’apercevoir qu’un vêtement est trop petit ou abîmé !

Mieux vaut donc prévoir un petit tri, qui nous permettra aussi de faire le point sur ce qu’on a besoin de racheter pour la rentrée. On peut le faire en même temps que le tri des affaires scolaires pour les plus grands, ou attendre le mois d’août pour les plus petits qui peuvent encore prendre une taille de chaussures pendant l’été !

Si on a un peu de temps, l’idéal est de donner ou vendre immédiatement les vêtements qu’on n’utilisera plus et qui ne pourront pas servir à un autre membre de la fratrie. Grâce aux sites de vente de vêtements de seconde main, vous pourrez même racheter des vêtements à la bonne taille avec ce que vous aurez vendu. Économique et écologique !

6. On recadre les horaires

Pendant l’été, on est souvent plus souple en ce qui concerne les horaires de coucher ou de repas, alors mieux vaut anticiper pour que les enfants ne s’endorment pas à 22h la veille de la rentrée…

Une semaine avant le jour J, on essaie de décaler l’heure du coucher (et donc du repas!) progressivement selon les besoins.

On peut aussi profiter de la rentrée pour adapter le rituel du coucher ou le mettre en place si on n’en a pas encore. Les rituels sont importants pour assurer la sécurité affective de votre/vos enfant(s) et lui/leur permettre de se repérer dans le temps. Mais ils doivent aussi évoluer avec l’enfant au fil des années. La rentrée peut être le bon moment pour réadapter le rituel à l’âge de l’enfant.

7. On organise les mercredis

Les mercredis sont parfois compliqués à gérer quand on a plusieurs enfants, que l’on travaille ou pas !

Si vous travaillez, il faut s’organiser pour faire garder votre/vos enfants ce jour-là. A vous de décider de la meilleure solution en fonction de leurs âges, de vos besoins et de votre budget : chez de la famille à proximité ? Le centre aéré ? Chez une assistante maternelle ? Une garde à domicile ? Dans ce dernier cas, pourquoi ne pas profiter de cette garde pour éveiller votre enfant avec des ateliers pédagogiques ou d’immersion linguistique ? Beaucoup de parents l’ignorent, mais il existe une aide de la CAF, appelée Complément de Mode de Garde (CMG) qui peut vous servir à financer la garde de vos enfants de moins de 6 ans à raison de 16h par mois. Renseignez-vous !

Si vous avez plusieurs enfants et la chance d’être auprès d’eux le mercredi, vous aurez quand même besoin de vous organiser afin de faire cohabiter harmonieusement les activités de chacun. Renseignez-vous dès que possible sur les horaires des activités sportives et culturelles susceptibles d’intéresser vos enfants. Peut-être pourrez-vous vous organiser avec un autre parent pour vous éviter des allers-retours ?

8. On reste bienveillant sur les activités

L’offre actuelle d’activités sportives, culturelles et artistiques pour les enfants étant très riche, il est parfois difficile de faire un choix car on aimerait tout pouvoir offrir à nos bambins !

Mais il faut avant tout faire un choix en fonction de la personnalité et des goûts de son enfant. S’il n’arrive pas à choisir lui-même, on peut lui proposer de tester plusieurs activités, la première séance étant souvent sans engagement. Soyez avant tout à l’écoute de son ressenti pour que son activité soit un réel plaisir pour lui.

N’oubliez pas que le rythme scolaire, qui plus est lorsqu’on y rajoute du temps périscolaire et de cantine, est déjà fatigant pour les enfants. Évitez d’y rajouter une activité par jour… Les enfants ont aussi besoin d’avoir du temps à eux pour s’ennuyer et ainsi développer leur imagination.

9. On dompte le stress

Si vous sentez le stress monter pour vous et/ou votre enfant la rentrée approchant, pensez à mettre en place rapidement des outils pour le gérer.

Des exercices de sophrologie peuvent par exemple vous aider à garder l’esprit clair et peuvent être pratiqués en famille avec les enfants dès 5 ans.

Instaurer des temps calmes en famille peut vous aider à rester zen face à la période qui arrive, tout en offrant à vos enfants de belles habitudes de gestion du stress et des émotions. Les idées ne manquent pas : méditation, massages, activité manuelle relaxante, lecture à voix haute…

Pensez aussi aux huiles essentielles et aux fleurs de Bach pour un coup de pouce supplémentaire en cas d’anxiété de pré-rentrée !

10. On instaure des rituels en famille

Comme nous, les enfants aiment avoir des événements heureux en perspective dans leur routine quotidienne.

La rentrée peut être l’occasion de mettre en place des rituels en famille : un balade dans la nature le dimanche, une pizza partagée le vendredi soir pour se raconter la semaine écoulée, le petit bonheur du jour qu’on se raconte au dîner… Pas besoin de beaucoup d’énergie ou d’argent pour créer des souvenirs qui resteront dans le cœur de vos enfants à l’âge adulte.

Pensez aussi à vous récompenser pour cette période chargée pour les parents : un bon bain chaud, une séance de sport ou de yoga, ou tout ce qui peut vous aider à vous faire du bien. Pourquoi ne pas poser un jour de congé une fois vos enfants à la crèche ou à l’école pour profiter d’un peu de temps pour vous ? N’oubliez pas que pour être capable de prendre soin des autres, il faut d’abord prendre soin de soi-même. Vous le méritez !

Parentalité positive : La sophrologie pour les enfants et les parents

Etre parent est un métier passionnant… mais pas toujours facile ! Les tout petits réclament du temps, de l’attention, les plus grands chahutent, les ados sont en pleine « crise »… Nous nous entendons régulièrement dire « Tiens-toi tranquille », « Calme-toi », « Arrête de bouger » ou encore « Concentre-toi » ou « Fais donc attention ». Et notre enfant de nous interroger du regard « Se calmer ? Se concentrer ? Oui, mais comment ? »

Et si la sophrologie – vécue ici comme une philosophie de vie – nous invitait à l’apprentissage de la sérénité, de la concentration, à trouver une autre façon d’être en relation avec nos enfants ?
Florence Pays, sophrologue, nous explique pourquoi et comment cette discipline peut nous aider dans notre parentalité.

La sophrologie est une méthode psychocorporelle qui permet de prendre conscience de nos capacités et de nos potentiels. Pour ce faire, elle s’appuie sur des exercices simples et accessibles à tous utilisant notre capacité à ressentir notre corps, à être conscient de notre respiration, à activer la détente musculaire et la visualisation positive.

La sophrologie parent-enfant se veut ludique. Au travers d’exercices de respiration, de relaxation, d’écoute du corps, d’éveil des sens, la sophrologie se vit sous forme de jeux et d’exercices simples.
Par la sophrologie, l’enfant apprend à exprimer ses émotions, ses peurs, ses colères, sa tristesse, sa joie aussi. Elle l’aide à renforcer sa sécurité intérieure, sa confiance en lui, son sentiment d’identité.
Mais aussi, elle peut le soutenir dans ses apprentissages, l’aider à dépasser l’anxiété, un choc affectif, une crise, ou encore un changement de vie familiale ou scolaire. L’aider à désamorcer les différents stress qu’il peut rencontrer dans sa vie. Apprendre à mieux se connaitre.

Mais la sophrologie vient aussi nous éclairer dans notre vécu de parent. Elle nous invite à décoder nos propres besoins et ceux de nos enfants pour désamorcer les conflits et installer une communication bienveillante dans le respect de chacun.

Les axes principaux

La corporalité

la pratique de la sophrologie stimule et affine les sensations corporelles. Le schéma corporel est la représentation que notre cerveau a de notre corps dans l’espace : il est évolutif, il s’adapte en permanence, il inclut les prolongements de notre corps (stylo, raquette…). Les exercices debout mettent l’accent sur les sensations d’ancrage, d’équilibre et de verticalité.

La détente

la sophrologie nous invite à mettre entre parenthèses les tensions physiques et mentales. Par le ralentissement de nos mouvements physiques, nous pouvons abaisser nos rythmes biologiques (respiratoire et cardiaque) et par là-même diminuer notre cogitation mentale. Quand tout s’agite, nous pouvons inviter l’enfant à faire comme l’escargot. Et si celui qui gagnait la course était le dernier arrivé ?!

La respiration

la respiration est « notre accélérateur » et « notre frein ». La respiration est la source d’oxygène pour toutes les cellules du corps donc aussi des fonctions cognitives. Bien respirer stimule notre capacité de concentration et de mémorisation. Et lorsque la respiration devient consciente, tout s’apaise, se calme.

Quelques exercices de sophrologie à vivre en famille

Le ballon de la respiration

la respiration abdominale calme les angoisses, apaise les tensions et évacue le stress. Une main sur le ventre de son enfant ou de son parent, sentir le ballon de la respiration qui se gonfle et se dégonfle. On connecte la respiration de « l’autre » pour mieux ressentir sa propre respiration.

L’arbre et le promeneur

l’enracinement est le premier ingrédient de la conscience d’être, la sagesse populaire le dit à travers les expressions comme « bien dans ses pompes » ou encore «  avoir les pieds sur terre ». La conscience du corps est stimulée par le jeu « l’arbre et le promeneur » : l’un des deux joueurs joue à faire l’arbre (immobilité, si possible les yeux sont fermés), l’autre est le promeneur qui vient s’appuyer sur l’arbre pour l’aider à se sentir solide et ancré, il peut y faire sa gym, la sieste. Puis les rôles s’inversent.

Jeu du miroir

face à face (l’adulte est assis sur une chaise ou au sol), l’un fait tous les mouvements qu’il souhaite mais lentement, l’autre reproduit chaque mouvement avec précision. Les mouvements sont quasi simultanés et donnent une sensation de grande complicité. Laisser libre cours à l’imagination, tous les mouvements sont permis, mais toujours avec lenteur. Puis on échange les rôles, le miroir devient créateur de mouvements. On peut aussi mettre de la musique (douce !).

Exercice du Polichinelle (ou bouteille d’Orangina)

debout, les pieds parallèles, les genoux légèrement fléchis, Dans un premier temps, on peut faire des petits mouvements d’avant en arrière sans perdre l’équilibre puis on laisse un tremblement naitre dans les jambes et se propager dans tout le corps.
Les pieds restent à plat sur le sol, on décolle très légèrement les talons. Si l’espace le permet, on peut aller jusqu’à faire des petits sauts sur place. On peut laisser sortir le son «  a » puis on arrête les tremblements ; quelques instants de silence pour aller à la rencontre des sensations corporelles puis on recommence une deuxième fois : on laisse remonter les tremblements jusqu’au sommet de la tête puis un nouveau un temps d’immobilité, de silence pour accueillir les sensations une troisième fois.

Enroulement du dos

Un miracle morning pour les parents ?

Le principe du « miracle morning » n’en finit pas de faire des émules depuis presque 10 ans. Sorti en 2012, le livre de développement personnel de l’américain Hal Elrod propose de se lever plus tôt le matin pour s’accorder du temps, augmenter sa productivité et atteindre ses objectifs de vie.
Mais lorsque l’on devient parent, on a souvent du mal à envisager l’idée de se lever à 5 heures du matin pour enchaîner sport, méditation et écriture !
Alors une routine façon miracle morning est-elle incompatible avec la vie de famille ? Comment l’adapter pour profiter de ses vertus et en faire aussi profiter ses enfants ?

Le 14 avril dernier, Nathalie Lafrie nous a partagé sa vision du miracle morning en famille lors d’une séance des « Matins Sourires by Domissori« . Cette maman de trois enfants, passionnée de développement personnel et d’éducation, nous a donné ses conseils pour adapter sa routine du matin à son mode de vie et à sa personnalité.

Le miracle morning d'Hal Elrod

Dans son livre, Hal Elrod propose une routine en six points basée sur ce qu’il considère comme des « life SAVERS » :

Créer sa propre routine

On ne va pas se mentir, se lever à 5 heures du matin pour s’accorder 2 heures entières seul(e) ne convient pas à tout le monde. Il faut prendre en compte son besoin de sommeil, son heure de départ pour le travail, son temps de trajet… ainsi que le fait d’avoir un ou des petits êtres qui risquent de s’incruster à notre routine en cours de route !

Nathalie nous explique qu’on peut très bien adapter cette routine selon sa personnalité et ses impératifs, pour que celle-ci reste un plaisir et non une contrainte.

Si on dispose de peu de temps (même 15mn), on peut simplement avancer son réveil pour effectuer quelques étirements, visualisations et affirmations avant de lire quelques pages. Ou bien on décide de garder les life savers au complet mais en en choisissant un par jour. Ça tombe bien, il y en a six : on se garde ainsi la grasse matinée du dimanche – toute relative lorsqu’on a des enfants, on le sait…

En solo ou en famille ?

Deux options s’offrent à vous si vous êtes parents :

● Choisir de se lever avant ses enfants 
On profite ainsi du calme du début de journée, seul avec soi-même. En tant que parents, on sait à quel point le silence est précieux ! Ce moment à vous, même court, peut vous permettre de vous sentir frais et dispos pour accueillir l’énergie de vos enfants au réveil et débuter votre journée du bon pied.

● Adapter sa routine pour la suivre en famille
On peut mettre en place des rituels avec les enfants pour rester dans une bulle pendant la première heure de la journée et ainsi la commencer en douceur. En les adaptant selon les âges et les besoins de vos enfants, vous pouvez utiliser tous les rituels suggérés par Hal Elrod. Vos enfants aussi ont besoin de bien démarrer la journée et de prendre confiance en eux.

Personnaliser votre routine solo

Nous sommes tous différents, il est donc logique que la routine idéale soit différente d’une personne à l’autre.

On conseille d’activer son corps pendant sa routine matinale, mais on peut choisir entre une version douce ou plus tonique selon ses goûts. Rappelons que le développement personnel doit vous permettre de mieux vous connaître, il n’est pas là pour vous torturer ou vous rajouter des injonctions…

Nathalie nous conseille de commencer par se masser le visage en le tapotant pour se réveiller, en inspirant et en expirant. On peut ensuite faire tourner sa tête pour assouplir ses cervicales, étirer ses épaules, faire la position du chat… On choisit de le faire au sol ou debout mais surtout, on ne force pas !

Si on dispose de peu de temps devant soi, cela peut déjà être bénéfique d’avoir pris 5 minutes pour s’étirer le matin. Si on a un peu plus de temps, on peut enchaîner selon l’envie sur une séance de yoga, de running ou autre activité sportive qui nous fait du bien.

Si on choisit de ne faire que les étirements, on peut prendre encore un peu de temps pour la partie silence : méditer, respirer en pleine conscience ne serait-ce que pendant 5 minutes.

On peut ensuite dédier 5 minutes à la partie visualisation puis affirmations : on essaie de visualiser sa journée le plus précisément possible en utilisant les cinq sens pour « duper » son cerveau. On pose les intentions de notre journée, pour la démarrer de manière positive.
En ce qui concerne les affirmations, il s’agit de répéter, devant un miroir si on le souhaite, une ou deux phrases courtes nous concernant pour gagner en confiance : « je suis patient(e) », « je suis dynamique », « je suis créatif(ve) », « je suis capable de dire non »… Là encore, à vous de savoir ce dont vous avez besoin.

On peut ajouter à cette routine selon le temps dont on dispose un temps de lecture et/ou un temps d’écriture. Là encore, pas besoin d’avoir une heure devant soi. On peut noter ses émotions, ses ressentis, ses gratitudes ou, si on préfère quelque chose de plus pragmatique, planifier sa journée ou définir ses objectifs.

Définir une routine en famille

Si vos enfants sont du genre lève-tôt, vous n’aurez peut-être pas d’autre choix que de partager votre routine matinale avec eux. A vous d’en tirer le meilleur !

Les enfants aussi apprécient de réveiller leur corps le matin, il suffit d’y intégrer une dynamique ludique en utilisant le yoga des animaux par exemple, y compris pour étirer les muscles du visage devant la glace. Bonne humeur garantie !

Un temps de lecture le matin au réveil permet d’apporter de la nouveauté dans le quotidien où l’on a souvent l’habitude d’intégrer l’histoire au rituel du coucher. Installez-vous confortablement pour un petit moment avec votre/vos enfants en commençant la journée en douceur avec un peu de lecture.
Si votre enfant a débuté l’apprentissage de la lecture, il peut aussi lire lui-même l’histoire. C’est le bon moment car il sera reposé grâce à sa nuit. En effet les débuts de la lecture demandent beaucoup de concentration aux enfants et les fatiguent vite. Il débutera sa journée par une note positive pour la confiance en soi et appréciera ce temps privilégié passé avec vous.

En ce qui concerne la visualisation, elle est tout à fait appropriée aux enfants, bien plus connectés que nous à leur imaginaire. Ils peuvent aussi s’approprier l’exercice des affirmations positives en les répétant avec vous devant le miroir, au moment de se brosser les dents par exemple. A vous de leur proposer des phrases qui correspondent à leur problématique du moment : « je n’ai pas peur », « je suis intelligent », « je suis fort », « je suis beau/belle », etc. Cet exercice peut être un précieux outil quand la puberté et les premiers complexes pointeront le bout de leur nez…

Pour garder l’idée d’un temps de silence, parfois difficile avec de jeunes enfants, vous pouvez leur proposer un petit temps artistique (pendant votre moment d’écriture par exemple), avec une petite activité que vous aurez préparé la veille. Cela peut être un mandala à colorier, du collage, du découpage au poinçon… N’importe quelle création adaptée à l’âge de votre enfant qui demande du calme et de la concentration.
Si votre enfant a déjà appris à écrire, il peut lui aussi tenir un petit journal de gratitudes si l’idée lui plaît. Cela vous permettra au passage de conserver de jolis souvenirs…

Ces rituels sont souvent difficiles à maintenir les jours d’école, ne les imposez pas si c’est le cas ! Réservez-les aux vacances et aux week-ends, ou essayez de garder 5 minutes pour un des rituels. Il en faut parfois peu pour démarrer la journée dans un état d’esprit différent.

Il n’est jamais trop tôt pour apprendre à vos enfants à construire des mécanismes positifs. Prendre soin de soi est essentiel dans la vie et pourtant on ne nous l’apprend pas à l’école… D’où l’importance de s’offrir des moments à soi pour montrer l’exemple à ses enfants. Si ces rituels deviennent naturels pour eux, c’est gagné. Ils ne pourront bientôt plus s’en passer !

Prendre ces temps d’échange avec eux peut aussi vous aider à vous apaiser vous-même. Vous serez moins tentés d’élever la voix pour leur demander de se dépêcher le matin après ces moments partagés. Vous aurez aussi moins de crises à gérer si vos enfants se sont levés du bon pied. Il s’agit finalement de perdre du temps pour en gagner !

Rencontre avec Jane, éducatrice Domissori

Cette semaine nous sommes partis à la rencontre de Jane, éducatrice Domissori dans la région grenobloise. L’occasion pour nous de recueillir son ressenti sur l’offre « Je m’éveille ».
Cette britannique d’origine est passionnée par la pédagogie Montessori et l’enseignement des langues vivantes. Last but not least, c’est une pro de la communication non-violente et de l’intelligence émotionnelle.
Nous nous devions de vous la présenter !

Peux-tu nous parler de ton parcours jusqu’à Domissori ?

Je suis originaire du Nord-Est du Royaume Uni, près de Newcastle, j’ai ensuite étudié la littérature à Londres. J’y ai rencontré mon mari, un français venu étudié en Erasmus. Après ma licence, nous nous sommes installés à Paris où j’ai étudié l’anglais langue étrangère, puis j’ai suivi une maîtrise de lettres à la Sorbonne.

Après avoir élevé mes trois enfants à Grenoble, j’ai commencé à donner des cours d’anglais, et j’ai notamment travaillé dans plusieurs écoles Montessori. J’ai eu le coup de foudre pour cette pédagogie !

J’y ai en fait retrouvé beaucoup de ce que j’avais connu en Angleterre. J’ai l’impression que là-bas on applique naturellement cette pédagogie depuis longtemps…

J’ai enchaîné les formations Montessori : le diplôme d’assistante 3-6 ans de l’AMI (Association Montessori Internationale), les formations d’éducatrice 0-3 ans et 3-6 ans de la NAMC (North American Montessori Center, au Canada). J’ai travaillé dans des écoles de langues comme Les Petits Bilingues, dans des collèges, avec des enfants autistes. J’ai aussi fait du théâtre en anglais pour une association.

Mais ce que je préfère, c’est vraiment travailler en individuel en intervenant au domicile des familles. C’est la raison pour laquelle je me suis rapprochée de Domissori.

Comment fonctionnent tes ateliers linguistiques ?

Je travaille en immersion dans ma langue natale, en utilisant Montessori mais pas seulement. On cuisine, on fait des expériences scientifiques, de l’art plastique, du bricolage, du jardinage… in English ! Le langage est partout.

Chaque moment de la journée peut devenir une occasion d’apprendre.

Je m’adapte aux enfants et aux parents. C’est génial de pouvoir suivre le rythme et l’intérêt des enfants. Quel luxe de pouvoir aller au fond des choses, d’approfondir sur leurs passions ! Ce n’est pas possible lorsqu’on travaille avec un groupe d’enfants. Si l’on suit les envies de l’enfant, il se passionne, donc il apprend…

Que penses-tu de la nouvelle offre « Je m'éveille » pour les 0-3 ans ?

C’est parfait car c’est là qu’il faut commencer ! On a enfin compris que tout se joue très tôt. L’enfant a un incroyable potentiel dès la naissance : ce que disait Maria Montessori est maintenant prouvé scientifiquement. Et c’est particulièrement vrai pour l’enseignement des langues vivantes : plus on commence tôt et plus c’est facile.

De plus j’aime l’idée que cette offre, mais aussi les gardes éducatives de Domissori pour les plus grands, soit accessible à toutes les bourses grâce au partenariat avec la CAF. L’aspect financier était jusqu’ici le problème de la pédagogie Montessori en France. Je suis heureuse de pouvoir aider à changer cela avec Domissori.

J’aime aussi l’idée d’apporter du soutien aux parents en tant qu’éducatrice à plein temps dans une famille. C’est en aidant les familles qu’on aidera la société à évoluer dans le bon sens.

C’est ça, l’éducation pour la paix de Maria Montessori !

Quel sont les petits plus que tu souhaites apporter aux familles ?

Je m’intéresse à ce qu’on appelle l’ESL : Emotional and Social Learning. Je pense qu’on doit donner d’autres clés aux enfants que ce que contiennent les programmes actuels, à travers le yoga, la méditation, la pleine conscience, la communication non- violente.

C’est ce qui manque dans notre système actuel. Selon moi, on pourrait enlever la moitié du programme en maths pour enfin parler de santé mentale à l’école !

Que préfères-tu dans la proposition pédagogique de Maria Montessori ?

L’idée du respect de l’enfant. On a encore beaucoup de travail à ce sujet malheureusement. On leur crie dessus, on les humilie, et on leur demande ensuite de nous respecter ? C’est surprenant.

Je crois vraiment que nous devons être des modèles pour l’enfant. C’est à travers notre comportement que l’enfant apprend : parlons-lui correctement, faisons preuve d’empathie, bannissons toute violence si nous voulons qu’il en fasse de même.

Nul ne sert de blâmer les anciennes méthodes d’éducation. Il faut plutôt aider la nouvelle génération de parents à enfin mettre en place ce respect.

Mais je suis très optimiste au sujet de ce changement dans les méthodes éducatives ! Les choses sont en train de bouger. Domissori en est la preuve.

Un grand merci à Jane de s’être prêtée au jeu de l’interview !

Les périodes sensibles 2/2

Nous avons eu le plaisir la semaine dernière de revenir pour vous sur les périodes sensibles, une des découvertes fondamentales de Maria Montessori. Continuons ensemble aujourd’hui notre tour d’horizon avec la période sensible des perceptions sensorielles, du langage, du développement social, pour finir sur celle des petits objets. Elles représentent un savoir utile pour les parents, pour peu qu’on apprenne à reconnaitre leurs manifestations et qu’on fasse en sorte de les respecter.

Retrouvez la première partie de cet article ici

La période sensible des perceptions sensorielles

C’est une notion fondamentale dans la pédagogie Montessori : l’enfant découvre le monde à travers ses perceptions sensorielles.

Le fœtus est protégé dans le ventre de sa mère et ses impressions sont atténuées. Mais la naissance est un choc pour lui qui découvre en même temps toutes les sensations : bruits, odeurs, différence de température, faim, apesanteur… Pour s’orienter dans ce monde nouveau pour lui, le nouveau-né va être guidé par cette période sensible afin de s’imprégner et classer ces sensations.

Le nourrisson va ensuite rapidement attraper tout ce qu’il peut et tout porter à sa bouche pour découvrir le monde. Offrons-lui dès le plus jeune âge des expériences sensorielles. Pour cela pas besoin de matériel onéreux ! Laissons le bébé expérimenter la sensation de ses pieds nus sur l’herbe, faisons-lui sentir l’odeur des aliments ou des herbes aromatiques en cuisinant… Puis offrons très tôt au jeune enfant la possibilité de manipuler les objets de la vie quotidienne. Quand il aura assez explorer son monde, il sera en mesure de construire des images mentales qui lui permettront progressivement de passer du concret à l’abstraction.

Comme la période sensible du mouvement, avec laquelle elle est intimement liée, la période sensible des perceptions sensorielles se décompose en deux phases : le développement des perceptions de 0 à 3 ans puis leur raffinement jusqu’à l’âge de cinq/six ans.

La période sensible du langage

Le langage de l’enfant connaît comme son mouvement un développement fulgurant dans les premières années de vie de l’enfant.

Dès ses premières semaines de vie, le nourrisson reconnaît les voix de ses parents et s’y intéresse particulièrement. Vers 6 mois, il va commencer à absorber le langage présent dans son environnement. Les balbutiements apparaissent, puis il prononcera ses premiers mots intentionnels vers son premier anniversaire. Vers 18 mois, il comprend que chaque objet a un nom particulier. Il développe son vocabulaire jusqu’à l’explosion du langage oral que Maria Montessori situe vers l’âge de deux ans.

Ses progrès sont fulgurants, pourtant personne ne lui enseigne à parler. Il lui suffit de vivre, soutenu par cette période sensible essentielle.

Il ne faut pas sous estimer cette période sensible et la puissance de la frustration que l’enfant peut ressentir avant de réussir à se faire comprendre. Elle est à l’origine de beaucoup de crises dans la petite enfance :

« La période pendant laquelle l’intelligence a beaucoup d’idées et où elle est incapable de les communiquer parce qu’elle ne sait pas s’exprimer par le langage, est une période dramatique dans la vie de l’enfant ; elle lui apporte les premières désillusions de la vie. Dans son subconscient, il essaie de toutes ses forces de s’exprimer. »

Mais c’est aussi cette frustration qui motivera l’enfant dans ses apprentissages ! L’enfant va continuer à absorber le langage, et sa période sensible accompagnera une nouvelle explosion, celle du langage écrit, vers l’âge de quatre ans et demi.

Cette période sensible accompagnera l’enfant jusqu’à l’âge de six ou sept ans où il vivra une troisième explosion, celle de l’exploration de la grammaire. C’est pour cette raison qu’on aborde la nature des mots à partir de 5 ans et demi dans les écoles Montessori. Il s’agit encore d’une occasion à ne pas rater !

La période du développement social

Cette période sensible ne connaît pas d’explosion comme nous avons pu le voir auparavant, mais accompagne l’enfant de manière très progressive jusqu’à ses six ans.

A sa naissance, l’enfant n’est pas encore construit psychiquement, donc bien loin de s’intéresser aux comportements sociaux de son espèces.
Jusqu’à l’âge de deux mois, le nouveau-né ne réalise même pas qu’il est un être indépendant de sa mère ! Il est un embryon psychique selon Maria Montessori, et doit se construire avant de pouvoir devenir un embryon social à l’âge de trois ans. C’est grâce à la période sensible du développement social qu’il va pouvoir, à partir de cet âge-là, développer des comportements sociaux appropriés pour pouvoir plus tard entrer en relation avec ses pairs et vivre en harmonie avec eux.

Le nombre d’enfants par classe est une des fausses croyances répandues concernant les écoles Montessori. On pense souvent que les enfants sont moins nombreux que dans le système classique. Pourtant Maria Montessori insiste sur le groupe nombreux. La première Maison des Enfants à San Lorenzo comptait même une soixantaine d’enfants !

« Quand la classe est nombreuse, les différences de caractère se révèlent mieux et les expériences sont plus faciles. (…) Le plus grand perfectionnement d’une classe survient grâce aux expériences sociales. »

Le mélange des âges est aussi selon elle important pour soutenir cette période sensible. Les plus jeunes apprennent beaucoup au contact des plus grands, et les plus grands renforcent leurs connaissances en aidant les plus petits.

La période sensibles des petits objets

Entre l’âge de 15 mois et celui de trois ans, l’enfant devient sensible aux petits objets qui l’entourent, aux touts petits détails qu’il va rechercher dans son environnement.

« Dès le début de sa seconde année, l’enfant n’est plus attiré avec la fascination propre aux périodes sensibles par les choses clinquantes, par les couleurs vives, mais plutôt par de petites choses qui nous échappent. On dirait que ce qui l’intéresse, c’est l’invisible : ce qui se trouve aux confins de la conscience.»

L’œil de l’enfant entre dans une nouvelle phase de maturité et il a maintenant la capacité de changer de focale entre la vision globale des choses et la vision fine. Un nouveau monde s’offre à lui ! Il va être prendre un plaisir intense à percevoir les petites poussières qui volent dans une pièce et que l’on perçoit quand il y a un rayon de soleil qui la traverse, un grain de riz coincé entre deux lattes d’un parquet, ou encore les petits insectes qui ont une taille quasi-microscopique.

A nouveau, la patience est de rigueur chez les parents et les éducateurs… Laissons l’enfant libre d’explorer le monde, offrons-lui du temps, et apprenons à partager sa joie. Pour nous il s’agira sans doute seulement d’un tout petit caillou, mais pour lui il s’agit d’un trésor, ne l’oublions pas !

Pour aller plus loin :

Maria Montessori, l’Enfant, nouvelle édition, aux éditions Desclée de Brouwer.

Maria Montessori, l’Esprit Absorbant de l’Enfant, aux éditions Desclée de Brouwer.